Ce 15 mars 2013 est le triste anniversaire de la guerre
civile en Syrie. Il y a 2 ans, on parlait contestation et rébellion d’une
petite bourgade syrienne, Deraa. Depuis, la situation a empiré. La contestation
a gagné le reste de la Syrie. Depuis la ville de Homs vit sous les tirs des
rebelles et de l’armée. Certains quartiers sont rasés, quasiment tous portent
des traces de tirs, d’obus. Ensuite, la ville d’Alep, 2ème plus
grande ville du pays a été le théâtre de cette guerre civile, sans que le
regard de Sauron Bachar ne se détourne et laisse respirer les habitants
de Homs.
Ce 15 mars marque donc les 2 ans d’un printemps syrien qui s’est
rapidement transformé en guerre civile qui refuse de dire son nom. Le
gouvernement d’Al Assad fils persiste à se déclarer en légitime défense face à
des forces terroristes étrangères. Les rebelles sont trop disparates pour
former un gouvernement, entre laïcs militants de plus de démocratie et
djihadistes se battant pour aboutir à une nouvelle république religieuse, comme
c’est hélas le cas dans les voisins qui en ont déjà fini avec leur printemps.
Plus le temps passe, plus la solution de ce conflit et
surtout l’avenir du pays est incertain. Comment ne pas soutenir ces syriens qui
souhaitent plus de liberté et plus de démocratie dans un pays où il n’est pas
étonnant d’avoir des agents des services secrets dans une classe de cours, où
héberger un étranger rencontré par le site couchsurfing provoque une
convocation au poste de police locale pour l’hébergeur, où l’ambassade
française recommande aux journalistes freelance de ne pas photographier, de ne
pas enregistrer de son, bref de ne pas travailler ?
Mais plus le temps passe, plus on a des retours des autres
pays du printemps arabe. Aujourd’hui, on a vu les Frères Musulmans à la tête de
l’Egypte, on voit les premières conséquences d’Ennahdha en Tunisie. Sur ce
dernier, la révolution a été totale, on me racontait dernièrement une anecdote :
« Sous Ben Ali, on pouvait s’embrasser
dans la rue mais il était interdit d’y prier ; aujourd’hui c’est l’inverse. »
Enfin, plus le temps passe, plus il sera difficile de créer
les conditions d’un vivre-ensemble. Chaque famille aura été victime de cette
guerre, que ce soit en étant obligé de s’exiler à l’étranger ou au moins loin
de sa ville (comme l’ont fait de nombreux Homsis), ou en ayant eu un proche tué
au combat ou pire un membre de sa famille victime d’un tir de sniper (peu
importe le coté).
Comme l’an dernier, mobilisons nous pour dire stop au
conflit. Rassemblons nous sous cette vague blanche et espérons que cette vague
soit la dernière. Pour que le 15 mars 2014 ne soit pas sous le signe de la
Syrie, je vais reprendre les mots de la Fédération Internationale des Droits de
l’Homme :
Vendredi 15 Mars de 19h à 19h30h où que vous soyez, nous vous invitons à manifester pour dire “Stop” aux massacres en Syrie.
Sortez dans la rue, organisez des rassemblements, munis d'un tissu ou d’une feuille blanche siglé d’un STOP pour faire savoir au peuple syrien qu’il n’est pas seul.
Postez vos photos à l’adresse http://www.vagueblanchepourlasyrie.org/category/postez-votre-photo/ ou participez en tweetant avec le hashtag #SyriaStop
Propagez “Une vague blanche pour la Syrie” à travers le monde.
A Paris, rendez-vous place du Panthéon, à 19h précises.
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