jeudi 31 juillet 2014

Jean Jaurès est mort

Mon hommage capillaire à Jaurès
Il y a 100 ans, Jean Jaurès était assassiné. Aujourd’hui, il a logiquement le droit aux honneurs de toute la classe politique de gauche et des blogueurs du même bord. Signe des temps, certains se sentent même autorisés à se lancer dans une guerre d’héritage. Pour certains, d’autres n’auraient pas le droit de se référer à Jaurès car leur politique ne serait pas dans l’exact veine de l’illustre personnage.

Socialistes et communistes se revendiquent à juste titre enfants de Jaurès. L’illustre homme a eu la chance de mourir en martyr de la cause pacifiste avant le début de la guerre socialiste contre communiste, guerre commencée en 1920 au congrès de Tours. C’est pourquoi dans les discours de Jaurès, on retrouve aussi bien du « communiste » que du « socialiste », les termes représentants une seule et unique famille, même si à l’époque cette famille était déjà divisé entre les déjà « sociaux-traitres de gouvernement » et les « purs socialistes d’opposition ».

Ce centenaire de l’assassinat de Jean Jaurès aurait pu être l’occasion aux différentes familles de gauche de se retrouver, de se souvenir de cet homme qu’il s’est battu pour l’union de la Gauche en France mais aussi pour défendre l’union des citoyens de tous les pays. Ce centenaire aurait pu se dérouler avec un « bloc des gauches » comme celui qu’il a mené dans les années 1900, à la place certains communistes auront préféré siffler Jean-Christophe Cambadélis puisqu’il représente le Parti Socialiste honni.

L’héritage de Jaurès est présent dans toutes les formations de gauche dite de gouvernement. Il avait un talent d’orateur que peu, pour ne pas dire aucun, à gauche n’a aujourd’hui. Il avait une notion d’unité européenne, saluant encore à la veille de la 1ère guerre mondiale les allemands comme Rosa Luxembourg qui agissaient pour la paix. Il a marqué de son empreinte la construction du Parti Socialiste puisque Léon Blum n’a jamais cessé d’agir en respectant la pensée jaurésienne.

Jean Jaurès ne peut se résumer en un billet de blog, son héritage encore moins. Je ne peux que conseiller la lecture de l’excellent ouvrage de Jean-Pierre Rioux sur Jean Jaurès pour mieux connaître et mieux comprendre l’action du personnage.

Pour en savoir plus sur la mort de Jean Jaurès, rendez-vous sur l’excellent blog Memorial 14-18 qui relate en détail l’actualité de ce 31 juillet 1914.

mercredi 30 juillet 2014

LCI, qui veut plus de news de TF1 ?

Pour la TNT, le changement, ce n’est pas maintenant. Aujourd’hui le CSA a étrenné son nouveau pouvoir décisionnaire en refusant à LCI, Paris Première et Planète+ le droit de quitter leur statut de chaînes TNT payantes pour devenir chaînes TNT gratuites. Si le refus donné à Paris Première et à Planète+ laisse de marbre les commentateurs, le refus donné à LCI détonne. Pourquoi tant de remous ? Est-ce parce que LCI appartient au groupe TF1 et que la gauche veut bâillonner cette chaîne ? Y a-t-il une véritable déception à ce que les reportages de grandes qualités de LCI ne soient pas visibles du plus grand nombre des téléspectateurs ? Est-ce parce que la décision du CSA va provoquer la fin d’une chaine et donc le licenciement de 250 journalistes ?

LCI appartient à TF1, TF1 appartient à Bouygues, Martin Bouygues est un ami de Sarkozy, Nicolas Sarkozy n’est plus le résident de l’Elysée. Conséquence, la droite hurle à la dictature socialiste qui empêche la liberté d’information. Manque de chance, le gouvernement n’a pas eu son mot à dire et c’est même ce gouvernement qui a donné plus de droits au CSA afin qu’il puisse être seul décisionnaire pour la transformation de chaines TNT payante en chaine gratuite. Les journalistes d’Etat du Monde ont décrypté et démonté les accusations d’un CSA à la solde du gouvernement.

La qualité des reportages et des interviews de LCI sont-ils un manque pour les téléspectateurs ? LCI existe déjà et si ses programmes provoquaient l’envie des téléspectateurs, ils devraient avoir une forte audience. L’abonnement pour suivre LCI sur le net est à 2,49€ par mois. Dans les abonnements de type box, la chaîne est accessible dès les offres d’entrée de gamme (environ 10€ par mois).

Le patron de TF1, en tout bon patron, n’hésite donc pas à jouer la carte du chantage à l’emploi. Le CSA refuse de rendre gratuit LCI, TF1 n’a donc pas d’autres choix que de fermer la boutique et de licencier les 250 journalistes. La situation économique tendue de LCI n’est pas du au choix du CSA mais à la politique de TF1. Ce sont eux qui ont déposé une demande en 2002 pour que LCI soit une chaîne payante de la TNT. Ce sont aussi eux qui n’ont pas réussi à faire évoluer leur chaine. Première chaine d’info française en continu, cette chaine s’est fondu dans l’anonymat quasiment dès l’arrivée d’iTélé (du groupe Canal+), et ceci avant même le développement de la TNT. Preuve que cela fait quelques temps que TF1 ne croient plus aux chances de leur chaine d’info, depuis 2009 LCI n’existe plus en tant que tel sur le web, la marque étant remplacé par TF1 News, ce qui n’aide pas à la visibilité de la chaîne.

