Ça faisait un bout de temps que ça couvait. Emmanuel Macron en a eu marre, marre d'agir sans voir des résultats probants, marre de se voir appeler à démissionner par la gauche de la gauche, marre de se prendre la tête avec son Premier Ministre qui vise la même place de chouchou des Français. Résultat Emmanuel Macron a démissionné ce mardi.
Premier acte d'une candidature pour 2017 ou préparation pour une autre étape dans sa jeune carrière politique ? Ce soir le désormais ex ministre de l'économie a annoncé que le temps n'était pas à l'incarnation mais aux propositions. Est-ce le signe d'un ralliement ? Et si ...
Et si Emmanuel Macron avait démissionné pour rejoindre Alain Juppé ?
On l'a remarqué lors des débats sur la Loi Macron ou sur la Loi Travail dont la première mouture avait été imaginée comme étant une Loi Macron II, plusieurs propositions ont reçu un accueil favorable dans les rangs des Républicains de l'UMP.
Lors de la création du mouvement En Marche! l'information n'avait pas tardé à fuiter, son mouvement est hébergé chez le directeur de l'Institut Montaigne, institut bien plus libéral et à droite que Terra Nova. De plus cela fait plusieurs mois que le leader du mouvement En Marche! dit qu'il est ni de gauche, ni de droite. Cet été, il le rappelait encore en disant qu'il n'était pas socialiste.
Bien sûr tous ces indices n'ont pas été semés par hasard. Cela fait plusieurs semaines que Macron sait qu'il va rejoindre Alain Juppé. Il voulait finir le job de sa loi Macron avant de partir l'esprit libre.
François Hollande n'aurait rien vu venir ? Dans le livre de Karim Rissouli et d'Antonin André, c'est écrit noir sur blanc. François Hollande se méfie bien plus de Nicolas Sarkozy que d'Alain Juppé. Il n'a donc pas vu qu'à l'Elysée était en train de se former un comité de soutien au maire de Bordeaux. Tout a commencé en douceur, par ce léger bruit dans le landernau politique mais qui n'a pas fait la une des grands journaux. Un community manager de l'Elysée quitte l'équipe de François Hollande à l'été 2014 pour rejoindre l'équipe de campagne d'Alain Juppé. Dans la même période, Emmanuel Macron est secrétaire général adjoint de l'Elysée. Coïncidence ?
Peut-être que les frondeurs qui demandaient sa démission dès le jour de sa nomination ont eu du flair et qu'il ne fallait pas faire confiance en ce jeune pas assez politique pour être digne de confiance par le microcosme politique... Mais dans ce cas, pourquoi hurlent aujourd'hui à la désertion ? Surement car ils sont eux aussi déçu de voir partir ce jeune réformiste progressiste qui, s'ils aimaient le combattre, représentait surement le renouveau et l'espoir d'une victoire de la gauche en 2017.
Bien sûr tout ceci n'est que conjoncture et une autre histoire est possible. A suivre dans dans un autre billet...
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