mardi 5 février 2013

Des primaires à Paris, oui mais quand ?

La préparation de l'élection municipale à Paris avance. Il y a deux mois, j'évoquais l'officialisation de la tenue de primaires pour le candidat socialiste. Déjà à l'époque, il y avait des discussions au sein de la fédération parisienne entre un vote des sympathisants avant les vacances d'été ou à l'automne (comme pour la primaire de 2011). Si le calendrier printanier semble toujours privilégié par la direction socialiste, le think tank Terra Nova a publié la semaine dernière une nouvelle note sur les primaires pour les municipales où ils encouragent la tenue de primaire à l'automne, en proposant d'ailleurs les mêmes dates que pour l'élection présidentielle il y a 2 ans, c'est à dire les 6 et 13 octobre. 

Outre des contraintes matérielles (dont la mise à disposition des listes électorales), une primaire automnale aurait le mérite de permettre aux différents candidats d'avoir le temps de se présenter et de se faire connaître des sympathisants (et des autres électeurs également). En effet, en organisant une primaire à la fin du printemps, c'est à dire dans 3 ou 4 mois, l'élection risquerait fort de se gagner grâce à une "prime de notoriété" et non sur un véritable débat de projets. 

De plus, si la gauche parisienne veut partir souder à l'élection municipale, il faudra prévoir du temps pour correctement s'organiser avec les différents partis souhaitant participer à la primaire. Il semblerait que le PRG soit de nouveau intéressé par le processus. Qui à Paris connaît un Radical de gauche, connaît ses idées et ses ambitions pour Paris et le Grand Paris ? Les écologistes font partis de la majorité municipale depuis 2001 et auront aussi à défendre leur bilan et leur projet pour l'avenir. S'ils participent à cette primaire, comment garantir un débat de bonne tenue avec une élection dans 4 mois ?

Enfin, il y a la désignation des candidats. Le rapport de Terra Nova propose un principe de parrainage citoyen pour éviter les candidatures farfelues à la primaire. Ce parrainage pourrait demander de recueillir 1% du corps électoral parisien, soit 12 500 signatures environ. On peut imaginer un autre mode de désignation réalisé par la base militante des partis organisateurs. Dans ce cas il faudrait atteindre un certains seuil de soutien militants. Dans tous les cas, cette pré-campagne et cette collecte de parrainage semble être une étape essentielle et donc à prendre en compte dans le calendrier général.

Il ne faut pas oublier que si la primaire citoyenne de 2011 a été un grand succès à Paris, c'est aussi car il y a eu énormément de réunions de préparation durant 2 ans aussi bien au niveau national qu'au niveau municipal pour réussir que tout soit irréprochable de bout en bout.

Un dernier argument pour la route, même si ce n'est pas le plus important, l'UMP a acté aujourd'hui une organisation de primaire à droite et donc ouverte à tous pour les municipales de 2014. Il semblerait que le mode de fonctionnement soit très similaire à la primaire de 2011 (charte de valeurs, contribution symbolique) et qui se tiendrait avant l'été. Autant ne pas surcharger l'emploi du temps politique des Parisiens et donc attendons l'automne. Seul bémol, le choix du candidat UMP risque d'influer sur le choix du candidat de gauche, et ce n'est pas toujours bon signe...

4 commentaires:

  1. Un argument de mon côté pour Paris : actuellement, Anne Hidalgo parait totalement légitime. Des primaires pourraient lui faire perdre "ce statut".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elle pourrait profiter de ces primaires pour asseoir cette legitimite et se montrer plus qu'une dauphine designée

      Supprimer
    2. Oui mais il y a un risque.

      Supprimer