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mardi 30 août 2016

Macron démissionne pour lancer la candidature de François Hollande

Ça faisait un bout de temps que ça couvait. Emmanuel Macron en a eu marre, marre de voir les premiers résultats de sa Loi Macron pas salués comme il se doit, marre de se voir appeler à démissionner par la gauche de la gauche, marre de se prendre la tête avec une droite parlementaire qui refuse de le suivre dans ses propositions de réformes faites pour trouver le consensus. Résultat Emmanuel Macron a démissionné ce mardi. 
Premier acte d'une candidature pour 2017 ou préparation pour une autre étape dans sa jeune carrière politique ? Ce soir le désormais ex ministre de l'économie a annoncé que le temps n'était pas à l'incarnation mais aux propositions. Est-ce le signe d'un ralliement ? Et si ...

Et si Emmanuel Macron avait démissionné pour rejoindre Alain Juppé (lire le précédent billet de ce blog) ? Et si Emmanuel Macron quittait le gouvernement pour préparer la candidature de François Hollande ?

Emmanuel Macron n'est pas un enfant de la politique. Il n'est pas socialiste, il n'est pas passé par un mouvement de jeunesse politique. Il a commencé par assister un philosophe, il a découvert le monde de l'entreprise et des patrons alors qu'il s'occupait de fusions-acquisitions pour les grandes entreprises chez Rothschild. Ensuite il a découvert la politique au quotidien de l'Elysée en tant que secrétaire général adjoint de François Hollande. Pour les connaisseurs de la série américaine "A la Maison Blanche" ("The west wing" en V.O.), être secrétaire général adjoint, c'est être dévoué corps et âme pour son Président, c'est prévoir les coups durs, c'est préparer les coups à porter le lendemain. Peu de temps après avoir quitté son poste à l'Elysée, François Hollande a fait preuve de courage et de convictions pour lancer ce jeune à un poste tant en vue (tout comme il a décidé de mettre en avant Myriam El Khomri et de mettre encore plus en avant Najat Vallaud-Belkacem).

Après la loi Macron et la loi Travail, l'homme est devenu un des chouchous des Français mais la bête noire de la gauche de la gauche, détrônant peut-être même Manuel Valls ! Pour François Hollande qui s'apprête à se lancer dans la longue et difficile bataille de sa réélection, la présence de Macron au gouvernement risquait d'être un frein au rassemblement de la famille de gauche. Pourtant Macron peut servir à gagner des voix au centre droit, surtout si Nicolas Sarkozy fait un gros score lors de la primaire à droite. Comment réussir à allier les deux ?

François Hollande est un homme de synthèse et un grand tacticien politique. Il a donc vu avec Emmanuel Macron sa sortie avec fracas du gouvernement. L'ancien ministre a ainsi le temps de s'occuper de son mouvement En Marche! Il continue son tour de France, ses porte-à-porte. Il continue sur sa lancée du meeting de la Mutualité en juillet dernier, c'est à dire à attirer autour de lui des jeunes, des moins jeunes, des entrepreneurs, des étudiants. Il laisse planer le doute sur son propre futur. Dans le même temps, il reprend un rôle de conseiller de l'ombre du Président de la République. La gauche du PS est satisfaite, François Hollande regagne des points sur sa gauche. Hollande arrive ainsi à convaincre des figures de la Gauche de le rallier et de le conseiller pour la future campagne présidentielle. Le moment venu, Emmanuel Macron sort du bois et se rallie à François Hollande, tout comme Benoit Hamon, François Hollande et Martine Aubry.

Le reste, c'est Emmanuel Macron qui l'a déjà prédit quand il s'est adressé au Président Hollande avec ces mots : "L'histoire vous rendra raison, un jour les gens vous comprendront." 

lundi 29 août 2016

Hollande est candidat à sa réélection

Je viens de lire le dernier ouvrage en date sur le Président Hollande avec de vrais morceaux de François Hollande dedans, "Conversations privées avec le Président" d'Antonin André et de Karim Rissouli. Autant le dire d'entrée, on a à faire à un bon, voire très bon, bouquin pour débuter ce qui est surement le plus difficile dans une campagne électorale, la défense de son propre bilan.

