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lundi 9 février 2015

Une semaine dans le rétro : tout Doubs

Tout a commencé le dimanche précédent, un petit séisme. Pour la première fois depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, une élection législative partielle voyait le PS mais pas l'UMP se qualifier pour le second tour. La seule absence de surprise dans ce scrutin, la présence, peut-être un peu plus forte que prévue, de la candidate du Front National. Dès l'annonce des résultats, certains sont partis pioches et pelles à la main pour construire une nouvelle digue républicaine, tout en appelant à la plus large majorité pour les suivre dans ce sursaut.

Certains avaient voulu faire de cette élection un test national. Le principe est un peu douteux. Une circonscription, peu importe sa situation géographique ou sa population ne peut pas être représentative du reste de la France. Cette 4ème circonscription du Doubs a toujours été particulière. En 2002, Pierre Moscovici, député sortant, était battu par la candidate de la jeune UMP par 162 voix d'écarts. En 2007, Pierre Moscovici revenait à la charge et sortait la député de droite avec 750 voix d'avance. Enfin en 2012, Pierre Moscovici gardait son siège de député grâce à une triangulaire. Lors de cette triangulaire, la candidate du FN récoltait plus de 9000 voix, soit plus de votes que ce qu'elle a obtenu au premier tour de l'élection de cette année.

Sans en faire un test national, les enjeux nationaux étaient forts. A l'UMP, il s'agissait de la première élection de la nouvelle ère Sarkozy. Ce dernier prenait l'élection fort au sérieux puisqu'un Bureau National se tenait le mardi suivant le 1er tour pour débattre des conséquences de l'élection. Bureau nécessaire puisque la réunification et l’apaisement annoncés lors de la campagne interne ne sont visiblement pas encore au rendez-vous. Peu étaient les membres de l'UMP qui ont appelé à cette occasion à faire barrage contre le FN. Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet furent de ceux-là. Nicolas Sarkozy, apôtre du "ni-ni" depuis longtemps a fini par appeler à ne pas voter pour le FN. Sa position n'a pas convaincu la majorité du bureau national puisque celle-ci a préféré la ligne clairement lâche du "ni FN, ni PS". A écouter certains, dont un Laurent Wauquiez adepte du grand écart, le programme du PS que met en place actuellement le gouvernement serait aussi dangereux pour la République que le programme annoncé par le FN. Ce dernier se lançait même dans un rappel historique justifiant sa position. Lui, membre d'une droite sociale soit-disante proche du gaullisme, ne faisait que répéter les gestes de son soit-disant mentor. "De Gaulle appelait-il à voter Guy Mollet ?" Non, d'après Laurent Wauquiez, major de l'agrégation d'histoire. Si De Gaulle n'a jamais eu l'occasion d'appeler pour ou contre Guy Mollet, il n'a pas hésité à le prendre dans son gouvernement en tant que ministre, justement au titre d'Union Nationale.

Nicolas Sarkozy a-t-il choisi le mardi pour réunir le Bureau National de l'UMP afin de laisser chacun le temps de prendre le temps de la réflexion ? N'était-ce pas trop long, chacun risquant de prendre des décisions polémiques à titre personnel dans les médias ? Si Sarkozy a pris ce risque, c'est qu'il n'avait pas trop le choix. Le lundi, il avait rendez-vous à Abu Dhabi pour donner une de ses conférences très bien rémunérées. Si l'activité de conférencier de luxe n'est pas une surprise chez Nicolas Sarkozy, c'était même son plan de carrière pour l'après-Elysée, voulant faire comme Bill Clinton ou Tony Blair. La seule différence (de taille) est que ces deux hommes n'ont de responsabilité politique dans leur pays, ni d'ambition personnelle. Nicolas Sarkozy est à la tête du principal parti d'opposition et brigue toujours un retour à l'Elysée, difficile de croire que ses rémunérations ne troubleront pas sa politique étrangère (comme ce fut probablement le cas entre 2007 et 2012 avec le financement potentiel d'une partie de sa campagne par le clan Kadhafi).

A gauche, les enjeux étaient aussi également forts puisque c'était la majorité absolue du PS à l'Assemblée Nationale qui était en jeu, même si la majorité gouvernementale n'a jamais été mise à mal. Manuel Valls se sera déplacée deux fois pour soutenir Frédéric Barbier, de même que Bernard Cazeneuve. Le candidat socialiste a le courage d'assumer ses idées, on se souvient de nombreux candidats UMP qui étaient gênés par le soutien gouvernemental en leur temps et ne souhaitaient pas voir des ministres s'incruster dans leur campagne.

Au final, Frédéric Barbier a remporté cette élection législative avec 863 voix d'avance sur la candidate FN. Cette candidate gagne plus de 6000 voix entre le premier et le second tour quand le candidat socialiste voyait son nombre d'électeurs doubler. On soulignera que l'abstention aura baisser de près de 10 points, passant de 60,3% à 50,9%. Cette victoire ne peut pas être considérée comme une victoire nationale pour le PS mais comme une petite bouffée d'air frais. Le FN confirme son pouvoir d'attraction à droite. Ceux qui voulait y trouver un effet Charlie ou un effet Sarkozy en sont pour leurs frais. La 4ème circonscription du Doubs est restée fidèle à elle même avec des écarts tenant dans un mouchoir de poche.

