Dès demain (vendredi 16/10) jusque dimanche 18 octobre, le
Parti Socialiste et quelques partis et mouvements amis organisent un grand
referendum national pour interroger les sympathisants de gauche s’ils veulent
ou non l’unité de la gauche dès le 1er tour des élections régionales
(et en vue la préparation des échéances présidentielles et législatives de
2017).
Farouche défenseur de l’union de la gauche le plus tôt
possible, le plus souvent possible et de la façon la plus large possible, je
vous invite bien sur à participer massivement et favorablement à cette
initiative originale. Mais pourquoi donc ?
Pour plébisciter le
bilan des sortants
La Gauche gère 21 des 22 anciennes régions. Dans toutes ces
régions, c’est un exécutif de « gauche plurielle » qui dirige avec,
selon les endroits, des radicaux de gauche, des écologistes, des communistes,
des socialistes, militants ou issus de la société civile. Dans toutes ces
régions, la gauche dans sa pluralité a agi pour l’emploi, pour l’éducation,
pour les transports, mais aussi pour la solidarité, la culture, le sport et
bien d’autres choses. Par exemple en Ile-de-France, comment ne pas saluer les
actions communes des socialistes, des communistes et des écologistes où chacun
a apporté sa pierre à l’édifice (par exemple le pass mensuel toute zone à 70€
issu du programme EE-LV ?
En Ile-de-France, traditionnellement les Verts et les
Socialistes se rejoignent après le 1er tour, mais quid si aucun des
deux ne l’est ?
Pour gagner, il faut
être au 2nd tour
En 2002, une grande partie des électeurs de gauche ont voté
pour les différentes composantes de gauche au 1er tour de l’élection
présidentielle, se disant qu’ils voteraient Jospin uniquement au 2nd
tour. Au final, sans la qualification de Jospin pour le 2nd tour,
tous furent bien dépourvus.
En 2015, on annonce le même scénario. Dans certaines
régions, comme le Nord-Pas de Calais-Picardie, on prédit la présence du Front
National au 2nd tour mais celle de la Gauche. Il faut en finir avec
l’argument du vote utile qui voudrait que l’on délaisse ses idées au profit du
parti dominant. La meilleure solution, surtout en cas de scrutin par liste, est
encore l’union des listes de gauche. Il ne faut pas demander aux électeurs de
voter contre sa liste préférée mais plutôt pour une liste contenant des
éléments de sa liste.
Dans certaines régions, on sait très bien que les Verts
rejoindront les Socialistes au second tour, alors si l’on sent le danger venir,
pourquoi attendre la dernière minute et ne pas jouer l’unité tout de suite au
lieu d’une séparation de façade.
Pour une vraie
politique de Gauche
Dans une certaine gauche, il paraitrait que le gouvernement
socialiste ne mènerait pas une politique de gauche. Même si je ne suis pas d’accord
avec cette affirmation, allons exceptionnellement dans ce sens. Aux précédentes
élections régionales, toute la gauche annonçait qu’une région de gauche
permettait de lutter contre les dégâts du gouvernement en place. Pourquoi ne
pas appliquer le même raisonnement aujourd’hui ?
Qui peut penser que pour contrer ces pseudos-effets néfastes du gouvernement Hollande-Valls, il
vaut mieux avoir une région dirigée par un Christian Estrosi, un Marc Le Fur ou
tout autre Républicain patenté, voire pire une région dirigée par le FN ?
Cela veut-il dire que ces candidats qui veulent toujours moins de dépenses
publiques et donc moins d’actions publiques de la part de la Région vont être
plus bénéfiques que des équipes unies Verts – Rose – Rouge ?
Pour encourager l’électeur
à se déplacer
Quel signal envoie-t-on à un électeur circonspect, voire
lassé de la politique, quand on lui dit que chacun part de son côté pour le 1er
tour mais qu’il y a de fortes chances de se retrouver au second ? Qui peut
penser que l’on va lutter contre l’abstention en faisant l’amalgame élection
régionale et sanction gouvernementale ? Je suis sur que l’électeur de
gauche aura plus foi en son bulletin de vote si ce dernier lui garantit de
retrouver une union de la gauche, la seule qui sait faire gagner la gauche. Je
le comprends, si par son bulletin il contribue aux guerres de clochers, aux
embrouilles politiciennes, alors autant rester chez soi et attendre que ces
personnes s’assagissent. Tant pis si cette élection se finit par une grosse
claque électorale suivie d’une gueule de bois de 6 ans avec une région qui
passe sous le giron de la droite.
Rassemblons-nous,
votons !
Pour voter à ce referendum, deux possibilité, soit se rendre
dans un des 2500 points de vote un peu partout en France ou voter par internet
(http://www.referendum-unite.com).
A Paris, dans mon 4ème arrondissement, les
sympathisants de gauche peuvent venir le samedi et le dimanche entre 10h et 13h
soit Place Baudoyer, soit Place de la Bastille au niveau de la Banque de France
(clin d’œil à ceux qui nous disent à la solde des banquiers).
Dans la Région Nord-Pas de Calais-Picardie, où le signal
doit être fort, il est possible de voter par exemple à Dunkerque dans le Nord,
au local Littoral Gagnant, 67 Rue De L’Amiral Ronarc’H, le vendredi et le
samedi de 10h00 à 17H00 et le dimanche de 10h00 à 12h00, ou à Compiègne dans l’Oise
sur le marché le samedi de 10h à midi.
J'aime bien le "Pour une vraie politique de Gauche...
RépondreSupprimerSi à chaque billet, il y a au moins un point que tu aimes bien, ça fait pas beaucoup mais c'est toujours ça de pris ;)
SupprimerL'unité ne se décrète pas par un référendum bidon dont on connait par avance le résultat puisque seule une partie des sympathisanst socialistes voteront, mais par une action politique qui permette de rassembler les différentes composantes de la gauche ..... ce n'est malheureusement pas le cas
RépondreSupprimerC'est le but de ce billet, surtout au niveau régional, si ce n'est pas une vraie politique qui rassemble alors comment cette politique aurait-elle pu être menée avec PCF, EELV, PRG aux côtés du grand méchant PS ?
SupprimerJe ne crois pas qu'il y ait un "méchant PS" mais juste une inflexion des choix politiques (ANI, travail le dimanche, réforme prud'hommes, Florange, loi bancaire faiblarde, TVA "sociale", pas de réforme fiscale, CICE à 41 milliards, etc.) qui fait que la gauche ne se retrouve pas dans ces actions car il faut bien le reconnaître, elles n'étaient pas prévues ni annoncées lors de la campagne de 2012.
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