Pendant toute la première moitié du livre, la plus intéressante à mes yeux, les deux journalistes reviennent sur les principales "crises" du quinquennat : Cahuzac, Léonarda, Closer, les remaniements ministériels, le pacte de responsabilité ou encore la déchéance de nationalité. Le mode d'écriture et de construction est bien trouvé et efficace. Les journalistes introduisent chaque fait portant à discussion dans un chapitre qui rappelle ce qu'il s'est passé et le contexte. S'en suit un chapitre plus "brut", sans commentaire ni analyse, où les mots de François Hollande semblent être livrés tel quel, sans coupure.
Au fil des pages, François Hollande, mais aussi parfois Manuel Valls, Thomas Hollande et d'autres reviennent, commentent, expliquent comment les faits se sont déroulés, ce qu'ils en pensent et pourquoi ça s'est passé ainsi. L'ouvrage revient sur les débuts difficiles du quinquennat et sur les accélérations voulues. La méthode Hollande est décortiquée et analyser par les journalistes et par le principal intéressé.

Sur l'arrivée à Matignon de Manuel Valls, on apprend que le départ de Jean-Marc Ayrault était acté dans l'esprit du Président depuis l'automne 2013 mais que jusqu'au jour même du remaniement, Ayrault croit en ses chances de se maintenir au poste de Premier Ministre. On lit également que la première mission de Manuel Valls était de réunir et de consolider la majorité présidentielle. Pour cela, il a proposé à Cécile Duflot "un grand ministère allant des transports à l'énergie, avec un rang protocolaire élevé dans la hiérarchie gouvernementale". En total désaccord avec Valls depuis sa sortie sur la capacité à s'intégrer des Roms, elle refuse et force le reste des écologistes à quitter avec elle le gouvernement. Les frondeurs, le 49-3 et les départs simultanés de Benoît Hamon et d'Arnaud Montebourg rappellent l'échec de la première mission donnée à l'actuel Premier Ministre.
Remaniement toujours, François Hollande explique ses choix qui ont mené à l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Economie. Il en profite aussi pour insister sur sa volonté de "donner la possibilité à la nouvelle génération de se révéler" d'où la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à l'Education Nationale et Myriam El Khomri au Travail.

Là où le livre semble être spécialement taillé pour lancer la campagne de François Hollande pour sa réélection, c'est sur l'aspect international et la carrure acquise aux fils des décisions prises. L'évolution de son image à l'internationale est expliquée, du petit nouveau au G8 qui se fait chambrer par Obama peu de temps après son élection à celui un an plus tard qui est une figure incontestée de la guerre contre le terrorisme islamiste. Le livre revient sur l'élan de sympathie qu'on voulut montrer les nombreux dirigeants de pays étrangers en venant à la manifestation du 11 janvier suite aux attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher de même que les lettres de noblesse acquises suite à l'intervention française au Mali.
Pan plus discret de son bilan jusqu'à présent, un chapitre entier est consacré à l'aide que la France a fournie à Alexis Tsipras lors des négociations européennes. On lit que "François Hollande coache littéralement Tsipras pour éviter une sortie de la Grèce de la zone euro." On découvre aussi que "sur instruction du président, la représentation française à Bruxelles s'est mise à la disposition de Tsipras pour préparer le Conseil européen de la dernière chance." La proximité entre les deux pays était telle que le conseiller Europe de l'Elysée et le directeur du Trésor ont aidé le service de la présidence grecque pour rédiger le plan de réforme.

L'ouvrage est très intéressant et je ne peux que le recommander. On peut s'interroger sur sa date de sortie. Pourquoi à la rentrée 2016 et non au printemps 2017 en pleine élection présidentielle ? François Hollande aura reçu à l'Elysée les deux journalistes de mai 2013 à la fin mai 2016. Cet arrêt des rencontres est-il dû au début d'une nouvelle époque, celle de la candidature ? Je ne peux que le penser tant ce livre est un excellent plaidoyer pour son action (même si seuls les côtés les plus négatifs y sont analysés et décryptés) et est un excellent rappel de sa stature internationale (et de facto de celle de la France).

La rentrée politique 2016 est entièrement sous le signe de la présidentielle 2017. François Hollande n'a pas encore sorti son programme mais on peut déjà lire sa volonté dans ce livre témoignage : 
Il faut trouver du neuf. Et ça vaut surtout pour moi parce que je suis en position de sortant. Si c'est pour dire : "On a bien travaillé pendant cinq ans et on va faire la même chose cinq ans de plus", ça ne marchera pas. Les gens n'en voudront pas. Ils veulent un nouveau temps, une nouvelle période, un nouveau thème.

vendredi 6 mai 2016

4 ans après le 6 mai 2012, quels résultats pour les 60 propositions de Hollande ?

