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lundi 21 septembre 2015

L'union de la gauche

Article écrit après l'échec
du Programme commun
La semaine dernière Jean-Christophe Cambadélis, chef de file des socialistes, avait sorti sa plus belle plume pour écrire une lettre ouverte à la Gauche et aux écologistes. En introduction, il effectuait ce constat amer que tout le monde a remarqué depuis 2012 et qui va en s’amplifiant : 
« La gauche est aujourd’hui fragmentée. Elle défend ses valeurs dans un monde tenaillé par l’identité, obsédé par le profit, dominé par le conservatisme. La gauche aborde en ordre dispersé les défis de son époque. La révolution de l’immatériel, les défis climatiques, les bouleversements géopolitiques, la droitisation de la société et l’extrémisation de la droite. »  


Cette lettre ouverte à la Gauche et aux écolos a pour volonté de rouvrir des discussions pour trouver les conditions d’un socle à une maison commune (terme également employé par Jean-Luc Bennahmias dans la construction de la nouvelle UDE). Quand il écrit :
« Je ne mésestime pas nos débats économiques, sociaux voire européens. Il y a là des fractures qui pour importantes qu’elles soient, ne sont insurmontables. Aiguiser les divergences ne permet pas de les surmonter mais seulement de les faire durer. Dans les années 1970 ou bien 1936, les désaccords au sein de la gauche étaient plus graves puisqu’ils portaient sur le modèle de société. Et pourtant, la gauche s’est unie. »
Cambadélis est conscient qu’il existe des points d’achoppement, d’ailleurs sans ces points la multiplication des partis à gauche n’aurait pas de sens, mais il doit être possible de se retrouver sur des ambitions et des projets communs.  


Depuis cette lettre ouverte, un premier sondage est paru prédisant une nette victoire du FN aux élections régionale dans le Nord – Pas de Calais – Picardie. Ce même sondage montre une bérézina pour la gauche avec un PS troisième et un Front de Gauche (allié ou non aux écolos) récoltant des poussières (potentiellement 6% quand une liste d’extrême-gauche en récolterait 4).

De façon plus factuelle qu’un sondage, la ville de Noisy-Le-Grand a fourni une illustration concrète des résultats d’une guerre sans merci entre PS et Front de Gauche. Le 14 septembre, au soir du 1er tour de cette élection municipale rejouée, il y avait 102 voix d’écarts entre la candidate LR et le candidat PS. Le Front de Gauche, 3571 voix de moins que la liste PS, finissait 3ème avec 100 voix d’avance sur le FN. Une semaine plus tard, le Front de Gauche est toujours en lice, n’ayant pas voulu se désister. Il perdre 126 voix entre les deux tours et permettra à la liste LR de ravir une ville historiquement à gauche pour 33 petites voix.


Dans sa lettre ouverte, Cambadélis avait prévenu : 
« Chacun dans notre coin, nous croyons pouvoir tirer les marrons du feu de la grande confusion qui règne. L’anathème règne en maître à coup d’excommunications médiatiques sous le regard désabusé et incrédule d’un peuple de gauche ainsi démotivé.  Nous pensons pouvoir nous doubler les uns les autres. Certains veulent même se dédoubler. D’autres pensent que le salut est dans l’alternative si radicale, qu’elle fait de l’autre l’ennemi. Ce n’est pas en installant partout la droite et l’extrême droite, que l’idéal à gauche sera mieux défendu. »
Cette vraie gauche a encore frappée. Alors qu’elle dit combattre le FN, ses plus grandes victoires se trouvent dans les élections où elle obtient la défaite du PS, permettant ainsi à la droite de grappiller toujours un peu plus d’exécutifs.


Inlassable, Jean-Christophe Cambadélis repart au charbon ce lundi en appelant à la mise en place d’un référendum citoyen pour demander l’avis des sympathisants de Gauche sur la nécessité ou non de réussir l’union de la Gauche dès les régionales de cet hiver. Excellente initiative qui arrive pourtant trop tard pour ces régionales.
Excellente initiative car cette vraie Gauche qui dit parler au nom du peuple, qui se dit porte-voix de la majorité silencieuse (tellement silencieuse qu’on ne la retrouve jamais dans les urnes) pourrait ainsi comprendre que les électeurs préféreraient une gauche unie au pouvoir plutôt que la droite (sans même agiter le spectre du FN). Excellente initiative qui permettrait aux candidats de gauche de taper librement sur leurs adversaires de droite pendant la campagne des régionales et non à perdre du temps pour contrer les tacles venant de leur gauche. Car comment espérer obtenir un minimum de crédibilité auprès des électeurs quand on attaque un autre parti de gauche durant toute la campagne du 1er tour puis se rallier à eux au second tour pour espérer sauver quelques sièges ?
Initiative trop tardive car l’union de la gauche aux élections doit se travailler. Il serait inutile de partir rassembler si ce rassemblement n’est que de façade sans accord programmatique ou sans stratégie commune.  Ce genre de rassemblement de façade ne peut amener qu’à l’état actuel de la Gauche, avec des francs tireurs mélenchonistes, des écolos explosés et des socialistes qui peinent à s’unir eux-mêmes.


C’est peut-être là tout l’intérêt d’un référendum ouvert aux sympathisants de gauche, aux syndicalistes, aux associatifs. Quand les appareils ne se parlent pas et n’écoutent pas, alors c’est au peuple de gauche de sonner le réveil en appelant de ses vœux (enfin je l’espère) à la construction d’une union responsable.

mercredi 6 août 2014

Le FN n'aime pas les pauvres, mais ses électeurs

Le FN a gagné sa dizaine de mairies lors des dernières élections municipales. Impossible de dire si cette expérience sera suffisante pour leur donner une légitimité nationale, en revanche il est clair que ces premières prises ont pour objectifs de se donner une légitimité locale. C'est pourquoi il est intéressant de voir les premières mesures prises par ces nouveaux exécutifs locaux.

La municipalité FN de Fréjus a diminué les aides pour leurs centres sociaux, diminution allant jusqu'à une baisse de 67% du budget initial. Au Pontet, c'est la gratuité de la cantine pour les plus pauvres qui est abandonnée, de même à Villers-Cotterêts. A Béziers, la garderie municipale est désormais réservée aux familles dont les deux parents travaillent, l'épicerie sociale demande désormais un minimum d'ancienneté sur le territoire pour y avoir accès.

Toutes ces mesures vont dans le sens contraire à une égalité des chances. En diminuant les participations municipales aux centres sociaux, les mairies diminuent le nombre de salariés impliqués dans les projets du quartier, ce qui diminue le nombre de projets pour ces jeunes.
En rendant payante pour tous la cantine, les mairies empêchent les enfants les moins favorisés d'avoir un accès à des plats équilibrés et aussi à une ouverture au goût (peu importe la qualité des cuisines). En effet les cantines scolaires font en sorte de proposer des repas équilibrés, font tout pour varier les produits et les goûts et sont aidées lors des différentes semaines du goût et autres pour faire découvrir de nouvelles saveurs aux élèves, toutes sortes d'ouvertures sur le monde qui sont désormais refusées aux enfants de parents pauvres dans les villes frontistes.
En réservant les garderies aux couples travailleurs, les mairies FN vont à contre-courant des études contemporaines sur les chances d'évolution des enfants. De nombreuses études montrent l'importance d'être scolarisé le plus tôt possible et être le plus au contact d'autres enfants pour avoir de meilleurs perspectives dans la vie d'adulte.
En réservant l'aide alimentaire uniquement pour les résidents  de plus d'un an, ces mairies racistes font sous entendre que certains étrangers feraient leurs courses en France, dans leurs municipalités, sans aucune envie de s'intégrer. 

