vendredi 26 septembre 2014

Sarkozy dans RisingStar

Nicolas était un habitué des télé-crochets. Il a commencé dès 2003 en participant « à la recherche de la Nouvelle Star », concept lancé par l’UMP pour trouver le nouveau Chirac. Longtemps au coude à coude avec Alain Juppé, il finit en final face à deux candidats médiocre Nicolas Dupont-Aignan et Christine Boutin, le favori Juppé ayant été disqualifié par le Jury.

En 2006, sa notoriété est telle qu’il n’a pas besoin de participer à un casting pour entrer à la Star Academy saison 2007. Avant d’entrer au château, il doit tout de même se défaire d’un vieux borgne pour qui il aura toujours beaucoup de sympathie et de proximité et d’une femme au talent certains mais qui n’arrive pas à convaincre les téléspectateurs lors des épreuves d’interviews. La tristitude d’un tel programme est justement que le paraître prévaut sur la force intérieure. Dommage pour Ségolène qui échouera à quelques votes du Château.

De 2007 à 2012, Nicolas vit pleinement la Star Academy. Au risque de lasser les téléspectateurs, la quotidienne est diffusée en boucle sur toutes les chaînes d’information. De nombreux invités de marques participeront aux primes : Bachar Al Assad, Hosni Moubarak, Mouamar Kadhafi comme vedettes internationales sur le retour, mais aussi des stars locales comme Bernard Henri Levy, Martin Bouygues, Serge Dassault. Les histoires d’amour dans les téléréalités marchant toujours auprès du public, il y rencontrera aussi sa 3ème femme, Carla Bruni.

En 2012, c’est le drame, alors que les audiences se sont effritées tout le long des 5 premières saisons, il n’est pas reconduit dans le nouveau programme. Les téléspectateurs ont préféré un retour aux sources, avec des stars plus normales, plus proches de la réalité. Nicolas Sarkozy en profite pour faire des apparitions dans des télé-crochets internationaux, mais il vit mal le fait de quitter son statut de vedette principale pour simple invité.

Du coup, c’est avec une émotion certaine qu’il a apprit le lancement de Rising Star. Un nouveau concept de télé-crochet interactif. Qui dit nouveau concept, dit nouveau candidat. Nicolas peaufine son CV, son discours, joue sur le côté larmoyant de son expérience pour convaincre les jurés de le prendre. Mission réussie. Hier était donc la grande première de l’émission. Pour commencer, pas de quotidienne, que des primes d’un nouveau genre, le candidat seul derrière un mur. Ce sont les téléspectateurs qui votent pour lui donner l’occasion de continuer l’aventure ou pas.
Pour la première, la prod a été sympa avec lui. Il s’est retrouvé sur la scène de Lambersart, derrière le mur, mais pas n’importe quel mur. A Lambersart, c’était un mur d’argent, constitué des restes des millions d’euros récoltés dans ville avec l’Impôt Sur la Fortune. Lambersart, c’est un peu le Neuilly du Nord, Nicolas avait peu de chance d’être dépaysé. Du coup il a pu interpréter ses meilleures reprises comme « Faisons travailler les assistés gratuitement », « le socialisme tue la famille ». Devant un public enthousiaste qui n’a pas attendu trop longtemps avant de faire lever le mur, il a conclu en reprenant son hit de l’époque Star Academy : « les 35 heures c’est que du malheur ».

Pour le premier épisode de cette saison de Rising Star, le public n’était pas très exigeant et l’accumulation de reprises n’a pas gâché l’euphorie ambiante. Mais Nicolas va devoir faire attention, Rising Star n’est pas la Star Ac’ et la route pour le Château est encore longue. Si le casting de cette année avec des concurrents comme Bruno ou Hervé ne semblent pas d’un niveau trop relevé, les prochaines saisons risquent d’être plus ardues. Ce n’est pas en enchaînant les reprises, que ce soit les siennes époque Star Ac’ ou celle de Marine qui fait un tabac dans PopStar, qu’il va convaincre le public de voter pour lui.

mercredi 24 septembre 2014

Ne pas vendre la peau de l'ours

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il faut aussi tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Hâte toi lentement. On fait assez vite quand on fait bien. La précipitation mène à se rompre le cou. Tant de mises en garde que l’homme politique moderne oublie. Faute surement au diktat de l’information en continue qui raffole des scoops mais faute également à la vanité des hommes. A trop vouloir se faire mousser, certains se font éclabousser.