Enfin y a-t-il vraiment besoin de LCI en chaine d’information gratuite sur la TNT ? Lors des élections européennes, nombreux sont ceux qui se sont émus (moi inclus) que la chaine européenne d’information en continue Euronews ne soit pas disponible gratuitement sur la TNT. Je continue à militer pour qu’Euronews puisse élargir son audience afin de mettre plus en avant l’actualité européenne à la place d’une chaine qui s’appelle sur le net « TF1 news », nom qui ne peut que me faire penser aux reportages franchouillards et décalés du 13h de Jean-Pierre Pernaud.
En plus d’Euronews (qui a une audience en Europe supérieure à CNN), il existe aussi France 24, notre CNN à la française, disponible partout dans le monde, disponible sur la TNT dans nos régions d’outre-mer mais absente de la TNT en France métropolitaine. Quitte à ajouter une troisième chaîne d’information, autant militer pour une chaîne du service public.

dimanche 27 juillet 2014

Les femmes s'en mêlent - Episode 4 de la Droite UMPitoyable

Illustration empruntée à Bibi
Rappel des épisodes précédents :
Jean-François a quitté la présidence de l'entreprise familiale UMP principalement à cause d'une gestion financière calamiteuse. Depuis les armes de guerres sont ressorties, entre préparation de l'élection de l'automne pour le remplacement de Jean-François et préparation de l'élection de 2016 pour désigner le candidat à la prochaine présidentielle, les différentes écuries se tirent dessus. Xavier, François et Laurent ne veulent pas voir revenir Nicolas, qui lui se verrait bien uniquement concourir à l'automne et gagner directement sa place pour 2017. Pendant ce temps, Yves, Chantal et Rama se frottent les mains des mésaventures de leurs concurrents et espèrent récolter les fruits de la discorde.


Épisode de la semaine :
En 2012, Nathalie avait soutenu François pour la tête de l'entreprise familiale. A la même période Rachida avait fait campagne pour Jean-François. Au début du mois de juillet, on apprenait que lors de la campagne municipale, Rachida fournissait l'agenda de campagne de Nathalie (avec qui elle faisait campagne) à Anne (sa principale concurrente). Les basses manœuvres de Rachida n'ont pas dû aider à faire remonter Jean-François dans l'estime de Nathalie puisqu'elle l'a plusieurs fois appelé pour lui dire tout son mépris et qu'elle le considérait comme "une merde". Les proches de Jean-François, pourtant membres du groupe municipal dirigé par Nathalie, contre-attaquent. Pour le maire du 6ème arrondissement, Nathalie n'est "pas digne de faire de la politique au haut-niveau", pour un autre élu, Nathalie "se vautre dans la vulgarité".

Nathalie ne comprend pas non plus Bruno quand il dit que le futur patron doit "avoir des couilles". Elle n'est pas la seule puisque Michèle, ancienne présidente de l'UMP, souhaite donnée "une bonne fessée" aux hommes de l'UMP qui ne semblent pas être des plus agréables avec les femmes de l'entreprise. Si Michèle dit clairement qu'elle ne veut pas briguer la présidence de l'UMP, Nathalie se positionne déjà pour la primaire de 2016 face à François, Xavier, Nicolas et les autres.

Dans cette actualité guerrière et l'actualité meutrière, Nadine aussi donne de la voix pour demander un cessez-le-feu ... à l'UMP.

Alors que le femmes s'en mêlent, Nicolas se la joue insouciant, se baladant en scooter avec son épouse, insouciant des affres de la politique mais aussi des dangers de la route puisque aucun des deux ne circulaient en portant un casque, pourtant obligatoire.

Toute cette saga fait le plaisir de leurs adversaires. Le groupuscule du RPF dirigé par un homophobe notoire espère récupérer des militants déçus en relançant la marque et le logo RPR, étrangement libre de droits. Avec un peu plus de crédibilité, les centristes, qui sont eux aussi en quête d'un nouveau chef depuis le départ de Jean-Louis, lorgnent sérieusement du côté de l'UMP. Hervé, candidat face au couple Yves et Chantal, est persuadé que s'il prend la tête de l'UDI, alors il arrivera à réaliser une nouvelle union des centres en ramenant au bercail une grande partie de l'UMP, très grande même puisqu'il dit vouloir voir venir Alain, François et leurs proches. La volonté semble utopique mais quand on sait que François a déjà créé une sous-UMP lors de la crise de 2012, pourquoi ne rejoindrait-il pas une entreprise concurrente s'il était encore une fois déçu du résultat final ?

Alain et François vont-ils quitter l'UMP en cas de défaite ? Quels rassemblements vont être organisés à l'UMP pour la rentrée politique ? François aura-t-il du monde dans son fief de la Sarthe ? Xavier va-t-il convaincre la "team XB" de venir passer un week-end dans l'Aisne ? Où Nicolas va-t-il réaliser son nouveau retour ? Bruno va-t-il annoncer le soutiens des druides gaulois lors de ses rencontres à Carnac ? Jean-François va-t-il réussir à tenir son silence forcé dans sa ville de Meaux ? Yves, Hervé et les deux Jean-Christophe vont-ils réussir à faire parler de leur UDI, condition sine qua non pour draguer des militants déçus ?
Vous le saurez (peut-être) dans les prochains épisodes de la saga de l'été : La droite UMPitoyable.