Pendant ce temps là, la Banque Centrale Européenne assombrissait l'avenir d'Alexis Tsipras. Enfin les clients de la banque HSBC, comme Gad Elmaleh, Jacques Dessanges ou Christophe Dugarry, vont voir leur présence en Suisse s'afficher en une du Monde, ce qui promet un nouveau débat sur le patriotisme fiscal, mais ceci est une autre histoire.

Vivement la semaine prochaine !

lundi 2 février 2015

Dans le Doubs, abstient toi !

"Dans le Doubs, abstient toi !" fut le mot d’ordre des électeurs de la région d’Audincourt dans le Doubs ce week-end. Comme dans toutes les législatives partielles (à 1 exception près) depuis juin 2012, les électeurs ont boudé en masse les isoloirs avec une abstention entre 48% (législative partielle en Haute-Garonne) et 75%  (législative partielle dans l’Aube). Pour leur défense, il n’est pas facile de se motiver de voter pour un député dont la présence ou non ne changera rien au rapport de force droite/gauche. Même si les journaux insistent sur la possible perte de la majorité absolue pour le Parti Socialiste, la majorité présidentielle est toujours bien en place à l’Assemblée Nationale.

Conséquence de cette abstention élevée, de plus en plus souvent le second tour d’une législative partielle voit régulièrement un grand parti (UMP ou PS) éliminé par un FN au score régulier, quelque soit les aléas de l’abstention. Ce fut le cas en 2013 lors de la législative partielle visant à remplacer Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne et dans celle de l’Oise. A cette époque, j’expliquais pourquoi un Front Républicain était nécessaire. A l’époque je m’adressais aux électeurs de gauche ne voulant pas voter UMP, je vais dons me citer avec plaisir m’adressant à présent aux électeurs de droite qui ne sont pas convaincus de voter PS :

« Je suis pour ce Front Républicain. Quand le PS appelle à voter pour l'UMP, cela ne signifie pas que le programme de l'UMP est compatible avec celui du PS mais que le programme du Front National n'est pas compatible avec la République. 
Si le PS demande à ses soutiens de continuer à se déplacer pour le second tour et de voter pour l'UMP, ce n'est pas pour avoir le plaisir d'entendre Jean-François Mancel pour une 7ème législature (soit déjà 25 années passées sur les bancs de l'Assemblée Nationale) mais pour ne pas ajouter une nouvelle voix haineuse à celles de Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen.
Appeler à voter contre un parti peut aider à conforter les soutiens de ce parti dans leur rôle de victime d'un système mais où est le mal quand ce même parti a bâti ses fondations sur la haine et les attaques envers les autres, tous les autres : opposants politique, étrangers, personnes de confession différente... Ces appels à voter contre le FN ajoutent peut-être une pièce au juke-box de la victimisation mais rappelle aussi à ceux qui doutent que le FN n'est pas un parti comme les autres. »

Bruno Le Maire, souvent intéressant dans ses propos, est pour une fois vaseux dans son argumentation pour le principe du ni FN, ni PS. Il explique que le front républicain serait "un peu une solution de facilité, c’est une manière de se défausser, de ne pas chercher ses responsabilités, de ne pas élaborer un discours fort, de propositions qui puissent convaincre les électeurs". En disant cela, Bruno Le Maire semble dire que son parti est assez bête pour ne pas essayer de tirer les conclusions d’une élimination au 1er tour d’une élection, surtout dans une circonscription qui était à droite en 2002 et qui passa de justesse à gauche en 2007.

Là où l’ancien ministre a raison, c’est en pointant du doigt que l’UMP n’a pas de discours fort, pas de propositions convaincantes depuis 2012. Le résultat s’est fait sentir en 2014 lors des municipales et des européennes et se fait une nouvelle fois sentir lors de ces législatives. Alors que le PS est en difficulté, ce devrait être l’UMP, en tant que première force d’opposition, qui devrait récupérer les fruits de la contestation. On peut une nouvelle fois s’inquiétait de nos amis de la gauche de la gauche. Si le PS a trahit les ouvriers comme ils se plaisent à le dire, ne devraient-ils pas s’inquiéter de ne pas profiter d’un report de voix vers la « vraie gauche » ? Dans une circonscription ouvrière, où PSA régnait en maitre il y a encore peu, est-il normal de voir que le Front de Gauche ne récolte que 3,66% ?