Mardi matin, iTélé avait sorti les bandeaux « scoop » des grands jours. Ils avaient réussi à obtenir l’info que 3 Français partis se battre en Syrie étaient sur le point de se faire expulser par le Turquie direction la France. Ces journalistes, très heureux de leur scoop, en font la une de leurs éditions. Cette nouvelle fera vite le tour de toutes les rédactions puisque le gouvernement confirme que la France attend de pied ferme 3 individus. Summum de joie Place Beauvau, les individus sont proches de Mohamed Merah.

Il n’y a pas que le gouvernement qui a cru à ce retour. Voici ce que publiait Libération le mardi 23/09 à 15h :

« Trois jihadistes français, Imad D., Gaël M. et Abdelwahed B., originaires de Toulouse et d’Albi, ont étés transférés à Paris dans la nuit de lundi à mardi par les autorités turques. Dès leur arrivée à Orly, ils ont été placés en garde à vue par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Au terme de leur interrogatoire qui peut durer jusqu’à 96 heures, ils devraient être présentés au parquet antiterroriste de Paris. »

Pas de chance ni pour les journalistes qui semblent avoir écrit un peu trop rapidement leur article, ni pour le gouvernement, une personne dans cette histoire a été un peu plus pointilleuse que les autres, le commandant de bord de l’avion qui devait faire Istanbul – Paris. Les documents administratifs des 3 djihadistes repentis (ils semblent avoir quitté la Syrie car ne voulaient pas se battre) n’étaient pas en règle, donc impossible pour eux de monter à bord de l’avion. Les Turcs les ont envoyés en France dans l’avion suivant sauf que ce dernier atterrissait à Marseille. Le temps de trouver un correspondant français, l’avion avait atterri, nos trois Français descendus de l’avion et sortis de l’aéroport libre comme l’air.

Bien sur plein de dysfonctionnements ont eu lieu. Les Turcs n’ont surement pas prévenu les Français assez rapidement. En plus il semblerait que le système informatique ne marchait pas bien à ce moment là mais surtout, les 3 Français sont arrivés à Marseille, ont passé la douane dans la file réservée aux Français et ressortissants européens et n’ont donc pas eu de contrôle poussé. Ce qui est simplement normal. Qui souhaiterait à son retour de vacances à Istanbul attendre 3 heures que chaque passeport soit contrôlé en détail ? Qui espère être considéré comme un délinquant en puissance quand il descend de l’avion ? S’ils ont laissé leur kalachnikov en Syrie (ou en Turquie), peu de chance que leurs bagages posent problème. S’ils ont un passeport français, aucune raison que la personne chargée de contrôler les passeports les surveille avec plus d’attention que d’autres passagers. Si personne ne prévient les forces de l’ordre, difficile de croire qu’elles seront présentes.

A moins que l’on s’attende que dans tous les aéroports de France, dès que l’on s’appelle Abdelwahed, ou que l’on a un visage qui ne rempli pas tous les critères anthropomorphiques du bon Corrézien depuis 20 générations, on subisse une tonne de contrôles. J’ai tendance à appeler ceci du délit de faciès.

La seule chose à retenir dans cette affaire, il ne faut pas vendre la peau de l’ours, non il ne faut pas.

mardi 23 septembre 2014

Justice laxiste ?

Xavier Dor est un vieux salaud. Ancien pédiatre, il a aujourd'hui 85 ans et occupe sa retraite à faire du lobbying anti-IVG. Saine occupation qui l'empêche de voir le temps passé (à croire qu'il se croit toujours en 1974). Il est le fondateur de l'association SOS tout-petits, spécialisée dans la désinformation au sujet de l'interruption volontaire de grossesse. Il occupe certaines de ses journées à organiser des prières de rue devant des permanences IVG comme en avril 2011 devant l'Hôpital St-Vicent-de-Paul. Quand il est seul, il s'amuse à se pointer dans des permanences du Planning Familial pour empêcher les femmes de se renseigner.

