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jeudi 2 janvier 2014

Qu'attendre de 2014 ?

Pendant que l'on se souhaite tous les meilleures choses du monde (j'en profite pour vous faire passer mes meilleurs voeux), voyons ce que 2014 nous prépare ?

Tout d'abord, la tant attendue inversion de la courbe du chômage. La hausse s’amenuise et l’année 2013 a pu s’enorgueillir de voir une première baisse du nombre de chômeurs depuis 2011. Hélas, les chiffres de novembre ont empêché que le gouvernement remporte son pari de l’inversion de la courbe sur le long terme. Je prends le pari que cette baisse n'est que légèrement différée et arrivera d'ici peu. Il y a fort à parier que si cette courbe diminue dans la durée, alors l’optimisme regagnera les Français. Cela signifierait que les Français auraient plus confiance dans leur possibilité de trouver un emploi stable ou auraient moins peur de perdre le leur. Alors la déferlante FN tant annoncée pour les Européennes n’aurait pas lieu.

Justement, 2014 est la première année d’élection pour le gouvernement Hollande. Le Parti Socialiste aura du mal à garder toutes ces communes, surtout si le Front de Gauche décide de faire un grand amalgame entre gestion locale et gestion nationale. Pourtant, je ne parierai pas si vite sur une vague bleue pour ces municipales. Dans les plus grandes villes, la gauche semblent bien en place. La ville de Marseille est gagnable pour la gauche, tout autant grâce à Menucci que grâce à un ras-le-bol de la politique de Gaudin. Les villes de Lyon et de Lille ont de fortes chances de rester à Gauche et pour le moment, je suis confiant pour Paris, tant à la vue de la bonne campagne d’Anne Hidalgo qu’au démarrage plus que difficile de la campagne de l’UMP/UDI/Modem (moins les nombreuses dissidences).
Autre défi, limiter la casse pour l’élection Européenne : ce n’est pas du pessimisme mais l’élection européenne ne réussit pas aux gouvernements en place et laisse souvent la place à des formations qui ose (Energie Radicale avec Bernard Tapie, Europe Ecologie – Les Verts avec leurs nombreux associatifs en 2009). Ma seule crainte est que l’on envoie de trop nombreux députés européens d’extrême-droite, ce qui serait une catastrophe tant pour l’image de la France comme moteur de l’Union Européenne que pour les idées qui seraient débattues dans le Parlement Européen.

Politique nationale toujours, la pression va être forte sur le gouvernement pour faire avancer deux sujets majeurs du programme présidentiel : la réforme pénale de Christiane Taubira et la grande remise à plat fiscale ressortie du placard par surprise par Jean-Marc Ayrault en novembre dernier. Etant donné que nous sommes dans une année électorale, et étant donné que nombreux à droite comme à gauche réclament un remaniement ministériel, il y a fort à parier que celui-ci arrivera dans la foulée d’une des deux élections. Il faudra être vigilant que ce nouveau gouvernement ne fasse pas passer à la trappe ces deux grandes réformes et qu’au contraire il en fasse ses priorités.
 

Si l'on s'éloigne de nos frontières et que l'on regarde vers l'Est, 2014 peut être l'année du redémarrage du processus de paix entre Palestiniens et Israéliens. On doit reconnaître ça à l’administration Obama II, c'est le dévouement de John Kerry qui se démène comme rarement pour faire que les deux camps acceptent de se retrouver autour d’une table de négociation. Il débute d'ailleurs l’année avec une dixième visite là-bas. La fin de la colonisation de la Cisjordanie et de Jerusalem-Est est LE point sensible et ce n’est surement pas le ministre du logement israélien qui va être de la plus grande aide…

Toujours aux abords de la Méditerranée, le referendum à venir sur la constitution égyptienne, le futur tribunal spécial libanais pour l’assassinat de Rafik Hariri, l’évolution du conflit syrien seront tant de sujets à suivre car tous peuvent être source d’un nouvel embrasement local ou international…

Enfin, entre les Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi, ville hôte dans un vil pays homophobe, le mondial de football au Brésil et la coupe du monde de basket masculine, espérons que l'on puisse voir de belles images de fêtes et de rassemblement. D'un point de vue purement chauvin, espérons que nos athlètes et joueurs y brillent.


 Le 31 décembre 2013, Libération titrait « 2013, l’an foiré ». Soyons optimiste et souhaitons que 2014 soit une année qui ose !

mardi 30 avril 2013

Mon edito de la semaine sur Mediavox : "Tout le monde veut prendre sa place"


Alors que dans quelques jours nous allons fêter le premier anniversaire de l'élection du 6 mai puis ensuite le premier anniversaire du gouvernement actuel, nombreux sont ceux qui lorgnent sur les lieux de pouvoir de la république, et principalement Matignon, lieu le plus accessible puisque non soumis directement au vote des citoyens.