En diminuant les projets pour les jeunes les moins favorisés, les mairies FN les rendent toujours plus livrés à eux-mêmes, leurs enlève toute distraction, voire toute découverte d'une nouvelle activité qu'ils pensaient inaccessibles. En provoquant leur abandon des préoccupations municipales, les mairies FN augmentent les probables rancœurs contre la représentation publique et politique et donc augmentent les risques de délinquances par pur provocation de cet ordre républicain.
En supprimant la gratuité des cantines, la municipalité du Pontet demande près de 6% du RSA à une famille au RSA avec 2 enfants pour les nourrir le midi pendant la pause déjeuner.
Suppression de la cantine, suppression de la priorité en garderie, toutes ces mesures empêchent la sociabilisation au plus tôt des enfants. Dans ces deux cas, les mairies FN veulent stigmatiser les enfants issus de familles les plus démunies en les empêchant  de se fondre dans la masse des enfants de leur âge et donc d'acquérir au plus tôt les pré-requis d'une vie sociale.

Dans ces nouvelles municipalités d'extrême-droite, le FN joue un jeu dangereux qui est d'opposer les familles qui travaillent aux familles de chômeurs. Pour le FN local, à l'image des ambitions du FN national, il faut en finir avec l'assistanat des chomeurs. Ces municipalités ne proposeront rien aux familles pour qu'elles retrouvent un emploi, en revanche ces municipalités feront tout pour que ces familles ne se sentent pas à leur place dans leur commune. Le proverbe sarkozyste "La France, tu l'aimes ou tu la quittes" s'appliquent enfin, aux yeux des électeurs Bleu Marine à leur municipalité. Le FN vient de passer un cap en ne stigmatisant plus uniquement l'étranger soupçonné de voler l'emploi d'un Français mais en stigmatisant toute personne n'ayant plus d'emploi, quelle que soit son origine ou celle de ses grands-parents.

Le plus inquiétant dans cette politique, c'est qu'elle répond à un discours développé (et critiqué ici) par la ligne Buisson à l'UMP. En agissant ainsi, les nouveaux maires FN expliquent à leurs électeurs qu'une partie de leurs voisins ne sont plus les bienvenus sur le territoire de la commune (ou du moins dans les installations publiques de la commune) uniquement car ils sont pauvres et surement qu'ils ne font pas d'effort pour s'intégrer dans la société françaises (discours accablant aussi les chômeurs français). Ces municipalités FN mettent en place une véritable lutte contre le "cancer de l'assistanat" comme le demandait Laurent Wauquiez.

Le pire est que ce combat satisfait surement la majeure partie des électeurs qui touchent un minimum de salaires et qui sont heureux de pouvoir s'en prendre à leur voisin chômeur alors que ce dernier n'y est pour rien dans les finances municipales. Reprenons l'exemple du Pontet et de sa cantine devenue intégralement payante. D'après les élus d'oppositions, cela représente une économie de 29 000 euros par an sur un budget de 50 millions. Dans le même temps le maire FN du Pontet s'augmente de 44%, ce qui représente une hausse de 12 000 euros par an, avec la hausse de 9% des indemnités des adjoints au maire, on se retrouve à un profit quasi nul pour la municipalité mais non négligeable pour les élus, le tout réalisé sur les familles les plus pauvres de la ville. Plus belle la ville, disaient-ils, surtout pour eux...

Pour avoir une légitimité locale, le FN joue sur les mêmes cordes électoralistes qu'un Dassault, un Balkany ou un Dupont-Aignan, caresser dans le sens du poil la majorité de l'ensemble électorale et tant pis pour les exclus. Ce qui m'inquiète, c'est que ces villes deviennent comme celle de Yerres où un Nicolas Dupont-Aignan n'agit qu'en fonction de la majorité statistique des électeurs (à première vue à Yerres ce sont les plus âgés), c'est dans ce genre de ville qu'un Bompard se fait réélire. Trois pots de fleurs, une subvention au diner annuel du club du 3ème âge, et rien pour les familles qui peinent à finir le mois ou pour les jeunes qui ne savent pas quoi faire durant leurs vacances, ainsi va la prospérité du FN dans les exécutifs locaux...

samedi 5 avril 2014

Bon courage à la maire Anne Hidalgo et ses 21 adjoints

Sauf coup de théâtre, la campagne des municipales à Paris a pris fin ce samedi. Pour ce premier Conseil de Paris, les conseillers de Paris issus des 20 conseils d'arrondissement de la capitale ont élu à une large majorité Anne Hidalgo au poste de maire de Paris avec 91 voix pour la nouvelle maire socialiste et 72 abstentions.

Pour cette mandature, Anne Hidalgo a-t-elle suivi l'exemple du remaniement de François Hollande ? Toujours est-il qu'elle a décidé de s'entourer de 21 adjoints. C'est 16 de moins que sous la précédente mandature de Bertrand Delanoë. Durant sa campagne, Anne Hidalgo avait souhaité donner un nouvel élan à la mairie déjà socialiste. Au delà d'une équipe resserrée, c'est une équipe rajeunit qui entoure Anne Hidalgo avec une moyenne d'âge de 44 ans (6 ans de moins que pour les précédents adjoints de Delanoë). C'est également sans surprise que l'on y trouve une parité plus qu'affirmée. Sur les 21 adjoints au maire, on trouve 11 femmes pour 10 hommes. Sans surprise puisque la plupart du temps annoncé lors des accords entre partis, les équilibres politiques sont respectés entre les différentes formations qui ont participé à la victoire de la gauche cette année. Anne Hidalgo s'est entourée de 12 socialistes, 3 communistes, 4 écologistes et 2 centristes ou indépendants (Jean-François Martins, ex Modem et Dominique Versini, ex secrétaire d'état de Jacques Chirac).

