François Hollande a tenu une nouvelle conférence de presse, sa quatrième depuis son élection. Tout comme son prédécesseur, il avait promis de rendre compte de son action régulièrement devant les journalistes. En 2007, le candidat Sarkozy annonçait vouloir «vraiment que, chaque année, nous ayons au moins deux ou
trois occasions de rencontres, de façon à ce que vous puissiez exercer
votre métier [...] Vous vous posez des questions au nom de vos téléspectateurs ou de vos les lecteurs, il est tout à fait normal que je
puisse y répondre». A la fin de son quinquennat, il aura difficilement organisé quatre rencontres (dont une couplée avec ses voeux à la presse). L'actuel Président de la République achève sa 4ème conférence de presse et malgré les turbulences qui s'accumulent dans son entourage, il est toujours là debout, prêt à répondre.
Cette conférence de presse n'a pas réservé de grande surprise. Le contraire aurait été étonnant, seulement deux jours après le déclaration de politique générale de son Premier Ministre confirmé à son poste. La succession des deux événements est même bénéfique. Manuel Valls a présenté sa politique intérieure, laissant le champ libre à François Hollande pour exposer son domaine réservé, la politique extérieure.
Tout d'abord la lutte contre le terrorisme et l'islamisme radical. La France participera aux attaques aériennes sur l'Irak pour déloger un illégitime califat. Comme pour le Mali et la Centrafrique, cette décision a été prise en réponse à un appel des autorités locales. François Hollande a garanti que la France n'enverrait pas de troupes terrestres et que ses seules attaques viseraient l'Irak. Les Syriens, pris en étau entre Al Assad et l'EI, continueront à se débrouiller seuls.
Sur le sujet de la Russie et de ses commandes de Mistral, le Président a confirmé la livraison dès qu'une solution sera trouvée dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie. C'est surement le point le plus hypocrite de de la diplomatie française et de son commerce extérieur. Vendre du matériel militaire à des pays et espérer pour qu'ils ne l'utilisent pas, je ne comprends pas bien le principe. Dans une période de crise économique, toute rentrée d'argent est salutaire pour l'Etat mais j'aurais toujours du mal à comprendre le commerce légal d'armes et matériels militaires...
Il enchainera sur l'Europe. Le referendum écossais et ce qu'il considère comme un repli sur soi régional alors que l'Europe devait être l'ouverture et l'union. Il est vrai qu'une Europe fédéraliste, avec une meilleure politique commune, aurait du empêcher ce besoin d'indépendance. Au final, on peut y voir là une critique du comportement anglais en Europe plus qu'une critique du referendum écossais. Longtemps le Parti Nationaliste Ecossais était pour l'utilisation de l'euro. Ils se sont toujours affirmé comme pro-européen quand les Anglais agitent régulièrement le chiffon de leur sortie de l'Union Européenne. Et si une "petite" Ecosse pouvait influencer plus l'avenir de l'Europe qu'un "grand" Royaume-Uni ?
Euro, relation franco-allemande, conférence internationale sur le climat en 2015, de nombreux autres sujets internationaux où François Hollande veut que la France se fasse entendre ont aussi été abordé dans son discours. La droite aime critiquer le manque de charisme d'un François Hollande, mais elle a une image de François Hollande qui n'a pas été réactualisée depuis 2008. Le Président a tenu un discours volontaire et internationaliste, preuve que la France ne doit pas se replier sur elle-même pour sortir des crises qui la traversent.
J'espère que votre conclusion relève de l'humour. Ou alors on a suivi deux conférences différentes…
RépondreSupprimerMonsieur Goux, faut penser à nettoyer ses lunettes , de temps en temps
SupprimerNous n'avons pas suivi deux conférences différentes, nous vivons dans deux mondes différents.
SupprimerVous me rassurez !
SupprimerTrès bon billet.
RépondreSupprimerMerci
SupprimerUn excellent billet plein d'humour (involontaire)
RépondreSupprimerAh on n'a pas fini de rire avec les socialistes (et de pleurer sur le réel !)
Je n'ai pas fini de rire avec le principe de veilleur, on devrait donc être quitte.
SupprimerOui je sais bien que les socialistes ont un problème avec la liberté d'expression, tant mieux si cela vous amuse.
SupprimerBonne journée dans votre paradis d'un monde parfait