Il est simpliste d’accuser le PS de faire le jeu du FN. Si je ne conteste pas que le coup des législatives de 86 a permis de faire rentrer de nombreux députés FN à l’Assemblée Nationale avec l’espoir de diminuer ainsi le nombre de députés de droite, aujourd’hui les choses ont changé. Je ne vois pas un PS jouer avec le FN, en revanche je vois une UMP s’accommoder assez facilement du discours de ce dernier. Sa politique du ni-ni mise en application avec ferveur par Nicolas Sarkozy permet surtout à l’UMP de ne pas se mettre à dos l’électorat frontiste. Enfin, en prônant le ni-ni, les dirigeants UMP font surtout le jeu de l’abstention. Ils seront les premiers dimanche prochain à constater et déplorer le fort taux d’abstention, sans s’apercevoir qu’en annonçant que ni le PS, ni le FN ne mérite d’avoir un député supplémentaire à l’Assemblée Nationale, ils ne font que conforter les abstentionnistes de rester chez eux.

mardi 27 janvier 2015

Le gouvernement est loin d'avoir perdu sa majorité absolue

Le décompte s’égrainait lentement, petit à petit la majorité absolue du PS s’émiettait. Doucement le PS était en train de perdre sa main mise sur l’Assemblée Nationale. C’est à présent chose faite. Lundi 26 janvier, un député PS des Bouches-du-Rhônes, Jean-Pierre Maggi a quitté le groupe PS pour rejoindre le groupe des radicaux de gauche. Drame au PS ? S’oriente-on vers une mise en défaut du gouvernement socialiste ? Risque-t-on la dissolution ?

Non, bien sur que non. Tout d’abord la majorité gouvernementale n’est pas celle du PS uniquement. Pour les élections de juin 2012, des accords électoraux ont été passés entre le PS, les écologistes et les radicaux. Du coup les rangs de la majorité à l’Assemblée Nationale ne se composent pas uniquement des sièges des députés socialistes mais également de leurs camarades écologistes et radicaux (dont le nouvel arrivé Jean-Pierre Maggi). Depuis juin, de nombreuses lois et votes de confiance sont passés avec le cumul des voix de cette majorité de gauche présidentielle.
De plus, cette majorité est composée des résultantes de ces accords. En juin 2012, les élus de la majorité présidentielle représentaient 331 députés, soit 331 circonscriptions gagnées. Pour plusieurs de ces circonscriptions, c’est le candidat de la majorité présidentielle qui a remporté l’élection, peu importe son étiquette EELV, PS ou PRG… La meilleure preuve est le parachutage de Cécile Duflot à Paris au détriment de la député socialiste sortante Danièle Hoffman-Rispal qui devient sa suppléante. Au début de la législature, Duflot est ministre du gouvernement donc Hoffman-Rispal est député. Cécile Duflot sort de son plein gré du gouvernement et retrouve son siège de député de la majorité présidentielle. C’est donc logiquement que Danièle Hoffman-Rispal perd son poste de député. Par la même occasion le PS perd un siège dans son décompte de la majorité absolue. Pourtant l’Assemblée Nationale compte toujours autant de députés élus sous l’étiquette de majorité présidentielle.

Certes le PS a perdu également des députés dans d’autres conditions. On peut d’ailleurs se féliciter de l’absence d’un Cahuzac sur les bancs de l’Assemblée Nationale ou qu’un Thévenoud ne soit plus compté dans les députés du groupe socialiste. Vouloir faire une politique propre, c’est aussi (et surtout) accepter de devoir se séparer des élus accusés de tricherie.

La politique du PS actuelle est-elle remise en cause avec la fin de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale ? Toujours pas. Depuis le début du quinquennat, le gouvernement fait en sorte de travailler avec toutes les composantes de sa majorité. Les radicaux de gauche participent toujours au gouvernement et leurs députés sont toujours dans la majorité gouvernementale. La porte du gouvernement n’est pas fermée aux écologistes et leurs députés ne sont que très sporadiquement contre l’action gouvernementale. On peut toujours se poser la question pour une partie de ces derniers suite au rapprochement de plus en plus flagrant entre Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon, mais ce n’est plus le problème du PS mais d’Europe Ecologie – Les Verts.

Enfin, pour cette histoire de majorité absolue du PS, attendons les élections partielles à venir dans le Doubs. Pierre Moscovici sera-t-il remplacé par un élu socialiste, un élu UMP ou un élu FN ? Quel que soit le résultat, la majorité gouvernementale sera toujours assurée. Cette certitude ne va pas servir à motiver les citoyens à venir voter dimanche, surtout les sympathisants de gauche.

En attendant, les questions de majorité absolue ne se posent pas sauf si les alliés de 2012 retirent définitivement leurs soutiens au gouvernement.

dimanche 4 janvier 2015

Merkel se fait voir chez les Grecs

Angela Merkel est une passionnée de politique. Elle pourrait tenir un blog, comme tout bon blogueur, elle a un avis sur tout et surtout sur ce qui ne la concerne pas directement. Ce week-end, elle a décidé de s'immiscer dans la campagne des législatives grecques. Il faut dire qu'Angela aime bien les causes perdues dans les élections d'importances. En février 2012, elle apportait son soutien inconditionnel à Nicolas Sarkozy avec comme argument preuve d'une conviction absolue : "Il est normal que nous soutenions nos partis amis". 