Avancement des promesses du candidat Hollande

Il y a 4 ans, 18 000 668 Français votaient pour François Hollande. Une bonne partie de ces électeurs (surement les 10 272 705 électeurs du 1er tour) mettaient le nom bulletin de François Hollande dans l’urne de leur bureau de vote car ils avaient confiance dans les 60 propositions du candidat socialiste. Ça nous laisse près de 8 millions de Français qui n’étaient pas en accord avec François Hollande au 1er tour, ou qui étaient plus en accord avec un autre candidat, mais qui se sont mobilisés ce 6 mai 2012 pour que la gauche remplace la droite sarkozyste au sommet de l’état. Quand on entend quelqu’un s’exprimer sur sa déception de la politique de Hollande, on devrait toujours lui demander s’il se trouvait dans les 10 millions de convaincus du premier tour ou pas. D’ailleurs, est-ce que François Hollande a-t-il tellement dérivé depuis qu’il est élu ? Qu’a-t-il fait des 60 propositions de son programme ?

Pour Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement,
Il apparaît aujourd’hui que chacun des "60 engagements" a été initié, qu’aucun n’a été renié. Certains ont certes été ajustés, de nouveaux se sont ajoutés, parfois pour s’adapter à la conjoncture, souvent pour aller plus loin, mais ils ont toujours répondu à la même cohérence : redresser la France, redonner espoir aux nouvelles générations, rétablir la justice, rendre la République exemplaire.
Les propos du ministre sont d’autant plus vérifiables que le gouvernement publie tous les ans un point d’étape sur l’action gouvernementale par rapport à ces fameuses 60 propositions. Pour le site Lui Président qui a découpé les 60 propositions en 189 promesses, seules 7 promesses ont été brisées et 21 sont classées comme étant « en doute », signifiant par là qu’il y a vraiment peu de chances qu’elles soient entamées et encore moins finies dans les temps.

Mais des propositions, un programme, des promesses, tout ceci est bien beau, mais seuls les résultats comptent. Où en sommes-nous après 4 années de présidence socialiste ? Voici quelques exemples, non exhaustifs :

Proposition 1 : Je créerai une Banque publique d’investissement
Depuis 2012, 200 000 TPE, 40 000 PME, et près de 3000 ETI (soit 60% d’entre elles) ont été soutenues par BpiFrance. 64 milliards d’euros ont été mobilisés.

Proposition 3 : Je favoriserai la production et l’emploi en France en orientant les financements, les aides publiques et les allégements fiscaux vers les entreprises qui investiront sur notre territoire, qui y localiseront leurs activités et qui seront offensives à l’exportation.
Pour soutenir l’activité en France, éviter les fermetures d’entreprises et les délocalisations, et attirer des investissements, des Commissaires au redressement productif (CRP) ont été mis en place dans chaque région. Les CRP soutiennent les entreprises en difficulté en France.
Plus de 230 000 emplois industriels ont été ainsi préservés. Des succès importants ont permis de préserver l’outil industriel : FagorBrandt, Doux, Arc International, Caddie, Latécoère, etc.

Proposition 5 : Je protègerai les consommateurs
La loi conso (dite aussi loi Hamon) a été mise en œuvre 6 fois par les associations agréées de défense des consommateurs, dans les secteurs des services financiers, des télécommunications, du logement et de l’hébergement touristique. Le 19 mai 2015, le bailleur social Paris Habitat et le SLC-CSF ont annoncé la conclusion d’une transaction mettant un terme à l’action de groupe qui avait été introduite par l’association « afin d’obtenir le remboursement de dépenses de télésurveillance des ascenseurs pour près de 100 000 locataires » (lire ce premier bilan de la loi présenté par un cabinet d’avocats). Il s’agit du premier résultat concret d’une action de groupe en France.
Suite à la loi Macron, tant décriée lors de sa discussion à l'Assemblée Nationale, l’ouverture du transport par autocar a permis, en 6 mois, de transporter 1,5 millions de passagers (contre 110 000 en 2014) et ceci entre les 157 villes desservies. Près de 1 300 emplois nets ont pu être créés grâce au développement de ce moyen de transport.