Voici la liste des nouveaux adjoints à la maire :
  1. Bruno Julliard (PS, 13e arrondissement), 33 ans : Premier adjoint, chargé de la culture, du patrimoine, des métiers d’arts, des relations avec les arrondissements et de la nuit.
  2. Julien Bargeton (PS, 20e), 41 ans : adjoint chargé des finances, des sociétés d’économie mixte, des marchés publics et des concessions.
  3. Célia Blauel (EELV, 14e), 32 ans : adjointe chargée de l’environnement, du développement durable et de l’eau.
  4. Hélène Bidard (PCF, 11e), 33 ans : adjointe chargée de l’égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits de l’homme.
  5. Ian Brossat (PCF, 18e), 33 ans : adjoint chargée du logement et de l’hébergement d’urgence.
  6. Colombe Brossel (PS, 19e), 37 ans : adjointe chargée des espaces verts, de la nature, de la préservation de la biodiversité et des affaires funéraires.
  7. Alexandra Cordebard (PS, 10e), 47 ans : adjointe chargée des affaires scolaires, de la réussite éducative et des rythmes scolaires.
  8. Myriam El Khomri (PS, 18e), 36 ans : adjointe chargée de la sécurité, de la prévention, de la politique de la ville et de l’intégration.
  9. Emmanuel Grégoire (PS, 12e), 36 ans : adjoint chargé des ressources humaines, des services publics, de lamodernisation de l’administration.
  10. Antoinette Guhl (EELV, 20e), 43 ans : adjointe chargée de l'économie sociale et solidaire, de l'innovation sociale et de l'économie circulaire.
  11. Bernard Jomier (EELV, 19e), 50 ans : adjoint chargé de la santé et du handicap.
  12. Patrick Klugman (PS, 17e), 36 ans : adjointe chargée des relations internationales et de la francophonie.
  13. Marie-Christine Lemardeley (Apparentée PS, 5e), 61 ans : adjointe chargée de la vie étudiante et de la recherche.
  14. Jean-François Martins (ex-MoDem, 11e), 32 ans : adjoint chargé du sport et du tourisme.
  15. Jean-Louis Missika (Apparenté PS, 12e), 63 ans : adjoint chargé de l'urbanisme, de l'architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l'attractivité.
  16. Christophe Najdovski (EELV, 12e), 44 ans : adjoint chargé des transports, de la voirie, des déplacements et de l'espace public. 
  17. Mao Peninou (PS, 19e), 46 ans : adjoint chargé de la propreté, de l'assainissement, de l'organisation et du fonctionnement du Conseil de Paris.
  18. Olivia Polski (PS, 14e), 38 ans : adjointe chargée du commerce et de l'artisanat.
  19. Pauline Véron (PS, 9e), 40 ans : adjointe chargée de la démocratie locale, de la participation citoyenne, de la vie associative, de la jeunesse et de l'emploi.
  20. Dominique Versini (15e), 59 ans : adjointe chargée de la solidarité, des familles, de la petite enfance, de la protection de l’enfance, de la lutte contre les exclusions, des personnes âgées.
  21. Catherine Vieu-Charier (PCF, 12e), 57 ans : adjointe chargée de la mémoire, des anciens combattants, et correspondante Défense.

Bon courage toutes et à tous pour que ces 6 prochaines années soient aussi prolixes en nouveautés et avantages pour les parisiens que les 13 années de mandat de Bertrand Delanoë !

lundi 31 mars 2014

Paris sera toujours Paris, socialiste

C'est un "ouf" de soulagement que j'ai envie de pousser ce soir. Les municipales se terminent, les scores socialistes au niveau national sont loin d'être bons, mais Paris reste Paris. Si la gauche espérait il y a encore quelques semaines que la ville de Marseille soit la ville qui redore le blason de la gauche, depuis dimanche dernier les derniers espoirs se portaient sur les grandes villes de Lille, Lyon et surtout Paris qui devaient rester à gauche. Pour ces 3 villes, c'est mission accomplie.

A Paris, la victoire fut compliquée. Le score n'est pas celui de Bertrand Delanoë en 2008 mais la candidate n'est pas non plus Bertrand Delanoë. J'espérais qu'Anne Hidalgo réussisse là où Bertrand Delanoë avait échoué en 2008, en gagnant le 5ème arrondissement. Au final, le 5ème reste à droite et le 9ème passe à droite également. Nous avons donc un Parti Socialiste qui perd de nombreux sièges au Conseil de Paris, surtout que les nombres de sièges communistes et écologistes mais, et c'est le principal, qui conserve la gestion de la capitale. Anne Hidalgo l'a rappelé dans son discours devant l'Hôtel de Ville et devant les Parisiens, cette nouvelle mandature sera une nouvelle mandature écologiste et humaniste, dans la lignée des 13 années de Bertrand Delanoë. La succession n'est pas facile mais c'est avec joie et confiance que je vois Anne Hidalgo arriver à la tête de l'Hôtel de Ville.

D'un point de vue ultra local, mon 4ème arrondissement est dans une situation plus que difficile. Christophe Girard, maire sortant élu suite à la nomination de Dominique Bertinotti au ministère de la famille, devance son adversaire de 55 voix. Il aura fallu attendre minuit passé pour avoir la confirmation officielle pour applaudir et féliciter le nouveau maire socialiste. 

Voici les résultats (définitifs ?) du 4ème arrondissement :
  1. Christophe Girard : 50,26 % (5 253 voix)
  2. Vincent Roger : 49,73 % (5 198 voix)
Je tiens à féliciter tous mes camarades qui ont mené cette campagne mais aussi tous les militants, de tous bords confondus) qui ont animé cette campagne dans les quartiers de l'arrondissement. Félicitations aux 10 élus du rassemblement de gauche, écologiste et humaniste :
  1. Christophe Girard
  2. Karen Taïeb
  3. Ariel Weil
  4. Evelyne Zarka
  5. Julien Landel
  6. Corine Faugeron
  7. Pacôme Rupin
  8. Anne Lebreton
  9. Boniface N'Cho
  10. Marianne de Chambrun.

mardi 25 mars 2014

Pour un 4ème uni et rassemblé

Par son organisation, une élection municipale est particulière. A la fin du 1er tour, toute liste ayant obtenu au moins 5% des suffrages a le droit de rejoindre une liste qualifiée pour le second tour, c'est à dire une liste ayant obtenue au moins 10% des bulletins exprimés. Le deuxième tour ayant lieu le dimanche suivant directement celui du premier tour, le calendrier est tout de même vraiment serré. Le dimanche soir vers 23h, les résultats sont proclamés, le mardi à 18h les nouvelles listes doivent être déposées à la préfecture et le dimanche suivant, les électeurs votent sur des nouvelles listes. La campagne officielle se terminant le vendredi soir à minuit, les listes qualifiées pour le second tour n'ont donc que 3 jours pour présenter la liste définitive, expliquer les raisons des accords et convaincre les électeurs du bien fondé de l'alliance.

A Paris, l'alliance avec les écologistes s'est scellée très rapidement. Il faut avouer que cela fait 13 ans que le PS, le Parti Communiste, le Parti Radical de Gauche et Europe Ecologie-Les Verts sont aux manettes de l'Hôtel de Ville. Le bilan de la majorité sortante est donc partagé. En plus, le programme d'Anne Hidalgo contient également de nombreuses propositions écologiques et durables. Résultat, dans tous les arrondissements, une véritable liste d'union de la gauche et des écologistes est mise en place et présentées aux électeurs. Je suis d'autant plus heureux que l'union se soit encore une fois réalisée cette année que je demandé cette union dès le 1er tour.
En face, les stratégie d'alliance de la candidate Nathalie Kosciusko-Morizet sont surement plus difficiles à comprendre. Après près d'un an de lutte contre le clan Tibéri, les listes UMP et Tibéri fusionnent, envoyant valser toutes les bonnes résolutions et déclarations incendiaires de la candidate NKM.

Dans mon 4ème arrondissement parisien, les écologistes ont progressé par rapport à leur score de 2008. C'est en toute logique donc que la liste de Christophe Girard accueille les deux premiers candidats de la liste Europe Ecologie-Les Verts, Corinne Faugeron et Boniface N'Cho. Le duo n'est pas inconnu aux habitants du 4ème puisque Corinne Faugeron est élue au conseil d'arrondissement depuis 2001 et le duo était déjà candidat aux dernières élections législatives dans la circonscription.