Retrouvez les épisodes des semaines passées :

mardi 22 juillet 2014

Le Hollande de 2014 est-il si loin du PS de 2009 ?

François Hollande aux côtés de S. Peres et de M. Abbas
Depuis quelques jours un communiqué de presse du PS daté de janvier 2009 et traitant de l'intervention israélienne à Gaza est ressorti pour apporter une nouvelle critique au gouvernement de François Hollande. 

Bembelly surlignait ce dimanche ces propos de 2009 : 
« Le Parti socialiste a toujours poursuivi une politique pour une paix durable au Proche-Orient fondée sur la création d’un État palestinien viable et l’assurance de la sécurité pour l’État d’Israël, deux États qui coexistent et se reconnaissent mutuellement (…) C’est au regard de cet objectif que le Parti Socialiste considère qu’il n’existe pas de solution militaire à cette situation mais seulement une solution politique. Il condamne aujourd’hui fermement l’intervention terrestre israélienne en réponse aux tirs de roquettes du Hamas sur le Sud d’Israël qu’il a toujours condamnés. (…) Aujourd’hui, l’offensive militaire continue et fait des centaines de morts et de blessés dans la population civile à Gaza, qui connaît une situation humanitaire effroyable. Cette escalade de violence met en danger toute la région, et, au-delà, peut avoir des répercussions jusque dans notre pays (…) Le Parti socialiste exige un cessez- le-feu immédiat, un couloir humanitaire, le retrait des troupes israéliennes hors de Gaza, l’arrêt des tirs de roquette sur Israël et l’installation d’une force internationale de protection ».

Que dit François Hollande en 2014 ? 

Dans un entretien avec Premier Ministre israélien, il condamne les roquettes tirées de Gaza, rappelle que c'est au gouvernement israélien de protéger sa population mais rappelle qu'il est opposé à l'escalade des violences. On est proche de la condamnation d'une intervention terrestre et de la condamnation des tirs de roquettes du Hamas telles que prononcées en 2009.

Dans un entretien avec le Président de l'Autorité Palestinienne, il déplore les interventions militaires israéliennes et souhaite que la sécurité des Gazaouis soit assurée. Il souhaite que tout soit fait pour la reprise des "négociations afin de parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient."

Dans un entretien avec le Président tunisien, il a convenu "de conjuguer leurs efforts et d'utiliser toutes les possibilités de médiation avec d'autres partenaires pour y parvenir."

En 2009, le PS demandait au Président français de l'époque de porter le sujet avec les autres chefs d'états européens au Conseil de Sécurité de l'ONU. Le 18 juillet 2014, le Conseil de Sécurité a publié un communiqué demandant "l'instauration urgente d'un cessez-le-feu" et un "retour à la table des négociations". Ce communiqué contient une déclaration du représentant français au Conseil de Sécurité de l'ONU disant, entre autres, que "Européens et Arabes doivent, aux côtés des Américains, se mobiliser pour apporter concrètement aux deux parties les garanties dont elles ont besoin pour surmonter leurs peurs, a estimé le représentant de la France.  Les vieilles recettes n’ont pas marché depuis la signature des Accords d’Oslo il y a 20 ans.  Les deux parties sont, à l’évidence, incapables d’aller à la paix par elles-mêmes, c’est de l’effort de chacun dont nous avons besoin pour les aider dans cette voie qu’elles hésitent à emprunter."

Tout comme le PS de 2009, François Hollande soutient le peuple palestinien, surtout la population cloitrée dans la Bande de Gaza, et il condamne toujours les tirs du Hamas et ainsi que toute montée de violence dans la région. Il est exactement dans le cadre des propos introductifs du communiqué socialiste de 2009 qui demandait à l'époque : "la création d’un État palestinien viable et l’assurance de la sécurité pour l’État d’Israël".

dimanche 20 juillet 2014

L'attaque des #Team2017 - Episode 3 de la Droite UMPitoyable

Les 4 fantastiques de l'UMP
Nicolas se dit victime d'attaques sans précédent de la justice française alors qu'il prépare son retour à la tête de l'entreprise familiale, l'UMP. Mais la quête du pouvoir à l'UMP n'est jamais de tout repos et de nombreux cadres comme Xavier, Rachida ou François ont été victimes d'une taupe qui sévit au sein de l'entreprise et qui distille à la presse les dessous de l'enquête sur les comptes de l'entreprise. Ce qui a le don d'énerver le président intérimaire, Luc, mais qui fait le bonheur de Yves, Chantal et Rama qui peuvent ainsi préparer l'avenir de leur entreprise concurrente loin des feux des projecteurs.


Épisode de la semaine :
Alors que Nicolas fait semblant de ne pas s'intéresser aux turpitudes internes de son entreprise, il ne manque pas de se rappeler aux bons souvenirs des Français en distillant savamment des images de lui en vélo, comme tous les ans en période de Tour de France. Mais Nicolas risque de devoir beaucoup pédaler avant d'arriver en sauveur à Paris tant on met tout en oeuvre dans l'entreprise familiale pour lui compliquer la route.