Ce week-end, Angela Merkel a décidé d'attaquer une hypothétique politique que mènerait Alexis Tsipras, le leader de Syriza, coalition des mouvements communistes grecs, s'il était nommé Premier Ministre après les législatives du 25 janvier 2015. En cause, une sortie de l'euro de la Grèce. Merkel a peur que Tsipras refuse de payer la dette grecque alors que ce dernier souhaite renégocier et restructurer celle-ci. La sortie de la chancelière et de son ministre des finances (tous deux membres de la CDU) a provoqué la réaction du ministre allemand des affaires européennes (notre Harlem Désir) qui rappelle le point de vue des sociaux-démocrates allemands (et européens) qui est que la Grèce doit rester dans la zone euro. Il reste d'ailleurs un détail d'importance que rappelle lexpress.fr : "il n'y a toujours pas de "mode d'emploi" pour une éventuelle sortie d'une pays membre de la zone euro... sans sortie de l'Union européenne."

Dans ce cas pourquoi Angela Merkel s'investit dans la campagne grecque ? Ce n'est pas pour l'avenir de la Grèce mais c'est sa façon à elle de soutenir ses partis amis. Si les sondages grecs donnent tous Syriza en tête, un seul parti peut encore espérer contester la victoire, les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND). Selon les derniers sondages, Syriza est soit largement vainqueur avec 10 points d'avance sur ND, soit uniquement 2,8% d'avance. Et dans ce cas, l'affaire serait loin d'être pliée pour la gauche radicale. Du coup, Angela Merkel s'engage pour tenter désespérément de gagner quelques nouveaux alliés lors des futures rencontres de l'Union Européenne. 

D'après les sondages, la coalition d'unité nationale regroupant socialistes du PASOK et conservateurs de Nouvelle Démocratie aura fait long feu et les néo-nazis d'Aube Dorée devraient s'affirmer comme 3ème force politique du pays. Autant d'ingrédients qui donnent envie d'aller voir chez les grecs ce qu'il va se passer le 25 janvier et dans les premiers mois de 2015.

lundi 17 juin 2013

Législatives à Cahuzac City

C'est LA grosse actualité de ce début de semaine, à lire certains commentaires ce serait même LA surprise de ce dimanche, le PS n'est pas au second tour de l'élection législative partielle qui s'est déroulée dimanche pour trouver un remplaçant à Jérôme Cahuzac. C'était une élection quasi ingagnable. On demandait aux électeurs du Lot du Lot-Et-Garonne de désigner le remplaçant du paria du gouvernement, Jérôme Cahuzac. Quel que soit le contexte économique ou politique, la chose était ardue pour le Parti Socialiste qui cherchait à garder le siège de l'ancien ministre.

A la vue des résultats, ma première pensée fut à tous les commentateurs de l'Affaire Cahuzac qui annonçaient que cette affaire ferait le jeu du FN. Aujourd'hui, alors que leur prédiction s'est réalisée, une grande partie d'entre eux semble s'étonne de la présence du FN au second tour. Il faut être cohérent, je ne pense pas qu'ils s'attendaient à un second tour FN - PS, donc l'ordre des choses semble être respecté.

Ma deuxième pensée fut pour le pour mes chers camarades du Front de Gauche. A les écouter, les Français sont mécontents de la politique de François Hollande, pas assez offensive, pas assez à gauche, il est, d'après eux, urgent de gauchir la politique gouvernementale. Le résultat est aussi contre eux. Les électeurs de François Hollande ou de Jérôme Cahuzac ne se sont pas massivement tournés vers le Front de Gauche, au contraire même les électeurs originels se sont aussi détournés du Front de Gauche puisque la candidate perd 500 voix entre les deux scrutins. En 8 élections législatives partielles, combien ont vue le Front de Gauche augmenter son nombre d'électeurs ?

Enfin une dernière pensée tout de même pour le PS. Je l'ai dit en préambule, je ne pensais pas que cette élection était gagnable. Dans ce cas, fallait-il envoyer un candidat au casse-pipe et donner le bâton pour se faire battre ? Je suis pas loin de l'avis du président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, Bruno Le Roux, qui annonçait ce lundi : "Sur une élection partielle, quand nous sommes ensemble aux responsabilités, au gouvernement, on sait qu'il faut y aller réuni." Seule différence, Bruno Le Roux voulait que le PS y aille seul, avec le soutien des écologistes. Or cette situation est due à un député socialiste qui n'a pas respecté les règles. Il a été sanctionné en étant démis de ses fonctions mais la punition ne pouvait s'arrêter là. Je reste convaincu que si la majorité gouvernementale voulait réellement garder cette circonscription alors il fallait laisser la place au candidat d'Europe Ecologie - Les Verts. L'élection n'aurait pas été gagnée d'avance, ni plus facile, mais le geste aurait montré une prise de conscience de la part du PS.