Christophe Girard est une personne qui aime surprendre. Il avait déjà marqué les esprits durant les débats sur le mariage pour tous en organisant des débats ouverts à tous en mairie du 4ème arrondissement, invitant aussi bien des militants LGBTI que de fervents défenseurs du mariage traditionnel comme Christine Boutin. A l'époque, son objectif était d'apaiser les tensions autour du sujet en réalisant ses débats républicains. 
Aujourd'hui, Christophe Girard a encore une fois surpris son monde (et quelque chose me dit que ce ne sera pas la dernière surprise s'il est élu) en invitant sur sa liste une autre candidate présente au 1er tour, la centriste en dissidence de l'UDI, Anne Lebreton ! La venue d'Anne Lebreton sur la liste d'union de la gauche est peut-être une des plus belles illustrations du slogan de campagne "Paris qui ose !". Si Anne Lebreton vient du Parti Radical, devenu UDI, elle est aussi engagée au près de la CIMADE et de la Banque Alimentaire. Avec des valeurs humanistes et solidaires, son intégration au sein de l'équipe de Christophe Girard devrait se dérouler le plus naturellement possible.

Au final, Christophe Girard a réussi à transformer son collectif mis en place en novembre pour proposer une grande liste de rassemblement allant du Parti Communiste au centre en passant par les écologistes et bien évidemment les socialistes. Dimanche 30 mars, les électeurs du 4ème arrondissement auront la possibilité de voter pour une grande liste d'union pour un Paris et pour un 4ème arrondissement progressiste et solidaire. Les douze candidats qui se présentent au final devant les électeurs du 4ème sont :
  1. Christophe Girard (PS)
  2. Karen Taïeb
  3. Ariel Weil (PS)
  4. Evelyne Zarka (PCF)
  5. Julien Landel (PS)
  6. Corinne Faugeron (EE-LV)
  7. Pacôme Rupin (PS)
  8. Anne Lebreton (NC - Nous Citoyens)
  9. Boniface N'Cho (EE-LV)
  10. Marianne De Chambrun (PS)
  11. Boris Jamet-Fournier (PS)
  12. Patrizia Di Fiore (PS)

Le FN, non, rien n'a changé

Non, rien n'a changé ce 23 mars au soir. Rien n'avait vraiment changé avant, rien ne changera après non plus d'ailleurs. Le 23 mars 2014, soir de premier tour des élections municipales, certains journalistes parlent de l'abstention comme grand vainqueur de l'élection (comme aux 20 dernières élections), d'autres parlent de la victoire du FN (comme aux 20 dernières élections), voire même de la victoire de Marine Le Pen dans sa quête de « dédiabolisation » du FN.

En vérité, rien n'a changé. La première victoire du FN aux municipales date d'il y a 31 ans. Le clan Stirbois s'alliait au RPR chiraquien de l'époque pour faire front contre le communisme, c'étaient pour les municipales de 1983. Douze ans plus tard, le FN gagnait ses élections municipales. Vitrolles tombait aux mains de la famille Mégret, Orange dans la poche de Jacques Bompard, Marignane était gagnée par Simonpieri et Toulon, quinzième plus grande commune de France, était conquise par Jean-Marie Le Chevalier. En 2002, le FN réussissait son coup d'éclat. Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de l'élection présidentielle.

Comment croire que le FN a changé ? Comment croire que le FN s'est dédiabolisé alors qu'il continue lentement mais surement sa progression dans les consciences politiques ? Le scrutin de ce dimanche n'est pas un tournant dans l'histoire du FN, ce jour est à peine une nouvelle marche pour lui. Le FN est un parti faisant parti du paysage politique français, et à ce titre il est normal qu'il réalise dans certaines villes 15 ou 30 %. Il est aussi normal que certaines municipalités succombent aux charmes de ce parti soit disant vierge de tout pouvoir.

Aujourd'hui, comme hier, rien n'a changé. Le FN reste un parti à combattre. Certes il est un parti qui a le droit de citer, comme l'UMP, l'UDI, le Parti Socialiste ou encore le NPA, mouvement trotskiste anti-stalinien. Aujourd'hui et demain encore, je militerai pour que le FN n'arrive pas au pouvoir, tout comme l'UMP ou le NPA. Ensuite il faut savoir faire des concessions et avoir des échelles de valeurs. Le FN, pour son enfermement nationaliste, pour son rejet du voisin mondial, pour sa vision inappropriée de la société et de l'économie restera toujours le parti à combattre en priorité. Juste devant un UMP qui reprend les mêmes discours nauséabonds sur les voisins mondiaux ou sur les Français les moins favorisés. L'UMP, elle même juste devant les centristes plus ou moins humanistes qui veulent en partie faire avancer la société tout en oubliant que la société a besoin de protéger les plus faibles de ses travailleurs (ou personnes voulant travailler). Tout est une question d'échelle et la démocratie française permet d'accueillir tous ces échelons, pour notre plus grande fierté et loin des arguments de « dictatures socialistes » de certains bas du front qui se proclament « républicains ».

Le pire, je le crains, est que demain, rien n'aura changé. Le FN est un parti ancré dans les mœurs électorales des Français depuis 1983 et pourtant tous ses opposants continuent à la pointer du doigt comme un jeune en pleine crise d'adolescence. Le FN, depuis 31 ans, a une politique locale et nationale qui est mauvaise. Sa politique nationale est contraire à tout ce qui a été construit depuis des décennies (peine de mort, solidarité, échanges européens et mondiaux, etc.) et demanderait des révisions d'accords ou de constitution. Sa politique municipale a montré tout ce qu'il ne fallait pas faire pour la gestion d'une ville. Qui se souvient que Vitrolles était une ville où sévissait une des meilleures équipes européenne de handball masculin ? Qu'est devenu la scène culturelle vitrollienne, sa salle nommée le Sous-Marin, ses concerts ? Que sont devenus les associations mettant en place des actions et des activités contraires aux goûts tranchés, réactionnaires et racistes de la municipalité ? Qui se souvient des promesses de M. Simonpierri à Marignanne concernant une stabilité des impôts et un complexe de loisirs (remplacés en cours de mandature par une hausse des impôts et un supermarché) ? Qui se souvient de la croisade de Le Chevallier à Toulon pour la culture provençale et contre tout autre forme de culture ou de la destination frauduleuse des fonds municipaux du service municipale pour la jeunesse ?

Non rien n'a changé. Si le FN est toujours autant présent ce 23 mars 2014, c'est qu'aucune politique nationale mise en place depuis plus de 20 ans n'a permis de contredire les arguments populistes du Front National. Aux yeux de l'électeur du Front National, tout est mis en œuvre pour aider les banlieues urbaines alors que rien n'est fait pour les communes rurales. Il faut avouer que la fermeture de palais de Justice et d'hôpitaux en régions jugés non utiles ou non rentables par la droite entre 2002 et 2012 n'a pas aidé à changer les mentalités.

Non, rien n'a changé, et si on continue à se rythme là, rien ne changera dans les années à venir. Le FN s'implantera de plus en plus dans les bourgades de régions, continuera à augmenter sa visibilité et récoltera de plus en plus de voix aux élections aux enjeux nationaux comme les législatives et les présidentielles. Elections après élections, les représentants de droite et de gauche se succéderont sur les plateaux télé pour accuser les abstentionnistes plutôt que de les convaincre.

