dimanche 30 septembre 2012

"Mobiliser les Français pour réussir le changement", la motion 1 au Congrès de Toulouse

Ce billet est le dernier d'une série de 5 billets présentant les différentes motions en lice pour le prochain congrès du Parti Socialiste qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2012 à Toulouse. Par le biais de ces cinq billets, j'espère arriver à vous donner une meilleure connaissance du processus démocratique interne au PS et son débat d'idées perpétuel. Avant de lire cette série, je préfère rappeler que je suis signataire et donc soutien de cette motion 1. 

La motion 1, "Mobiliser les Français pour réussir le changement", est une motion voulue par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault pour incarner le changement voulu par plus de 18 millions de Français le 6 mai dernier. Dans une volonté de continuité avec la politique interne au PS menée depuis 2008 par le PS et Martine Aubry, politique qui a permis la victoire de la Gauche aux cantonales, aux régionales, aux sénatoriales, et enfin à la présidentielle et aux législatives, et avec le soutien de la majeure partie des signataires de la motion, il a été choisi qu'Harlem Désir, n°2 dans l'organigramme socialiste depuis 2008 et premier secrétaire par interim durant les primaires citoyennes, mène la motion au Congrès de Toulouse.


La motion 1 est construite sur une colonne vertébrale composée du triptyque "Soutenir, Agir, Innover". Soutenir car nous sommes solidaires de la politique menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Agir car la force intellectuelle, militante et territoriale que constitue le Parti socialiste est un atout pour la gauche et pour la France. Innover dans nos réponses aux défis du pays et aux aspirations et aux inquiétudes des Français, et d’abord des catégories modestes et des classes moyennes, ainsi que des producteurs – ouvriers et employés, agriculteurs, professeurs, ingénieurs, mais aussi entrepreneurs, artisans, commerçants.

Soutenir : Nous militants socialistes, avons toujours travaillé pour mettre en place une politique de gauche dans les communes, les départements, les régions et aussi au sommet de l'Etat. Si en 2010, le Parti Socialiste a réussi à conserver les régions gouvernées par la Gauche, c'est aussi car la politique régionale était soutenue par ses militants.

Agir : Depuis 2009, Christian Paul préside le Laboratoire des Idées qui rassemble une trentaine de groupes de travail pluridisciplinaires, composés de chercheurs, d’intellectuels, d’élus, d’experts de la société civile et de militants. Depuis 2011, nos militants renouent le contact avec les Français en allant les rencontrer lors d'opérations de porte-à-porte. Afin de continuer à mobiliser toutes les énergies du parti, nous organiserons au moins une convention nationale chaque année.

Innover : Il faut poursuivre l'élan amorcé depuis 4 ans en faisant du PS un parti toujours plus ouvert sur la société. Un parti qui consulte et associe ses sympathisants en amont des décisions. Pour cela, il faut développer les consultations publiques par Internet, pour soumettre nos propositions aux Français. C'est aussi pour cela que l'on souhaite organiser de grands débats de société auxquels tous les citoyens seront associés. Sur le sujet du non-cumul, les militants se sont clairement exprimés contre le cumul des mandats, et ce choix sera bientôt inscrit dans la loi. Pour continuer ces avancées, il faut limiter dans le temps le nombre de mandats de Premier secrétaire national ou de Premier secrétaire fédéral, ou encore en limitant effectivement les cumuls de responsabilité de Premier secrétaire fédéral avec certains mandats électifs.


En soutenant la motion 1, je soutiens le gouvernement Ayrault et l'encourage à tenir tous ses engagements, et je soutiens également la politique de rénovation menée au sein du PS depuis 2008. De plus, la liste des signataires (en partie visible ci-dessous) est à mes yeux une garantie du bon déroulement des débats pour les années à venir car ces débats seront non faussés par l'appartenance à une motion ou à une autre. Enfin, cette motion insiste sur le besoin constant d'ouverture du PS à la société civile, sur l'intégration des sympathisants au sein de nos débats, au cours de l'élaboration de nos programmes, et c'est aussi en changeant la façon de faire de la politique que l'on arrivera à changer la façon de voir la politique.

Pour finir, quelques uns des principaux signataires de la motion.
Les ministres actuels : Laurent FABIUS, Vincent PEILLON, Pierre MOSCOVICI, Marisol TOURAINE, Manuel VALLS, Nicole BRICQ, Arnaud MONTEBOURG, Delphine BATHO, Michel SAPIN, Jean-Yves LE DRIAN, Aurélie FILIPPETTI, Geneviève FIORASO, Najat VALLAUD-BELKACEM, Stéphane LE FOLL, Marylise LEBRANCHU, Victorin LUREL, Valérie FOURNEYRON, Alain VIDALIES, Bernard CAZENEUVE, Hélène CONWAY, George PAU-LANGEVIN, Jérôme CAHUZAC, Benoit HAMON, Michèle DELAUNAY, Dominique BERTINOTTI, Marie-Arlette CARLOTTI, François LAMY, Fleur PELLERIN, Frédéric CUVILLIER, Thierry REPENTIN, Kader ARIF, Guillaume GAROT.

Autres personnalités : Ségolène ROYAL, Bertrand DELANOE, Henri EMMANUELLI, François REBSAMEN, Bruno LEROUX, Catherine TRAUTMANN, Jean-Christophe CAMBADELIS, Pierre MAUROY, Michel ROCARD, Gérard COLLOMB, Elisabeth GUIGOU, Razzy HAMMADI, Anne HIDALGO, Laurence ROSSIGNOL, Michel DELEBARRE, Jean-Paul HUCHON...


Pour retrouver la description des 4 autres motions :
Motion 5 - Toulouse, mon congrès
Motion 4 - Oser. Plus loin, plus vite
Motion 3 - Maintenant la gauche 
Motion 2 - Question de principes

samedi 29 septembre 2012

"Question de principes", la motion 2 au Congrès de Toulouse

Ce billet est le quatrième d'une série de 5 billets présentant les différentes motions en lice pour le prochain congrès du Parti Socialiste qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2012 à Toulouse. Par le biais de ces cinq billets, j'espère arriver à vous donner une meilleure connaissance du processus démocratique interne au PS et son débat d'idées perpétuel. Avant de lire cette série, je préfère rappeler que je suis signataire et donc soutien de la motion 1 que je présenterai dans le prochain billet.  

Aujourd'hui, regardons la motion 2, "Question de principes" dont la 1ère signataire est Juliette Méadel
D'entrée le texte de la motion indique le fil directeur de cette motion, la suite de la rénovation du Parti Socialiste. Pour la motion, il faut "repenser la fonction de notre parti, le revivifier, n’est pas un but en soi, mais un moyen. Un moyen pour répondre à la crise de confiance de nos citoyens à l’égard du politique. Un moyen pour répondre aux défis posés par le basculement de notre monde. Un moyen pour repenser notre matrice idéologique, notre vision politique." L'idée sous-jacente est une crise démocratique qui sévit en France et donc il faut "parier l'audace démocratique" pour redonner confiance aux Français.

