vendredi 6 mai 2016

Touché par le Hollande bashing mais pas coulé

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-ENrBLCntwXGnomutATw6dR0gBx6VXfuTmK7Uz_TueFXdeEdMc3Ohx__kvsZE5bFNexboMh4n9O_E-7ky7LN2vqQUgQZp1PHrADPqEu2tL0TH90JnRzJ2IKpKZbT9JOIjYHzQIIhbfuY/s1600/StopBashing.pngTrois petits billets dont un plus que personnel depuis le début de l’année 2016, on ne peut pas dire que ma production bat son fort. Entre un projet professionnel passionnant et un projet personnel et sportif tout aussi exaltant, je m’étais trouvé un tas de bonnes excuses pour ne pas trouver le temps d’écrire. Aujourd’hui, après 5 mois non pas de coupure mais d’observation à distance de l’actualité, je pense avoir compris l’origine de mon désengagement passager. Je fus une sorte de victime collatérale du « Hollande bashing ».

Durant plus de 3 ans, j’ai écrit pour défendre la politique du Président de la République que j’ai choisi, homme que j’ai choisi de soutenir dès la primaire citoyenne de 2011. Pendant ces 3 ans, j’ai dû batailler ferme face à des camarades socialistes et syndicalistes, face à des amis et des proches pour expliquer (un peu) la politique du gouvernement mais surtout pour répondre aux centaines d’accusations sans fondements qui ont fait le socle de cet « Hollande bashing ». Début 2016, inquiet de la tournure du débat sur la déchéance de nationalité puis surpris par l’ébauche de la Loi Travail, je me suis fait happer par la lame de fond du « Hollande bashing ». Et si c’était eux qui avaient raison ? Et si Hollande et son gouvernement Valls ne menaient pas la meilleure politique ? N’ayant jamais adhéré à la théorie TINA (There Is No Alternative), les attaques des opposants de gauche ont commencé à porter leurs fruits, le doute était semé.

A présent nous sommes en mai 2016, dans un an aura lieu l’élection présidentielle. Dans quelques mois les Républicains de droite vont occuper l’espace médiatique avec leur primaire et leurs programmes en forme de course à l’échalote de celui qui sera le plus libéral, le plus à droite. En face les opposants de gauche s’opposent. La loi Travail première mouture, ils n’en ont pas voulu. La loi Travail deuxième du nom, la seule présentée en Conseil des Ministres, ils n’en veulent pas non plus. Mais que proposent-ils ? Rien. Ne changeons rien, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant ils se regroupent un peu partout en France dans des Nuits Debouts contestataires pour changer radicalement le monde dans lequel on vit et pour changer la relation entre les gens et la politique.
Au milieu, il y a une poignée d’irréductibles qui semblent regarder encore sereinement ce que fait ce gouvernement. Le bilan que l’on tirera dans un an ne sera pas tout rose, tout le monde le sait déjà. Mais il ne sera pas tout noir non plus. Si je reviens à mes doutes de début d’année. La déchéance de nationalité, il n’est plus question. Nous sommes toujours en situation d’État d’Urgence qui dure un peu en longueur mais son prochain renouvellement devrait ne plus prendre en compte les perquisitions administratives (ce qui est un grand pas) et je pense que personne ne peut décemment dire que cet état d’urgence empêche les manifestations et les marques d’opposition au gouvernement actuel. La première mouture de la loi Travail a été bien remaniée. Tout n’y est pas parfait, certaines des avancées que contient le texte pourraient aller plus loin mais toujours est-il que les critiques ont été écoutées et pour la plus grande partie prises en compte.

Une des conclusions de ce passage à vide m’inquiète au plus haut point. Si moi, militant, blogueur, soutien de François Hollande, me nourrissant aux fils d’actu, j’ai réussi à vaciller à cause du « Hollande bashing », combien de citoyens vont ou se sont fait prendre au piège de cette mentalité destructrice à gauche ? A voir le verre toujours à moitié vide, voire même bien plus vide qu’il ne l’est, on finira par avoir un nouveau grand verre rempli mais pas rempli de nos espérances mais des immondices qui se trament dans les coulisses de la primaire à droite. Dans un an, il sera trop tard pour se dire que tout compte fait, il y avait des avancées pas mal sous Hollande. Que tout compte fait, ce qu’il proposait n’était pas un retour à Germinal, ni même que ses réformes étaient de droite puisque cette droite au pouvoir revient dessus. Un an c’est long et il peut encore se passer beaucoup de chose mais c’est en même temps court, très court, pour revenir sur plus de trois années d’attaques aveugles contre Hollande. Il va falloir se serrer les coudes pendant tout ce temps et je serai là pour apporter ma contribution.

4 commentaires:

  1. pour encore plus de sérénité va donc lire ce beau billet de l'ami JEGOU.N

    http://www.jegoun.net/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci pour le lien, mais difficile de passer à coté d'un tel blog ;)

      Supprimer
  2. Tiens ! Un peu de lecture... Avec un vrai lien et pas l'URL générique du site. ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci aussi pour le lien. Première fois que je vois plus de lien en commentaires que dans un billet.

      Supprimer