jeudi 26 septembre 2013

Pourquoi vendre des parfums la nuit ?

La bonne nouvelle du mois est arrivée hier, les chiffres du chômage sont en baisse pour la première fois depuis avril 2011. Pourtant d'après de nombreuses sources, dont L'Express, il est de plus en plus difficile de travailler en France aujourd'hui, principalement à cause de ces "nuls" de syndicats qui empêchent les personnes motivées de travailler.

Le dernier exemple en date est le cas de la boutique Sephora sur les Champs Elysées. Jusqu'à ce début de semaine, le magasin de parfums et cosmétiques fermait ses portes à minuit 5 jours sur 7 et poussait jusque 1h du matin les vendredi et samedi. Les syndicats ont pris en main le dossier et ont été entendus par la Cour d'Appel de Paris qui force la boutique Sephora à fermer à 21h. A présent, les défenseurs de la boutique essayent d'opposer les salariés, qui seraient tous très heureux de travailler tard, aux syndicats, uniquement bons à empêcher les gens d'aller travailler.

Je ne veux pas mettre en doute les propos des salariés heureux de travailler tard le soir, mais ces propos ne peuvent être l'excuse pour des patrons de violer les lois. Le code du travail précise clairement : 
"Le recours au travail de nuit est en principe exceptionnel. Il doit prendre en compte les impératifs de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs et doit être justifié par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d’utilité sociale. C’est pourquoi il doit être mis en place sous certaines conditions."

Assurer la continuité de l'activité permet aux usines de tourner 24h/24 et ne pas avoir à arrêter et redémarrer leurs outils de production. Les services d'utilité sociale permettent entre autre d'avoir accès aux soins à tout moment de la nuit. Ce sont les seules justifications possibles et j'ai du mal à voir comment réussir à faire entrer la vente de parfums dans l'une de ces deux cases.

La mise en place du travail de nuit doit prendre en compte la sécurité et la santé du travailleur. Sephora assure comment la sécurité de ses vendeuses qui doivent rejoindre après la fermeture du magasin leur ville de résidence ? Le dernier RER doit partir vers 0h30, ce qui ne laisse que peu de marge en semaine et est même impossible à utiliser quand le magasin ferme à 1h. En plus à cette heure là, les transports sont rarement pleins, certains quartiers sont peu fréquentables, on augmente donc sérieusement les risques d'agressions.

Pire encore et toujours, l'INSERM a publié les résultats d'une recherche qui indique que "le risque de cancer du sein était augmenté d’environ 30 % chez les femmes ayant travaillé de nuit par rapport aux autres femmes." Le risque serait accru si la femme travaille de nuit avant sa première grossesse.

La direction du magasin essaye l'argument économique. Ils réaliseraient 20% de son chiffre d'affaire dans la période 21h - minuit. Ce qui signifie que cette période n'est qu'une période banale et non pas un pic d'activité puisque cette période représente 20% du temps d'ouverture quotidien du magasin.

Mais le problème majeur, en ces temps de crise économique tout particulièrement, est le fort risque de chantage à l'emploi. On imagine bien le discours tenu au près de certains employés les menaçant de licenciement s'ils ne veulent pas faire leur part d'heures de nuit. La mère de famille peut-elle réellement refuser de travailler après 21h pour pouvoir passer un minimum de temps en famille sans craindre une sanction ? Sous prétexte d'un fort taux de chômage, on serait obligé d'accepter n'importe quoi, n'importe quand ?

Les Champs Elysées sont réputés pour être une des vitrines de la France. Ce ne doit pas devenir la vitrine de la casse sociale en se transformant en une zone de non droit où l'on pourrait exploiter des gens 24h/24 et 7j/7.

mardi 24 septembre 2013

Va-t-on manquer de Roms ?

Va-t-on manquer de Roms ? C'est la question légitime que vont se poser de nombreux candidats aux municipales vue la forte consommation réalisée ces jours-ci par une certaine frange politique et journalistique. 