La première partie prône l'acte II du socialisme comme façon de penser pour combattre la crise. La motion propose de trouver des solutions dans le développement durable, dans une nouvelle vision des politiques agricoles, énergétiques et environnementales. Pour cela, la motion explique que "l’heure n’est plus à l’énergie unique, mais à un bouquet de solutions propres pour répondre à des besoins maîtrisés, avec une politique ambitieuse de sobriété énergétique." Sur la question du nucléaire, la motion soutient "l’organisation d’un débat national contradictoire sur le nucléaire, pouvant déboucher sur un référendum", tout en précisant que leur conviction est une sortie totale du nucléaire. Sur le travail, la motion veut assumer pleinement le bilan des 35 heures et surtout continuer à aller plus loin en encourageant "la négociation sociale sur la réduction du temps de travail comme sur une meilleure articulation des temps de vie."
Pour trouver des solutions à la crise, la motion veut mettre au cœur des discussions l'Union Européenne. Par exemple, le texte rappelle qu'"il faut continuer à défendre une autre politique de croissance pour l’Europe, faite d’investissements et de mutualisation." En revanche, il n'y est pas question du futur TSCG.
Pour aider les Français qui souffrent de la crise, la motion rappelle le devoir de solidarité qui doit guider les actions socialistes. Il est par exemple proposé "d’instaurer une première tranche de consommation énergétique gratuite, avec des tarifs croissants en fonction des volumes."

La deuxième partie porte sur "Une autre manière de faire vivre la démocratie : l’Acte II de la rénovation citoyenne." On va y retrouver les propositions pour relever le pari annoncé de "l'audace démocratique". J'aime la question posée en préambule, principalement car elle rejoint la question que je me posais en fin de présentation de la motion 3 : "Faut-il opter pour une VIe République ou engager un vaste mouvement de réformes institutionnelles dans le cadre de la Ve République ?"
Leurs principales propositions sont la pleine reconnaissance du "vote blanc et du référendum d’initiative populaire avec 100 000 signataires".
Ensuite, on trouve une grande partie vantant la démocratie participative. En partant du constat actuel de l'utilisation de cette démocratie participative, la motion insiste sur le besoin de populariser plus le principe pour que toutes les couches de la population puissent être impliquée dans le processus. Une proposition ressort de cette partie, "la mise en place d’outils d’évaluation de l’action publique (un euro dépensé doit être un euro utile) et de contre-pouvoirs indépendants. Dans cet espace, les jurys citoyens tirés au sort ont toute leur place pour permettre de mobiliser les citoyens sur le devenir."

Une troisième grande partie fait la part belle à la vie interne du Parti Socialiste : "L’Acte II de la Rénovation du PS : innovation, ouverture et européanisation". La partie commence avec le souhait que "nos sympathisants doivent être consultés également pour l’élaboration de nos débats et de nos propositions politiques". Pour pouvoir profiter pleinement de ses militants, la motion souhaite favoriser leur formation. Pour cela "chaque fédération devra mettre en place une Université permanente fédérale dotée d’un programme de formation sérieux et continu". En suivant la même idée, pour améliorer la connaissance européenne de ses militants, la motion propose "des ateliers de formation aux questions européennes afin que celles-ci soient régulièrement débattues jusque dans la plus éloignée de nos sections".
La motion ne cache pas son dédain pour le principe des motions. Elle propose donc que lors des futurs congrès, "un vote par thème, garant de la clarté des orientations politiques et de l’adhésion des membres", en lieu et place d'un vote sur des motions "supposées couvrir tous les sujets".

En guise de conclusion, la motion rappelle sa volonté de débat et sa volonté de réussir à faire entendre de nouvelles voix au Parti Socialiste.

Pour information, cette motion, en plus de la signature de Juliette Méadel, est soutenue par Gaëtan Gorce (sénateur) et Jean-Louis Bianco.

A titre personnel, l'idée d'une motion pour porter le changement à l'intérieur du PS est à la fois intéressante et perturbante. En effet, la posture est intéressante car je la comprends comme étant due au fait de son soutien total au programme de François Hollande et à la politique de son gouvernement. Elle me perturbe en même temps car on y lit une critique de la démocratie interne au PS sans qu'il ne soit fait le moindre bilan des actions menées depuis 4 ans et l'arrivée de Martine Aubry. Il me semble que les militants ont été amenés à s'exprimer lors des 4 grandes conventions qui ont eu lieu depuis 2008, comme ils ont été amenés à voter sur les différentes constitution de liste. Le texte de la motion critique par exemple la mode de désignation d'Harlem Désir en tant que probable futur 1er secrétaire du PS (car 1er signataire de sa motion) mais je n'ai rien vu sur le mode de désignation de leur première signataire qui est donc potentiellement candidate à être 1ère secrétaire du PS si sa motion finit dans le duo de tête.
Enfin, je crains que la posture assez critique empêche la bonne compréhension et donc la souhaitable mise en place de certaines propositions.

Pour rappel, les militants socialistes sont appelés à voter pour une motion le 11 octobre. A l'issue de ce scrutin, les deux motions arrivées en tête pourront présenter leur(e) premier(e) signataire pour le poste de 1er secrétaire du PS. Les deux candidats seront départagés par un vote des militants le 18 octobre 2012. Le vote pour les secrétaires fédéraux et locaux se tiendra le 15 novembre.
Ont déjà été présentée : la motion 5, la motion 4 ainsi que la motion 3. Rendez-vous demain pour la présentation de la dernière motion, la une "Mobiliser les Français pour réussir le changement".

mercredi 26 septembre 2012

"Maintenant la gauche", la motion 3 au Congrès de Toulouse

Ce billet est le troisième d'une série de 5 billets présentant les différentes motions en lice pour le prochain congrès du Parti Socialiste qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2012 à Toulouse. Par le biais de ces cinq billets, j'espère arriver à vous donner une meilleure connaissance du processus démocratique interne au PS et son débat d'idées perpétuel. Avant de lire cette série, je préfère rappeler que je suis signataire et donc soutien de la motion 1 que je présenterai en fin de semaine.

Aujourd'hui, regardons la motion 3, "Maintenant la gauche" dont le 1er signataire est Emmanuel Maurel. Même si les propositions citées ci-dessous parlent d'elles-même, cette motion est écrite et rassemble une large part de "l'aile gauche" du PS. 

En introduction, la motion rappelle le but d'un congrès et de l'existence des motions et donc du pourquoi de l'existence de cette motion : "Nous avons des propositions à présenter, une orientation à trancher. Le débat entre les motions est une richesse de notre Parti, qui garantit aux militants la liberté de parole. Si le temps est à l'unité, il n'est pas à l'unanimisme."

Si l'introduction rappelle le soutien de la motion au gouvernement Hollande / Ayrault, la première partie, contre l'austérité, attaque directement l'existence et la future signature du TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance). Sur ce sujet, la motion propose une renégociation complète du futur traité avec comme nouveaux axes :
  • A la place de la règle d’or et des sanctions automatiques, la création d'un véritable «gouvernement économique». C’est tout le contraire de la règle dogmatique aveugle.
  • Convergence progressive des politiques sociales : instauration partout de SMIC nationaux, qui année après année, devront être augmentés en vue d’atteindre, à une date butoir, un SMIC européen; des règles communes antidumping social.
  • Des ressources propres pour un budget communautaire d’intervention.

