JF Mancel à ses débuts |
Mon précédent billet pose la question du comportement du PS quand il n'est pas présent au second tour d'une élection, comme c'est le cas dans la 2ème circonscription de l'Oise pour l'élection législative partielle de ce dimanche. En me penchant un peu plus sur le cas de cette circonscription, je confirme mon ressenti initial, ce vote est à regarder sous le prisme local et est tout sauf une sanction envers le gouvernement de François Hollande.
Tout d'abord, le candidat UMP arrivé largement en tête, Jean-François Mancel, était déjà arrivé en tête lors des législatives du printemps 2012. Son élection avait été invalidée par le Conseil Constitutionnel pour un tract contre la candidate socialiste diffusé hors délai, mais les électeurs, déjà à l'époque, avaient majoritairement voté pour l'UMP. A noter qu'au printemps dernier, la candidate FN était elle aussi déjà présente au second tour de l'élection.
Ensuite, comme déjà évoqué hier, Jean-François Mancel semble extrêmement apprécié de ses concitoyens. Pour une raison que j'ignore, cet homme est élu dans la région depuis 1978 ! Elu député en 1978, il sera de nouveau élu en 1986, réélu en 1988 et 1993. Défait en 1997, il retrouve son siège de député en 2002, est réélu en 2007 et donc initialement réélu en 2012 (et en bonne voie pour l'être de nouveau). Si sa carrière de député a connu des échecs, sa carrière de conseiller général est plus simple puisqu'élu aux cantonales de 1979, il n'a pas perdu son siège depuis et est donc conseiller général depuis plus de 33 ans à présent ! Le contexte local lui est donc assez fortement favorable.
Mais le contexte local est en réalité largement favorable à la droite. Regardons les scores du 1er tour des élections présidentielles de 2012 dans la 2ème circonscription de l'Oise:
- Marine Le Pen : 27,9%
- Nicolas Sarkozy : 27,58%
- François Hollande : 22,12 %
- Jean-Luc Mélenchon : 9,04%
- François Bayrou : 7,43%
Au printemps 2012, après 10 ans d'une politique nationale de droite et après 30 ans de politique locale de droite, les électeurs de Beauvais Sud ont été plus de 55% à voter pour l'UMP et le FN. A la lecture de ces résultats, l'anomalie semble se situer en juin 2012 quand la candidate socialiste perd de 60 voix environ plutôt qu'en 2013 quand les électeurs de gauche choisissent de ne pas se déplacer pour un vote où historiquement c'est la droite qui gagne à la fin. Cette abstention s'explique d'autant plus l'image politique de la France est connue et que ce n'est pas une élue socialiste de plus qui fera basculer l'Assemblée Nationale, raisonnement impossible à tenir un jour de vote national puisque seuls les sondages donnent un aperçu de ce que devrait ressemble la population de l'hémicycle...
ça confirme ce que je pensais: nous sommes d'accord.
RépondreSupprimerTout a fait.
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