lundi 13 octobre 2014

Quand l’Europe se brunit un peu plus

Au lendemain des élections européennes, on s’inquiétait, à juste titre, de la montée du Front National en France. En parallèle, leurs déclarations disant qu’ils étaient à la porte de l’Elysée car ils venaient d’obtenir deux sièges de sénateurs étaient plus risibles. Si l’accession à l’Elysée se fait dans l’ordre d’arrivée au Sénat, les écologistes et les communistes sont prioritaires dans la file d’attente. En revanche leur présence est alarmante puisque ces sénateurs sont élus grâce à des vois d’élus non FN et donc leur élection fait preuve de nouvelles porosités entre la droite dite républicaine et l’extrême-droite.

En Europe, on pensait être longtemps à l’abri du retour des extrêmes au pouvoir. Puis quand Viktor Orban est arrivé avec son parti populiste au pouvoir avec l’aide de milice néofasciste, on se protégeait encore en se disant que l’Europe de l’Ouest était loin de passer à l’extrême-droite, puisque cette région fut à l’origine de la construction de cette Union Européenne lauréate du Prix Nobel de la Paix. Mais comment qualifier ce qu’il se passe en ce moment en Belgique ?

Chez nos voisins belges, le nouveau gouvernement est constitué par Charles Michel (j’espère aucun lien de parenté avec notre Louise). Ce libéral qui se dit réformateur s’est allié avec le N-VA. Si le N-VA est nationaliste, il n’est pas officiellement d’extrême-droite (tout comme Viktor Orban et son Fidesz-Alliance civique hongroise). Il ne faut pas le confondre avec le Vlaams Belang qui lui est un pur produit de l’extrême-droite. Mais s’il ne faut pas les confondre, il faut tout de même ne pas nier leur proximité qui n’est pas uniquement du à leur objectif d’une Flandre indépendante. Au Parlement Européen, le N-VA siège aux côtés des « Vrais Finlandais » et du « Parti Populaire Danois ». Le président du N-VA rendra un hommage ému à Marie-Rose Morel, transfuge du N-VA au ... Vlaams Belang.

Par exemple, le vice-Premier Ministre et ministre de l’Intérieur Jan Jambon ne voit qu’un simple faits divers sa participation à un rassemblement de nazi (qui n’ont rien de néo) en 2001 pour rendre hommage aux volontaires belges partis se battre pour le régime nazi sur le front de l’Est. S’il se vante de ne jamais avoir tenu de propos défendant la collaboration (en dehors donc du geste fort d’être présent à leur rassemblement), il a tout de même trouvé que ces engagés volontaires avaient leurs raisons.

Le N-VA n’a pas hérité que de l’Intérieur. On les retrouve aussi aux Finances, à la Défense, à la lutte contre la pauvreté et à l’égalité des chances ainsi qu’à l’Asile et la Migration. Sur ce dernier point, le nouveau ministre Theo Francken a promis d’augmenter les expulsions de sans papiers. Il faudra suivre ce gouvernement. Il pourrait très bien être les prémices de ce que seraient capables des UMP en manque de soutien.Il suffit de voir ce que peut écrire ou dire aujourd'hui un zemmour ou observer ses soutiens pour s'en convaincre...

8 commentaires:

  1. Il serait tout de même temps de vous rendre compte que vos gesticulations antifascistes, 70 ans après la disparition du dit fascisme, n'impressionnent absolument plus personne, et deviennent même, je pense, contre-productives.

    L'épouvantail fasciste/nazi a fait plus que son temps : vous êtes en train de perdre la partie.

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    1. Il n'y a ni épouvantaille ni gesticulation mais vigilance contre une idéologie nauséabonde. Et ce ne sont pas les tentatives de révisionnisme ou de relativisme qui vont me faire lacher l'affaire.

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    2. Être "vigilant" envers une chose qui a disparu depuis plus d'un demi-siècle, c'est ce que j'appelle de la gesticulation ; ou, pour mieux dire, de la pose. On pourrait aussi, à ce compte, se montrer vigilants envers les tyrannosaurus rex, qui sont des carnivores extrêmement dangereux…

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    3. J'adoooore la qualification nauséabonde en parlant du fascisme
      Vous auriez pu écrire abjecte, ou ignoble ou même zosialist, puisque le fascisme est un zosialisme comme un autre, inventé et mis en oeuvre par un zosialist
      Vous vous contentez de nauséabond
      Ça fait vraiment petit joueur

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  2. Ben oui, ils avaient leurs raisons.

    Partir combattre le bolchevisme n'avait rien d'amoral compte tenu des massacres commis, des famines organisées. Sachant que les rouges d'Europe idolâtraient le petit père des peuples, qu'ils le firent jusqu'à ce qu'il calanche, cela pouvait aisément se comprendre. On a tendance à oublier que beaucoup de ces unités n'ont fait que se battre sans jamais commettre le moindre crime de guerre ou contre l'humanité. Comme on oublie aussi l'antisémitisme viral de Staline.
    Dans les pays baltes il y a des monuments aux morts pour honorer la mémoire de ces hommes, les survivants de ce conflit jouissent d'ailleurs du statut d'anciens combattants. Pour autant, je ne crois pas que ces pays soient fascisants.

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    1. Bon, des types pour la plupart ne faisant que se battre sans jamais commettre le moindre crime contre l'humanité sont partis se guerroyer dans l'armée d'un criminel à l'antisémitisme viral contre d'autres types pour la plupart ne faisant que se battre sans jamais commettre le moindre crime contre l'humanité mais qui appartenaient à l'armée d'un criminel à l'antisémitisme viral, l'armée du premier nous ayant envahis, l'armée du second ayant beaucoup fait pour notre libération (avant d'écraser une partie des peuples libérés, il est vrai).

      Youpi !

      On a toujours nos raisons de faire ce que nous faisons. Je dois d'ailleurs souvent rappeler à des interlocuteurs que les collabos eux aussi se voyaient patriotes.

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  3. Avant d'écraser une partie des peuples libérés, elle a tenté d'envahir la Finlande, écrasé les pays baltes avec nettoyage des intellectuels à la clef, la moitié de la Pologne avec option Katyn en supplément gratuit du dimanche. On pourrait aussi évoquer le million de femmes allemandes violées par la soldatesque bolcho, sans parler de celles qui ont été purement et simplement zigouillées. C'est pas vraiment l'idée que je me fait d'une armée de libérateurs et encore moins d'alliés. Du coup, on peut raisonnablement se demander si elle s'est battue pour nous libérer ou pour asseoir son autorité sur des pays autrefois libres.

    Les ennemis de nos ennemis ne sont pas nécessairement nos amis, loin s'en faut comme l'histoire l'a montré. On peut également tenir ce même raisonnement quant à nos alliés d'outre-atlantique. Être alliés n'a jamais voulu dire être amis, c'est juste une convergence d'intérêts qui pousse à un rapprochement, chacun défendant ensuite ses intérêts.

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  4. Ha, si l'Europe brunit, ça devrait faire votre bonheur, alors...
    Vous qui êtes xérophile, vous verriez arriver d'un oeil favorable la mélanodermie qui va faire brunir nos gènes blondasses de gauloich'
    Croyez pas ?

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