Christian Estrosi a commencé à taper dans le stock dès le début du mois de juillet en présentant son guide anti-Roms. Un peu plus d'un mois plus tard, Valeurs Réac Actuelles réalisée une overdose qui n'est pas passée inaperçue. La semaine dernière, c'était au tour de Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, qui se plaignait du harcèlement dont étaient victimes les Parisiens. Dans le même laps de temps, et surfant sur la vague de soutiens au meurtrier de Nice, le maire UMP de Croix (dans le Nord) annonçait fièrement au sujet des Roms qu'il "soutiendrait ses administrés si l'un d'eux commettait l'irréparable". Ce week-end, Jean-François Copé rappelait son opposition à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen (alors que ces 2 pays sont membres de l'Union Européenne depuis 2007) "tant que la question de la circulation et de l’installation des Roms n’aura pas été réglée."

Heureusement il reste en France des journalistes vigilants. Ce lundi soir, le jeune journal de droite L'Opinion sonne le signal d'alarme. Il n'y a que 20 000 Roms sur le territoire français d'après une enquête menée par différents ministères français, soit "moins qu'ailleurs en Europe" (dixit le quotidien). Généreux, les journalistes fournissent la carte des camps de Roms. On y apprend que comme prévu, Christian Estrosi et Eric Ciotti vont bientôt être en rupture de stock puisque seuls 3 camps sont indiqués pour tout le département des Alpes-Maritimes. On apprend également que toute la moitié ouest du pays (à l'exception de la Loire Atlantique) est déjà en pénurie. Bon courage aux candidats aux municipales dans ces départements pour trouver d'autres argumentaires.

Patience, la campagne des municipales n'a pas encore commencé dans toutes les villes de France que déjà certains candidats agitent les grosses ficelles racistes. Espérons que ce ne soit que temporaire le temps qu'ils arrivent à mettre sur pied un véritable programme. Espérons surtout que le conseiller aux municipales à l'UMP ne soit pas Patrick Buisson sinon on s'oriente vers un beau pourrissement du débat politique et cela n'annonce rien de bon puisque les élections municipales ne sont prévues que pour la fin du mois de mars 2014.

samedi 21 septembre 2013

Alzheimer peut toucher tout le monde, ne l'oublions pas

Il y a quelques mois, Jean-François Copé critiquait ouvertement la politique de François Hollande lors d'une visite en Allemagne. Le chef de l'UMP avait oublié que quelques années plus tôt, il s'en était pris à Ségolène Royal qui avait osé critiquer Nicolas Sarkozy, alors président de la République, lors d'un voyage au Sénégal, sous prétexte que l'on ne critique pas un président de la République devant des interlocuteurs à l'étranger.

En mars 2011, dans l'entre-deux tours des élections cantonales, François Fillon appelait les électeurs à se mobiliser alors que le FN gardait de nombreux candidats au second tour car "plus que jamais, la droite républicaine doit se rassembler autour de ses valeurs et de ses projets". La semaine dernière, le même François Fillon a oublié sa prise de position pour déclarer que les électeurs confrontés à un choix Gauche contre FN pouvaient voter pour le candidat frontiste s'il était le "moins sectaire".

En juin 2012, l'UMP Roland Chassain se désiste pour laisser le champ libre à la candidate FN au second tour de l'élection législative contre le socialiste Michel Vauzelle. Jean-François Copé avait promis l'exclusion du candidat. Un an plus tard, Jean-François Copé a oublié d'exclure Roland Chassain du principal parti d'opposition de droite. Cet homme devrait être même investi pour briguer un mandat de maire dans sa commune.

Dans une page de Wikipedia, on peut lire au sujet de la maladie d'Alzheimer que "le premier symptôme est souvent des pertes de souvenirs (amnésie), se manifestant initialement par des distractions mineures, qui s'accentuent avec la progression de la maladie. Les souvenirs plus anciens sont cependant relativement préservés." Nous avons donc potentiellement ici la preuve que la maladie d'Alzheimer peut toucher tout le monde.