Xavier Dor est un vieux salaud mais n'est pas un vieillard sénile. Il reconnait et assume parfaitement les faits qui lui sont reprochés, tout comme il assume les 11 précédentes condamnations pour des actes similaires réalisés depuis 1994. Cet homme se défend en prenant le principe que la loi de ce pays n'est pas la sienne.Il se considère donc dans son bon droit quand il prie devant des maternités, quand il déploie des banderoles avec des fœtus ensanglantés, quand il entrave le bon fonctionnement du planning familial ou quand il distribue sa propagande nauséabonde aux jeunes filles à la sortie des collèges.

Pourtant Xavier Dor, multi-récidiviste, risque fort de n'écoper que d'une amende de 10 000€ pour ses dernières interventions au planning familial. Dans les escaliers menant à la permanence, il s'est simplement amusé à remettre à une femme une image de la vierge et des chaussons de nourrisson, acte simple mais efficace de pression psychologique envers des femmes qui le plus souvent se tourne vers le Planning Familial pour y trouver une écoute et un accompagnement nécessaire dans ce moment de leur vie. Pourtant le droit français prévoit jusqu'à 30 000€ d'amendes et 2 ans de prison pour des actions d'entraves à l'IVG.

Xavier Dor n'est pourtant qu'un maillon de cette chaîne réactionnaire et passéiste. Lui, ses amis de la manif pour tous, de civitas et autres organismes de haine ne supportent pas que depuis 40 ans, des femmes puissent être maîtresses de leur corps et décider par elles-mêmes ce qui est bien ou non pour elles. Les femmes n'ont pas besoin de Xavier Dor pour savoir comment gérer leur vie. En revanche je pense que la société serait plus rassurée si l'on pouvait assurer que Xavier Dor et ses amis ne puissent ni faire de propagande en direction des plus jeunes, ni entraver l'action d'associations d'aide et d'accompagnement des femmes qui souhaitent avorter.

Pour finir et pour rappel, un seul site pour tout savoir sur l'IVG (aujourd'hui en tête des résultats sur les différents moteurs de recherche) : http://www.sante.gouv.fr/ivg.

lundi 22 septembre 2014

Le budget dont tu es le héros

Qui n’a jamais rêvé d’avoir 20 millions d’euros à dépenser pour sa ville ? Qui ne s’est jamais rêvé maire en se disant, je ne dépenserais pas tant pour de la musique alors que tant de projets écologiques innovants seraient réalisables pour le même prix ? Qui ne s’est jamais dit, on ne nous demande notre avais qu’une fois tous les 6 ans pour choisir le futur de notre ville puis on nous oublie ? Qui n’a jamais regretté d’aménager dans une ville sans pouvoir influer sur la politique car n’ayant pas la bonne nationalité, ou n’ayant pas pu s’inscrire sur les listes ?

Pour répondre à toutes ces attentes, Anne Hidalgo lance une très intéressante initiative de budget participatif pour tous les Parisiennes et les Parisiens. Pendant une semaine, du 24 septembre au 1er octobre, tous les Parisiens, sans condition d’âge ou de nationalité, sont appelés à choisir un ou plusieurs projets qu’ils souhaitent voir se réaliser en 2015. Quinze projets sont en liste, ils concernent les enfants, les loisirs, l’écologie, l’art ou la vie en communauté. Leur point commun, chacun de ses projets aura un impact à un moment ou un autre dans la vie quotidienne des habitants de la Capitale. Leur coût varie entre 400 000 (pour l’installation de tipis pour les enfants) et 8 millions d’euros (pour des piscines éphémères dans la Seine). Les projets ayant reçu le plus de vote des Parisiens seront réalisés. Le nombre de projets sélectionnés n’est pas défini, seul le coût global de l’opération est arrêté à 20 millions d’euros, soit environ 6 projets sur les 15 soumis au vote.