Pour Xavier, il est hors de question que Nicolas reviennent à l'UMP à l'automne. L'entreprise ne pourrait plus se permettre de vivre "au gré du calendrier judiciaire". François est entièrement en phase avec Xavier sur ce point. Pour François, le futur patron de l'UMP ne devra pas être candidat à la présidentielle de 2017. Une seule personne est visée par cette décision, Nicolas. Christian, ami de Nicolas, a bien compris le sous-entendu. Il demande ni plus ni moins la démission de François de son poste de directeur. Pourtant Christian, qui n'a pas que des amis dans le clan de Nicolas, certains d'entre eux voient d'un mauvais oeil l'ambition de Christian à devenir le futur patron de l'UMP tout en déclarant que l'entreprise est "morte".

A Paris, Nathalie ne risque pas d'être une chef d'opposition visible à défaut d'être accessible. Elle a décidé de faire un déplacement par semaine en région pour discuter avec les militants UMP pour préparer le terrain pour 2017 comme elle l'a expliqué à Avignon. Nathalie sait qu'elle a la capacité de mener une campagne similaire à celle de Nicolas en 2012, la preuve, la sienne pour Paris en 2014 s'est finie avec un déficit de 180 000€, déficit que l'UMP a épongé, malgré le mauvais état de ses finances.

Loin de Paris, Bruno continue son tour de France des antennes régionales du parti pour se faire connaître et se rassurer sur ses moyens de prendre la tête de l'entreprise familiale. Son travail de sape sera-t-il suffisant pour contrer le très médiatique Christian ou Hervé, la figure de proue des anti-mariage pour tous ? Il faudra attendre la fin de l'été et aussi la décision de Nicolas pour connaître les véritables rapports de force. Surtout que ces rapports de force vont être un premier test en vue de la primaire de 2016. Certains comme François n'ont que cette échéance en tête, tout comme Xavier qui a lancé sa très moderne "Team XB" avec des cadors comme David, l'ancien gros champion de judo. Leur point commun, aucun n'a envie que Nicolas vienne s'occuper de leurs affaires.

Pendant ce temps, le couple Jean-François et Jérôme se font toujours plus silencieux, surtout que les semaines se passent et se ressemblent. Jérôme, en plus d'être le généreux signataire de chèques à l'ordre de Bygmallion, se voit à présent accusé d'avoir circulé dans une voiture munie d'un gyrophare. C'est gênant puisque ce privilège est légalement réservée à des véhicules d'intérêt général comme ceux de la police des pompiers ou des ambulances.

Nicolas va-t-il réussir à dresser ses chiens pour qu'ils arrêtent de détruire le mobilier de la République ? Nadine va-t-elle réussir à se déconnecter de Twitter pendant ses vacances ? Quelles seront les conséquences de la demande de mise en liquidation judiciaire de Bygmallion ? Chantal va-t-elle faire comprendre à Yves qu'ils travaillent à présent pour l'UDI et non pas pour l'UMP ? Aura-t-on des nouvelles de Rama ? Que prévoit la "Team XB" pour empêcher la "Team Fillon" d'avancer ?
Vous le saurez (peut-être) dans les prochains épisodes de la saga de l'été : La droite UMPitoyable.

dimanche 13 juillet 2014

La droite UMPitoyable, la saga de l'été 2014 - Episode 2

Rappel de l'épisode précédent :
Nicolas se dit victime d'attaques sans précédent de la justice française alors qu'il prépare son retour à la tête de l'entreprise familiale, l'UMP. Pendant ce temps, François, Alain, Jean-Pierre et Luc se font bien silencieux préférant jouer profil bas plutôt que de se montrer aux côtés de Nicolas. En revanche tous évitent d'être vu à proximité de Jean-François qui est sur le point de se faire rattraper pour sa gestion financière de l'entreprise familiale. Tout ceci pourrait faire les affaires de Rama, Yves et Chantal qui se battent pour prendre la tête de l'entreprise concurrente.


Épisode de la semaine :
Les comptes de l'entreprise familiale sont étudiés de fond en comble à la demande de Luc. François et Alain se frottent les mains du résultat, le bilan est accablant pour Nicolas et Jean-François. Jean-François aurait payé les 300 000€ d'amendes de Nicolas alors que c'était à ce dernier de les régler. Pour François, Nicolas est encore une fois susceptible d'être en position d'abus de confiance. Une troisième affaire judiciaire est en train de naitre sur le dos de Nicolas. Cette dépense illégale aurait pu passer inaperçue si Luc n'avait pas appris que l'entreprise UMP est en déficit de 74 millions d'euros ! L'ambiance devient électrique et personne ne veut sombrer seul.

Xavier se serait fait payé un réveillon à Center Parcs ? Il balance derechef que ses collègues ont bénéficié d'hôtel de luxe dans les mers du sud.
Rachida balance sur François et lui demande de faire lui aussi la transparence sur le financement de sa petite auto-entreprise succursale de l'UMP. Pour essayer de faire diversion sur ses 10 000€ de factures téléphoniques annuel, Rachida balance sur les préférences sado-maso de François qui aurait pris plaisir à se faire humilier durant 5 ans par Nicolas.
François ne répond pas, sachant que s'il s'exprime, on l'interrogera obligatoirement sur  ses déplacement en Falcon ou sur les raisons qui ont fait qu'il ait préféré payer pour 7 000€ d'hélicoptère au lieu de prendre le train ou la voiture.
Nadine qui reste une inconditionnelle supportrice de Nicolas est elle aussi écoeurée par la gestion de l'UMP par Jean-François. Heureusement que le Tour de France passe dans sa ville pour qu'elle puisse faire un nouveau selfie.