La deuxième partie a pour thème la redistribution des richesses. Aux cotés de propositions consensuelles et / ou déjà dans le programme de François Hollande comme l'égalité salariale femme-homme dans toutes les entreprises, contrôle public des plans sociaux abusifs, on trouve des propositions que je qualifierais de plus radicale comme :
  • La question d'un revenu maximum
  • L'instauration d'un droit de "suite fiscale" faisant payer aux citoyens français résidant à l'étranger "l’écart d’impôt entre ce qu’il paie dans son pays de résidence et ce qu’il devrait payer en France.
  • La création d'une «Haute autorité de lutte contre l’évasion fiscale» pour garantir l’efficacité de la mesure précédente.

La troisième partie est axée sur l'écologie. Encore une fois, les propositions vont plus loin que le programme de François Hollande puisqu'il y est question d'une sortie définitive du nucléaire en arrêtant la construction de l'EPR de Flamanville. Il y est également évoqué la déconstruction du "mythe de l’épanouissement personnel par la consommation, source d'aliénations et de frustrations notamment auprès des populations les plus pauvres, en déconstruisant l’amalgame entre besoins fondamentaux et superflus."


La quatrième partie porte sur "l'Etat stratège", donc pour une plus grande implication de l'état. On y parle de nouveau de favoriser la reprise des entreprises principalement par le biais des SCOP, mais la motion propose également des actions de nationalisation (parfois temporaire) en prenant l'exemple de Florange. Enfin, on trouve dans cette partie une proposition que je n'ai pas compris : "Etendre la gratuité pour un accès universel aux droits et biens fondamentaux".

Je passe rapidement sur les trois dernières parties. La cinquième partie, sur l'égalité réelle, reprend de nombreuses propositions du programme de François Hollande sur la société : mariage pour tous, droit de vote des étrangers non communautaire, engagement pour la jeunesse, allocation-autonomie. Presque tous les pans de la société y sont cités. La sixième partie milite pour l'avènement d'une VIe République et propose en plus du non cumul des mandats une réforme de la désignation des députés en adoptant "un mode de scrutin mixte, à l’instar de celui pratiqué en Allemagne. Avec le système simple dit du double vote, nos voisins choisissent la moitié de leurs députés au scrutin majoritaire, l’autre au scrutin proportionnel." La septième partie traite de la mondialisation et de l'instauration de nouvelles règles internationales et la huitième, et dernière, partie insiste sur l'obligation d'union entre les différences forces de gauche et écologistes.

Nous avons donc ici une motion très dense qui embrasse tous les pans de la société. A la lecture de cette présentation, on comprend rapidement qu'il s'agit de l'aile gauche du PS. Certaines solutions sont très osées et doivent réjouir nos camarades du Front de Gauche. 
Je trouve à titre personnel que cette motion aurait méritée d'avoir plus de propositions concrètes au lieu de faire le choix de l'exhaustivité des sujets sans toujours développer des idées neuves ou sans détailler suffisamment leurs idées. Par exemple le cas de l'accès gratuit aux biens fondamentaux sans définir clairement ce qui est entendu dans ces biens fondamentaux. Nourriture ? Logement ? Education ? 
Enfin, et cette réflexion est valable pour d'autres motions, je ne comprends pas le besoin d'appeler à une 6ème République pour un changement de scrutin lors des élections législatives. Je ne suis pas constitutionnaliste, mais il me semble qu'une seule remise en question de la désignation des députés est une raison assez légère pour une nouvelle République...

Comme le dit le texte de la motion en guise de conclusion, "une motion d'orientation, c'est une pierre à l'édifice, un apport au combat collectif. Nous avons des propositions à faire valoir : pour l'emploi, pour la justice sociale, pour la relance de l'économie." Même si je ne suis pas en accord avec toutes ces propositions, elles existent et doivent être débattues dans les sections. Je crois d'ailleurs que c'est la motion qui propose tant d'idées fortes et non consensuelles.

La motion est emmenée par Emmanuel Maurel et pour info, elle est également signée par Gérard Filoche (ancien inspecteur du travail), Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice), Paul Quilès (plusieurs fois ministres sous François Mitterrand).

Pour rappel, les militants socialistes sont appelés à voter pour une motion le 11 octobre. A l'issue de ce scrutin, les deux motions arrivées en tête pourront présenter leur(e) premier(e) signataire pour le poste de 1er secrétaire du PS. Les deux candidats seront départagés par un vote des militants le 18 octobre 2012. Le vote pour les secrétaires fédéraux et locaux se tiendra le 15 novembre.
Ont déjà été présentée : la motion 5 ainsi que la motion 4. Rendez-vous demain pour la présentation de la motion 2 "Question de principes".

mardi 25 septembre 2012

"Oser. Plus loin, plus vite", la motion 4 au Congrès de Toulouse

Logo Oser. Plus loin, plus vite
Ce billet est le deuxième d'une série de 5 billets présentant les différentes motions en lice pour le prochain congrès du Parti Socialiste qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2012 à Toulouse. Par le biais de ces cinq billets (n'hésitez pas à lire la description de la motion 5 présentée hier), j'espère arriver à vous donner une meilleure connaissance du processus démocratique interne au PS et son débat d'idées perpétuel. Avant de lire cette série, je préfère rappeler que je suis signataire et donc soutien de la motion 1 que je présenterai en fin de semaine.

Pour rappel, les militants socialistes sont appelés à voter pour une motion le 11 octobre. A l'issue de ce scrutin, les deux motions arrivées en tête pourront présenter leur(e) premier(e) signataire pour le poste de 1er secrétaire du PS. Les deux candidats seront départagés par un vote des militants le 18 octobre 2012. Le vote pour les secrétaires fédéraux et locaux se tiendra le 15 novembre.
Je présente les différentes motions dans l'ordre décroissant, c'est à dire de la motion 5 "Toulouse, mon congrès" à la motion 1 "Mobiliser les Français pour réussir le changement".

Aujourd'hui, regardons la motion 4, "Oser. Plus loin, plus vite" dont le 1er signataire est le célèbre Stéphane Hessel. Le texte de la motion débute par une citation : "Il faut aller plus loin, plus vite. En juillet 1998, Jacques Delors interpelle Lionel Jospin : Il faut accélérer. Quelques coups de pouce ne suffiront pas à nous faire rentrer dans le XXIe siècle".

Dès l'introduction, qui est longue et fortement fournie en chiffres et en graphiques, on sent la marque de fabrique du collectif Roosevelt 2012.
Cette marque se sent également dans la première partie du texte de la motion qui est centrée sur la lutte contre la crise économique et sociale. Cette première partie comporte 9 mesures d’urgence pour éviter la récession et sortir du piège de l’austérité, dont :
  • Pour mettre fin au dumping fiscal européen, créer un impôt européen sur les dividendes.
  • Pour lutter contre les délocalisations, il faut imposer le respect des normes sociales et environnementales dans le commerce mondial en convoquant un nouveau sommet de Philadelphie.
Cinq autres propositions pour lutter contre le chômage et la précarité en faisant naître un nouveau modèle de développement sont développées dans cette première partie, avec par exemple :
  • Investir massivement dans le logement
  • Réduction du temps de travail
Les parties suivantes développent d'autres propositions pour répondre à la crise écologique et démocratique. En ce qui concerne l'écologie, la motion prend exemple au Danemark (site de Kalundborg) pour "organiser sur le territoire national des pôles industriels écologiques de production". Dans l'exemple danois, 5 entreprises échangent matière, eau et énergie de manière lucrative. Le résultat est plus qu'encourageant avec des réductions constatées dans la consommation de ressources (pétrole, CO2) et dans les émissions produites (azote, soufre, eau, etc.). Cet écosystème industriel favorise également le recyclage des déchets.
Pour répondre à la crise démocratique, la motion propose elle aussi la fin du cumul, aussi bien en nombre de mandats que dans la durée. D'autres propositions sont réalisées pour améliorer la vie du PS avec un processus de formation continue des militants et l'organisation de grands débats associant citoyens et société civile.