Quels sont ces projets ?
  • Rendre la rue aux enfants : bloquer une vingtaine de rues dans Paris (si possible une par arrondissement) pendants certaines heures pour laisser les enfants y jouer en toute sécurité.
  • Des kiosques pour faire la fête : rénover les 33 kiosques à musiques parisiens et en faire de véritables lieux de créations, d’animation et de détente.
  • L’art aux portes de Paris : relier avec des interventions artistiques Paris et ses voisins de banlieue au nord vers la Gare de l’Est, à l’ouest vers le parc André Citroën, au sud vers le stade Charléty et à l’est sur les quais de Seine.
  • Cultiver dans les écoles : installer dans les 663 écoles maternelles un jardin pédagogique afin de former dès le plus jeune âge les enfants à l’environnement.
  • Des tipis et des bougies : permettre aux familles d’organiser des gouters d’anniversaires pour les enfants de 6 à 12 ans dans un des 100 tipis que la Ville de Paris installera.
  • Musées parisiens 3.0 : Offrir une autre façon de découvrir certaines œuvres d’art hébergées dans les musées parisiens.
  • Reconquête urbaine : Transformer le paysage autour du boulevard périphérique et réhabiliter certains espaces dégradés tels que des friches, des recoins, des murs pignons. Au final 105 passages sous le périphériques seraient créés et 300 000 riverains seraient impactés par ce projet.
  • Les événements sur grand écrans : pour vivre ensemble, dans différents endroits, de grands événements sportifs (comme le futur Euro de foot qui se déroulera en France en 2016) ou la retransmission de moments importants (comme la conférence Paris Climat 2015).
  • Piscines éphémères : mis en place de 2 bassins de 25 mètres, dont l’installation serait temporaire dans un endroit de Paris pour palier à la fermeture d’une piscine ou pour augmenter l’offre durant l’été.
  • Trier ses déchets au plus près : mettre e place des remorques déplaçables qui serviraient de déchetteries mobiles pour recevoir les petits encombrants et installer des colonnes à verres enterrées pour recevoir les déchets en verre sans avoir l’inconvénient du bruit des conteneurs à verre classique.
  • Sport urbain en liberté : Continuer l’installation de parcours sportifs dans différents endroits de Paris et créer des terrains de jeu dans 6 nouveaux lieux.
  • Jouer de 7 à 77ans : rénover les équipements des bois de Boulogne et Vincennes et mettre en place des équipements pour tous les publics dont certains offrants plus de contacts entre les générations comme des échiquiers, des tables de ping-pong.
  • Des jardins sur les murs : végétaliser une quarantaine de murs aveugles afin d’embellir un quartier et aussi contribuer à l’amélioration de l’environnement (refuge pour oiseaux et insectes par exemple).
  • Coworking étudiants-entrepreneurs : mettre à disposition un réseau d’espaces de coworking pas uniquement dédié au monde du travail mais également  aux étudiants. Ce mélange des populations pourraient aider à l’insertion professionnelle des étudiants et aider à la création d’entreprises.
  • Les œuvres d’art investissent la rue : Mettre en place des œuvres conçues pour le grand air comme des murs peints ou pérenniser des installations mises en place pour la Nuit Blanche.

Personnellement, je pense que je vais voter pour 3 projets : la reconquête urbaine pour rendre les bordures de Paris aussi attrayantes que le reste de la ville, le tri des déchets pour encourager toujours plus la responsabilité écologique et citoyenne et pour finir la mise en place de jardins sur les murs pour donner toujours plus d’impression de verdure en plein cœur d’une métropole urbaine dense.