On critique la gestion de Jean-François pourtant il a tout fait pour limiter les dépenses superflu préférant même embaucher sa femme comme assistante parlementaire au lieu de l'embaucher à l'UMP, c'est vrai qu'il manque un peu trop de psychologue pour enfants à l'Assemblée Nationale...

Il était écrit que l'entreprise familiale ne passerait pas un été tranquille. Bien que toutes les caméras des journaux d'infos en continu sont rivés sur les locaux de l'UMP, cela n'a pas empêché le bureau des adhésion de se faire cambrioler. Quels sont les documents dérobés, quels secrets hébergent-ils ? Nous ne le saurons surement jamais puisque Luc ne souhaite pas porter plainte. Jean-François et Nicolas le lui revaudront surement ça bientôt.

Eric est heureux. Il avait pris cher quand il travaillait pour Nicolas à cause de ses piètres talents dans l'immobilier compiégnois. Cette fois-ci, il est un des rares à ne pas être inquiété. Alain lui appelle au rassemblement et prépare doucement mais tranquillement sa candidature pour 2017. Pour éviter de laisser la tête de l'entreprise à un concurrent direct, Alain débaucherait bien François du Béarn pour réduire au silence François et Nicolas. Mais Nicolas n'a pas dit son dernier mot. Dans Paris-Match, Nicolas se voit en phénix de ses lieux et imagine déjà son retour façon renaissance. Aura-t-il simplement un parti où retourner quand un tiers des clients de l'entreprise familiale veulent sa liquidation ?

Que prévoit Nicolas pour bloquer les manœuvres de François, Alain et Jean-Pierre ? François du Béarn va-t-il rejoindre la grande entreprise familiale lui qui n'a jamais eu d'affinités avec Nicolas et l'autre François ? 100 jours après la défaite de Nathalie à Paris, on apprend que Rachida aurait aidé Anne en lui communiquant l'agenda de Nathalie. Comment va réagir Nathalie ? Va-t-elle sortir d'autres boules puantes sur Rachida ? Luc va-t-il découvrir qui est la taupe qui informe si bien les journalistes ? A moins que Luc ne connaisse déjà cette taupe mais ne veut rien dire pour ne pas se compromettre. Toutes ces informations vont-elles réussir à cacher le fait que les Balkany ont payé 45 abonnements à Canal+ en 6 ans ou que le total de leurs dépenses est bien au dessus de leurs revenus déclarés ?
Vous le saurez (peut-être) dans les prochains épisodes de la saga de l'été : La droite UMPitoyable.

La "Bordure Protectrice" qui tue

Depuis l'avant-aventure de cette "bordure protectrice", j'ai tenu au silence. Le fait que 3 jeunes Israéliens soient kidnappés puis tués est dur et non "commentable" sur un blog. Le fait qu'un gouvernement décide unanimement et sans enquête qu'un groupe politique, le Hamas, soit coupable de cet enlèvement et de l'assassinat me gêne. Le fait qu'en représailles des dizaines de Palestiniens de Cisjordanie soient arrêtés, mis en prison, pire tués m'est insupportable.

Depuis le début, un simple agissement me gêne, la loi du Talion, oeil pour oeil, dent pour dent. Ce comportement irresponsable a conduit à la mort d'un jeune Palestinien. La mort du jeune Palestinien est du ressort de juif "extrémiste", "ultra-orthodoxe", ou tout autre appellation de fanatique religieux. Mais pire encore, au delà de cet assassinat, des dizaines de Palestiniens ont été "arrêtés" (guillemets pour ne pas dire kidnappés) par des forces armées israéliennes qui n'avaient aucun droit international pour être présents sur ces terres et encore moins pour intervenir.

Depuis, le Hamas a décidé d'envoyer des roquettes sur Israël, non pas dans le désert comme leurs roquettes basiques le permettent mais envers les grandes villes comme Tel Aviv et Jerusalem. Il n'en fallait pas plus pour que le gouvernement israëlien, dont une partie ne supporte toujours pas le départ des colons de Gaza, et dont une autre partie rêve toujours d'annexer la Judée-Samarie, décide une réaction d'envergure et de destruction de masse envers Gaza.

On remarquera une fois de plus l'écart de danger et de conséquences entre une roquette envoyée de Gaza sans conséquence humaine (c'est à dire sans blessé ou tué) et la riposte israélienne qui en un éclair tue une dizaine de Palestiniens. On osera mettre au même niveau le fait que ce samedi, 34 roquettes sont parties depuis Gaza (du fait du Hamas) sans faire de victimes, avec la mort de 30 Palestiniens de Gaza morts sous des bombardements israéliens. On osera également la comparaison entre l'accumulation de chars israéliens devant la frontière avec la Bande de Gaza et l'extrême difficulté faite aux citoyens gazaouis d'échapper à l'enclos de bombe qu'est la bande de Gaza pour fuir vers l'Egypte.

Comment commenter une action militaire israélienne sans rappeler qu'Israël bafoue tous les traités et les injonctions de l'ONU ? Un article d'Alan Gresh tente le rapprochement entre les dangereux Français qui partent faire le Djihad en Syrie et les Français engagés dans l'armée d'Israël pour défendre leur biens acquis contre l'accord de la communauté internationale. La conclusion, pour un commentateur éloigné mais à plus d'un titre intéressé, est simple. Une solution à deux états, reconnus par l'Autorité Palestinienne mais surtout par le gouvernement d'Israël, avec un contrôle réciproque des frontières (comme dans tous pays) et surtout avec une indépendance des forces de l'ordre et militaires dans les territoires palestiniens (ce qu'aucun autre pays dans le monde ne contesterait), ne peut être que la seule solution envisageable. 

