jeudi 15 octobre 2015

Pour l'unité de la Gauche et des Ecologistes

Dès demain (vendredi 16/10) jusque dimanche 18 octobre, le Parti Socialiste et quelques partis et mouvements amis organisent un grand referendum national pour interroger les sympathisants de gauche s’ils veulent ou non l’unité de la gauche dès le 1er tour des élections régionales (et en vue la préparation des échéances présidentielles et législatives de 2017).

Farouche défenseur de l’union de la gauche le plus tôt possible, le plus souvent possible et de la façon la plus large possible, je vous invite bien sur à participer massivement et favorablement à cette initiative originale. Mais pourquoi donc ?

Pour plébisciter le bilan des sortants
La Gauche gère 21 des 22 anciennes régions. Dans toutes ces régions, c’est un exécutif de « gauche plurielle » qui dirige avec, selon les endroits, des radicaux de gauche, des écologistes, des communistes, des socialistes, militants ou issus de la société civile. Dans toutes ces régions, la gauche dans sa pluralité a agi pour l’emploi, pour l’éducation, pour les transports, mais aussi pour la solidarité, la culture, le sport et bien d’autres choses. Par exemple en Ile-de-France, comment ne pas saluer les actions communes des socialistes, des communistes et des écologistes où chacun a apporté sa pierre à l’édifice (par exemple le pass mensuel toute zone à 70€ issu du programme EE-LV ?
En Ile-de-France, traditionnellement les Verts et les Socialistes se rejoignent après le 1er tour, mais quid si aucun des deux ne l’est ?

Pour gagner, il faut être au 2nd tour
En 2002, une grande partie des électeurs de gauche ont voté pour les différentes composantes de gauche au 1er tour de l’élection présidentielle, se disant qu’ils voteraient Jospin uniquement au 2nd tour. Au final, sans la qualification de Jospin pour le 2nd tour, tous furent bien dépourvus.
En 2015, on annonce le même scénario. Dans certaines régions, comme le Nord-Pas de Calais-Picardie, on prédit la présence du Front National au 2nd tour mais celle de la Gauche. Il faut en finir avec l’argument du vote utile qui voudrait que l’on délaisse ses idées au profit du parti dominant. La meilleure solution, surtout en cas de scrutin par liste, est encore l’union des listes de gauche. Il ne faut pas demander aux électeurs de voter contre sa liste préférée mais plutôt pour une liste contenant des éléments de sa liste.
Dans certaines régions, on sait très bien que les Verts rejoindront les Socialistes au second tour, alors si l’on sent le danger venir, pourquoi attendre la dernière minute et ne pas jouer l’unité tout de suite au lieu d’une séparation de façade.

Pour une vraie politique de Gauche
Dans une certaine gauche, il paraitrait que le gouvernement socialiste ne mènerait pas une politique de gauche. Même si je ne suis pas d’accord avec cette affirmation, allons exceptionnellement dans ce sens. Aux précédentes élections régionales, toute la gauche annonçait qu’une région de gauche permettait de lutter contre les dégâts du gouvernement en place. Pourquoi ne pas appliquer le même raisonnement aujourd’hui ?
Qui peut penser que pour contrer ces pseudos-effets  néfastes du gouvernement Hollande-Valls, il vaut mieux avoir une région dirigée par un Christian Estrosi, un Marc Le Fur ou tout autre Républicain patenté, voire pire une région dirigée par le FN ? Cela veut-il dire que ces candidats qui veulent toujours moins de dépenses publiques et donc moins d’actions publiques de la part de la Région vont être plus bénéfiques que des équipes unies Verts – Rose – Rouge ?

Pour encourager l’électeur à se déplacer
Quel signal envoie-t-on à un électeur circonspect, voire lassé de la politique, quand on lui dit que chacun part de son côté pour le 1er tour mais qu’il y a de fortes chances de se retrouver au second ? Qui peut penser que l’on va lutter contre l’abstention en faisant l’amalgame élection régionale et sanction gouvernementale ? Je suis sur que l’électeur de gauche aura plus foi en son bulletin de vote si ce dernier lui garantit de retrouver une union de la gauche, la seule qui sait faire gagner la gauche. Je le comprends, si par son bulletin il contribue aux guerres de clochers, aux embrouilles politiciennes, alors autant rester chez soi et attendre que ces personnes s’assagissent. Tant pis si cette élection se finit par une grosse claque électorale suivie d’une gueule de bois de 6 ans avec une région qui passe sous le giron de la droite.

Rassemblons-nous, votons !
Pour voter à ce referendum, deux possibilité, soit se rendre dans un des 2500 points de vote un peu partout en France ou voter par internet (http://www.referendum-unite.com).
A Paris, dans mon 4ème arrondissement, les sympathisants de gauche peuvent venir le samedi et le dimanche entre 10h et 13h soit Place Baudoyer, soit Place de la Bastille au niveau de la Banque de France (clin d’œil à ceux qui nous disent à la solde des banquiers).
Dans la Région Nord-Pas de Calais-Picardie, où le signal doit être fort, il est possible de voter par exemple à Dunkerque dans le Nord, au local Littoral Gagnant, 67 Rue De L’Amiral Ronarc’H, le vendredi et le samedi de 10h00 à 17H00 et le dimanche de 10h00 à 12h00, ou à Compiègne dans l’Oise sur le marché le samedi de 10h à midi.

5 commentaires:

  1. J'aime bien le "Pour une vraie politique de Gauche...

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    1. Si à chaque billet, il y a au moins un point que tu aimes bien, ça fait pas beaucoup mais c'est toujours ça de pris ;)

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  2. L'unité ne se décrète pas par un référendum bidon dont on connait par avance le résultat puisque seule une partie des sympathisanst socialistes voteront, mais par une action politique qui permette de rassembler les différentes composantes de la gauche ..... ce n'est malheureusement pas le cas

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    1. C'est le but de ce billet, surtout au niveau régional, si ce n'est pas une vraie politique qui rassemble alors comment cette politique aurait-elle pu être menée avec PCF, EELV, PRG aux côtés du grand méchant PS ?

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    2. Je ne crois pas qu'il y ait un "méchant PS" mais juste une inflexion des choix politiques (ANI, travail le dimanche, réforme prud'hommes, Florange, loi bancaire faiblarde, TVA "sociale", pas de réforme fiscale, CICE à 41 milliards, etc.) qui fait que la gauche ne se retrouve pas dans ces actions car il faut bien le reconnaître, elles n'étaient pas prévues ni annoncées lors de la campagne de 2012.

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