Jeudi sur France2, Jean-Luc Mélenchon expliquait qu'il ne lui faudrait que d'une paire d'heures à Matignon pour guérir tous les maux de la France. Sa vision et ses outils sont clairs et connus de tous. Il les a présenté durant toute la campagne présidentielle et celle des élections législatives. Les électeurs ont montré leur scepticisme sur ces solutions.

Dimanche dernier, l'UMP est, elle aussi, montée au créneau pour la mise en place d'un gouvernement d'union nationale avec la nomination d'un premier ministre issu de ses rangs. Benoit Apparu a expliqué sur BFM TV que cette union nationale serait une sorte de « super cohabitation ». Cette idée n'est pas surprenante. Pour la droite, elle seule est légitime pour gouverner le pays et les passages de la gauche au pouvoir ne furent que des moments volés. En 2011, François Baroin avait provoqué le scandale à l'Assemblée Nationale quand il avait annoncé que Lionel Jospin était entré à Matignon par effraction. Un an plus tard, quelques jours après la défaite de Nicolas Sarkozy, c'est le conseiller présidentiel Alain Minc qui expliquait la même chose : « [la gauche] ne peut gagner que par effraction : Chirac a fait perdre Giscard en 1981 ; la dissolution a fait perdre la droite en 1997 ; aujourd'hui, la gauche a gagné du fait de la crise. »

Vous pouvez lire la suite de ce billet sur Mediavox.fr

jeudi 17 mai 2012

C'est toujours ça de fait !

Mardi François Hollande a été investi au poste de Président de la République, mercredi Jean-Marc Ayrault a reçu les clefs de Matignon, ce jeudi les 34 ministres et ministres délégués ont pris le relais de leurs prédécesseurs avant de se retrouver pour leur premier Conseil des Ministres. Trois jours au pouvoir et déjà de nombreuses promesses réalisées !

Engagement 25 : "Je défendrai l’égalité des carrières professionnelles et des rémunérations entre les femmes et les hommes. Une loi sanctionnera les entreprises qui ne respectent pas cette règle, notamment par la suppression des exonérations de cotisations sociales. Un ministère des droits des femmes veillera notamment à son application effective."
Najat Vallaud-Belkacem a pris la tête de ce nouveau ministère.

Engagement 47 : "Je réformerai le statut pénal du chef de l’État. Je réduirai de 30% la rémunération du président de la République et des ministres. Les anciens présidents de la République ne siégeront plus au Conseil constitutionnel."
La baisse de 30% des rémunérations des ministres et du Président de la République a été actée lors du 1er conseil des ministres. Comme une loi est nécessaire, elle sera votée dès l'ouverture de la prochaine session parlementaire et aura un effet rétroactif pour prendre effet dès le 15 mai.

Engagement 48 : "J’augmenterai les pouvoirs d’initiative et de contrôle du Parlement, notamment sur les nominations aux plus hauts postes de l’État afin de les rendre irréprochables. Je ferai voter une loi sur le non-cumul des mandats. Je renforcerai la parité entre les femmes et les hommes en alourdissant les sanctions financières contre les partis politiques qui ne la respectent pas. J’introduirai une part de proportionnelle à l’Assemblée nationale."
Le premier gouvernement Ayrault comporte 17 ministres femme et 17 ministres homme. La parité se retrouve aussi bien dans le nombre de ministres (9 femmes et 9 hommes) que de ministres délégués (8 femmes et 8 hommes).

L'agenda de la première année contenait aussi cet engagement :
"Signature d'une charte de déontologie et publication des déclarations d'intérêt par les membres du Gouvernement et circulaire du Premier Ministre étendant ces exigences aux membres des cabinets et plafonnant leurs effectifs - lors du premier Conseil des Ministres."
Cette charte a été signée lors du premier conseil des ministres.

D'autres engagements et réformes ont aussi été annoncés par les nouveaux ministres lors de leur arrivée à leur ministère comme le retour de la semaine de 5 jours à l'école primaire (Vincent Peillon), la fin de la politique du chiffre dans la Police Nationale (Manuel Valls), la lutte contre la dette publique (Pierre Moscovici), le besoin d'une Europe tournée vers l'emploi (Laurent Fabius) ou l'encadrement des loyers une priorité (Cécile Duflot). 

Ces annonces comme ces réalisations ne sont pas définitives. Pour les confirmer il est bien sur important de donner une majorité de Gauche à l'Assemblée Nationale en votant aux élections législatives de 10 et 17 juin.