jeudi 28 mai 2015

Les Républicains, un parti vraiment économe

Peuple de France, ayez confiance ! La droite bling bling que vous avez rejeté en 2012 au profit d'un président normal est morte et enterrée. En 2012, l'UMP payait truffes et champagnes pour agrémenter les meetings du candidat Nicolas Sarkozy. En 2012, l'UMP s'arrangeait avec une entreprise dans l'événementielle pour dissimuler des dépenses afin de ne pas exploser officiellement les plafonds fixés pour tous les candidats à l'élection présidentielle. Le trésorier du futur mouvement des républicains (mdr) appelle d'ailleurs les participants au congrès de ce week-end de venir avec leurs propres sandwichs. Preuve, si besoin il y avait, que ce parti est redevenu un parti proche du peuple qui apprend à gérer ses comptes comme une bonne famille.

Même quand le parti rencontre de bêtes problèmes logistiques, que les dépenses risquent de repartir à la hausse, ils font tout pour éviter le gaspillage. Par exemple, cette semaine Nicolas Sarkozy était envoyé par l'UMP pour faire la promo des nouveaux républicains au Havre. Le problème au Havre, comme le soulève à juste titre Normandie Actu, c'est l'absence cruelle de place de parking gratuits. Du coup, Nicolas Sarkozy a du prendre un taxi-jet pour palier à ce désagrément. Comme l'ancien Président de la République est un habitué des voyages en jet, il a même pu faire profiter à l'UMP d'une belle ristourne de 1 600 € (un voyage à 3200€ au lieu de 4800€ d'après Le Lab). C'est juste dommage que l'UMP locale ait oublié de signaler qu'au Havre le stationnement est gratuit à partir de 17h30, ça aurait pu éviter l'emploi d'un jet privé pour 196 km.

En janvier, on apprenait déjà que Nicolas Sarkozy acceptait l'énorme sacrifice de supprimer les machines à café à dosettes (sauf pour son bureau) du siège de l'UMP afin de faire des économies. Au pire, si ce week-end les militants UMP votent contre le nom "Les Républicains", ils pourront toujours se retourner sur "Les Economes".

mercredi 27 mai 2015

La lutte contre l'extrême droite nationaliste entre au Panthéon

Pierre Brossolette, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle Anthonioz et Jean Zay entrent aujourd'hui au Panthéon. Ils entrent tous ensemble comme autant de symboles de la diversité de la Résistance. A eux quatre, ils représentent la Liberté, l'Egalité, la Fraternité et la Laïcité. Si ces quatre se retrouvent réunis aujourd'hui pour célébrer la résistance à l'occupation nazie et au régime de Pétain, au moins deux d'entre eux symbolisent aussi une lutte contre l'extrême-droite nationaliste.

Durant toute sa vie publique, Jean Zay fut la cible des attaques de nationalistes, de la droite et de l'extrême-droite orléanaise. Encore aujourd'hui, on trouve des associations et des élus proche d'une droite dure se plaindre de la panthéonisation de cet homme. En cause, un court texte antimilitariste, considéré comme une insulte à la France. Le texte en question, écrit sous la forme d'un pastiche, jamais rendu public par la volonté de son auteur mais volé et publié par de sombres personnages, ne peut être vu comme un document à charge contre son auteur. Il aura pourtant cristallisé la haine envers un jeune homme brillant. La lutte contre l'extrême-droite fut donc une composante inévitable du combat politique de Jean Zay. Elle ira jusqu'à se manifester dans sa volonté de créer un festival de cinéma, le désormais mondialement célèbre festival de Cannes, pour concurrencer la Mostra de Venise, outil de propagande fasciste de Mussolini à l'époque.