Qu'Israël et son gouvernement se cache derrière le fait que le Hamas soit une entité terroriste à leurs yeux n'empêchera pas la communauté internationale de constater qu'un des partis du gouvernement israélien, "Israël notre maison", est contre l'existence de la Palestine et croit au pouvoir des colonies illégales. Le gouvernement israélien s'est moqué des discussions de paix menées par John Kerry, pire il a accepté l'extension de colonies existantes contre l'avis international.

Si on ne peut accepter le déroulement des derniers jours, que ce soit au sujet des roquettes du Hamas que sur la riposte israélienne, on peut, voire on se doit, de pointer la disparité dans la riposte. L'Union Européenne parle mais n'agit que trop peu quand la Russie annexe l'Ukraine, l'Union Européenne est encore moins bavarde et toujours moins active quand il s'agit d'annexion de territoires palestiniens au profit d'Israël. Depuis 1948, les Palestiniens ont perdu 90% de leur territoire, pire ils ne contrôlent que l'intérieur des 3 plus grandes villes de Cisjordanie. Dans ces conditions, alors que les tentatives de colonisations, aidées avec l'appui des forces armées israéliennes, ne cessent d'augmenter, comment en vouloir à des personnes (toujours non trouvées et donc non jugées) d'agir contre la loi ? Pire comment demander à des personnes de se résoudre à suivre des lois qui ne sont pas les leurs mais celles de leurs occupants ?

Au final, que ce soit "Pilier de Défense", "Plomb Durci" ou "Barrière Protectrice", l'impact sera le même. Le gouvernement israélien n'aura aucune légitimité à attaquer son voisin tant qu'il ne respectera pas les termes et les conditions définies par l'ONU. Le Hamas pourra se faire "mousser" tant qu'il voudra en envoyant de dangereuses roquettes non mortelles, il sera toujours plus innocent qu'Israël et sa centaine de Gazaouis morts sous leurs attaques, sans défense et sans procès. La "bordure protectrice" de 2014 ne fait qu'encourager la défense d'une Palestine libre, protégée par ses propres bordures reconnues internationalement depuis 1967.

Mauvais hasard de la part de l'ONU, 2014 est l'année de solidarité avec le peuple palestinien...

mercredi 9 juillet 2014

Soutien au gouvernement #AppelDes1000

On connaissait les députés godillots, capable de voter des lois alors qu'ils annoncent être contre, on connaît les députés frondeurs refusant de voter des lois basées sur des propositions ou des principes sur lesquels ils ont été élus, à présent ce sont des militants qui sont satisfaits du gouvernement qui décident (enfin) à s'exprimer. Un peu comme pour les manifestations pro-mariage pour tous, une bande de militants socialistes ont décidé de lancé une pétition de soutien à la politique gouvernementale pour montrer que malgré les mécontents parlant fort, de nombreux socialistes sont en accord avec la politique menée par les gouvernements Ayrault et Valls.

Etant en accord avec l'intégralité du texte de cette pétition (texte à lire quelques lignes plus bas), j'ai bien sur signé cette pétition. J'ai signé cette pétition car je pense qu'il est nécessaire de montrer aux camarades socialistes qu'il ne faut pas baisser la tête, que la politique menée par ce gouvernement est une politique socialiste et non une politique de droite comme l'opposition de gauche aimerait le faire croire. J'ai d'autant plus signer cette pétition que j'étais outré d'entendre mon secrétaire de section parler de François Hollande comme étant un Président 3% de soutien comme a essayé à tort de le prouver le Figaro. 

La gauche de la gauche aime cette posture se montrant comme étant la vraie gauche en opposition à ces "sociaux-traitres" du PS, même si dans ces gouvernements il y a des écologistes, des radicaux et souvent (sauf depuis 2012) des communistes. Cette gauche de la gauche, qui aime s'appeler la vraie gauche, aime faire du bruit pour faire perdre le PS coupable de ne pas avoir respecter les engagements de campagne des candidats de gauche non PS. Le bruit constant réussit à troubler les esprits. C'est pour quoi des militants socialistes ont lancé une pétition pour montrer qu'au delà des députés socialistes frondeurs, au delà des sympathisants du Front de Gauche, il existe des militants et des sympathisants qui ont confiance en la politique socialiste et non mélenchoniste pour redresser la France. 

Dans l'appel ci-dessous, on retrouve les thèmes abordés ici depuis mai 2012 : positionnement contre une culture d'opposition, dialogue social avec les syndicats progressistes, réformes pour un compte formation des salariés, mariage pour tous, pour une gauche unie dans sa diversité, et surtout pour un rassemblement socialiste. Voici cet appel dont je suis fier de faire parti des 200 premiers signataires :

Appel des Mille


Pour une gauche du réel, qui assume l’exercice des responsabilités – Soutien à l’action du Président de la République et du gouvernement

Le réel, c’est quand on se cogne (Jacques Lacan)

Depuis plus d’une décennie, la société française ne cesse de « se cogner » à la réalité. Elle se heurte à des défis redoutables, qu'il lui faut aujourd'hui relever : croissance anémique et chômage de masse - notamment chez les jeunes, forte progression de la dette publique - malgré le niveau élevé des prélèvements obligatoires, déficit commercial record et perte de compétitivité des entreprises. Et pour faire face à la crise, notre modèle social et républicain atteint ses limites : « l’ascenseur social » est en panne, notre système éducatif ne parvient pas à résorber les inégalités et la pauvreté progresse.