Proposition 7 : J'interdirais aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. 
Si l'interdiction n'est pas de mise, la transparence doit permettre aux clients de savoir ce que font leurs banques. Les banques françaises sont désormais obligées, depuis le 1er juillet 2014, d’être transparentes sur leurs activités dans chacun des pays où elles sont présentes, pays par pays. cette avancée a été saluée par de nombreuses associations — une « grande victoire » pour des associations comme CCFD — Terre Solidaire — et reprise au niveau européen. Les ONG (CCFD, Oxfam France, Secours Catholique - Caritas France) ont de fait pu analyser pour la première fois, plusieurs mois durant, les données très détaillées publiées en 2015 par les banques, pour l’année 2014, sur leurs activités pays par pays (chiffre d’affaires, nombre d’employés et nombre de filiales).

Proposition 11 : Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction.
En France en particulier, la BEI (Banque Européenne d'Investissements) a prêté 7,9 milliards d’euros en 2015, soit 80% de plus qu’en 2012, plaçant la France au 4e rang des bénéficiaires de ses prêts. La BEI a investi dans tous les secteurs de l'économie française : PME (34 %), infrastructures de transport (29 %), industrie, services et énergie (20 %), santé et éducation (10 %). 
La BEI a investi 205 millions d'euros dans la recherche et la production des batteries électriques de l'Autolib et va investir 125 millions d'euros dans la réhabilitation énergétique du campus de l'université de Lyon, soit 50% du financement global de l'opération.

Proposition 14 : La contribution de chacun sera rendue plus équitable
D'une part l’impôt sur le revenu est ainsi devenu plus progressif, avec notamment une nouvelle tranche à 45 %, la limitation du bénéfice maximal du quotient familial pour les foyers les plus aisés, le plafonnement à 10 000 € des niches fiscales et l’imposition au barème progressif des revenus du capital.
D'autre part, une prime d’activité pour tous les Français, dont les jeunes, qui travaillent et perçoivent des revenus modestes est entrée en vigueur depuis le 1er février 2016. Depuis 3 mois, 2,3 millions de foyers, représentant 3,8 millions de bénéficiaires, perçoivent la prime d’activité. Un bénéficiaire sur 6 est un jeune : près de 400 000 actifs de 18-24 ans perçoivent ce complément. le montant moyen de prime est de 164 € par foyer bénéficiaires, 130 € par mois pour un célibataire au SMIC, 100 € pour un salarié à 1300 € nets par mois.
Proposition 16 : Je rendrai le quotient familial plus juste en baissant le plafond pour les ménages les plus aisés, ce qui concernera moins de 5% des foyers fiscaux. 
Le plafond de l’avantage en impôt tiré du quotient familial a été ramené de 2 336 à 2000 puis 1 500 euros en 2014 (1 510 euros en 2016 pour l’imposition des revenus de 2015) pour chaque demi-part.
Les allocations familiales ont été modulées à partir du 1er juillet 2015 pour les familles aux revenus supérieurs à 6 000 euros par mois, soit 10 % des familles percevant des allocations familiales. ainsi, tous les ménages continuent de percevoir des allocations familiales, mais pour les ménages les plus aisés, le montant est diminué. 
La réduction du plafonnement du quotient familial a permis à elle seule 34 % de la baisse des inégalités constatée. La réduction d’impôt sur les bas revenus en engage 30 %, la revalorisation du barème du minimum vieillesse et du RSA 18 %.

Proposition 18 : Je veux négocier une nouvelle réforme des retraites.
Chaque année, 150 000 personnes peuvent ainsi bénéficier de la retraite à 60 ans. En 4 ans, ce seront près de 600 000 personnes qui seront parties à la retraite à 60 ans.
Le compte personnel de prévention de la pénibilité existe depuis le 1er janvier 2015. Il permet notamment de partir jusqu’à 2 ans plus tôt à la retraite, en cas d’exposition à un facteur de pénibilité. 4 facteurs s’appliquent depuis 2015 (travail de nuit, travail répétitif, en horaires alternants ou en milieu hyperbare) : 500 000 salariés ont déjà reçu des points au titre de 2015. Les 6 autres entreront en vigueur au 1er juillet 2016, rétroactif au 1er janvier (postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes, bruit).