A sa lecture, j'y vois plus un nouveau programme électoral qu'un texte d'orientation pour le Parti Socialiste. J'ai l'impression que cette motion veut plus influencer le programme du gouvernement Hollande / Ayrault que d'insuffler un souffle au PS pour aborder de la meilleure façon les années à venir. Enfin, ses (trop) nombreuses références à la politique de Roosevelt et ses déclarations de Jacques Delors me donnent l'impression d'un texte bien plus ancré dans le XXème siècle que ce qu'il essaye de paraître. En revanche l'illustration du pôle industriel écologique de production est une idée très intéressante. En cette période de crise où l'on voit que la fermeture d'un site industriel met en péril toute l'activité d'une région, la création d'un pôle regroupant des industries dans des domaines différents offrirait une meilleure sécurité pour l'emploi en plus d'un gain écologique.

Comme pour chaque motion, je fournis les principaux signataires de la motion. La motion 4 est donc principalement soutenue par deux membres actifs du collectif Roosevelt 2012, Stéphane Hessel et Pierre Larroutourou. Ce qui me surprend car je ne savais pas que ces personnes étaient militantes au PS.

Rendez-vous demain pour la présentation de la motion 3 "Maintenant la gauche". 

lundi 24 septembre 2012

"Toulouse, mon congrès", la motion 5 au congrès de Toulouse

Logo Toulouse, mon congrès
Ce billet est le premier d'une série de 5 billets présentant les différentes motions en lice pour le prochain congrès du Parti Socialiste qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2012 à Toulouse. Par le biais de ces cinq billets, j'espère arriver à vous donner une meilleure connaissance du processus démocratique interne au PS et son débat d'idées perpétuel. Avant de lire ces 5 billets, je pense qu'il est utile de préciser que je suis signataire et donc soutien de la motion 1 que je présenterai en fin de semaine.

Pour le congrès de Toulouse, les militants socialistes sont appelés à voter pour une motion le 11 octobre. A l'issue de ce scrutin, les deux motions arrivées en tête pourront présenter leur(e) premier(e) signataire pour le poste de 1er secrétaire du PS. Les deux candidats seront départagés par un vote des militants le 18 octobre 2012. Le vote pour les secrétaires fédéraux et locaux se tiendra le 15 novembre.
La présentation des différentes motions se fera dans l'ordre décroissant, c'est à dire de la motion 5 "Toulouse, mon congrès" à la motion 1 "Mobiliser les Français pour réussir le changement".

La motion 5, "Toulouse, mon congrès", est une motion emmenée par Constance Blanchard, militante du 20e arrondissement de Paris. L'objectif de cette motion, comme elle le dit elle-même en introduction, est de "proposer au Congrès un débat, d'exercer notre  droit, celui de choisir, de peser, d’exister et de militer librement !"

Le texte de la motion est organiser en 3 parties, Comprendre, Vouloir et Agir. 

La première partie rappelle l'histoire du PS, fait des constats et présente quelques axes forts qui forment leur vision de la France et de sa République.

La deuxième partie présente de nombreuses propositions pour la vie interne du PS. La motion propose entre autre :
  • Rendre très symbolique la cotisation de tout militant syndical ou associatif qui rejoint le PS. 
  • Une Université populaire du Parti Socialiste ouverte à tous sera créée dès 2013.
  • Un observatoire de nos politiques locales sera créé. Le PS open data doit aussi passer par la création d’une véritable base de données de nos politiques publiques et des expériences innovantes socialistes. Tout élu doit pouvoir profiter des expériences des camarades d’autres collectivités et inversement doit pouvoir valoriser ses réussites.  
  • Le premier Secrétaire du PS est élu au scrutin majoritaire à deux tours. Son élection précède les votes sur les motions. 
Pour l'organisation de la vie politique française, la motion propose aussi :
  • Le non-cumul dans le temps sera inscrit au cœur de nos objectifs de renouvellement. Nul ne pourra cumuler plus de trois mandats consécutifs dans le temps. 
  • Les primaires seront généralisées et ouvertes aux sympathisants, pour toutes les désignations de chef de file dans les villes de plus de 15 000 habitants
  • Un plan de relance d’une Europe politique et sociale sera établi en partenariat avec le PSE.
  • La FFE (Fédération des Français de l'Etranger) sera valorisée, associée plus fortement à l’action internationale du Parti et ses sections seront considérées comme autant d’ambassades du PS à l’international.
La troisième partie parle principalement d'égalité, d'emploi et d'environnement. Quelques unes de ses propositions sont :
  • Abaisser l’âge de vote à 15 ans pour les élections locales (ce qui devrait faire plaisir à Christophe Girard).
  • Proposer qu’à côté du contingent de 77 députés élus à la proportionnelle intégrale (avec application de la parité), les 500 autres députés soient élus par binôme Homme/Femme dans chacune des 250 circonscriptions redécoupées alors.
  • Redonner tout son poids à l’Inspection et aux Inspecteurs du Travail en créant une Haute Autorité du Travail et en renforçant les procédures de contrôle et de contraintes.
  • Mettre en œuvre une réforme globale des prix des carburants intégrant une redevance à vocation écologique indexée sur l’offre de transports collectifs de chaque département.
  • Mettre en place une « mutuelle énergétique » permettant, de manière solidaire et juste, de limiter les prix de l’énergie pour les foyers les plus modestes lors des pics du coût de l’énergie et le reste du temps, de compenser cette limitation par une fiscalité écologique supplémentaire.
En conclusion, la motion s'explique de nouveau sur ses motivations :
"Parce qu’au cours de ce quinquennat, chacun devra pendre sa part et pas seulement pour convaincre nos citoyens sur les marchés, le PS doit rester un parti qui vit, un parti qui bouillonne, un parti qui crée, un parti qui innove, un parti qui attire, un parti qui met en place les solutions pour aujourd’hui au gouvernement comme dans les territoires, mais qui prend aussi le temps d’inventer les solutions pour demain et après-demain."

J'aime bien dans cette motion certains points innovants et non présents dans les autres motions. L'aspect Open Data au PS et dans la politique est intéressant et pourrait être très utile pour diffuser plus largement les réalisations locales des élus socialistes. D'autres idées innovantes comme le principe d'élection binominale pour les législatives ou l'abaissement de l'âge légal du droit de vote à 15 ans sont originales et méritent d'être débattues.