Plus sérieusement, aujourd'hui a lieu la journée mondiale sur la maladie d'Alzheimer. Aujourd'hui plus de 35 millions de personnes dans le monde vivraient avec cette maladie et devraient être plus de 115 millions en 2050. Cette maladie est terrible autant pour les personnes touchée par ce mal mais aussi pour leurs proches qui sont souvent désorientés sur le comportement à suivre. C'est aussi pour cela que cette année, la journée mondiale est placée sous le thème "des projets de vie avec la maladie". Pour les Parisiens et ceux de passage dans la capitale ce week-end, un village Alzheimer est installé sur la Place de la Bastille et sera ouvert de 10h à 19h avec de nombreux ateliers d'organisés pour sensibiliser sur les passants sur la maladie et sa prise en compte. 

jeudi 19 septembre 2013

Soutien à Julie Del Papa contre les haineux

Il y a des infos que l'on préférerait ne jamais voir passer. Ce week-end, le FN était à l'honneur. François Fillon se disait prêt à voter FN aux municipales pour contrer un "sectarisme de gauche", un bijoutier assassin recevait de nombreux soutiens pour avoir abattu un braqueur, le parti d'extrême-droite tenait ses universités d'été à Marseille et pour l'occasion une manifestation anti-FN s'est tenue. 

Suite à cette manifestation, une blogueuse et responsable du Parti de Gauche, Julie Del Papa, s'est fait lynchée sur Twitter en subissant de nombreux appels au viol ! Une horrible compilation des propos tenus a été réalisée par la bonne fée, attention, âmes sensibles s'abstenir. De nombreuses personnes l'ont soutenu, celles-ci aussi ont subi les foudres de ces fachos décérébrés :
  • le blogueur du Cri du peuple (qui participe comme moi aux éditos de Mediavox) a vu ses coordonnées personnelles dévoilées sur Twitter,
  • un twittos, blogueur chez Mediapart a été victime d'une usurpation d'identité sur Twitter,
  • la blogueuse Sophia Hocini a été victime d'insultes racistes.

Comme une plongée sans fin dans l'ignominie, quand Julie Del Papa est allé au commissariat pour porter plainte pour appel au viol, les policiers n'ont voulu que prendre une main courante et non une plainte car elle l'aurait un peu cherché avec son engagement militant... Heureusement, ce ne fut que temporaire et la plainte a bien été enregistrée. 

Après les commentaires haineux visibles sur la page facebook de soutien au meurtrier niçois, une nouvelle fois l'extrême-droite (par le vote ou par les idées) se lâche sur les réseaux sociaux. Le pire, en lisant les comptes Twitter de certains de ces fachos, est qu'ils ne semblent même pas se rendre compte de la gravité de leurs propos !

Pour soutenir Julie, cause un peu plus sérieuse que soutenir le lapin qui a tiré sur le chasseur, vous pouvez signer la pétition : http://nopasaran.wesign.it/fr

mercredi 18 septembre 2013

Frappes en Syrie, souvenons nous de la Serbie

Ancien ministère de la Défense détruit par l'OTAN
Début septembre, je suis parti durant deux semaines visiter la Serbie. Quand je quittais la France, les gouvernements français et américains réfléchissaient sérieusement à la réalisation de frappes aériennes contre la Syrie en représailles des attaques au gaz sarin probablement réalisées par l'armée syrienne.

En visitant la Serbie, j'ai souvent rencontré des traces des attaques de l'OTAN contre le régime autoritaire de Slobodan Milošević en 1999. A l'époque, l'armée serbe était en guerre au Kosovo contre les indépendantistes albanais. Après l'échec des différentes tentatives de négociation qui se sont tenues à Rambouillet, l'OTAN décide d'entamer des frappes aériennes sans l'accord de la Russie (alors partenaire de l'OTAN). L'objectif initial de ces frappes était de viser durant quelques jours la ville de Belgrade afin de forcer le gouvernement serbe à participer de nouveau à des négociations de sortie de conflit. Au final, l'OTAN aura bombardé la Serbie durant 2 mois (du 24 mars au 8 juin 1999), aura tué entre 488 personnes (d'après l'ONG Human Right Watch) et 5 700 (d'après l'état Yougoslave, donc Serbe) et aura causé de nombreux dommages matériels dans tout le pays.

