Ce qui est bien avec ces dernières élections régionales, c’est que toutes les interprétations sont possibles. Hier soir, n'importe qui a gagné et donc tout le monde a perdu.
Le FN est le grand gagnant
Arrivé en tête dans 6 régions au soir du premier tour, il a poussé dehors la gauche dans 2 régions. Lors du second tour, il bat son record de voix obtenues lors de la présidentielle 2002 et en Provence – Alpes – Cote d’Azur, le FN arrive à se hisser à 45% dans un duel LR – FN. Encore une fois, toute la campagne aura tourné autour d’eux.
Le FN est le grand perdant
Arrivé en tête dans 6 régions au soir du premier tour, ils n’ont rien réussi à concrétisé lors du second tour. Avec aucune région gagnée alors qu’ils pouvaient en espérer une ou deux, ils finissent Fanny (13 à 0), alors qu’ils avaient envoyé l’artillerie lourde dans presque toutes les régions, notamment dans le Nord – Pas de Calais – Picardie, en Alsace – Champagne – Ardenne – Lorraine et en Provence – Alpes – Cote d’Azur.
La Droite est la grande gagnante
Sur l’ancien découpage régional, elle aurait gagné 12 régions là où elle n’en avait gagné qu’une lors des précédentes régionales, ils n’en avaient qu’une seule. Avec 7 nouvelles régions, dont la « prise » de l’Ile-de-France et du Nord – Pas de Calais, et 3 victoires contre un FN bien plus fort qu’eux au soir du premier tour, le parti des Républicains a su tirer son épingle du jeu dans une élection qui lui était promise.
La Droite est la grande perdante
Cette élection régionale leur était promise, ce devait être un raz-de-marée bleu qui aurait servi de rampe de lancement à la candidature de Sarkozy pour la primaire à droite. Au final, la droite a eu besoin des voix de la gauche dans le Nord et en PACA pour réussir à gagner la région alors que leur candidat était toujours bien plus médiatique et donc plus connu que le candidat de la gauche. En Normandie et en Ile-de-France, ils peuvent dire merci à un difficile regroupement de la gauche qui leur permet de gagner d’une courte tête.
Sarkozy rêvait d’un départ tonitruant, se supposant seul barrage possible contre l’extrême-droite, force est de constater que le vrai barrage contre l’extrême-droite est plus dans le sens civique des électeurs de gauche en situation d’urgence que dans les idées des candidats se présentant comme républicain.
La Gauche est la grande gagnante
On lui prédisait l’Enfer, avec une ou deux régions seulement. Au final, avec des listes de gauche présentes dans 10 des 12 régions métropolitaines, la Gauche en a gagné 5, soit autant que la droite. Pour un parti au pouvoir, le score est particulièrement flatteur. De plus, elle a fait preuve d’un dévouement républicain. Les états-majors du Nord et de Provence ont choisi le désistement et leurs électeurs ont majoritairement rejoué le 21 avril 2002 en allant apporter leurs voix aux candidats de droite. On peut saluer la belle victoire en Bourgogne – Franche-Comté et en Centre-Val de Loire, régions loin d’être données comme acquises avant le scrutin. Saluons également la bonne santé de la Gauche dans sa diversité au delà des côtes de la France Métropolitaine. La Guadeloupe et la Guyane ont eu un second tour opposant deux listes de gauche, ce qui fait deux régions supplémentaires dans le décompte de la Gauche. On a donc 7 régions à gauche contre 8 pour la droite, c'est une très belle performance pour un parti au pouvoir !
La Gauche est la grande perdante
Obligée de se retirer au soir du premier tour dans 2 régions, maintenue contre l’avis de la direction nationale dans une 3ème région, la gauche a perdu ces régionales dès la fin du premier tour. C’est d’ailleurs les propos de Manuel Valls hier : « Ce soir : aucun soulagement, aucun triomphalisme. Le danger de l’extrême droite n’est pas écarté. Loin de là. Je n’oublie pas les résultats du premier tour et des élections passées. » Lors du second tour, elle échoue de quelques voix en Normandie et en Ile-de-France. Dans cette dernière région, Valérie Pécresse gagne sur le même terrain que celui sur lequel elle avait subit une lourde défaite 5 ans plus tôt. Choix de candidats critiqués, fusion avec une certaine gauche qui appelle à la chute du PS, basses polémiques dans la dernière ligne droite, programmes peu mobilisateurs, le PS va devoir se ressaisir et réussir à se relancer dans une dynamique d’union de la gauche par conviction et non par dépit. Le gouvernement a surement aussi une part de responsabilité, ses derniers choix de politique de sécurité ont refroidi une partie de ses sympathisants et ont conforté une large partie de ses détracteurs, ce qui n’a pas aidé à porter un discours pour une région plus humaine comme le voulait Claude Bartolone.
Dernier problème, et non le moindre, les alliés historiques du PS (communistes et écologistes) ont subit également de grosses désillusions et n’ont pas réussi à constituer une force de gauche convaincante et force de propositions pour un électorat de gauche qui serait déstabilisé par la politique du gouvernement.
Après ce week-end, j’ai l’impression qu’on est plus proche du « tous perdants ». Comme le rappelait le dessinateur Vidberg dans un de ses dessins pour la soirée électorale du Monde, le seul vrai gagnant du week-end reste Laurent Fabius, président d’une COP21, qui aura réussi l’incroyable exploit d’obtenir un accord à 195 participants pour l’avenir de la planète. C’est surement le plus important.