Pour information, car une motion c'est aussi ses signataires, il y a très peu de signataires de renom. Aux côté de Constance Blanchard, on trouve Fabien Verdier (Président du club Convictions), Pascal Joseph (Adjoint au maire du 20e), Didier Guillot (Adjoint au maire de Paris) et de nombreux militants parisiens.

Rendez-vous demain pour la présentation de la motion 4 "Oser. Plus vite, plus loin".

dimanche 23 septembre 2012

Retrouvez ce blog et ses copains sur iPhone et Android

Aujourd'hui, un peu de promo. Comme vous le voyez sur la colonne de droite, ce blog fait parti de la joyeuse communauté des LeftBlogs. Cette communauté, grâce au boulot incroyable de Melclalex, est à présent visible sur vos smartphones grâce à l'appli LeftBlogs disponible sur l'appStore (pour les détenteurs d'un iPhone) ou sur GooglePlay (pour les détenteurs d'un smartphone tournant sur Androïd).

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mardi 18 septembre 2012

Il y a 30 ans, le massacre de Sabra et Chatila

Sabra et Chatila sont deux camps de réfugiés palestiniens situés à Beyrouth (Ouest), deux camps parmi les 12 situés au Liban ou parmi les 69 existants dans les pays du Proche-Orient.

Il y a 30 ans, le 16 septembre 1982, les Phalangistes libanais (milice chrétienne nationaliste) entraient dans les camps de réfugiés Palestiniens de Sabra et Chatila. Ils en sortiront le 18 septembre au matin. Durant ce temps là entre 500 et 3000 réfugiés palestiniens seront assassinés par les Phalangistes sous le regard bienveillant de l'armée israélienne située à quelques dizaines de mètres de ces camps.
Photographie prise après le départ des Phalangistes

A l'époque, le contexte est, comme souvent au Liban,très tendu. Le Liban est en pleine guerre civile. Le 14 septembre, le président libanais de confession chrétienne Bachir Gemayel est assassiné. Le clan Gemayel étant soutenu par les Israéliens, l'armée israélienne, sous le commandement d'Ariel Sharon, envahit Beyrouth Ouest. Le 16 septembre, l'ordre est donné d'investir les camps de réfugiés afin d'y chercher des fedayins palestiniens. Ce seront les Phalangistes (alliés des Israéliens) qui partiront à l'assaut. 40 heures plus tard, les camps sont à feu et à sang. Ce ne sont pas des dizaines de combattants palestiniens que l'on retrouve morts (l'OLP avait fait évacué ses hommes) mais des centaines de femmes et d'enfants n'ayant strictement rien à voir avec cette histoire à part être Palestinien, comme les combattants recherchés.

Sur ce massacre, Jean Genêt, premier européen à entrer dans le camp de Chatila, écriera et publiera quelques mois plus tard "Quatre heures à Chatila".
Il y a 10 ans, Pierre Péan a enquêté et interviewé des survivants du massacre pour un article poignant et fort intéressant publié dans Le Monde Diplomatique de septembre 2002.
Dans ses Mémoires, le secrétaire d'Etat américain, George Shultz, écrira : "Les Israéliens ont dit qu'ils entraient dans Beyrouth (...) pour éviter un bain de sang, il s'avère qu'ils l'ont facilité et peut-être même suscité."
Je recommande aussi la lecture de cette page réalisée par TV5Monde (où je me suis permis de prendre l'illustration de ce billet) qui revient sur ce massacre.
A lire également l'article de "Grands Reporters" mis en ligne par Rosaelle qui donne la parole à certains acteurs de ce drame.

Aujourd'hui, pas grand chose n'a évolué. Les réfugiés sont toujours des réfugiés sans trop d'espoir de retourner sur leur terre ou dans une Palestine indépendante. Ariel Sharon n'a jamais été inquiété sur son comportement, au contraire, il réussira à se faire élire 1er ministre en 2001 grâce à un programme axé sur la lutte contre le "terrorisme palestinien". La phalange libanaise est toujours un parti politique et est représentée au parlement entre autre par Samy Gemayel, neveu du président assassiné Bachir Gemayel.

lundi 17 septembre 2012

Droit de vote des étrangers, promesse tenue ?

Droit de vote des étrangers en Europe
Aujourd'hui dans Le Monde, 77 députés interpellent le gouvernement sur le droit de vote des étrangers aux élections locales. A ce signal d'alarme, Manuel Valls leur a répondu que ce n'était pas une préoccupation forte des Français (tu m'étonnes, ils l'ont le droit de vote et ne l'utilisent de moins en moins). Quelques amis blogueurs ont surenchéri sur Valls demandant que cette promesse de campagne de François Hollande ne soit pas tenue.

Bien sur, je ne suis pas d'accord avec ces propos. Je dis "bien sur", car je me suis déjà engagé et exprimé sur le sujet en mai 2011 lors de la votation citoyenne organisée à Paris par la Ligue des Droits de l'Homme ainsi qu'en décembre 2011 lors du débat sur le sujet au Sénat. Je suis d'autant plus d'accord avec la tribune, signée d'ailleurs par mon député Patrick Bloche, qu'il y a en effet un besoin urgent du fait du calendrier. Si l'on veut que cette promesse soit tenue et surtout qu'elle ait du sens, il faut que ce droit de vote soit effectif dès les élections municipales de 2014. En commençant le processus parlementaire dès à présent, on garantit que le débat ne soit pas tronqué et que tous puissent s'exprimer. Car le moins que l'on puisse dire à la vue des réactions du jour, c'est que ce débat s'annonce utile et riche.

Pourquoi suis-je favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales ? 
Tout d'abord car je suis persuadé que ce droit de vote sera un sérieux coup de pouce à la démocratie locale. Si le non droit de vote des étrangers n'est évidemment pas la seule raison à la hausse du taux d'abstention, je pense que si l'on donne le même droit de vote à tous les habitants, peut être arriverons-nous à impliquer un peu plus la totalité de la population dans la démocratie locale. Je pense particulièrement à la Seine-St-Denis, département qui compte le plus d'immigrés en France (21% en 2009) et qui eu le record de l'abstention lors des dernières élections cantonales (67,3% d'abstention). Même si, je me répète, ce ne peut être la seule solution à proposer pour redonner foi en la politique locale.
Ensuite, ce droit de vote pour tous est une question d'égalité. Aujourd'hui, un citoyen européen a le droit de voter aux élections locales comme n'importe quel Français. Pourquoi un Letton aurait-il le droit de voter pour son maire et pas un Canadien, un Malien ou un Thaïlandais ? Les politiques locales concernent tous les citoyens, autant donner les moyens au plus grand nombre d'avoir le droit de s'exprimer. Si l'on considère que le Président de la République représente tous les Français et donc peut être élu par tous les citoyens français quel que soit leur lieu de résidence, pourquoi un maire qui représente tous ses administrés ne pourrait pas être élu par tous les habitants de sa commune ?
 
Ce n'est pas le droit de vote donné aux étrangers qui sortira la France de la crise, ni même qui infléchira la courbe du chômage. Ce n'est qu'une question de société. Mais cette question de société est dans le programme socialiste depuis 1981. A trois reprises donc la Gauche a été au pouvoir et rien n'a été fait. Il ne faudrait pas que sous prétexte de crise économique, cette proposition soit une nouvelle fois oubliée. C'est aussi en oubliant ses promesses à chaque élection que l'on diminue la confiance des citoyens dans la démocratie.