Symbole des frappes de l'OTAN en centre-ville de Belgrade
Si le conflit a pris fin suite à l'arrêt des bombardements de l'OTAN et si le peuple serbe a dégagé Slobodan Milošević, aujourd'hui encore les bombardements de l'OTAN sont montrés dans tout le pays comme une injustice flagrante dont ont été victimes les Serbes. A Belgrade, l'ancien ministère de la guerre, situé en plein centre-ville et entouré de bâtiments sans le moindre accroc, est laissé dans l'état que l'on laissé les bombardements de l'OTAN. A Novi Sad, 2ème ville du pays et capitale de la Voïvodine, région riche par son agriculture et ses nombreuses industries, les piliers d'un pont détruit n'ont jamais été enlevés et une chronologie agrémentée de photos avant/après rappelle à tous les visiteurs de la forteresse Petrovaradin tous les dommages matériels et humains qu'ont provoqué les bombardements. A Niš, troisième ville du pays, on vous explique gentiment au détour d'une visite que tel endroit a réussi à être conservé tel quel jusqu'aux bombardements de l'OTAN et qu'il a fallu alors reconstruire.

L'enseignement de cet exercice de mémoire que nous imposent les serbes quand on visite leur pays est que malgré toutes les bonnes volontés pouvant accompagner une action militaire (en Serbie l'accélération du processus de paix, en Syrie la dissuasion d'emploi d'armes chimiques), les premières personnes qui en souffrent sont les civils. Ces civils n'ont rien demandé à personne pour la grande majeure partie d'entre eux, à Novi Sad et en Voïvodine la cohabitation entre les différentes minorités semble même extrêmement bien se passer. C'est d'ailleurs en ce sens que s'exprimait Novak Djokovic début septembre quand il appelait Barack Obama à ne pas reproduire les erreurs de ses prédécesseurs. En revanche, il reste ensuite dans l'esprit des habitants un sentiment d'injustice, parfois de revanche et souvent de défiance envers les pays voisins et les institutions responsables. 

Si la Serbie est profondément européenne (par la géographie comme par son histoire), ces ressentiments négatifs ne semblent pas les empêcher de se tourner vers l'Europe et l'Union Européenne, mais peut-on penser que cela se passera de la même façon en Syrie ? Bombarder un pays pour l'exemple et ne gagner que l'incompréhension des habitants sur place, n'est ce pas la meilleure des façons de provoquer un esprit de revanche et d'antagonisme vers l'occident et donc de nouveaux problèmes en perspectives ? 

Aujourd'hui, l'option militaire est pour le moment mise de côté. Il semble que nous ayons assisté à un bel exemple de l'adage romain "Si tu veux la paix, prépare la guerre". Espérons que ce soit effectivement le cas et que l'on ne reproduise pas les mêmes erreurs que dans le passé.

mardi 17 septembre 2013

La vieille rengaine du laxisme

Qui a tenu ces propos : « Nous reprochons son laxisme, [...] les poursuites incomplètes des malfaiteurs, la libération presque immédiate de ceux qui ont commis des méfaits, ce qui décourage la police, et puis également le fait de nous préparer un code pénal qui est un désastre et accentuera encore l'insécurité pourtant très grande. » ?

Ce sont des mots très intéressants, ils semblent directement issu d'un argumentaire de l'UMP, d'ailleurs, sur leur site, on peut y lire :
« La réforme pénale de François Hollande privilégie le laxisme plutôt que la fermeté envers les délinquants.
Le projet vise d'une part à éviter que les délinquants entrent en prison et d'autre part qu'ils en sortent au plus vite. Ce message d'impunité risque d'entraîner une nouvelle hausse de l'insécurité. »