C'est peut-être la seule véritable information que l'on peut tirer de cette législative partielle, la gauche gouvernementale devra savoir s'unir pour ne pas rater les prochaines échéances électorales. Que ce soit pour les municipales où l'union sera surement nécessaire pour gagner de nouvelles villes et indispensable pour garder les municipalités actuelles, ou pour les européennes qui sont d'ailleurs souvent un casse-pipe pour les partis au pouvoir. Pour ces européennes d'ailleurs, l'union avec les écologistes sera peut être même plus que nécessaire pour empêcher d'envoyer au Parlement Européen une nouvelle fournée de populistes anti européen comme il en fleurit dans tous les pays d'Europe.

mercredi 20 mars 2013

Pas de sanction contre Hollande dans l'Oise

JF Mancel à ses débuts
Mon précédent billet pose la question du comportement du PS quand il n'est pas présent au second tour d'une élection, comme c'est le cas dans la 2ème circonscription de l'Oise pour l'élection législative partielle de ce dimanche. En me penchant un peu plus sur le cas de cette circonscription, je confirme mon ressenti initial, ce vote est à regarder sous le prisme local et est tout sauf une sanction envers le gouvernement de François Hollande.

Tout d'abord, le candidat UMP arrivé largement en tête, Jean-François Mancel, était déjà arrivé en tête lors des législatives du printemps 2012. Son élection avait été invalidée par le Conseil Constitutionnel pour un tract contre la candidate socialiste diffusé hors délai, mais les électeurs, déjà à l'époque, avaient majoritairement voté pour l'UMP. A noter qu'au printemps dernier, la candidate FN était elle aussi déjà présente au second tour de l'élection.

Ensuite, comme déjà évoqué hier, Jean-François Mancel semble extrêmement apprécié de ses concitoyens. Pour une raison que j'ignore, cet homme est élu dans la région depuis 1978 ! Elu député en 1978, il sera de nouveau élu en 1986, réélu en 1988 et 1993. Défait en 1997, il retrouve son siège de député en 2002, est réélu en 2007 et donc initialement réélu en 2012 (et en bonne voie pour l'être de nouveau). Si sa carrière de député a connu des échecs, sa carrière de conseiller général est plus simple puisqu'élu aux cantonales de 1979, il n'a pas perdu son siège depuis et est donc conseiller général depuis plus de 33 ans à présent ! Le contexte local lui est donc assez fortement favorable.

Mais le contexte local est en réalité largement favorable à la droite. Regardons les scores du 1er tour des élections présidentielles de 2012 dans la 2ème circonscription de l'Oise:
  1. Marine Le Pen : 27,9%
  2. Nicolas Sarkozy : 27,58%
  3. François Hollande : 22,12 %
  4. Jean-Luc Mélenchon : 9,04%
  5. François Bayrou : 7,43%

Au printemps 2012, après 10 ans d'une politique nationale de droite et après 30 ans de politique locale de droite, les électeurs de Beauvais Sud ont été plus de 55% à voter pour l'UMP et le FN. A la lecture de ces résultats, l'anomalie semble se situer en juin 2012 quand la candidate socialiste perd de 60 voix environ plutôt qu'en 2013 quand les électeurs de gauche choisissent de ne pas se déplacer pour un vote où historiquement c'est la droite qui gagne à la fin. Cette abstention s'explique d'autant plus l'image politique de la France est connue et que ce n'est pas une élue socialiste de plus qui fera basculer l'Assemblée Nationale, raisonnement impossible à tenir un jour de vote national puisque seuls les sondages donnent un aperçu de ce que devrait ressemble la population de l'hémicycle...

Le PS doit-il encore appeler à voter contre le FN ?

Dimanche dernier s'est déroulé dans l'indifférence générale (y compris dans celle des électeurs concernés) une élection législative partielle dans la 2ème circonscription de l'Oise, celle de Beauvais Sud. Dimanche soir, les 33% des inscrits qui se sont déplacés dans leur bureau de vote ont voté majoritairement pour Jean-François Mancel, le candidat UMP élu dans la région depuis 1978 (député de 78 à 81, de 86 à 97 et depuis 2002, conseiller général depuis 1979). Est arrivée ensuite Florence Italiani, candidate Front National. La candidate PS - EELV, Sylvie Houssin, arrive 3ème mais n'obtient pas le seuil minimal de voix pour se maintenir au second tour. Conséquence immédiate, la candidate de la majorité gouvernementale et la direction du Parti Socialiste appellent leurs électeurs à voter pour le candidat UMP pour faire front contre le FN.

Alors que les dirigeants UMP nous ont prouvé lors des dernières cantonales et des dernières législatives qu'ils n'appellent plus à faire bloc contre le FN, le PS doit-il encore appeler au front Républicain ?

Je suis pour ce Front Républicain. Quand le PS appelle à voter pour l'UMP, cela ne signifie pas que le programme de l'UMP est compatible avec celui du PS mais que le programme du Front National n'est pas compatible avec la République. 
Si le PS demande à ses soutiens de continuer à se déplacer pour le second tour et de voter pour l'UMP, ce n'est pas pour avoir le plaisir d'entendre Jean-François Mancel pour une 7ème législature (soit déjà 25 années passées sur les bancs de l'Assemblée Nationale) mais pour ne pas ajouter une nouvelle voix haineuse à celles de Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen.
Appeler à voter contre un parti peut aider à conforter les soutiens de ce parti dans leur rôle de victime d'un système mais où est le mal quand ce même parti a bâti ses fondations sur la haine et les attaques envers les autres, tous les autres : opposants politique, étrangers, personnes de confession différente... Ces appels à voter contre le FN ajoutent peut-être une pièce au juke-box de la victimisation mais rappelle aussi à ceux qui doutent que le FN n'est pas un parti comme les autres. 