Harlem Désir n'est pas (encore) 1er secrétaire du PS...

Harlem Désir soutenant une campagne du PSE
Après avoir entendu à plusieurs reprises à la télé, à la fête de l'Huma, dans certains bars où j'y rencontre des passionnés d'actualité et de politique, que Harlem Désir est le nouveau 1er secrétaire du PS, je me sens obliger de rétablir la vérité ici : Harlem Désir n'est pas 1er secrétaire du PS... enfin pas encore totalement.

Oui, Harlem Désir est l'actuel 1er secrétaire du PS mais seulemnt par intérim puisque Martine Aubry a quitté son poste cette semaine. S'il assure l'intérim, c'est uniquement car il est le n°2 du PS depuis le congrès de Reims en 2008. Il a d'ailleurs déjà assuré cette fonction durant la primaire citoyenne en 2011.

Oui, Harlem Désir sera sûrement le futur 1er secrétaire du PS. Il est le premier signataire de la motion n°1 : "Mobiliser les Français pour réussir le changement", motion qui est soutenue par tous les ministres socialistes.

Non, Harlem Désir n'est pas assuré d'être 1er secrétaire. Comme pour presque tous les congrès du PS, plusieurs motions sont en lice pour le vote des militants. Cette année, 5 motions présentent leur texte d'orientation du PS pour les 4 années à venir. Les deux motions qui recevront le plus de voix des militants pourront présenter un candidat au poste de 1er secrétaire du PS. Le fonctionnement du vote pour le 1er secrétaire cette année est légèrement différent de celui du Congrès de Reims. En revanche, le fonctionnement des motions est identique. Ce qui permet de vérifier la bonne santé du PS puisque si 5 motions se sont déclarées cette année, c'est juste une de moins qu'en 2008 pour le Congrès de Reims. On est loin d'un besoin de plusieurs milliers de parrainages pour pouvoir participer et présenter ses idées.

Comme dit ci-dessus, malgré les 5 motions, il semble fort probable qu'Harlem Désir soit élu 1er secrétaire au terme de ce congrès. Tout d'abord, sa motion, soutenue par tous les ministres socialistes et par de nombreux pontes locaux devraient recueillir une majorité de voix. De plus, cette motion est dans la continuité des précédents combats socialistes. Le PS a réussi à s'unir dans les dernières années malgré les embûches pour réussir à mettre un président socialiste à l'Elysée et pour que l'Assemblée Nationale et le Sénat penchent à gauche. Il semble donc cohérent qu'une majorité des socialistes continuent l'union pour accompagner la politique du couple Hollande - Ayrault.

Pourtant ce n'est pas parce que Martine Aubry a réussi sa feuille de route reçue en 2008 qu'il ne faut pas se remettre en question, ni trouver de nouveaux axes de réflexion et d'amélioration. C'est le rôle des quatre autres motions. Il est fort probable que je vous les présente dans les jours à venir. En attendant, pour les curieux, voici leurs présentations rapides en vidéos par les premiers signataires de chacune des motion. Notons que sur 5 motions, deux sont représentées par une femme comme première signataire.

Motion 1 - Mobiliser les Français pour réussir le changement, discours de présentation de la motion par Harlem Désir


Motion 2 - Question de principes, discours de présentation de la motion par Juliette Méadel


Motion 3 - Maintenant la gauche, discours de présentation de la motion par Emmanuel Maurel


Motion 4 - Oser. Plus loin, plus vite, discours de présentation de la motion par Colette Gros (mais le 1er signataire est Stéphane Hessel)


Motion 5 - Toulouse, mon congrès, discours de présentation de la motion par Constance Blanchard

mercredi 12 septembre 2012

Où sont les femmes ?

Les femmes qui comptent au PS ?
Les dernières nouvelles de Solférino sont magnifiques. On s'oriente vers une motion d'union menée par Harlem Désir entouré par deux proches de Ayrault / Aubry: Guillaume Bachelay et Olivier Faure. Après François Rebsamen président du groupe socialiste au Sénat, après Bruno Le Roux président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, Jean-Pierre Bel président du Sénat et Claude Bartolone président de l'Assemblée National, le PS arrive à caser 3 nouveaux hommes pour diriger Solférino.

Elle est belle la porte-parole du gouvernement, elle est jolie la chanson de la parité aux élections, mais à quoi sert ce discours si rien n'est fait pour donner un semblant de parité dans la vie interne du parti ?

Avant l'élection plébiscite d'Harlem Désir, nous militants socialistes auront l'occasion de voter pour une motion. L'occasion de donner un avertissement ou plus de pouvoir à la motion qui osera mettre en avant la parité et la diversité ? Ca risque d'être difficile puisque l'aile gauche du PS devrait présenter une motion menée par Emmanuel Maurel. Une autre motion risque d'être déposée pour représenter les idées du collectif Roosevelt 2012, contribution menée par Stéphane Hessel... 

Femme, la messe est dite. On se retrouve au congrès prochain pour voir l'évolution ?

mardi 11 septembre 2012

Libé et la poudre d'escampette

Une de Libé du 10/09/2012
Ce lundi, Libé a réussi le buzz avec sa une que certains qualifient de haineuse comme d'autres la trouvent héritière du Libé de la Grande Époque. En cause, le titre accompagnant l'info de la demande de nationalité belge de Bernard Arnault : "Casse-toi riche con !". A l'intérieur, en plus du dossier sur la fuite du milliardaire français, on peut y lire une tribune "Jeunes Français, battez vous !". Cette tribune est une réponse à une autre tribune publiée il y a une semaine dans le même journal, tribune intitulée : "Jeunes de France, votre salut est ailleurs : barrez-vous !".

Bernard Arnault se croit-il toujours jeune ? L'élection de François Hollande a du agir comme la madeleine de Proust et lui a rappelé ses 30 ans quand vaillamment il avait fuit la France, son président Mitterrand et ses chars russes en allant se réfugier aux Etats-Unis. Toujours est-il qu'il semble vouloir appliquer à la lettre les conseils de 3 jeunes intellectuels : Felix Marquardt, fondateur des Dîners de l'Atlantique, Mokless, rappeur dans le groupe Scred Connexion, et Mouloud Achour, journaliste d'après la tribune, saltimbanque au Grand Journal d'après moi. Leur tribune est un vibrant appel au départ. Non pas que les voyages forment la jeunesse, mais car en France il est impossible d'être riche ou puissant à 30 ans (d'après la tribune). La France et ses 3 millions de chômeurs ignore ses jeunes forces vives alors que nos voisins du monde entier font autrement. Beaucoup de destinations sont proposées : Le Caire, Mexico, Mumbai, Djakarta, une seule avec des exemples Tbilissi en Géorgie, dont la jeune chef de la police de Tbilissi. A lire ces exemples, on sent la patte Félix Marquardt plus que Mouloud Achour (sans vouloir être trop désobligeant).