Autre personnage, autre époque, Germaine Tillion a aussi combattu l'extrême-droite et les nationalistes français en travaillant comme ethnologue en Algérie. Présente en Algérie avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale, Germaine Tillion y retourne dans les années 50 pour constater tout d'abord un processus de clochardisation forcée de la population algérienne dans les Aurès. Elle témoignera du résultat de son travail dans des ouvrages mais aussi dans des lettres publiques. Par exemple, dans une lettre ouverte à Simone de Beauvoir, on peut lire :
« …Je n’ai pas "choisi" les gens à sauver : j’ai sauvé délibérément tous ceux que j’ai pu, Algériens et Français de toutes opinions. Je n’ai ni cherché ni (certes) désiré les périls représentés par l’entreprise qui me fut proposée en juillet 1957: exactement, c’est l’entreprise qui est venue me tirer par la main. « Il se trouve» que j’ai connu le peuple algérien et que je l’aime ; «il se trouve » que ses souffrances, je les ai vues, avec mes propres yeux, et «il se trouve » qu’elles correspondaient en moi à des blessures ; «il se trouve», enfin, que mon attachement à notre pays a été, lui aussi, renforcé par des années de passion. C’est parce que toutes ces cordes tiraient en même temps, et qu’aucune n’a cassé, que je n’ai ni rompu avec la justice pour l’amour de la France, ni rompu avec la France pour l’amour de la justice.» (lettre ouverte à Simone de Beauvoir, 1964 - A la recherche du vrai et du juste, p. 259).

Dans une autre lettre, au général Massu, elle dénonce les actes de l'armée française :
"Dans un livre intitulé La Vraie Bataille d’Alger, vous avez placé ce sous-titre injurieux « Comment on trompe la justice » au-dessus d’une lettre que vous m’attribuez. Cette lettre a pour objet d’éviter la guillotine à deux jeunes filles condamnées à mort.
Or, cette lettre, je n’ai pas le souvenir de l’avoir écrite, mais j’en prends la responsabilité, car – dans le contexte monstrueux que vous avez créé dans votre département – j’aurais pu l’écrire.
Aujourd’hui, on ne vous insulte plus en disant que vous avez ordonné et couvert la torture, puisque vous vous en vantez désormais par écrit. Ce que vous ne dites pas, c’est à quelle échelle ce crime a été commis dans le secteur dont vous aviez la charge.
Aujourd'hui, on ne vous insulte plus en disant que vous avez ordonné et couvert la torture, puisque vous vous en vantez désormais par écrit. Ce que vous ne dites pas, c'est à quelle échelle ce crime a été commis dans le secteur dont vous aviez la charge, mais le secrétaire général de la préfecture d'Alger, Paul Teitgen, a identifié trois mille vingt-quatre disparus : dans une seule ville, en moins d'une année, trois mille vingt-quatre hommes ou femmes furent officiellement arrêtés par vos services, et dans nombre de cas on ne retrouve même pas leurs cadavres. D'autres prisonniers étaient remis vivants à la justice, mais avec des aveux criminellement extorqués par la torture.
Car j'étais à Alger le 25 juillet 1957 lorsqu'on a guillotiné – guillotiné – le prétendu assassin d'Amédée Froger, Badèche ben Hamdi, sans autre preuve que des aveux qu'il n'a cessé ensuite de démentir. Au cours de son procès public, ce docker déclara : "Le métal on peut le tordre, le fer on peut le fondre, alors que peut-on faire de l'homme avec la douleur." Et il y eut, à ma connaissance, au moins quatre autres Algériens qui, torturés, avouèrent ce même meurtre. "Tromper la justice", général Massu, c'est cela...
Et la fin désastreuse a répondu aux moyens indignes – car les Etats savent maintenant, grâce à vous, que pour perdre à coup sûr une province, il ne faut qu’y gagner une « vraie bataille d’Alger »."

Le Panthéon honore les héros républicains. Aujourd'hui, il honore des héros qui se sont battus toute leur vie contre les extrémismes car la République, hier comme aujourd'hui, c'est le refus de toute barbarie et tout extrémisme.