Proposition 20 : Je sécuriserai l’accès aux soins de tous les Français
Le reste à payer des patients baisse régulièrement depuis 4 ans, alors qu’il avait augmenté précédemment du fait des franchises et déremboursements. Les Français payaient en moyenne 9,1 % de leurs dépenses de santé de leur poche en 2011, cette part s’établissait à 8,5 % en 2014. Cela représente un gain de plus de 1,1 milliard d’euros pour les ménages. La gratuité a été étendue : pour la contraception des mineures, pour l’IVG, pour le dépistage du cancer du sein. Les franchises médicales ont été supprimées pour 1,2 million de bénéficiaires de l'ACS (Aide à la Complémentaire Santé).

Proposition 31 : J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.
Début 2016, ce sont 26 000 mariages de couples de même sexe qui ont été célébrés depuis l’adoption de la loi.

Proposition 33 : Je proposerai un contrat de génération
À la fin 2015, dans les entreprises de moins de 300 salariés, près de 50 000 contrats de génération ont été conclus, concernant ainsi près de 100 000 jeunes et seniors. Parmi les entreprises de plus de 300 salariés, près de 14 000 entreprises ont signé un accord collectif ou un plan d’action sur le contrat de génération couvrant plus de 9 millions de salariés.

Proposition 35 : Le financement de la formation sera concentré sur les publics les plus fragiles, les moins formés et les chômeurs.
Pour permettre le développement des compétences et des qualifications des demandeurs d’emploi, le plan « formations prioritaires pour l’emploi » a permis près de 140 000 entrées supplémentaires en formation sur les deux années 2013 et 2014, et 115 000 en 2015.

Proposition 36 : Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation
En 2016, ce sont 11 711 nouveaux postes qui seront créés, portant à 47 078 le total des créations de postes depuis le début du quinquennat.
Depuis 2012, entre remplacements de départs à la retraite et nouvelles créations de postes, ce sont plus de 100 000 enseignants qui ont été recrutés par le ministère.

Proposition 37 : Les élèves les plus en difficulté bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour que, à la fin du quinquennat,le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux.

La France est sur la bonne voie en matière de lutte contre le décrochage scolaire. Le nombre de décrocheurs scolaires est passé de 136 000 à 110 000 par an. Dans le cadre de la stratégie Europe 2020, la France s’était engagée à abaisser le taux de jeunes en dehors de tout système de formation et sans diplôme à 9,5 % d’ici 2020. l’étude publiée par Eurostat montre que la France se situe désormais à 9 % de décrocheurs.
Fin 2015, trois ans après le lancement des premiers dispositifs, près de 44 000 jeunes décrocheurs ont pu réintégrer un parcours de formation initiale. À ceux-là s’ajoutent près de 68 500 jeunes décrocheurs qui bénéficient actuellement d’un parcours de retour en formation accompagné par la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MIDS) et près de 13 000 jeunes se sont engagés dans une mission de service civique.

Proposition 39 : J’abrogerai la circulaire sur les étudiants étrangers.
La circulaire restreignant la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France a été abrogée le 31 mai 2012. La généralisation du titre de séjour pluriannuel par cycle d’étude pour les étudiants en master et doctorat est d’ores et déjà une réalité et il sera étendu aux étudiants à partir de la 2ème année de licence à la rentrée 2016.
Désormais, 300 000 étudiants étrangers poursuivent chaque année leurs études en France, ce qui place notre pays au 3ème rang mondial en termes d’attractivité universitaire.


Pour toujours plus de détails chiffrés sur l'action du gouvernement depuis le début du quinquennat, ce document détaille proposition par proposition ce qui a été réalisé : http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2016/05/60-engagements-4-ans.pdf
Pour rappel, les 60 engagements du candidat socialiste : https://fr.scribd.com/doc/93200567/Les-60-engagements-presidentiels-de-Francois-Hollande

Touché par le Hollande bashing mais pas coulé

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-ENrBLCntwXGnomutATw6dR0gBx6VXfuTmK7Uz_TueFXdeEdMc3Ohx__kvsZE5bFNexboMh4n9O_E-7ky7LN2vqQUgQZp1PHrADPqEu2tL0TH90JnRzJ2IKpKZbT9JOIjYHzQIIhbfuY/s1600/StopBashing.pngTrois petits billets dont un plus que personnel depuis le début de l’année 2016, on ne peut pas dire que ma production bat son fort. Entre un projet professionnel passionnant et un projet personnel et sportif tout aussi exaltant, je m’étais trouvé un tas de bonnes excuses pour ne pas trouver le temps d’écrire. Aujourd’hui, après 5 mois non pas de coupure mais d’observation à distance de l’actualité, je pense avoir compris l’origine de mon désengagement passager. Je fus une sorte de victime collatérale du « Hollande bashing ».