C'est que Félix Marquardt est un vrai internationaliste, non pas dans le style Marxiste, mais dans le style World Company. A 37 ans, Félix connaît le tout Paris et le reste aussi. Sa grande réussite, les diners de l'Atlantique. Des diners aussi prestigieux, voire plus, que les célèbres dîners du "Siècle". Sur leur page d'accueil, les Diners de l'Atlantique se vantent de réunir des "faiseurs d'opinions" internationaux dans des domaines aussi variés que la politique, l'économie, les médias, la culture, etc. depuis 2009. Ces dîners sont l'occasion de rencontrer de nombreux VIP internationaux tels que le président du Kazakhstan Nursultan Nazarbayev, le président de Géorgie Mikheil Saakashvili, Claude Guéant (annoncé comme secrétaire général de l'Elysée, donc avant son arrivée Place Beauvau), le patron de Total Christophe de Margerie ou Hubert Vedrine (mais qu'est ce qu'il fait là?). Le président Kazakh peut se vanter d'être le seul président de son pays depuis l'indépendance il y a plus de 20 ans (cf. la liste des présidents kazakhs sur Wikipedia) et Amnesty International souligne l'utilisation de la torture dans ce pays. La Géorgie n'est pas en reste, considérée (à juste titre) comme un pays pas vraiment réputé pour son ouverture d'esprit ni son modernisme. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Claude Guéant fait figure d'enfant de chœur à côté de ces illustres invités.

Jeune de France, j'espère que tu as retenu la leçon. Qu'elle soit donnée par Bernard Arnault ou Félix Marquardt, l'idée est la même : prend le pognon où qu'il soit mais surtout ne reste pas en France. Dans ce monde impitoyable, mieux vaut côtoyer des dictateurs dans les restaurants chics de Djakarta, Paris ou Astana que de trimer pour réussir dans son pays et l'aider à sortir de la crise. 

Ou alors, Jeune de France, si tu restes, on annule tout...
Une de Libé du 11/09/2012

dimanche 9 septembre 2012

Osons Paris avec Anne Hidalgo !

Anne Hidalgo encadrée de B. Delanoë et C. Girard en 2010
Depuis dimanche dernier la campagne parisienne pour les municipales a franchi une étape. Il y a une semaine, le Journal Du Dimanche annonçait qu'Anne Hidalgo allait se lancer dans la course pour l'Hôtel de Ville de Paris cette semaine, chose qu'elle a effectivement réalisé ce mercredi devant le Petit Bain, une des dernières salles de concert ouverte à Paris.

L'élection municipale se déroulera au printemps 2014, alors pourquoi se lancer si tôt dans cette course ? Car Anne Hidalgo a choisi d'impliquer les Parisiens et les habitants de la métropole parisienne dans son projet. Pour cela, toute personne qui voudra s'impliquer dans ce projet pour Paris avec Anne Hidalgo pourra apporter son savoir et ses idées en rejoignant l'association "Osez Paris". En adhérent à l'association, il est possible de s'exprimer sur :
  • Prévention, sécurité, tranquillité
  • Espace public : mixité des usages, partage, convivialité, gestion participative
  • Enfants et Jeunesse : éducation, périscolaire, vie étudiante, arts, culture, sports, solidarité
  • Sports, loisirs, détente
  • Culture, musées, bibliothèques : création, rayonnement, accessibilité
  • Dynamique économique : économie sociale et solidaire, entreprenariat, numérique
  • Commerces, artisanat, tourisme
  • Logements, SRU, classes moyennes
  • Enseignement supérieur, recherche et innovation
  • Attractivité internationale, ville européenne, coopération internationale
  • Eau, énergie, déplacements, télécommunications
  • Décloisonnement et modernisation du service public parisien
  • Gouvernance ouverte : co-construction, concertation, dialogue, e-concertation, relations aux usagers
  • Grands projets de transformation urbains, aménagement du territoire, Grand Paris, ville numérique, patrimoine, parcs, végétalisations
  • Santé, prévention, dépendance
  • Mixité sociale et intergénérationnelle : partage des équipements, vie associative, encouragement des initiatives, politique de la Ville, développement des quartiers, aide aux familles
  • Ville monde : diaspora, mixité culturelle
  • Diversité : égalité H/F, lutte contre les discriminations, exemplarité
  • Lutte contre les exclusions, pauvreté, migrations
Cette candidature et cette association ne garantit pas qu'Anne Hidalgo soit la candidate socialiste pour la municipale parisienne. Si d'autres socialistes veulent eux aussi briguer la succession de Bertrand Delanoë ou si Europe Ecologie - Les Verts veulent faire liste commune avec le PS, alors Anne Hidalgo est partante pour qu'une primaire citoyenne soit organisée. 

Le pari est osé car Anne Hidalgo, malgré le fait qu'elle soit première adjointe de Bertrand Delanoë depuis 2001 ou même tête de liste parisienne aux dernières régionales, elle n'est pas la plus connue des Parisiens, mais Bertrand Delanoë était dans la même situation en 2001. J'aime beaucoup cette stratégie. Ce n'est pas en faisant campagne sur son nom ou sur celui de son prédécesseur que l'on peut se faire élire. C'est avec un véritable projet d'avenir qui soit juste pour le plus grand nombre qu'une élection se gagne. Paris a besoin de nombreux projets que ce soit pour continuer à améliorer le vivre ensemble et la mixité sociale, pour s'engager pleinement dans la transition énergétique, et surtout pour mettre en place le Grand Paris. Je ne doute pas qu'Anne Hidalgo aura l'énergie et les idées pour les faire grandir. Pour cela, il faudra oser Paris dès maintenant !

samedi 8 septembre 2012

Merci monsieur Jean-Philippe Quignon

Jean-Philippe Quignon, sur le site des Vieilles Charrues
1998, alors que Aimé Jacquet appelle Stéphane Guivarc'h pour le Mondial, c'est une autre recrue qui va révolutionner la vie en Centre-Bretagne. Jean-Philippe Quignon quitte le festival Tamaris à Morlaix pour rejoindre le festival des Vieilles Charrues à Carhaix. Cette année-là, le festival grandit est occupe pour la première fois la prairie de Kerampuilh. Cette année-là, on trouve sur l'affiche, entres autres, Iggy Pop, MC Solaar, Jean-Louis Aubert, Matmatah, Charles Trenet et Louise Attaque. Plus de 100 000 spectateurs fouleront l'herbe carhaisienne durant 3 jours.

3 ans plus tard, Jean-Philippe Quignon est toujours aux manettes de la programmation pour célébrer les 10 ans des Vieilles Charrues. L'affiche est extraordinaire et à mes yeux n'a jamais été égalée. Pendant 3 jours défileront sur scène : Maceo Parker, Ben Harper, Henri Salvador, Rita Mitsouko, Placebo, Matmatah (encore), Manu Chao et bien sur Noir Désir (1er concert depuis 1997) qui invitent sur scène les Têtes Raides !
Édition 2003, mon baptême
En 2004, l'incroyable Jean-Philippe Quignon et l'équipe des Vieilles Charrues réalisent un miracle, David Bowie est LA tête d'affiche du festival. Hélas des problèmes de santé empêcheront l'artiste de se produire à Carhaix, mais l'exploit était là.

En 2006, Jean-Philippe Quignon devient co-président de l'association des Vieilles Charrues. Depuis cette année là, le festival se joue sur 4 jours, du jeudi au vendredi. Cette nouvelle journée permet la venue d'artistes exceptionnels qui ne jouent jamais en festival comme Johnny Hallyday, Charles Aznavour ou encore Le Boss, Bruce Springsteen !

