Hier, je signalais que les députés du centre et de la majorité présidentielle avaient fait front commun contre le
mariage homosexuel. Aujourd'hui,
Jacques Myard et 2 de ses amis de la Droite Populaire (courant de l'UMP avec des idées proches du
Front National, nombreux étant pour le retour de la peine de mort par exemple) appellent à la démission de Roselyne Bachelot car elle n'aurait pas fait preuve de solidarité gouvernemental en se disant pour le mariage entre personnes du même sexe.
Je profite donc de l'occasion pour saluer les députés du groupe UMP qui ont voté POUR le mariage homosexuel malgré la pression de leurs camarades de banc : Jean-Louis
Borloo (député du Nord), Jacqueline
Farreyrol (députée de la Réunion), Alain
Ferry (député du Bas Rhin), Laurent
Hénart (député de Meurthe et Moselle), Yves
Jego (député de Seine et Marne), Jean-François
Mancel (député de l'Oise), Henriette
Martinez (députée des Hautes Alpes), MM. Axel
Poniatowski (député du Val d'Oise) et Franck
Riester (député de Seine et Marne), ainsi que Jean-Christophe
Lagarde (député de Seine St Denis), seul député du Nouveau Centre à avoir voté pour. Pour retrouver la liste des députés et leur vote sur la question, c'est
ici.
On notera donc que les proches de Jean-Louis Borloo ont pris leurs distances des consignes gouvernementales alors que les députés du Nouveau Centre ou de République Solidaire (le mouvement de Dominique de Villepin) ont tous voté contre le projet de loi. A noter également que les 2 députés MODEM présents dans l'hémicycle (François Bayrou et Jean Lassalle) se sont abstenus. Drôle de comportement, cela veut-il dire qu'ils ne souhaitent pas s'allier aux socialistes alors qu'ils sont d'accord avec eux (c'est le cas de 9 députés UMP dont Christian Estrosi) ou au contraire qu'ils sont contre le mariage pour tous mais, se considérant dans l'opposition, n'ont pas voulu voter contre (c'est le cas de 2 députés socialistes, 1 communiste et 1 du parti de gauche)?
Si cette loi n'est pas passé, ce vote à l'assemblée aura tout de même permis d'y voir un peu plus clair.
L'année prochaine que ce soit pour les présidentielles comme pour les législatives, il faudra se souvenir que ceux comme François Bayrou, Hervé Morin et Dominique de Villepin, qui s'annoncent tous comme étant des adversaires de Nicolas Sarkozy, n'hésitent pas à rejoindre le vote réactionnaire gouvernemental contre des propositions de lois progressistes.