Fidèles aux valeurs de la gauche et confrontés à l’exercice des responsabilités, par la volonté d’une majorité de Français, les socialistes affrontent plus que les autres cette réalité-là.

Nous voulons que le gouvernement de la gauche réussisse et que la France progresse à nouveau. Il faut pour cela que la  gauche évolue, qu’elle reprenne sa marche en avant, qu’elle s’adapte et participe aux transformations du monde et qu’elle devienne enfin, loin des postures et des solutions simplistes, une gauche moderne, dynamique et créative, en prise avec le réel et la société. Une gauche qui concilie justice sociale et efficacité économique.

Nous ne sommes plus à l’époque des Trente Glorieuses, mais dans une économie mondialisée, où notre capacité à innover et à mobiliser toutes les énergies sera déterminante. Nous devons aujourd’hui nous en donner les moyens.

Il nous faut remettre la société en mouvement, vaincre l’immobilisme, en ayant le courage de résister aux conservatismes et aux corporatismes de tous bords, qui entravent notre pays et l’empêchent de prendre toute sa place en Europe et dans le monde.

Nous n’avons pas du socialisme une conception figée, qui nous relèguerait dans une éternelle culture d’opposition. Nous appelons à dépasser les discours visant à opposer artificiellement les intérêts des salariés et ceux des entreprises, ou encore les interprétations par trop mécaniques et inopérantes de la pensée keynésienne. Nous assumons et nous revendiquons un socialisme du 21e siècle, qui nous permettra de redresser la France et de donner à l’Europe un nouveau souffle.

Oui, il faut promouvoir le dialogue social et construire une alliance durable avec les syndicats progressistes : ceux qui s’engagent, qui prennent leurs responsabilités et acceptent des compromis, pour transformer le quotidien des salariés et gagner la bataille contre le chômage.

Oui, après 10 ans de désindustrialisation massive et de recul de notre compétitivité, il faut rendre la fiscalité des entreprises plus incitative à l’investissement, pour leur permettre d’innover, de conquérir de nouveaux marchés et de créer des emplois.

Oui, nous soutenons les textes budgétaires qui viennent d’être adoptés par l’Assemblée nationale, quand d’autres nous poussaient à la démagogie et la surenchère, car le redressement des comptes publics est une condition essentielle de notre souveraineté et de notre capacité d’action.

Oui, nous revendiquons les mesures qui viennent d’être prises, dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité, en faveur des plus modestes : baisses d’impôts pour plus de 3 millions de ménages, soutien au pouvoir d’achat des salariés payés au niveau du SMIC ou des petites retraites.

Et oui, nous sommes fiers aussi de tout ce qui a été réalisé depuis deux ans. Fiers des nouveaux droits pour les salariés, du compte personnel de formation, de la taxation accrue des contrats précaires. Fiers du mariage pour tous. Fiers de la priorité donnée à l’éducation et à la jeunesse. Fiers des 34 plans de reconquête industrielle et du projet de loi sur la transition énergétique, qui engagent notre avenir.  

Fiers d’agir sur le réel, et pas seulement de rêver l’idéal.

Notre message est simple : nous sommes solidaires de l’action du Président de la République et du gouvernement. Nous ne croyons pas à une hypothétique alternative à gauche et nous assumons ce réformisme ambitieux et nécessaire, sans lequel aucune transformation durable de la société n’est possible.

Nous l’assumons pour la France, comme nous l’assumons déjà dans les nombreuses collectivités locales administrées par la gauche. La gauche unie, dans sa diversité. Partout, les politiques dont nous avons la responsabilité reposent sur les mêmes priorités : les services publics, la formation, l’innovation, le dynamisme économique et culturel, la solidarité. Et partout, c’est le même sérieux qui prévaut dans la gestion de la dépense publique.

Partout, sur l’ensemble du territoire, c’est la même gauche responsable, une gauche qui transforme, qui invente, qui crée, et qui gère toutes les contraintes.

Nous ne sommes ni les « 40 », ni les « 100 », ni une autre fraction prompte à s’extraire de l’action collective. Nous sommes la majorité des militants du Parti socialiste : 1000 aujourd’hui et beaucoup plus demain !

Nous lançons un appel à tous les militants de notre parti - et au-delà, à tous nos sympathisants, exaspérés de n'entendre que le bruit de la discorde et jamais - ou presque - la voix de ceux qui assument leur soutien à l'action de grande ampleur engagée depuis deux ans. Nous appelons au rassemblement de tous ceux qui veulent faire entendre, dans la grande famille socialiste, la voix de la majorité. Si les interrogations et les doutes de chacun doivent être respectés, si le débat qui traverse le Parti socialiste est légitime, c’est en son sein, dans les cadres démocratiques prévus à cet effet, qu’il doit être mené.