En juillet 2012, personne ne le sait encore mais la venue de Portishead, The Cure, Sting et Bob Dylan marquera la dernière édition de l'ère Jean-Phi. Ce vendredi 7 septembre, un cancer a empêché Jean-Philippe Quignon de continuer l'aventure carhaisienne. Il laisse seuls sa femme et ses trois enfants mais aussi la grande famille des Vieilles Charrues : l'association, les milliers de bénévoles, les musiciens de passage et les festivaliers (244 000 sur les 4 jours de cet été).

Merci Monsieur !

mardi 4 septembre 2012

Accidents graves de voyageurs

Comme des milliers de personnes, je suis un voyageur régulier de la ligne A du RER. Comme des milliers de personnes, cela faisait depuis le 15 août que j'appréhendais la rentrée des travailleurs de l'Ouest parisien, rentrée qui mettrait fin à la joie d'avoir des places assises à tout moment de la journée et qui augmenterait le risque de perturbation sur la ligne. Cela n'a pas manqué, jeudi dernier, j'ai eu le droit à ma première grosse perturbation sur la ligne A. Suite à un accident grave de voyageur, le trafic était totalement interrompu entre La Défense et Auber. 

Durant mon trajet, j'ai entendu certains de mes voisins de rame râler : "Bien sur, ça arrive en fin de mois quand on a déjà renouvelé notre abonnement", "Comme par hasard des incidents à la fin de l'été, ils veulent continuer à profiter des beaux jours oui". Comme ci à la RATP, des employés trouvaient ça drôle de pousser des gens sur les rails ou s'amusait à inventer de faux accidents pour prendre du bon temps... Quant à moi, je pensais à la fausse campagne de pub qui faisait dire à Boris Johnson, le maire de Londres, en direction des suicidés du métro pour éviter les perturbations : "Kill yourself at home".

Aujourd'hui, Cédric le gentil chat noir explique sur sa rentrée et l'accident de jeudi dernier. On y apprend que le conducteur du RER A qui a percuté le voyageur suicidaire vivait à ce moment là son 5ème suicide sous son véhicule ! 

Comment vit-on après avoir assisté à un suicide ? Comment se remet-on de voir sous ses yeux une personne se jeter sous ses roues ? Comment arrive-t-on à se remotiver pour continuer à aller bosser tous les matins ? Dans quel état psychologique peut-on être ? Et ensuite, quand ça vous arrive de nouveau ? Quand ça vous arrive 5 fois dans votre carrière ? 
Je n'ose imaginer la réponse. Je n'ose imaginer comment vit ce conducteur, cette douleur qui doit l'accompagner. Je n'ose imaginer la peur de ce conducteur à chaque début de journée de travail, sa crainte quand il voit des inconscients faire les idiots en bordure de quai, son état d'esprit ces jours où rien ne va et que les quais sont pleins... Quelle vie doit-il mener professionnellement mais aussi familialement ?

En avril 2011, les salariés de la RATP ont manifesté pour la reconnaissance de la pénibilité dans leur travail. En plus des conditions de travail dont la conduite sous terre pour la majeure partie des conducteurs de métro et du RER, cette pénibilité psychologique devrait être prise en compte. Que ce soit le malheureux conducteur contre qui le sort s'acharne ou ses collègues qui conduisent dans la crainte de vivre la même chose, tous sont concernés. J'aimerais que mes voisins de rames cités plus haut viennent ici par hasard et se posent ces questions... Et lors de la prochaine journée d'action syndicale, quand on attendra sur les quais bondés, nous devrions nous rappeler que si ces personnes se battent pour garder certains acquis ou pour obtenir une meilleure reconnaissance, c'est aussi parce que leur métier est loin d'être simple, autant d'un point de vue physique que psychologique.
 

NB: pour l'anecdote j'ai pris une heure de plus que mon trajet habituel, non pas à cause de l'accident que j'ai contourné mais à cause d'un incident technique sur la ligne 14 entièrement automatique. Quand ça veut pas...

lundi 3 septembre 2012

Beau week-end olympique !

Dans mon billet sur le lancement des Jeux Paralympiques, j'avais dit que je suivrai particulièrement 4 athlètes. Ce week-end fut bien rempli pour eux.
Amélie Le Fur après son 100m victorieux
Tout d'abord, toutes mes félicitations à Amélie Le Fur qui a réussi à monter à deux reprises sur le podium ce dimanche. Elle a commencé par une médaille de bronze au saut en longueur avant de décrocher l'or au 100 mètres ! Bravo à elle !

Assia El Hannouni n'a pas réussi à se qualifier pour la finale du 100m mais s'est rattrapée en se qualifiant pour les demi-finales du 400m. Rendez-vous ce lundi pour suivre sa demie et j'espère sa finale du 400m.

Khamis Zaqout, le gazaoui était proche d'un premier podium. Il a fini 4ème de l'épreuve de tir. Il lui reste les lancers du disque et du javelot pour espérer une médaille.

Au classement des médailles après 4 jours de compétition, la France est 9ème avec 4 médailles d'or, 7 d'argent et 6 de bronze.
Tableau des médailles après la journée du dimanche 2 septembre

dimanche 2 septembre 2012

Première rentrée des classes pour Vincent Peillon

Les vacances sont finies ! Cette semaine, c'est la rentrée des classes. Les cartables sont prêts. Pour préparer cette rentrée, les familles ont eu le droit à un petit coup de pouce de l'état avec la hausse promise de l'allocation rentrée.

Cette première rentrée scolaire du gouvernement a été préparée sous le gouvernement Sarkozy mais a pu être légèrement aménagée par le gouvernement Ayrault. Par exemple, les nouveaux professeurs fraîchement débarqués des bancs de l'école n'auront cette année que 15 heures de cours par semaine au lieu des 18 prévues pour pouvoir se former une journée par semaine. Si la diminution des effectifs continue cette année, elle est légèrement freinée avec une baisse de 13 000 postes au lieu des 14 000 prévus, ce qui signifie que 700 classes qui devaient fermer resteront ouvertes pour cette année scolaire 2012-2013.

Tout ceci ne sont que des aménagements temporaires. Une large consultation a été lancée pour réformer l'école. Programme, rythme scolaire, formation des enseignants, tous ces sujets seront abordés et certaines réformes seront mises en œuvre dès la rentrée 2013. La dernière idée en date du ministre Vincent Peillon est d'ajouter des cours de morale laïque dans les programmes du primaire jusqu'à la terminale. Je ne comprends pas très bien ce qu'il se cache derrière cet intitulé de cours. Nous en saurons sûrement plus dans les mois à venir puisque des personnalités seront chargés de réfléchir sur les principes et règles qui doivent garantir le vivre-ensemble. Pour le moment, ce principe me semble assez flou et ne me fait penser qu'à l'idée de Luc Chatel qui demandait il y a un an jour pour jour aux professeurs des écoles de dispenser des cours de morale le matin avant de commencer la journée de cours.

Avec ou sans morale à l'école, je vous souhaite une bonne rentrée, notamment aux blogueurs qui ont profité des vacances pour faire un lien vers ce blog:
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