Certes cet appel au Front Républicain contre le FN ne doit pas empêcher la réflexion du pourquoi de la défaite de la candidate socialiste locale. Car c'est au niveau local qu'il faut chercher des explications. Comment est-il possible que la Gauche n'arrive pas à créer l'alternance dans cette région alors que le candidat de la droite est le même depuis 35 ans ? En attendant les débats qui auront lieu, je n'en doute pas, dans les sections locales, je reste convaincu que dans la défaite, la stratégie du PS est la bonne. L'alternative à l'UMP ne doit pas être un parti haineux et tant que ce sera le seul choix proposé aux électeurs, à Beauvais comme partout en France, la seule réponse possible sera de faire front et d'appeler à voter pour l'adversaire UMP.

mercredi 23 janvier 2013

Résultat des législatives en Israël

Ce mardi, les Israéliens étaient appelés à voter pour élire leurs nouveaux députés. C'est une date que j'avais marqué depuis longtemps dans mon agenda, tant pour l'importance dans l'évolution du conflit israélo-palestinien que dans les relations avec les autres pays de la région (Liban et Iran principalement).

D'après le quotidien Haaretz, le parlement penchera très légèrement à droite. Si l'on somme les sièges des partis de droite, des nationalistes et des ultra-orthodoxes, l'aile droite remporterait l'élection mais sans aucune marge puisqu'ils ont obtenu 60 sièges, soit le même nombre que les différents partis de centre gauche et arabes.

Si l'on détaille rapidement, le Likoud de Benyamin Nétanyahou obtient 31 sièges (lui et son allié nationaliste du moment avaient 42 sièges lors de la précédente législative). Le 1er ministre sortant avait fortement axé sa campagne sur la peur de l'Iran.

En deuxième position, la surprise du jour, le nouveau parti centriste Yesh Atid qui remporte 19 sièges. Le blog du Monde "Guerre ou Paix" avait présenté ce parti comme s'adressant principalement aux classes moyennes avec un programme politique confus.

En troisième position, le bon score du Parti Travailliste qui obtient 15 sièges, soit 2 de plus qu'en 2009. Les travaillistes (membre de l'Internationale Socialiste et membre observateur du Parti Socialiste Européen) n'ont absolument pas abordé le sujet palestinien durant cette campagne, privilégiant les problèmes sociaux (chômage, logement). Traditionnellement, ils sont favorable d'une solution à 2 états.

Arrivent ensuite 2 partis bien à droite : le parti ultra-orthodoxe juif Shass et le nouveau parti ultra-nationaliste Maison Juive avec chacun 11 sièges. Pour rappel, le parti de la Maison Juive est un parti résolument anti Palestinien et prône donc l'annexion de toute la zone C en Cisjordanie (plus de 60% du territoire) et se disant les représentant des colons... Ces deux partis pourraient très bien s'entendre avec le Likoud pour former une coalition gouvernementale.

Les 2 partis arabes et le parti marxiste non sioniste Hadash obtiennent 12 sièges à eux 3. A noter l'arrivée de justesse de 2 parlementaires de la Kadima, l'ancien parti d'Ariel Sharon (de justesse car après les premières estimations, il n'y en avait aucun). Une de ses scissions, le nouveau parti de Tzipi Livni obtient 6 sièges. Les centristes de la Kadima étaient arrivés en tête en 2009 avec 28 sièges mais étaient restés dans l'opposition en refusant de former une coalition avec le Likoud. En 2012, Livni avait créé son propre parti et le Likoud avait rejoint la coalition gouvernemental.

En résumé, et sans grande surprise, Benyamin Nétanyahou devrait être reconduit à la tête du gouvernement israélien même s'il semble le grand perdant de la soirée avec des scores bien en-deça des estimations. Il devrait former un gouvernement de coalition qui penchera fortement à droite. Cette situation risque bien de ne pas faire les affaires des Palestiniens. Les grands gagnants de cette élection devraient donc être les colons qui voient leur représentation accrue à la Knesset et le leader de la Maison Juive devrait avoir une belle place dans le futur gouvernement.

Billet mis à jour le 23 janvier à 8h40 avec les résultats définitifs à 99%.

dimanche 25 novembre 2012

Julien Landfried, nouveau symbole du changement, c'est maintenant ? #circo9213

Julien Landfried (MRC-PS-PRG-EELV) à Sceaux.
@ Fabrice Gaboriau pour LeMonde.fr
Une semaine, ça fait une semaine pleine que l'UMP squatte toutes les chaînes d'info en continue, tous les gros titres de la presse. Une semaine que Copé et Fillon se battent pour avoir la présidence de l'UMP, une semaine que l'on nous parle de Juppé comme médiateur pour sauver le navire UMP à la dérive. Une semaine si chargée en rebondissements qu'elle fait dire à l'expérimenté Olivier Mazerolle qu'il en a "marre de commenter des inepties". Ce soir, on apprend que Juppé jette l'éponge, que Fillon est sur le point de porter l'affaire en justice ou que le responsable de l'informatique de l'UMP a  démissionné quelques jours avant le scrutin (pour ne pas vouloir avoir à faire à certaines magouilles ?).