Pourtant, la réponse est loin d'être aussi évidente qu'elle n'y paraît ! En réalité, cette citation est une nouvelle preuve que l'UMP est un véritable repère de réactionnaires coincés au siècle dernier. Ces propos étaient tenus le 27 novembre 1982 lors du congrès de l'association « Légitime Défense ». La preuve en images, c'est accablant :

dimanche 15 septembre 2013

L'assassin niçois et ses amis facebook

J'aime l'affaire du bijoutier niçois assassin. Pour de nombreuses raisons, j'aime cette affaire. Premièrement parce qu'on a affaire ici à un joli spécimen de personne qui décide de vivre en dehors de son temps. Pour l'époque j'hésite encore. Ce Niçois se pensait-il au Moyen-Age, avant que Colbert et Louis XIV ne définissent le rôle de la police : « La police consiste à assurer le repos du public et des particuliers, à protéger la ville de ce qui peut causer des désordres. » Ou peut-être n'est-il pas encore entré dans l'ère moderne et ne savait pas qu'il existe des moyens rapides et moderne de prévenir la police ? A moins qu'il n'ait aucune confiance dans l'important système de vidéo surveillance de Christian Estrosi, premier élu de la ville (1 caméra pour 500 habitants).
 
La deuxième raison est typique de ce type d'affaire, la récupération politique. Comme lors de l'affaire de "Papy René", un septuagénaire qui avait tiré sur deux adolescentes qui tentaient de cambrioler sa maison en 2010, comme à Grignan en 2010 également, quand un agriculteur a tué une personne qui essayait de lui voler ses truffes ou comme à Chaumont en 2012 quand un octogénaire tuait la personne qui tentait de lui voler une caisse de champagne dans sa cave, on retrouve aux premières lignes le Front National et toute la clique des groupuscules d'extrême-droite. Pour eux, chaque fait divers montre l'inutilité des forces publiques, le besoin d'instaurer des milices privées et d'autoriser le port d'arme, le tout en ayant un seul but, le remplacement d'une Justice professionnelle et impartiale par le droit de se faire justice soi même. Bien sur la récupération politique ne se fait pas qu'à l'extrême droite, et nombreux suiveurs de l'UMP s'empressent de réagir de la même façon, renforçant le sentiment que l'état ne sert à rien. Entendre certains pontes de l'UMP défendre l'anarchie, ça m'amuse toujours.

La troisième raison est la réaction des gens, d'autant plus quand celle ci est mise en exergue via Facebook. Dans notre affaire du bijoutier niçois, dès le lendemain du meurtre, des centaines de milliers de personnes ont afflué sur une page de soutien au pauvre bijoutier victime d'un cambriolage, victime, mais bien vivant, lui... Surement qu'une partie de ces gens là ne sont pas électeurs du Front National (je l'espère vu que j'ai quelques "amis" qui ont rejoint cette page de soutiens), pourtant ils n'hésitent pas à propager certaines de leurs idées nauséabondes et populistes. Aujourd'hui, ils défendent l'assassinat d'une personne car elle a attaqué le gagne pain de l'assassin, à d'autres reprises, ils n'hésiteront pas à défendre l'assassinat de quelqu'un qui aura essayé de faire du mal à un membre de leur famille. Chers tous (oui toi qui a rejoint la page facebook de soutien, ou toi qui n'est pas choqué qu'un de tes amis aient rejoint cette page), la peine de mort est abolie depuis 1981. Cela signifie que l'on considère, à juste titre, que l'on ne peut pas rendre justice en prenant la vie d'une personne. Pour les nostalgiques d'avant 1981, sachez, que même avant l'abolition de la peine de mort, on ne tuait pas les personnes coupables de vol. Excuser ce comportement, c'est accepter des principes tels que couper la main d'un voleur ou de mutiler physiquement un condamné. C'est aussi excuser le fait de se rendre justice par soi même, de se faire vengeance...

La dernière raison a commencé à être évoquée dans le point précédent, c'est l'importance de Facebook. Cette page de soutien a été mentionnée par une grande partie des journaux télévisés et par une grande partie des articles évoquant ce sujet. Manque de chance, il semblerait aujourd'hui que les auteurs de cette page de soutien ait eu les yeux plus gros que le ventre et soient tombés l'arnaque facile en achetant de faux soutiens. Seb Musset nous signale sur son blog qu'environ un million des soutiens du braqueur niçois viendraient de l'étranger. Ca nous laisse toujours de trop nombreuses personnes soutenant réellement le bijoutier meurtrier mais ça relativise nettement l'importance donnée à ces pages Facebook.