François Hollande a été élu pour apaiser les Français après 5 années de tension exacerbées par Nicolas Sarkozy. Mais il a aussi été élu pour redonner espoir à tous les Français, c'est à dire les jeunes (qui voient, eux, leur courbe du chômage diminuer) mais aussi les plus âgés (qui voient la retraite reculer et le chômage avancer) et les étrangers (qui ne votent pas mais qui auraient aimé participer à ces municipales). Si on ne fait rien, si le gouvernement socialiste ou le parti socialiste ne fait rien, alors un boulevard des déçus de la politique s'ouvrira aux candidats du FN. A ce moment là, on pourra de nouveau s'étonner de la soit disante montée du FN. Cette montée n'aura pas été soudaine, elle ne sera que la conséquence de près de 40 ans atermoiements sur un parti dont personne n'aura voulu le combattre réellement.


Ce billet a été écrit et publié pour "l'édito des blogueurs" sur Mediavox.fr 

lundi 24 mars 2014

Les résultats du 1er tour dans le 4ème arrondissement #MUN75004

Les résultats du quatrième arrondissement sont tombés. Ils montrent un véritable resserrement entre l'UMP et le PS, une belle montée d'Europe Ecologie-Les Verts et dans une autre mesure du FN. A coup sur, ces chiffres devront être regardés de près et des leçons devront en être tirées en temps voulu.

Voici les résultats ainsi que l'évolution des scores par rapport à l'élection de 2008 :
  1. Vincent Roger (UMP-UDI-Modem) : 37,8% (+6,5 points)
  2. Christophe Girard (PS-PCF-PRG) : 37,4% (-11,1 points)
  3. Corinne Faugeron (EELV) : 9,3% (+1,4 points)
  4. Anne Lebreton (UDI dissidente) : 5,9% (-)
  5. Elie Hatem (FN) : 5,2% (+2,5 points)
  6. David Frémiot (FdG) : 3,8% (-)
  7. Olivia Lewi (LO) : 0,6% (-0,8 point)

Si Christophe Girard semble le seul à réellement perdre des voix, Vincent Roger voit lui le nombre de voix se porter sur son nom augmenter mais il y a 6 ans, il s'était présenté sur une liste d'union UMP-Nouveau Centre et une candidate Modem était présente. Cette année l'UMP et le Modem ayant décidé de proposer une liste commune, la liste UMP-Centre menée par Vincent Roger est en baisse de près de 2 points par rapport à 2008.

Au niveau parisien, bien qu'Anne Hidalgo ne soit pas en tête dans les chiffres globaux sur l'ensemble de Paris, son premier tour est plus qu'encourageant. En effet, l'élection du maire de Paris se faisant au scrutin indirect avec poids différent selon les arrondissements, Nathalie Koscuisko-Morizet doit gagner un "gros" arrondissement tel que le 12ème ou le 14ème. Ce soir, les deux arrondissements sont en ballotages favorables pour la liste socialiste qui devrait voir des alliances se signer avec les écologistes (comme en 2001 et 2008) pour garder les clefs de l'Hôtel de Ville. Pire pour la candidate UMP, Anne Hidalgo a des chances de réussir là où Bertrand Delanoë avait échoué il y a 6 ans, c'est à dire qu'elle a des chances de faire basculer le 5ème arrondissement à gauche.

vendredi 21 mars 2014

Dimanche 23 mars, tout le monde vote !

La campagne du 1er tour des élections municipales prend fin ce vendredi à 23h59. Vous avez du recevoir les documents électoraux présentant succinctement les projets des candidats. Vous avez peut-être déjà fait votre choix. Le mien ira vers Anne Hidalgo bien évidemment et plus particulièrement pour Christophe Girard, enfin pour le candidat Christophe Girard du 4ème arrondissement de Paris, pas pour le candidat Christophe Girard de Vénissieux ni pour le candidat Christophe Girard de Saint-Denis.

Je ne vais pas chercher la culpabilisation, mais pensez à ceux qui se sont battus pour obtenir le droit de voter, plus récemment pensez à celles qui se sont battues pour obtenir le même droit que les hommes, enfin pensez à celles et ceux qui aimeraient bien voter à cette élection mais qui n'auront pas le droit car ils n'ont pas une nationalité d'un pays membre de l'Union Européenne. Mais le plus important, un mandat de maire dure 6 ans. Et 6 ans ça peut être long quand on a laissé les autres (mal) choisir à votre place...

Dimanche, il ne vous reste plus qu'à prendre votre carte d'électeur (si vous ne l'avez pas, ce n'est pas grave elle n'est pas obligatoire) et une pièce d'identité et vous rendre dans votre bureau de vote pour exercer votre devoir de citoyen. D'ailleurs si vous êtes parisiens, que vous n'avez pas reçu votre carte d'électeur et que vous ne savez pas où vous devez voter, vous pouvez retrouver votre bureau de vote sur le site de la mairie de Paris.

Pour finir, bonne chance aux copines et aux copains qui se sont lancés dans l'aventure. J'espère que les électeurs de vos communes respectives vous feront confiance.

Les 23 et 30 mars, un seul geste : voter à gauche

Le premier tour des élections municipales arrive à grandes enjambées puisqu'il se déroule ce dimanche. Pour la peine, de multiples de raisons s'amoncellent pour rappeler que voter est primordial, spécialement à gauche.
  1. Le point le plus important et peut-être le moins médiatique : Votez pour le maire qui vous convient ! Si le maire sortant est socialiste ou si le candidat socialiste dans l'opposition a de bonnes idées et/ou un bon bilan dans la commune, alors il est surement le mieux placé pour continuer à mener l'évolution de la commune.
    Par exemple, à Bordeaux où l'élection municipale se finit au 1er tour depuis 1947, il est difficile de combattre Alain Juppé car il semble avoir fait beaucoup pour la ville de Bordeaux. A côté il ne faut pas oublier pour tous les électeurs hors de Paris, l'élection municipale est pour la 1ère fois l'occasion d'élire les représentants à cette communauté urbaine. Pour reprendre l'exemple de Bordeaux, Vincent Feltesse a fait beaucoup pour développer les communes limitrophes à Bordeaux.
  2. Cette élection municipale est aussi l'occasion de voter directement pour son représentant à la communauté de communes. Fini les désignations arbitraires, les choix électoralistes, tout électeur va choisir au même moment son maire, qui gérera les activités courantes de la commune, et son représentant à la communauté de communes, communauté qui joue un rôle de plus en plus important dans la vie quotidienne.
  3. Les communes de gauche ont majoritairement montré le chemin d'une véritable politique de gauche. Paris, avec Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, a municipalisé la gestion de l'eau, comme de nombreuses villes socialistes. Résultat immédiat, les Parisiens ont vu leur facture de consommation d'eau baisser de 8% en moyenne !
  4. Il ne faut pas confondre gestion de la ville et gestion du pays. Ce n'est pas parce que vous pourriez être déçus de la politique social-démocrate (et loin d'être de droite), que vous devez vous venger sur les élections locales. Si la politique locale a fonctionné, spécialement grâce aux maires progressistes de gauche, alors il semble cohérent de reconduire l'équipe municipale, même si la tête de liste change avec la dernière élection. L'exemple le plus facile est celui de Paris, où Anne Hidalgo est là pour reprendre le flambeau progressiste de Bertrand Delanoë, loin de toutes les remarques anti-constructives de l'opposition sur des sujets qui plaisent aux parisiens comme:
    • l'aménagement des voies sur berges pour les piétons (grande réussite populaire ET touristique)
    • la création d'une nuit culturelle (la Nuit Blanche s'est exportée dans de nombreux pays, j'ai eu la chance d'en voir une adaptation à Ramallah en Palestine)
    • La création de centaines de kilomètres de pistes cyclables
    • La création de centaines de kilomètres de voies de bus pour favoriser des transports en commun sans embouteillages
  5. Voter pour un maire socialiste (ou d'autres partis de gauche ou écologistes) permet d'accentuer la présence de la Gauche au Sénat, seule et unique façon de réussir à donner le droit aux étrangers vivant en France depuis plus de 5 ans à voter pour les élections locales.
  6. Garantir l'accès à la culture, quelles que soient les conditions de revenu des familles, surtout dans les musées nationaux (comme a osé le faire la ville de Paris qui a rendu gratuits tous les musées gérés par l'Hôtel de Ville de Paris).