Pendant ce temps là, un jeune chevénementiste (si si, ça existe) bat le pavé des Hauts-de-Seine pour mener une nouvelle campagne législative les 9 et 16 décembre 2012. Julien Landfried a tenu tête à Patrick Devedjian en juin dernier en ne perdant que de 191 voix au soir du second tour des législatives. Devedjian s'étant présenté à ces élections avec pour suppléant une personne déjà suppléante au Sénat, il a vu son élection invalidée par le Conseil Constitutionnel. 

Du coup, c'est une nouvelle aventure, et surtout une nouvelle chance, pour Julien Landfried pour tenter de faire entrer un nouveau député de gauche dans l'hémicycle. Pour cela, Landfried multiplie les opérations de porte-à-porte, de "phoning", de rencontres avec les électeurs de la 13ème circonscription des Hauts-De-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Chatenay-Malabry, Sceaux). J'espère de tout cœur que ce travail va porter ses fruits. Il est nécessaire d'aller à la rencontre de ces électeurs, de leurs expliquer que face à la désolante vision de la politique qu'offre l'UMP en ce moment, il est peut-être temps de faire monter de nouvelles têtes avec de nouvelles façons d'aborder la politique. Patrick Devedjian est élu à l'Assemblée Nationale depuis 1986 et n'a laissé son siège de député que pour prendre en contrepartie un portefeuille de ministre. Cette semaine, au lieu de faire partie des rares personnalités de droite à appeler au calme, il s'est joint aux propos de son favori François Fillon pour critiquer la COCOE et son président. Besoin, d'une autre raison de préférer Julien Landfried et son rassemblement d'une très large partie de la gauche dès le 1er tour (MRC - PS - PRG - EELV) à Patrick Devedjian ? Je vais citer @Elooooody
  • Parce que Patrick Devedjian divise son propre camp et perd son suppléant
Patrick Devedjian suscite l’incompréhension d’une partie importante des électeurs de droite par la violence de ses attaques contre l’ancien président Nicolas Sarkozy et la droite des Hauts-de-Seine en général. Des attaques qui ont été rendues publiques dans le livre de sa collaboratrice Marie-Célie Guillaume Le Monarque, son fils, son fief. Patrick Devedjian a tiré contre son camp avec ce livre.

Électeur alto-séquanais d'Antony, Bourg la Reine, Chatenay-Malabry et Sceaux, note bien les dimanche 9 et 16 décembre pour te rendre aux urnes et donner un bon coup de balais à Patrick Devedjian et ses 26 années de député.

Bon courage Julien Landfried, et espérons qu'à mi-décembre la France compte un député de gauche supplémentaire !

mardi 12 juin 2012

La digue, quelle digue ?

Illustration trouvée chez aurelinfo
Je n'ai jamais eu une grande confiance pour l'UMP ou pour ces ancêtres du RPR, UDF et autres formations de droite, y compris dans leur soit disant rôle de digue anti-FN.

En 1977 et 1983, le FN est présent sur quelques listes commune avec le RPR et l'UDF aux élections municipales. C'est d'ailleurs en 1983 que la ville de Dreux passe aux mains du FN après que la liste FN ait rejoint la liste RPR au 2nd tour. A l'époque Jacques Chirac déclarait : "Je n'aurais pas du tout été gêné de voter pour la liste RPR-FN au second tour. Cela n'a aucune espèce d'importance d'avoir quatre pèlerins du FN à Dreux comparé aux quatre ministres communistes au conseil des ministres."

En 1985, Jacques Chirac laisse les fédérations locales gérer leurs accords pour les élections cantonales. Plusieurs accords RPR / FN seront réalisés...

Aux régionales de 1986, 5 présidents de région RPR sont élus avec les voix du FN (Languedoc-Roussillon, Haute-Normandie, Picardie, Aquitaine et Franche-Comté). Le PS aura tenté en Midi-Pyrénées de négocier avec le FN. Aucun candidat ne sera présenté au final mais (et heureusement), le secrétaire fédéral sera immédiatement démis de ses fonctions. 

En 1998, Charles Millon (Rhônes Alpes), Charles Baur (Picardie), Jean-Pierre Soisson (Bourgogne) et Jacques Blanc (Languedoc Roussillon) se font élire président de Région avec les voix du FN contre les consignes officielles du RPR et de l'UDF.

Sous la dernière présidence la création du collectif de la Droite Populaire, la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale, certaines lois prises par Guéant montrent un rapprochement idéologique avec le FN.