Et vous, quels projets vous tente ?

vendredi 19 septembre 2014

Sarkozy est de retour et cette fois c'est du sérieux

Ça fait deux ans que Nicolas Sarkozy prévoit son retour. Il pensait pouvoir laisser trainer le doute de son retour jusqu'en 2016 mais à cause du bordel qu'il a laissé à l'UMP, il est obligé de sortir du bois plus tôt que prévu. Comme c'est un homme changé qui se présente devant les Français, il revient avec un simple message Facebook (quelques heures avant de s'inviter au 20h de France 2). Petit exercice de sous-titrage de la pensée de l'auteur :
 
Mes chers Amis, Le 6 mai 2012, au soir de l’élection présidentielle, j’ai remercié les Français de l’honneur qu’ils m’avaient accordé en me permettant de conduire les destinées de notre pays durant cinq années. Je leur ai dit ma volonté de me retirer de toute activité publique. 
Mais j’ai changé. J’ai changé d’avis, j’ai changé intérieurement, je ne suis pas le même homme. En vérité, rien n’a changé, même mon discours sur le thème « j’ai changé », je l’ai utilisé une bonne dizaine de fois.

Depuis, j’ai pris le temps de la réflexion après toutes ces années d’activités intenses. J’ai pu prendre le recul indispensable pour analyser le déroulement de mon mandat, en tirer les leçons, revenir sur ce que fut notre histoire commune, mesurer la vanité de certains sentiments, écarter tout esprit de revanche ou d’affrontement. 
Depuis j’ai tenté de me faire du blé comme je l’avais prévu depuis le départ, comme Clinton ou Blair. Mais ce con de Courbit est une branque en affaire et mon projet de fonds d’investissement avec mes potes quataris est tombé à l’eau. Il n’y a plus moyen de taxer des billets à la vieille Bettencourt sans que ça se sache. Il ne me reste que des conférences à 100 000€ l’heure mais avec 3 prestations par an, c’est pas avec ça que je vais entrer dans le top 10 Forbes.

J’ai pu échanger avec les Français, sans le poids du pouvoir qui déforme les rapports humains. Ils m’ont dit leurs espoirs, leurs incompréhensions et parfois aussi leurs déceptions.
J’ai vu monter comme une marée inexorable le désarroi, le rejet, la colère à l’endroit du pouvoir, de sa majorité mais plus largement de tout ce qui touche de près ou de loin à la politique.

En vrai cette montée, je l’ai vu dès 2008. Faut dire que je n’y étais pas allé avec le dos de la cuillère quand j’étais Président. Comme les Français sont des veaux et qu’ils ont tout oublié de mes façons d’agir et préfèrent s’offusquer aujourd’hui des déclarations d’une femme éconduite, je me dis que j’ai toutes mes chances pour relancer mes magouilles.

J’ai senti chez beaucoup de Français la tentation de ne plus croire en rien ni en personne, comme si tout se valait, ou plutôt comme si plus rien ne valait quoi que ce soit. 

Cette absence de tout espoir si spécifique à la France d’aujourd’hui nous oblige à nous réinventer profondément.
Comme les sectes, je me nourris du malheur et du désespoir des gens (ce sont mes potes de la Scientologie qui me l’ont appris). Plus c’est la crise, plus ils sont aux abois, plus j’arrive à leur faire croire n’importe quoi. En 2007, j’ai fait croire aux chômeurs qu’en travaillant plus ils allaient gagner plus. J’hésite encore sur ma future arnaque pour 2017, mais ça sera quelque chose de grand…

Je me suis interrogé sans concession sur l’opportunité d’un retour à la vie politique que j’avais arrêtée sans amertume et sans regret.

C’est au terme d’une réflexion approfondie que j’ai décidé de proposer aux Français un nouveau choix politique.

Le 6 mai 2012, je disais aux Français : « Après 35 ans de politique, après 10 ans à des responsabilités gouvernementale au plus haut niveau, après 5 ans à la tête de l’Etat. » et surprise je me pose en 2014 en nouveau choix politique. Plus c’est gros, plus ça passe.

Car, au fond, ce serait une forme d’abandon que de rester spectateur de la situation dans laquelle se trouve la France, devant le délitement du débat politique, et la persistance de divisions si dérisoires au sein de l’opposition.
J’avais laissé les clefs à Jean-François en attendant 2016 et il n'a pas été foutu de cacher le bordel monstre que j'ai laissé. Si je ne reviens pas, ce seront des mecs sérieux qui vont vouloir reprendre la main et alors il sera trop tard pour que je trafique la désignation du candidat UMP à la présidentielle. Je n’ai pas le choix, je dois revenir tout de suite.