Après ces considérations nationales, il y a de bonnes raisons de continuer à avoir une politique de gauche à Paris:
  1. Depuis 2001, socialistes et communistes gèrent ensemble et majoritairement d'une seule voix la politique municipale. Depuis 2001 les écologistes, qui sont des forces gouvernementales et parlementaires de poids,  se comportent régulièrement comme des opposants et se présentent de manière indépendante, sans assumer des principes de bases et écologiques comme la municipalisation de l'eau, le développement des moyens de transports écologiques (bus sans diesel, Vélib, Autolib, etc.), l'attention aux associations de tous bords.
  2. Il suffit de comparer le document mis en ligne par Anne Hidalgo avec le projet municipal longtemps attendu et mis en ligne tardivement par la candidate député de Longjumeau, Nathalie Kosciusko-Morizet.
  3. A choisir entre une tête de liste parisienne qui est d'accord pour avoir des anti-mariage pour tous en tête de liste d'arrondissement et qui constitue ses listes sur la seule représentativité nationale et non locale contre une tête de liste parisienne qui a la connaissance de l'Hôtel de Ville depuis 2001 et qui a réussi à s'entourer d'une équipe unie faisant la part belle à ceux qui ont fait avancer Paris entre 2001 et 2014 et à la nouvelle génération qui donnera un nouveau souffle à la Capitale, mon choix va vers le progrès et l'évolution de Paris.
  4. Critère qui fonctionne pour Paris comme pour de nombreuses villes en France, voter pour le candidat qui semble le plus dévoué à sa ville, quitte à refuser des postes plus importants si on le lui demande (à la façon de Bertrand Delanoë qui a toujours préféré se consacrer à Paris dans la durée qu'il s'était impartie).
  5. D'un point de vue purement idéologique, entre une candidate qui veut que Paris soit à l'avant-garde de la mixité sociale dans tous les arrondissements constituant la ville et une candidate jugeant que seuls les arrondissements les plus pauvres doivent accueillir les personnes ayant besoin de soutien, alors je n'hésite pas à choisir Anne Hidalgo et ses colistiers pour éviter que certains quartiers de Paris ne se transforment en ghettos.

Quel que soit le cas de figure, quelle que soit la municipalité, la chose à faire le 23 mars puis le 30 mars est de voter. 
Il est possible de vouloir profiter du 1er tour des élections municipales pour montrer son désaccord avec la politique locale, mais il ne faut pas oublier le bilan de la politique locale. Il faut voir les difficultés mises sur les chorégies d'Orange ou les bâtons dans les roues empêchant toute association de Vitrolles d'agir avec la municipalité FN pour comprendre le risque de faire confiance au parti de Jean-Marie et Marine Le Pen.
Les 23 et 30 mars, il faut se souvenir des magouilles de Balkany, prêt à voler la caméra d'un journaliste, il faut se souvenir des affaires parisiennes de Chirac et Tibéri, il faut surtout savoir ce qu'ont fait des municipalités de gauche innovantes comme :
  • Montdidier qui a réussi à développer son offre de service public en 6 ans alors que les comptes de la ville étaient dans le rouge foncé,
  • Lyon ou Lille qui ont réussi à mettre en place une métropole européenne grâce à une vision ouverte et non claustrophobe de leurs voisins,
  • Grenoble qui est année après année un laboratoire prouvant qu'une politique audacieuse et innovante de la ville fonctionne,
  • bien d'autres villes de gauche, socialistes, communistes, écologistes, qui font que la vie quotidienne est plus adaptée à tous les habitants et non seulement à la frange restreinte de leurs électeurs.

Les 23 et 30 mars, le geste simple, le geste citoyen est de voter. Le geste impliqué dans la vie quotidienne de sa ville est de voter à gauche, quelle qu'elle soit pour garantir le progrès et l'humanisme pour tous les habitants.

lundi 10 mars 2014

Le sprint des municipales dans le 4ème arrondissement de Paris

Lionel Jospin, Christophe Girard et Karen Taïeb
place Baudoyer
On entre dans la dernière ligne droite de ces municipales. Dans deux semaines exactement, nous saurons qui a réussi à obtenir assez de voix des électeurs pour pouvoir se maintenir au second tour (obtention d’au moins 10% des suffrages), qui a gagné le droit de négocier pour fusionner sa liste avec une des listes qualifiée pour le 2nd tour (obtention d’au moins 5% des voix).

A moins de deux semaines du premier tour, les candidats partent dans un véritable sprint rendu encore plus compliqué que certains ont déjà parcouru un marathon depuis leur déclaration de candidature. C’est le cas des socialistes puisqu’Anne Hidalgo a été désignée tête de liste parisienne dès le mois de mai 2013 et les têtes de liste d’arrondissement sont connus et inchangés depuis octobre 2013. Ce qui fait une campagne bien plus longue que celle, par exemple, d’un Christophe Lekieffre qui a été désigné tête de liste UMP dans le 2ème arrondissement de Paris à la fin du mois de février 2014…

Ce sprint avec pour point de mire l’échéance du 23 mars 2014 devrait permettre aux électeurs les plus indécis de se faire une idée de ce que proposent les différents candidats. Avec cette optique, les candidats vont multiplier les réunions publiques et autres meetings pour développer leurs idées. Dans le 4ème arrondissement, Christophe Girard a débuté la semaine dernière avec la présentation de son comité de soutien avec la présence de Manuel Valls, Pierre Lescure, Ivan Levaï et Gabriel Matzneff. Il continue avec un programme proche d’une rockstar en tournée puisque dans les 13 jours à venir, il organise 4 réunions publiques, participe au meeting regroupant les 4 candidats socialistes des arrondissements du centre de Paris et participe bien évidemment au grand meeting parisien d’Anne Hidalgo au Cirque d’Hiver ce jeudi 13 mars.