Durant plus de 3 ans, j’ai écrit pour défendre la politique du Président de la République que j’ai choisi, homme que j’ai choisi de soutenir dès la primaire citoyenne de 2011. Pendant ces 3 ans, j’ai dû batailler ferme face à des camarades socialistes et syndicalistes, face à des amis et des proches pour expliquer (un peu) la politique du gouvernement mais surtout pour répondre aux centaines d’accusations sans fondements qui ont fait le socle de cet « Hollande bashing ». Début 2016, inquiet de la tournure du débat sur la déchéance de nationalité puis surpris par l’ébauche de la Loi Travail, je me suis fait happer par la lame de fond du « Hollande bashing ». Et si c’était eux qui avaient raison ? Et si Hollande et son gouvernement Valls ne menaient pas la meilleure politique ? N’ayant jamais adhéré à la théorie TINA (There Is No Alternative), les attaques des opposants de gauche ont commencé à porter leurs fruits, le doute était semé.

A présent nous sommes en mai 2016, dans un an aura lieu l’élection présidentielle. Dans quelques mois les Républicains de droite vont occuper l’espace médiatique avec leur primaire et leurs programmes en forme de course à l’échalote de celui qui sera le plus libéral, le plus à droite. En face les opposants de gauche s’opposent. La loi Travail première mouture, ils n’en ont pas voulu. La loi Travail deuxième du nom, la seule présentée en Conseil des Ministres, ils n’en veulent pas non plus. Mais que proposent-ils ? Rien. Ne changeons rien, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant ils se regroupent un peu partout en France dans des Nuits Debouts contestataires pour changer radicalement le monde dans lequel on vit et pour changer la relation entre les gens et la politique.
Au milieu, il y a une poignée d’irréductibles qui semblent regarder encore sereinement ce que fait ce gouvernement. Le bilan que l’on tirera dans un an ne sera pas tout rose, tout le monde le sait déjà. Mais il ne sera pas tout noir non plus. Si je reviens à mes doutes de début d’année. La déchéance de nationalité, il n’est plus question. Nous sommes toujours en situation d’État d’Urgence qui dure un peu en longueur mais son prochain renouvellement devrait ne plus prendre en compte les perquisitions administratives (ce qui est un grand pas) et je pense que personne ne peut décemment dire que cet état d’urgence empêche les manifestations et les marques d’opposition au gouvernement actuel. La première mouture de la loi Travail a été bien remaniée. Tout n’y est pas parfait, certaines des avancées que contient le texte pourraient aller plus loin mais toujours est-il que les critiques ont été écoutées et pour la plus grande partie prises en compte.

Une des conclusions de ce passage à vide m’inquiète au plus haut point. Si moi, militant, blogueur, soutien de François Hollande, me nourrissant aux fils d’actu, j’ai réussi à vaciller à cause du « Hollande bashing », combien de citoyens vont ou se sont fait prendre au piège de cette mentalité destructrice à gauche ? A voir le verre toujours à moitié vide, voire même bien plus vide qu’il ne l’est, on finira par avoir un nouveau grand verre rempli mais pas rempli de nos espérances mais des immondices qui se trament dans les coulisses de la primaire à droite. Dans un an, il sera trop tard pour se dire que tout compte fait, il y avait des avancées pas mal sous Hollande. Que tout compte fait, ce qu’il proposait n’était pas un retour à Germinal, ni même que ses réformes étaient de droite puisque cette droite au pouvoir revient dessus. Un an c’est long et il peut encore se passer beaucoup de chose mais c’est en même temps court, très court, pour revenir sur plus de trois années d’attaques aveugles contre Hollande. Il va falloir se serrer les coudes pendant tout ce temps et je serai là pour apporter ma contribution.