Aux grandes femmes, la patrie reconnaissante

Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle Anthonioz vont entrer au Panthéon, accompagnées par deux autres résistants Pierre Brossolette et Jean Zay. L'entrée de ces deux femmes est un symbole fort qui dépasse le simple fait que leur arrivée va doubler le nombre de femmes au Panthéon. Leur entrée est synonyme d'une grande avancée dans la vision de l'Histoire et du déroulement de la seconde guerre mondiale car leur entrée marque la reconnaissance du rôle des femmes dans la résistance.

Dans la représentation populaire, la résistance est une histoire d'hommes. Dans les livres, dans les films grand public, dans l'esprit collectif, les résistants sont des hommes qui se sont battus contre la barbarie nazi. On connait Jacques Bonsergent, auteur d'un des premiers actes de résistance à Paris, Guy Moquet, Jean Moulin. Le spectacle "Ami, entends-tu ?", qui a mis en scène cette année un groupe de jeunes hommes entrant en résistance dès la capitulation française, a agrémenté le déroulé par des lectures de lettres de résistants : 15 lettres de résistants, aucune de résistante. De la même façon, dans la représentation populaire, les camps de concentration sont peuplés d'hommes, jamais ou presque on ne représente les femmes dans le système concentrationnaire nazi.

Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle Anthonioz sont là pour rappeler que les femmes aussi ont joué un rôle non négligeable dans cette période. Dans un livre de souvenirs et surtout de dialogues, les deux femmes, qui se sont connues lors de leur internement à Ravensbrück, rappellent qu'en 1940, Germaine Tillion a participé à la création du réseau du musée de l'homme car la majorité des hommes étaient encore mobilisés. Tout au long de leurs souvenirs, les deux femmes se rappellent leurs actes de résistance, leur vie dans le camp de Ravensbrück jusqu'à leur libération. Germaine Tillion rappelle aussi son combat pour empêcher tout révisionnisme, volontaire ou non. Elle rappelle ainsi que dans les années 80, elle a du expliquer à des très sérieux historiens que les chambres à gaz n'étaient pas uniquement réservées aux Juifs mais visaient aussi les autres détenus dont les femmes détenues pour raison politique.

Après les célébrations des 70 ans du débarquement l'an dernier, après les célébrations des 70 ans de la libération du camp d'Auschwitz, cette panthéonisation célèbre la résistance et les résistantes. Ce mercredi, c'est la mémoire des 959 femmes du convoi des 27 000 (dont Geneviève de Gaulle Anthonioz), c'est aussi la mémoire de toutes les résistantes, qu'elles soient toujours avec nous physiquement (comme Anise Postel-Vinay, amie des deux panthéonisées) ou par la pensée (comme Gisèle Guillemot, elle aussi passée par Ravensbrück à la même époque).

jeudi 7 mai 2015

Les Républicains, et alors ?

Le bureau de l’UMP l’a acté, les militants sont appelés à l’approuver prochainement. Pour cause de faillite en termes d’image, l’UMP va se transformer en « Les Républicains ». Et je dois vous avouer que ça m’en touche une sans faire bouger l’autre comme le disait un illustre homme politique qui aura vu la naissance de l’UMP pour cause de faillite en termes d’image du parti précédent.

La droite décide de s'appeler "Les Républicains" et alors ? Ne tombons pas dans leur panneau d’une compétition sur le niveau de « républicanisme » de chacun. Pour Nicolas Sarkozy, seule la droite est réellement républicaine quand le PS serait socialiste avant d’être républicain. Cette affirmation ne veut strictement rien dire. Le socialisme est une vision de la société quand la république est une vision de l’organisation politique. La Corée du Nord est une république quand la Grande-Bretagne est une monarchie et pourtant j’ai bien plus d’affinité avec le régime britannique qu’avec le régime nord coréen.