Voici en détails l’agenda des réunions publiques de l’équipe socialiste dans le 4ème arrondissement :

Lundi 10 mars, 19h : Réunion publique à l’école Saint-Louis-en-l’Île (avec la présence de Dominique Versini, ancienne secrétaire d’Etat chargée de la Lutte contre la précarité et l’exclusion dans les deux premiers gouvernements Raffarin)

Mardi 11 mars, 19h : Réunion publique à l’école Saint-Merri Renard

Mercredi 12 mars, 19h : Réunion publique à l’école Hospitalières Saint-Gervais

Mardi 18 mars, 19h : Réunion publique à l’école élémentaire Tournelles

Mercredi 19 mars, 19h30 : Grand rassemblement public du centre de Paris à l’espace des Blancs-Manteaux Pierre-Charles Krieg (avec la présence de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo et des 3 autres candidats socialistes des 4 premiers arrondissements de Paris).

dimanche 9 mars 2014

Christophe Girard en vidéo pour un 4e innovant, rassembleur et citoyen

A la fin janvier, j'avais publié ici le programme de Christophe Girard "pour un arrondissement innovant, rassembleur et citoyen". Le titre de ce programme avait réveillé le côté moqueur (et drôle) du blogueur Didier Goux. C'est donc en quelque sorte une réponse en images que propose Christophe Girard, le candidat PS et d'Anne Hidalgo pour le 4ème arrondissement, avec cette belle vidéo :


Il faut avouer qu'avec la beauté d'un tel arrondissement, il est assez facile de produire une belle vidéo. Le plus compliqué était de mettre sur ces images des paroles intelligentes et motivantes pour l'avenir. C'est le pari réussi de Christophe Girard qui donne en 3 minutes un bel aperçu de ses idées pour le 4ème arrondissement de Paris. Une vidéo à voir et à écouter attentivement à deux semaines exactement du 1er tour des élections municipales.

Avec cette vidéo, on est loin, très loin de la vidéo kitsch de soutien à Balkany qui se base sur une chanson originale de Jean-Jacques Goldman et dont un des couplets originaux est :
T´es du parti des perdants
Consciemment, viscéralement
Et tu regardes en bas
Mais tu tomberas pas
Tant qu´on aura besoin de toi

Balkany vaut bien une chanson

Pour certains comme Juan, la chanson dominicale est une véritable tradition, pour d'autres comme Gildan, le clip musical est leur fond de commerce (même si ce dernier se fait rare cette année). C'est un peu pour eux que je publie cette drôle de vidéo.

A 15 jours du 1er tour des élections municipales, cette longue vidéo nous vient d'un endroit où il fait bon vivre, où le maire semble sympa, proche de ses concitoyens. Cette vidéo se passe à Levallois. De grands chanteurs sur des paroles bien trouvées, c'est une pépite qui est en ligne depuis hier ! Le style me fait penser à la troupe des Enfoirés qui chante en chorale pour venir en aide aux plus démunis. Sauf qu'ici, pas de bonnes causes ni de démunis, simplement un homme au coeur d'un système depuis 1983.


On remercie le réalisateur de la vidéo pour nous rappeler que Balkany est élu depuis une époque où les campagnes électorales étaient encore filmées en noir en blanc ! 
Ensuite, une militante essaye de nous expliquer que Balkany vaut bien des nuits de tractages. J'aimerais bien savoir le public qu'ils ciblent à Levallois pour tracter la nuit. Personnellement, je préfère distribuer des tracts en plein jour, quand les habitants sont dans la rue. 
Enfin, il parait que Patrick Balkany est de leur famille. Quand on voit ce qu'il fait des deniers publics, c'est une sacrée somme en argent de poche que laisse chacun de ces drôles de "cousins" levalloisiens à l'homme au "coeur de Levallois".

Pas de vidéo pour Anne-Eugénie Faure, candidate socialiste à Levallois (qui avait 5 ans quand Patrick Balkany fut élu maire pour la 1ère fois), mais des idées pour faire de Levallois autre chose que le symbole des magouilles du RPR ou du Sarkozysme. 

Edit du dimanche 09/03, 16h : Une proche connaisseuse de la discographie de Jean-Jacques Goldman me signale que dans la chanson originale, on pouvait y entendre le couplet suivant, tout à fait adapté à Patrick Balkany :
    T´es du parti des perdants
    Consciemment, viscéralement
    Et tu regardes en bas
    Mais tu tomberas pas
    Tant qu´on aura besoin de toi
 

mercredi 26 février 2014

Les meilleurs maires sont socialistes

Les meilleurs maires sont socialistes. Ce n'est pas Harlem Désir qui le dit pour encourager les électeurs indécis à venir voter pour les candidats socialistes les 23 et 30 mars prochain, mais c'est l'Express, repris par le Figaro ! Sur les 10 premiers maires du classement, 8 sont socialistes, les deux autres sont Alain Juppé (à la 1ère place du classement) et le maire du Havre (10ème du classement). Ce classement a été réalisé en classant les maires des 34 plus grandes villes de France sur 9 critères : rayonnement personnel, culture, développement durable, transports urbains, urbanisme, fiscalité, développement économique, sécurité et solidarité.

Au final, on obtient le top10 suivant :
  1. Alain Juppé (Bordeaux)
  2. Gérard Collomb (Lyon)
  3. Martine Aubry (Lille)
  4. Roland Ries (Strasbourg)
  5. Michel Destot (Grenoble)
  6. Patrick Rimbert (Nantes)
  7. Bertrand Delanoë (Paris)
  8. Pierre Cohen (Toulouse)
  9. Jean-Louis Fousseret (Besançon)
  10. Edouard Philippe (Le Havre).
En regardant les classements par thématique, les sympathisants de droite seront peut être surpris de voir sur le podium de la thématique "sécurité" accaparé par des maires socialistes. Sur les 5 premiers de la thématique, seul Alain Juppé représente la droite à la 5ème place, derrière les maires de Limoges, Dijon, Angers et Saint-Etienne. Pas de trace de Christian Estrosi, le maire vidéo-surveillant de Nice dans les premières places du classement sécuritaire mais on retrouve à la 2ème place François Rebsamen, souvent pressenti pour obtenir un jour le portefeuille de ministre de l'Intérieur.

Ce classement des maires des 34 premières villes françaises est encourageant pour les élections à venir quand on sait que sur les 8 socialistes du top 10, 5 sont candidats à leur succession. Pour les autres communes, quelle que soit leur taille, seul la conclusion de cette enquête est à retenir, les meilleures maires sont socialistes. Souvenons-nous en les 23 et 30 mars prochain !

jeudi 13 février 2014

Quand le FN surfe sur les rumeurs racistes

En octobre dernier je décidais d'aborder avec humour une étrange rumeur voulant que le département de Seine-Saint-Denis paye des villes de province pour accueillir des familles noires. A l'époque, j'avais pris le parti de l'humour puisque je ne pouvais imaginer d'autres réactions à une histoire si insensée. Cette rumeur allait pourtant déjà trop loin puisque la maire de la ville de Niort finit par craquer et déposa plainte après que cette rumeur l'accusa de s'être mariée en cachette à un Noir. 

Comment peut-on croire une telle rumeur ? Comment réussir à penser que si on a l'impression qu'il y a plus d'habitants noirs en ville qu'il y a quelques années, c'est uniquement parce que le Conseil Général de Seine-Saint-Denis loue (vend?) une partie de sa population noire ! Quel degré de racisme faut-il atteindre pour croire qu'un département puisse être propriétaire d'êtres humains et qu'il puisse choisir de les envoyer où bon lui semble ? La Seine-Saint-Denis peut-elle se comporter comme un maître esclavagiste et faire de la traite d'humains ? Comment a-t-on pu en arriver là ?

En octobre dernier, j'écrivais : "Je ne sais pas comment lutter contre ces inepties mais il va être important dans les mois qui viennent d’être vigilant pour ne pas les laisser prospérer, surtout quand elles fleurent bon le racisme et la xénophobie." Hélas, il s'avère nécessaire d'être vigilant. Récemment, un candidat aux municipales du Mans a repris cette rumeur en déclarant que "des cars entiers de Noirs étaient déversés au Mans". Ce candidat est Louis Noguès et se présente dans la Sarthe sous les couleurs du Front National. Cet homme est-il une nouvelle "erreur de casting" du Front National dans sa tentative dédiabolisation ? A première vue non et même loin de là ! 