On voit donc que depuis 40 ans, le FN et la droite parlementaire flirtent ensemble. Si ce flirt ne consiste qu'à appeler les électeurs du FN à voter pour un candidat comme l'a fait Alain Juppé ce matin, je ne suis pas choqué. En revanche, je continuerai à critiquer les politiques comme Nadine Morano quand elle annonce qu'elle partage des idées avec le FN ou quand elle fait la Une du journal d'extrême droite Minute. Et c'est hélàs ce qui m'inquiète dans cet entre-deux tours des élections législatives, j'ai bien peur de voir plusieurs candidats UMP (comme NKM) reprendre des propositions FN pour récupérer les voix de ces électeurs. Ou, pire, faire comme Rolland Chassain qui se désiste au profit du candidat FN car d'après lui "il suffit de lire [ses] propositions pour voir qu'[il est] plus proche de Marine Le Pen que du PS".
La meilleure solution pour éviter tout ceci, c'est d'avoir une action politique forte et propre. C'est Seb Musset qui l'explique le mieux dans son billet pour en finir avec le FN.

lundi 11 juin 2012

Résultat du 1er tour des législatives dans la 7ème circonscription de Paris


Voici le score des différents candidats dans le 4ème arrondissement et dans l'intégralité de la 7ème circonscription pour ce 1er tour des élections législatives :

Candidat(e)Dans le 4ème arrondissementDans la 7ème circonscription
Patrick BLOCHE (PS)39,53 %46,63 %
Claude-Annick TISSOT (UMP)31,64 %23,76 %
Catherine VIEU-CHARIER (FdG)5,88 %7,47 %
Corine FAUGERON (EE-LV)7,11%7,36 %
Tiphaine LEOST (FN)4,95 %4,58 %
Jacky MAJDA (Modem)2,88 %2,63 %
Anne LEBRETON (PRV)1,83 %1,45 %
Stéphanie GEISLER (Parti Pirate)0,61 %0,94 %
Ivan MOUTON0,69 %0,68 %
Bruno MOSCHETTO (MRC)0,94 %0,64 %
Christiane SPILMAN (Debout la République)0,59 %0,57 %
Elisabeth CASTEL (NC)0,65 %0,52 %
Cindy'Lee (Parti du Plaisir)0,55 %0,51 %
Eliane GUILLEMINOT (Alliance Ecologiste Indépendante)0,49 %0,48 %
Stéphane REY (NPA)0,23 %0,38 %
Isabelle VOITIER (Parti Chrétien Démocrate)0,53 %0,33 %
Anne TEURTROY (Les Alternatifs)0,17 %0,32 %
Louis RAYNAUD (vote blanc)0,25 %0,30 %
Philippe MARSAULT (LO)0,18 %0,25 %
Christiane CHAVANE (Parti Liberal Democrate)0,25 %0,16 %
Mark MOSIO (Objecteurs de Croissance)0,06 %0,04 %

Les chiffres de l'abstention sont un peu mieux qu'au niveau national : 38,77% d'abstention dans le 4ème et 38,73% dans toute la circonscription.

Bravo à Patrick Bloche qui a fait un grand pas en avant vers un nouveau mandat de député. Je remarque avec un peu de regret que sans le redécoupage électoral, il aurait même pu être élu dès le 1er tour, le 4ème arrondissement faisant un peu baissé la moyenne des votes avec ses 39,53%.

dimanche 10 juin 2012

Le Modem colle-t-il sauvagement contre son gré ?

Ceci est un court billet pour le candidat malheureux du Modem dans la 7ème circonscription de Paris, Jacky Majda. Durant toute la campagne, il n'aura eu cesse d'attaquer le candidat PS, Patrick Bloche. Deux arguments ont été répétés en boucle sur son blog et sur son compte Twitter, le cumul des mandats et l'affichage sauvage défigurant notre circonscription et particulièrement le 4ème arrondissement (si j'ai bien compris ses propos).

Pour le cumul des mandats, il est clair depuis le début de la campagne du candidat PS que Patrick Bloche démissionnera de son poste de maire du 11ème arrondissement s'il est élu.

Sur l'affichage sauvage, quelle n'a pas été ma surprise samedi soir alors que je faisais un tour dans l'arrondissement de voir plusieurs affiches du candidat Modem sur des murs de l'arrondissement.
Voici un aperçu en photos pris à 3 endroits différents du 4ème arrondissement :

Pour rappel, le 3 juin, Jacky Majda écrivait sur son blog :
"Le coût du nettoyage des murs de la capitale est à la charge de la mairie de Paris, donc des contribuables parisiens.

Je demande donc qu’une facture soit établie par la mairie et envoyée au candidat PS pour les frais occasionnés pour enlever ses affiches collées illégalement.

Pour ma part, je m’engage à ne pas pratiquer d’affichage sauvage."

A première vue, les promesses d'une semaine sont vite oubliées la semaine suivante...

Comme il est demandé de ne pas faire campagne 24h avant le scrutin, j'ai attendu ce dimanche soir pour publier ce billet. Ce billet est donc un billet témoin au cas où Jacky Majda soit amené a utiliser de nouveau ce genre d'arguments dans une prochaine campagne locale...