Je suis candidat à la présidence de ma famille politique. Je proposerai de la transformer de fond en comble, de façon à créer, dans un délai de trois mois, les conditions d’un nouveau et vaste rassemblement qui s’adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd’hui à la moindre réalité.
Ce vaste rassemblement se dotera d’un nouveau projet, d’un nouveau mode de fonctionnement adapté au siècle qui est le nôtre et d’une nouvelle équipe qui portera l’ambition d’un renouveau si nécessaire à notre vie politique.
Fini leur projet de primaires ouvertes. Fini ce rapprochement avec le centre. Avant Noël, je finalise mon super projet d’un parti ouvert sur les associations avec la participation des militants de la Manif Pour Tous, de Jour de Colère, des Bonnets Rouges et des fans de Dieudonné. La preuve que l’on va s’adapter au siècle, je vous parle depuis Facebook. Dans une semaine je fais un icebucket challenge et en janvier j’annonce avoir fini Candy Crush Saga.

J’aime trop la France ; je suis trop passionné par le débat public et l’avenir de mes compatriotes pour les voir condamnés à choisir entre le spectacle désespérant d’aujourd’hui et la perspective d’un isolement sans issue. Je ne peux me résoudre à voir s’installer dans le monde l’idée que la France pourrait n’avoir qu’une voix secondaire.
Oubliez que je proposais de sortir de Schengen il y a 2 ans, l’isolement c’est fini. Je vais montrer que je suis ouvert en me montrant torse nu chassant l’ours avec mon pote Poutine. Je me montrerais avec Orban en Hongrie en train de chasser du Rom. Bienvenue dans l’Europe des extrêmes.

Nous devons faire émerger de nouvelles réponses face aux inquiétudes des Français, à leur interrogation sur la pérennité de la France, à la nécessité d’affirmer sa personnalité singulière, à la promotion de son message culturel qui est sans doute la plus belle part de notre héritage.
Comme nouvelles réponses, j’imagine bien la fin des 35 heures, la fin des aides sociales pour les étrangers et la mise en place d’une préférence nationale. Que du neuf, je vous le promets.

On ne fait rien de grand sans l’unité de la nation. On ne fait rien de grand sans espérance, sans perspective.

Pour construire une alternative crédible, il nous faut donc bâtir la formation politique du XXIème siècle. Je le ferai avec le souci du plus large rassemblement, la volonté d’apaiser les tensions, et en même temps de susciter l’intérêt passionné de tous ceux qui ne peuvent se résoudre à l’abaissement de la France. Nous aurons besoin de toutes les intelligences, de toutes les énergies, de toutes les bonnes volontés. Il nous faut tourner la page des divisions et des rancunes afin que chacun puisse s’inscrire dans un projet, par nature, collectif.
Le rassemblement, ça me connait. Je vais rassembler autour de moi des personnalités nouvelles et différentes comme Nadine Morano, Laurent Wauquiez, Brice Hortefeux, Christian Estrosi. Que des jeunes, pas comme l’autre sénile de Juppé.

Je connais les difficultés qui nous attendent. Mais l’enjeu nous dépasse tellement, les perspectives sont si exaltantes, le redressement si nécessaire qu’à mes yeux les obstacles paraissent dérisoires.
Quelle exaltation ! Je sens que je peux revenir à l’Elysée. Il faut juste que je redresse assez à droite l’UMP pour virer Juppé. J’ai déjà réussi en 2006, je ne vois pas pourquoi je ne passerais pas ce même obstacle en 2016.

Ensemble, par la force de notre engagement, par notre conscience commune de la gravité des enjeux, nous rendrons possible le sursaut dont nul ne peut douter de la nécessité et de l’urgence.
Ensemble tout devient possible. Si ça c'est pas une preuve que j'ai changé...

Que chacun soit convaincu de la force et de la sincérité de mon engagement au service de la France.
NS
Oui je signe mes statuts Facebook.