En se baptisant Républicain, Nicolas Sarkozy peut essayer de s’approprier le terme. Critiquer ce choix, c’est déjà rentrer dans son jeu. Oui en France, il y a des partis plus républicains que d’autres. L’extrême droite et l’extrême gauche (pas le Front de Gauche mais encore plus loin) ne sont pas républicains. Ce n’est pas pour rien qu’à l’extrême droite, on retrouve des monarchistes et à l’extrême gauche des anarchistes. Entre les deux, se situent des républicains qui ont chacun leurs sensibilités. Aux USA les Républicains respectent la démocratie (enfin majoritairement) et les Démocrates respectent la République. En Allemagne tous les partis sont démocrates, même ceux qui ne sont ni Chrétien-démocrate ni Social-démocrate.

A ceux qui ont peur qu’être Républicain ne devienne une spécificité de droite car un homme l’a décidé, il est facile de se rassurer. Sarkozy peut s'attribuer le nom de Républicains, la place de la République sera toujours le symbole de la République Française. Elle sera toujours une des places symboliques du syndicalisme, un de ces corps intermédiaires que l'ancienne mouture des Républicains voulait voir disparaitre. J’encourage même l'UMP à devenir pleinement républicains. En adoptant le nom, ils se mettent eux-mêmes la pression pour s'améliorer. Ils devront arrêter de dénigrer les juges qui osent enquêter sur leurs affaires. Ils devront respecter l'école républicaine et laïque (et arrêter de considérer qu’un « instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur »).

La tentative de Nicolas Sarkozy n’est pas inquiétante, elle est risible. Nicolas Sarkozy a toujours rejeté le principe de Front Républicain pour faire face à l’extrême-droite, il a toujours refusé l’union, préférant faire monter les oppositions. Sa tentative n’est qu’une opération commerciale, comme le rappelle El Camino : « Quand une marque à des problèmes, elle change de nom comme le Crédit Lyonnais qui est devenu LCL et TotalFinaElf qui est devenu Total, l’UMP veut se changer en "Les Républicains" mais on n'oublie pas qu'une entreprise pourrie sera toujours pourrie après un lifting marketing. Monsanto peut changer de nom et s’appeler Love H16 Bisounours Cie, ça restera de la merde. »  Pour rester dans l'image du commerce, c'est Christophe Barbier qui ironise sur ce changement de nom en soulignant que "la droite nous vend l'étiquette avant de nous dire ce qu'il y a dans la bouteille", belle image pour rappeler que depuis 3 années cette opposition ne propose que de revenir sur des réformes sans proposer d'autres solutions.

Alors que le nom de « Républicain » pourrait faire penser à un changement de direction, à la mise en place d’une réelle volonté de rassembler, même leur nouveau logo tend à prouver le contraire. Leur nouvel emblème, avec cette grande barre rouge coupant en deux le R de la République, semblant être là pour séparer la gauche de la droite. Bon vent à ces Républicains mais qu’ils n’oublient pas que notre constitution proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », et qu’à ce titre, je me sens toujours plus républicain que ceux qui ne respectent pas la laïcité en stigmatisant sans cesse les Français de confession musulmane, plus républicain que ceux qui considèrent que la gauche est illégitime quand elle arrive au pouvoir et plus républicain que ceux qui voient dans les plus démunis qu’un cancer de la société.

mercredi 6 mai 2015

6 mai 2012, 3 ans après l'enthousiasme tranquille

Joyeux anniversaire Président et gouvernement ! Joyeux anniversaire la gauche qui est au pouvoir depuis 3 ans. En 2013, pour le premier anniversaire, je me souvenais des bons souvenirs de cette soirée historique du 6 mai 2012. A l'époque je soulignais que si le gouvernement essayait d'agir pour tous les Français, une certaine droite continuait à vouloir opposer différentes catégories de Français, je remarque que deux ans après, c'est toujours le cas. 
En 2014, j'étais "toujours fier du 6 mai" : "Deux années après, je reste convaincu de mon vote le 6 mai 2012 pour François Hollande car je sais parfaitement que ce que nous promettait Nicolas Sarkozy était encore pire que ses 5 premières années.".