Une personnalité de poids est venu le défendre puisque ses propos sont validés par la présidente du Front National, Marine Le Pen elle-même. Quand un journaliste l'interroge si elle croit cette incroyable "rumeur du 9-3", l'égérie de l'extrême-droite déclare "La question est "est-ce que c'est vrai" ? Moi je crois que c'est vrai, et je le dis sur toutes les antennes, et j'assume tout à fait. C'est vrai." Elle en fait même un devoir de révéler à la France entière ce terrible secret que les journalistes et la classe politique s'évertue à cacher aux Français.

En cautionnant de telles inepties, le FN continue de montrer son véritable visage, celui qui aurait du disparaître pour en faire un parti républicain que l'on empêche d'accéder au pouvoir. En réalité, et ces propos vont bien dans ce sens, le FN est un parti fondamentalement raciste. C'est un parti qui n'hésite pas à mentir pour alimenter des peurs irraisonnées chez des électeurs perdus alors qu'ils ont besoin d'être rassurés sur le monde dans lequel ils vivent. Faire d'une rumeur ignoble un argument de campagne, il fallait oser, le FN l'a fait ! Quel sera le prochain argument du FN ? Des homos musulmans vont aller dans les écoles primaires pour masturber des enfants ? Des francs-maçons sionistes organisent un détournement les dizièmes de centimes du montant des pleins d'essence pour construire une ville secrète qui leur servira d'abris pour la prochaine fin du monde ? Dans tous les cas, jamais je ne croirais cette rumeur disant que le FN a changé.

mardi 11 février 2014

Municipales 2014, attention de ne pas se tromper d’élection

Le premier tour des élections municipales se tiendra le 23 mars prochain, soit dans un mois et demi. Dans de nombreuses communes l’issue du scrutin est encore incertaine. Que ce soit dans des grandes villes comme à Marseille ou à Paris (même si la confiance ne semble pas étouffer la droite) ou dans de plus petites villes, on peut s’attendre à quelques alternances. Pourtant malgré cette incertitude, la droite semble d’ors et déjà s’attendre à une large victoire. Ce comportement semble assez logiques puisqu’ils ne s’attendent jamais à rien d’autres que la victoire. Pour eux, tout pouvoir perdu suite à une élection est un mandat perdu illégitimement.
 
Dans cette campagne pour les municipales, tous les opposants au Parti Socialiste tentent de surfer sur la mauvaise côte de popularité qui colle à la peau de François Hollande. A Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet préfère sortir des arguments de campagne tel que « voter Anne Hidalgo revient à voter François Hollande » plutôt que d’argumenter en quoi son projet pour Paris permettrait à la capitale d’être une ville toujours autant attractive et toujours aussi agréable à vivre dans 6 ans. L’argument de NKM est sympathique. Il rappelle d’une part que voter NKM, c’est un peu voter Sarkozy puisqu’elle fut la porte-parole de Nicolas Sarkozy durant sa très droitière campagne (pour ne pas dire sa campagne d’extrême-droite) de 2012. Elle montre également par cet argument qu’elle n’arrive pas à dissocier la politique locale de la politique nationale. Un maire d’une ville, même aussi importante que Paris, ne donne pas les mêmes prérogatives que diriger un état. Pour réussir à faire évoluer une ville, la rendre toujours plus attractive, il faut savoir innover, user d’autres leviers que les impôts ou les taxes pour faire venir les entreprises, pour financer la création artistique ou la construction de logements. A croire que Nathalie Kosciusko-Morizet ne voit dans cette élection parisienne qu’un marche-pied pour de futures responsabilités nationales.

Il n’y a pas que la droite qui tombe dans le piège du « Hollande-bashing ». Toujours à Paris, le Parti de Gauche ne fait campagne que contre la politique du gouvernement ! Contre l’austérité, contre la politique de l’emploi, mais rien pour Paris, rien pour les Parisiens, voilà le résumé du programme de la candidate qui agit localement comme Jean-Luc Mélenchon s’agite à l’échelle nationale, toujours des remises en causes mais jamais de propositions, et encore moins en respectant les moyens et les prérogatives existantes.
Je ne suis pas sûr que les électeurs soient dupes. Les 23 et 30 mars prochains, il ne s’agit pas d’un referendum pour ou contre la politique du gouvernement mais d’une élection sur l’avenir d’une localité. Quel que soit le résultat du vote le 30 mars au soir, Jean-Marc Ayrault sera toujours Premier Ministre (au moins pour quelques semaines) et François Hollande sera toujours président au moins jusqu’en mai 2017. En revanche, quel que soit le résultat, le ou la maire élu(e) le sera jusqu’en 2020. En 6 ans, il est possible de faire beaucoup de mal à une municipalité, comme peuvent s’en souvenir les habitants de Toulon, Vitrolles et Marignane qui ont connu les façons de gérer du Front National, mais comme peuvent s’en souvenir également les habitants d’Henin-Beaumont qui ont vu leurs impôts locaux augmenter de 88 % entre 2001 et 2009 (principalement à cause des malversations de l’ancien maire PS qui dirigea la ville jusqu’en 2008).

Je ne cherche bien évidemment pas à me désolidariser de mon gouvernement dont je reste persuadé qu’il agit de la bonne manière et qu’aucun autre candidat de 2012 n’aurait fait mieux. En mars prochain, il va falloir savoir faire la part des choses entre les actions à mener pour une ville et les actions menées au sommet de l’Etat. Ces élections municipales auront un résultat bien plus concret et bien plus rapide que toutes les actions gouvernementales mises en place. Les 23 et 30 mars prochain, il s’agira de voter pour une politique locale innovante comme celle qu’a pu mener Catherine Quignon le Tyrant à Montdidier en municipalisant l’eau ou la cantine pour réduire les coûts quotidiens des habitants. Il s’agira de voter pour une politique respectueuse du tissu associatif surtout que ces associations sont amenées à être de plus en plus importantes dans la vie locale avec la réforme des rythmes scolaires, réforme qui a besoin de fonctionner en intelligence avec les associations pour fonctionner comme l’a montré le maire socialiste de Narbonne, Jacques Bascou.

A la fin mars 2014, il sera important de ne pas se tromper d’élection et de voter pour un projet municipal et non contre une action gouvernementale. Et pour ceux qui veulent à tout prix donner une résonance nationale à leur vote, il y a toujours la vision à moyen terme et la future élection sénatoriale. Comme le rappelait un ami blogueur, voter pour une municipalité de gauche, c’est voter pour tout un conseil municipal mais c’est aussi la dernière chance « de mettre en oeuvre la réforme constitutionnelle qui permettrait aux étrangers de voter aux élections locales en France » puisque c’est « du nombre de conseillers municipaux de gauche qui seront élus [que] dépendra le nombre de postes de sénateurs qui basculeront à gauche. »

Futurs électeurs, ne faites pas la même erreur que ces opposants de droite comme de gauche. Ne vous trompez pas d’élection, les 23 et 30 mars prochains, vous allez être appelés à voter pour la future gouvernance de votre ville, non pas pour donner un carton jaune ou un carton rouge au gouvernement en place.


Ce billet a été écrit et publié pour "l'édito des blogueurs" sur Mediavox.fr