Le FN est le grand gagnant
Arrivé en tête dans 6 régions au soir du premier tour, il a poussé dehors la gauche dans 2 régions. Lors du second tour, il bat son record de voix obtenues lors de la présidentielle 2002 et en Provence – Alpes – Cote d’Azur, le FN arrive à se hisser à 45% dans un duel LR – FN. Encore une fois, toute la campagne aura tourné autour d’eux.
Le FN est le grand perdant
Arrivé en tête dans 6 régions au soir du premier tour, ils n’ont rien réussi à concrétisé lors du second tour. Avec aucune région gagnée alors qu’ils pouvaient en espérer une ou deux, ils finissent Fanny (13 à 0), alors qu’ils avaient envoyé l’artillerie lourde dans presque toutes les régions, notamment dans le Nord – Pas de Calais – Picardie, en Alsace – Champagne – Ardenne – Lorraine et en Provence – Alpes – Cote d’Azur.
La Droite est la grande gagnante
Sur l’ancien découpage régional, elle aurait gagné 12 régions là où elle n’en avait gagné qu’une lors des précédentes régionales, ils n’en avaient qu’une seule. Avec 7 nouvelles régions, dont la « prise » de l’Ile-de-France et du Nord – Pas de Calais, et 3 victoires contre un FN bien plus fort qu’eux au soir du premier tour, le parti des Républicains a su tirer son épingle du jeu dans une élection qui lui était promise.
La Droite est la grande perdante
Cette élection régionale leur était promise, ce devait être un raz-de-marée bleu qui aurait servi de rampe de lancement à la candidature de Sarkozy pour la primaire à droite. Au final, la droite a eu besoin des voix de la gauche dans le Nord et en PACA pour réussir à gagner la région alors que leur candidat était toujours bien plus médiatique et donc plus connu que le candidat de la gauche. En Normandie et en Ile-de-France, ils peuvent dire merci à un difficile regroupement de la gauche qui leur permet de gagner d’une courte tête.
Sarkozy rêvait d’un départ tonitruant, se supposant seul barrage possible contre l’extrême-droite, force est de constater que le vrai barrage contre l’extrême-droite est plus dans le sens civique des électeurs de gauche en situation d’urgence que dans les idées des candidats se présentant comme républicain.
La Gauche est la grande gagnante
On lui prédisait l’Enfer, avec une ou deux régions seulement. Au final, avec des listes de gauche présentes dans 10 des 12 régions métropolitaines, la Gauche en a gagné 5, soit autant que la droite. Pour un parti au pouvoir, le score est particulièrement flatteur. De plus, elle a fait preuve d’un dévouement républicain. Les états-majors du Nord et de Provence ont choisi le désistement et leurs électeurs ont majoritairement rejoué le 21 avril 2002 en allant apporter leurs voix aux candidats de droite. On peut saluer la belle victoire en Bourgogne – Franche-Comté et en Centre-Val de Loire, régions loin d’être données comme acquises avant le scrutin. Saluons également la bonne santé de la Gauche dans sa diversité au delà des côtes de la France Métropolitaine. La Guadeloupe et la Guyane ont eu un second tour opposant deux listes de gauche, ce qui fait deux régions supplémentaires dans le décompte de la Gauche. On a donc 7 régions à gauche contre 8 pour la droite, c'est une très belle performance pour un parti au pouvoir !
La Gauche est la grande perdante
Obligée de se retirer au soir du premier tour dans 2 régions, maintenue contre l’avis de la direction nationale dans une 3ème région, la gauche a perdu ces régionales dès la fin du premier tour. C’est d’ailleurs les propos de Manuel Valls hier : « Ce soir : aucun soulagement, aucun triomphalisme. Le danger de l’extrême droite n’est pas écarté. Loin de là. Je n’oublie pas les résultats du premier tour et des élections passées. » Lors du second tour, elle échoue de quelques voix en Normandie et en Ile-de-France. Dans cette dernière région, Valérie Pécresse gagne sur le même terrain que celui sur lequel elle avait subit une lourde défaite 5 ans plus tôt. Choix de candidats critiqués, fusion avec une certaine gauche qui appelle à la chute du PS, basses polémiques dans la dernière ligne droite, programmes peu mobilisateurs, le PS va devoir se ressaisir et réussir à se relancer dans une dynamique d’union de la gauche par conviction et non par dépit. Le gouvernement a surement aussi une part de responsabilité, ses derniers choix de politique de sécurité ont refroidi une partie de ses sympathisants et ont conforté une large partie de ses détracteurs, ce qui n’a pas aidé à porter un discours pour une région plus humaine comme le voulait Claude Bartolone.
Dernier problème, et non le moindre, les alliés historiques du PS (communistes et écologistes) ont subit également de grosses désillusions et n’ont pas réussi à constituer une force de gauche convaincante et force de propositions pour un électorat de gauche qui serait déstabilisé par la politique du gouvernement.
Après ce week-end, j’ai l’impression qu’on est plus proche du « tous perdants ». Comme le rappelait le dessinateur Vidberg dans un de ses dessins pour la soirée électorale du Monde, le seul vrai gagnant du week-end reste Laurent Fabius, président d’une COP21, qui aura réussi l’incroyable exploit d’obtenir un accord à 195 participants pour l’avenir de la planète. C’est surement le plus important.