En 2015, mon soutien reste sans faille et je vis un enthousiasme tranquille à l'image d'une force qui animait un précédent quinquennat. Bien sur, comme le disait Julien Dray ce matin, le bilan "n'est pas bon au sens où il y a effectivement de la déception, au sens où un certain nombre de choses ne sont pas reparties au beau fixe comme on pouvait l'espérer au départ, ça prend plus de temps que prévu". Mais ce n'est pas parce que les résultats tardent que l'action est mauvaise. On peut saluer de nombreuses actions du gouvernement qui ont ou qui vont améliorer le quotidien de tous sans aucun impact direct sur le taux de chômage actuel :
  • La fin du cumul des mandats
  • La généralisation du tiers-payant
  • L'embauche de 500 policiers et gendarmes par an quand 12 000 postes ont été supprimés durant le précédent quinquennat
  • L'autorisation des actions de groupe
  • Le rétablissement de la retraite à 60 ans pour les carrières longues et mise en place d'un compte pénibilité
  • La diminution des dépenses de l’État et de l’Élysée.
Et surtout, le gouvernement respecte son plus gros engagement, celui en faveur de la jeunesse puisque l’Éducation Nationale est le premier budget de l’État, où 60 000 postes sont en cours de création, avec le retour d'une formation des professeurs avec les ESPE, la hausse de 25% de l'ARS (allocation de rentrée scolaire) et surtout un solde positif de 8914 créations de classes dans les écoles maternelles et primaires en 3 ans quand sous le précédent quinquennat ce solde était négatif avec la suppression de 9203 classes.

Si je suis déçu de voir certains camarades s'éloigner de la ligne de François Hollande, souvent car ils ont la confirmation que ce n'était pas leur ligne initiale (je pense à mes amis communistes et du front de gauche comme aux soutiens de Martine Aubry et d'Arnaud Montebourg lors de la primaire), je suis toujours ravi de me compter parmi les soutiens d'un François Hollande qui fait de son mieux pour rendre possible ce que nous souhaitons.

Et comme tous les ans, je ne peux que vous conseiller de revoir l'excellent document de Jérémy Sahel:

mardi 5 mai 2015

L'écran de fumée du FN

Oh la belle preuve de dédiabolisation du parti ! Jean-Marie Le Pen qui n'avait pas eu le droit de parole lors du traditionnel rassemblement du 1er mai vient de se voir suspendre du FN sans être (encore) officiellement destitué de son poste de président d'honneur. Belle initiative de Marine Le Pen qui cherche toujours à montrer que son parti n'a plus rien à voir avec le parti de son père.

