dimanche 6 novembre 2011

Chevènement du Jeudi

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Les associations d'idées sont parfois étrange. Hier Jean-Pierre Chevènement annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2012 et ça me fait penser à l'Evènement du Jeudi, hebdo dont je ne sais pas ce qu'il devient aujourd'hui. Mais en regardant son histoire, un léger lien avec le "jeune" candidat apparaît.

Né en 1984, cet hebdomadaire d'actualité commence son déclin en 1998 avec la naissance de Marianne. En 1999, (miracle ?) il renait pour devenir un hebdo culturel. En parallèle, c'est en septembre 1998 que Jean-Pierre Chevènement est plongé dans le coma suite à un accident d'anesthésie. 4 mois plus tard, en 1999, il retrouvera son poste de ministre de l'Intérieur, il se surnomme alors lui-même le « miraculé de la République ».

Jean-Pierre Chevènement est un sacré personnage. Né le 9 mars 1939, il a donc connu les 3ème, 4ème et 5ème République. Tous ses mandats électoraux auront été gagné sur le Territoire de Belfort, territoire qui est devenu français 17 ans avant sa naissance! En 2002, il se présente à l'élection présidentielle et obtient un score de 5,2%. Pour moi les candidatures de Chevènement et de Taubira (pour le PRG) sont un versant (celui purement arithmétique) de l'échec de Jospin le 21 avril.

Si le PRG a compris le sens de la primaire citoyenne en présentant Jean-Michel Baylet pour faire peser les idées des Radicaux de Gauche dans le débat, le Mouvement Républicain et Citoyen de Chevènement a souhaité rester en dehors alors qu'il était fortement invité à venir s'exprimer. A présent, sous prétexte que les idées de François Hollande ne vont pas assez dans le sens du MRC (surtout sur l'Europe j'imagine), ce parti décide de s'engager dans la campagne présidentielle en présentant donc Jean-Pierre Chevènement, 72 ans.

Contrairement à l'Evènement du Jeudi qui a essayé de se renouveler, se rajeunir et changer sa ligne éditoriale, Jean-Pierre Chevènement insiste et persiste dans les vieilles techniques politiciennes. Il veut que l'on juge le poids de son parti à son score à la présidentielle ou alors il souhaite juste peser dans les négociations sur les investitures aux législatives de peur de voir son unique siège de député sauter au profit des écologistes. Quel que soit la stratégie derrière cette candidature, deux points au moins ne me satisfont pas. Tout d'abord ne pas avoir voulu jouer le jeu de la primaire citoyenne et donc prendre le risque de faire perdre quelques pourcents de voix au candidat socialiste, ensuite le fait de na pas avoir fait l'effort de trouver un candidat plus neuf, plus jeune. Qui, aujourd'hui, a envie de voir un homme de 72 ans arriver au plus haut poste de l'état? Pourquoi ne pas avoir essayé de jouer la carte jeune? féminine? A moins que rien de tel n'existe dans le parti de Georges Sarre (77 ans) et de Jean-Pierre Chevènement...

Illustration: Une de l'Evenement du Jeudi n°546 du 20 avril 1995

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