mercredi 5 novembre 2014

La jeunesse, l'amie mandat

François Hollande est à la moitié du chemin. Cela fait 2 ans et 6 mois qu'il est arrivé à l'Elysée. Alors que je me lançais il y a 6 jours sur un premier bilan de mi-mandat pour rappeler l'action du gouvernement avec cinq mesures phares : le mariage pour tous, la loi de sécurisation de l'emploi, la refondation de l'école, la réforme pénale et la loi de transition énergétique, on me partageait un autre bilan beaucoup moins glorieux à base d'affaire Cahuzac, d'affaires de coeur et autres faits loin de l'action politique. Il faut avouer que depuis 30 mois les faits divers ont été très souvent mis en avant. Les émissions de débat et les éditorialistes ont passé beaucoup de temps à commenter ce qu'il se passait autour de l'Elysée plus que ce qu'il se passait dans les bureaux de l'Elysée et des ministères. C'est la question que je poserais à François Hollande, pensait-il que les faits divers prendraient tant d'ampleur et iraient jusqu'à éclipser l'action politique ?

Il y a pourtant des actes et des résultats qui répondent aux promesses présidentielles. Rappelons-nous ce que disait François Hollande lors de son fameux discours du Bourget :
Je veux vous parler, pour terminer, de notre avenir. L’idée républicaine, c’est une promesse. Une belle promesse, qui est celle de vivre mieux de génération en génération. La promesse républicaine, c’est que chaque génération vivra mieux que la précédente. Et aujourd’hui, cette promesse est trahie. Notre jeunesse est sacrifiée, abandonnée, reléguée. Chômage, précarité, dévalorisation des diplômes, désespérance, perte d’autonomie, accès au logement difficile. Sans compter ce que nous lui laissons, à cette jeunesse, un environnement dégradé, des retraites non financées, une dette considérable. Et pourtant, la jeunesse c’est notre chance ! Comment peut-on accepter que cette chance devienne une charge ? J’ai beaucoup réfléchi, depuis plusieurs mois même, à ce que pouvait être l’enjeu de l’élection présidentielle, au-delà de la crise, du redressement à accomplir, de la justice à réaliser. J’en suis arrivé à cette conclusion simple : c’est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Je veux redonner confiance à la jeunesse ! Et c’est la raison pour laquelle je veux faire de l’éducation une grande cause nationale. J’ai proposé de créer 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation, pas seulement de professeurs, mais de surveillants, d’infirmières, d’assistantes sociales, de tous ceux qui contribuent à l’accueil, à l’accompagnement, à la réussite des jeunes. On me dit « c’est trop ». Non, je dis « ce n’est peut-être pas assez » ! C’est terrible de mener une bataille contre l’échec scolaire, qui fait chaque année plus de 150 000 victimes, 150 000 qui sortent sans diplôme, sans qualification, de l’école. La priorité ira aux écoles maternelles et primaires parce que c’est là que beaucoup se joue et que les premiers retards se précisent. Les rythmes scolaires qui n’ont aucun équivalent en Europe seront revus. Au collège et au lycée, les élèves les plus en difficulté bénéficieront d’un accompagnement personnalisé, pour qu’à la fin du quinquennat, je dis bien à la fin du quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux. Aucun jeune, aucun jeune de 16 à 18 ans – et je sais ce qu’est la déscolarisation dans beaucoup de nos villes et dans beaucoup de familles -, aucun jeune de 16 à 18 ans ne restera sans solution de formation, d’emploi ou même de service civique. Personne ne sera laissé là, de côté, abandonné, oublié ! C’est pour notre jeunesse que nous devons faire de l’emploi une priorité et créer progressivement 150 000 emplois d’avenir réservés aux jeunes, en particulier ceux issus des quartiers difficiles. [...]
Et moi, moi qui suis devant vous candidat à l’élection présidentielle, si je reçois le mandat du pays d’être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif : est-ce qu’au terme du mandat qui me sera, si les Français le veulent, confié, est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ? Je demande à être évalué sur ce seul engagement, sur cette seule vérité, sur cette seule promesse ! Changer leur vie serait pour moi la plus grande des fiertés. Ce n’est pas un engagement à la légère que je prends. C’est pour mobiliser toute la Nation par rapport à cet enjeu.
Je l'ai rappelé lundi, les 60 000 nouveaux postes dans l'Education Nationale sont déjà programmés et les embauches sont étalées sur tout le quinquennat. Concernant les emplois d'avenir, ces sont 155 000 embauches qui ont été réalisées depuis 2012, 41% des jeunes embauchés n'avaient pas de diplôme. Mais le principal critère sur lequel François Hollande sera jugé sera surement le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans. En mai 2012, François Hollande a hérité d'une situation catastrophique. En avril 2012, le taux de chômage des jeunes était de 23,1% alors qu'il était de 17,3% en janvier 2008, 6 mois après l'arrivée de Nicolas Sarkozy. D'octobre 2012 à octobre 2013, ce même taux de chômage a subit une baisse continue. Aujourd'hui le taux de chômage des jeunes est en dessous de 23% et semble être stable. Si François Hollande n'a pas encore gagné sa bataille contre le chômage, il a réussi à inverser la courbe pour les jeunes de moins de 25 ans.

Trente mois sont passés, des actions ont été menées et des résultats commencent lentement à se montrer. Il reste trente mois, ce sont les plus importants. En s'entourant de 5 ministres trentenaires, François Hollande va-t-il réussir son combat pour la Jeunesse ? Les jeunes seront-ils le salut du Président de la République ? Eléments de réponse dans deux ans.

1 commentaire:

  1. J'aime le terme "emploi d'avenir"
    Le seul problème, c'est que c'est le financement du passé
    Qui comptera dans le passif un jour ou l'autre
    De préférence, après la fin du quinquennat

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