Il faut dire que le passif du père était un peu encombrant. Sur un blog hébergé par Mediapart, on peut retrouver la liste des condamnations de Jean-Marie Le Pen : 
  • 1960, condamné pour menaces de mort proférées à l'encontre d'un commissaire de Police.
  • 1964, condamné pour coups et blessures volontaires.
  • 1969, condamné pour coups et blessures volontaires.
  • 1971, condamné pour apologie de crime de guerre.
  • 1986, condamné pour antisémitisme insidieux.
  • 1986, condamné pour apologie de crimes de guerre dont la déportation.
  • 1987, condamné pour provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale.
  • 1991, condamné pour  trouble manifestement illicite à l'ordre public.
  • 1991, condamné pour banalisation de crimes contre l'humanité et consentement à l'horrible.
  • 1992, condamné pour diffamation.
  • 1993, condamné pour injure publique.
  • 1995, condamné pour oublis de plus-value boursière et sous-estimation de loyer.
  • 1996, condamné pour avoir tenu des propos ayant gravement porté atteinte au président du tribunal d'Auch.
  • 1997, condamné pour avoir injurié l'association Ras l'front (mouvement anti-FN) de « mouvement de tueurs de flics ».
  • 1997, condamné pour avoir injurié le président de SOS-Racisme.
  • 1997, condamné pour banalisation de crimes contre l'humanité et consentement à l’horrible.
  • 1998, condamné pour injures publiques et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions.
  • 1998, condamné pour avoir présenté une tête en carton à l'effigie de Catherine Trautmann.
  • 1998, condamné pour avoir déclaré « Je crois à l'inégalité des races ».
  • 1999, condamné pour incitation à la haine raciale et apologie de crime de guerre.
  • 2002, condamné pour avoir reproduit sans autorisation un reportage de treize photographies prises par l’AFP.
  • 2004, condamné pour provocation à la haine raciale.
  • 2005, condamné pour incitation à la haine raciale.
  • 2008, condamné pour complicité d'apologie de crimes de guerre et contestation de crime contre l'humanité.
Marine Le Pen va avoir du boulot pour redonner à son parti une nouvelle virginité, surtout que les mauvaises habitudes au FN ne sont pas l'apanage du père. La présidente du FN peut cacher le vieux raciste mais elle aussi est cernée par les affaires.

Financement de la présidentielle et des législatives 2012
Marine Le Pen est soupçonnée d'avoir fait embauché par Riwal (boite de communication d'un ancien du GUD) deux de ses conseillers pendant la campagne présidentielle. La même entreprise Riwal est soupçonnée de fraudes pour obtenir plus de remboursements de la part de l'Etat, ceci en magouillant avec le micro-parti de Marine Le Pen.

Des cadres du FN déguisés en assistants parlementaires 
Le Parlement Européen s'inquiète que les assistants parlementaires de tous les députés européens FN soient des membres haut placé dans l'organigramme du Front National et que le parti extrémiste détourne les fonds alloués au travail parlementaire pour rémunérer des emplois frontistes. L'arnaque s'élèverait déjà à 7,5 millions d'euros

Le FN réinvente les emprunts russes
Le FN a emprunté 9 millions d'euros à une banque russe et 2 millions d'euros à des fonds russes via une banque chypriote. D'après Mediapart, des preuves indiqueraient que ces prêts font suite à des accords passés directement avec le gouvernement russe.

Le FN et Marine Le Pen peuvent essayer d'allumer les contre-feux qu'ils veulent pour faire croire que leur parti a fait peau neuve, ils peuvent clamer haut et fort que seul l'ancien président est un boulet qui ne représente plus rien, ils peuvent essayer d'ignorer leurs candidats toujours plus nombreux à se faire prendre dans des poses ou avec des propos nauséabonds, mais ils n'arriveront pas à changer leur ADN.

A Béziers, Robert Ménard a fait de la nostalgie de l'Algérie Française son fond de commerce entre mots croisés sur le thème dans le journal municipal et changement de nom de la rue du "19 mars 1962" au profit d'un défenseur de l'Algérie Française membre de la tentative de putsch contre le Général de Gaulle.

A Hayange, la première opposante au maire FN était numéro 2 de la liste aux municipales. A peine élue et elle s'est retirée du parti et a dénoncé le maire, Fabien Engelmann, qui a été condamné en première instance à un an d’inéligibilité pour fraude pour avoir maquillé ses comptes de campagne.

A Paris, lors du meeting du 1er mai, le député européen et frontiste historique, Bruno Gollnisch, a été filmé en train d'essayer de frapper à coup de parapluie des journalistes de Canal+, sous le regard incrédule du service de sécurité du FN pourtant pas réputé pour être des tendres.

La suspension de Jean-Marie Le Pen n'est qu'un écran de fumée. Les actes du FN restent identiques, les propos du FN n'ont pas changé et surtout le programme politique du FN n'a pas changé entre 2002 et aujourd'hui, la préférence nationale, la fermeture des frontières et le retour de la peine de mort en sont toujours des points centraux.