Majoritaires, nous allons reprendre le temps de parole qui nous revient, dans nos débats internes comme dans l'espace public et médiatique.

mardi 8 juillet 2014

Dans dialogue social, il y a dialogue #CGS2014

La Grande Conférence Sociale 2014 est lancée. Rapidement les journalistes se sont demandés s'il ne fallait pas requalifier l'événement en Conférence Sociale puisque sa grandeur se trouve limité par le boycott de certains.

La CGT et FO après discussions internes ont décidé de boycotté le deuxième jour de la conférence, histoire d'être présent pour échanger avec le Président de la République mais non pour parler boulot avec les représentants du patronat ou pour écouter le Premier Ministre. On peut comprendre la colère de la CGT et de FO. Depuis 2012 ils sont marginalisés lors de la signature des principaux accords, le refus de signer n'empêchant pas la réalisation des accords, la faute à une représentativité syndicale les empêchant tout blocage. Depuis 2012, sans leur assentiment, le nombre d'heures minimum dans un contrat à temps partiel a été relevé à 24h, un compte personnel de formation a été créé pour suivre toute la vie active d'une personne et non plus sa présence sans une entreprise, un compte pénibilité est (difficilement) en train de se mettre en place, bref le monde évolue sans leur accord.

Pourquoi boycotter la nouvelle Conférence Sociale ? Est-ce à cause de ces progrès, tous évoqués lors des précédentes conférences sociales ? Est-ce à cause du bras de fer perdu contre la réunification de la SNCF et de RFF ? Est-ce à cause de la nouvelle convention d'assurance chômage, signée par FO, CFDT et CFTC, mais qui a mis le feu chez les intermittents (alors que le gouvernement veut revenir sur les chapitres spécifiques au statut des intermittents) ?

Toujours est-il que dans "dialogue social", il y a le terme dialogue. On peut ne pas être en accord avec les exigences du MEDEF, j'ai même tendance à penser que l'on doit être en désaccord avec ces exigences. On peut être en désaccord avec la façon d'agir de Manuel Valls face aux caprices du MEDEF. Mais comment ces désaccords peuvent être un motif de non discussion sur des sujets tels que le retour à l'emploi pour les chômeurs de longue durée ou l'offre d'apprentissage pour les jeunes ? Notre pays compte 5 millions de chômeurs et certaines organisations syndicales préfèrent laisser une chaise vide plutôt que de défendre leur point de vue ? N'ont-ils rien à proposer pour ces gens ? N'ont-ils rien à faire de ces personnes qui n'entrent pas dans les cases de leurs fédérations par secteur d'activité ?

En 2012, seules la CGT, la FSU et Solidaires (dont fait parti SUD) ont appelé à battre Nicolas Sarkozy. Cette volonté de barrage s'expliquait par une volonté de retrouver un dialogue social et donc en finir avec des réformes inventées par le gouvernement sous l'influence d'on ne sait qui et imposées sans la moindre concertation. François Hollande a voulu mettre fin à cette pratique et s'y tient en convoquant une 3ème Grande Conférence Sociale en 3 ans, seul moment où organisations patronales, organisations syndicales et gouvernement se retrouvent autour d'une table pour définir l'agenda et le cadre des réformes à venir.

Comment réclamer plus de dialogue en refusant de participer à ce dialogue. Pour discuter, il faut être plusieurs à pouvoir s'exprimer, mais il faut aussi que ceux qui s'expriment sachent écouter les autres. Impossible de réaliser cela sans daigner s'assoir à la table des discussions. En boycottant la 3ème Conférence Sociale, la CGT et FO donnent raison à l'UMP sarkozyste qui considère comme une perte de temps la consultation des partenaires sociaux.

lundi 7 juillet 2014

La droite UMPitoyable, la saga de l'été 2014 - Episode 1

Capture d'une vidéo mise en ligne par Bastien Hugues
Rappel des précédentes saisons :
Il y a de nombreuses années, Nicolas a réussi à base de longues négociations à gagner la direction de l'entreprise familiale, l'UMP. Son succès lui a permis d'accéder la tête de l'Etat. En 2010, Jean-François récupère les clefs de l'entreprise familiale avec pour mission première de garder Nicolas à la tête du pays afin de pouvoir faire de l'entreprise familiale son tremplin pour 2017.
En 2012, Nicolas ne réussit à pas à se faire élire et promet de se mettre en retrait de la vie politique. François qui fut le plus important des simples collaborateurs de Nicolas souhaite prendre la place de Jean-François, avec toujours en vue le prochain rendez-vous de 2017. Mais Jean-François ne voit pas d'un si bon oeil la candidature de François. Il va donc tout mettre en oeuvre pour que François n'arrive pas à la tête de l'UMP. Mission réussie à l'automne 2012, Jean-François remercie son fidèle ami Jérôme.
Tout s'écroule au printemps 2014, Jean-François et Jérôme auraient donné beaucoup trop d'argent à d'anciens camarades pour financer en douce la campagne de Nicolas. Jean-François est obligé de laisser sa place à Luc et commence à en vouloir sérieusement à Nicolas, cet ami un peu trop encombrant.

Épisode de la semaine :
Nicolas est bavard au téléphone. Tellement bavard que parfois il préfère se faire appeler Paul quand il parle affaires avec son avocat. Des policiers ont entendu ses conversations et n'ont pas aimé tout ce qu'ils ont entendu. Du coup, deux juges demandent aux policiers d'interroger Nicolas. Nicolas n'aime pas ça, mais pas du tout. Etre traité comme n'importe quel Français alors qu'il fut le chef de tous les Français, pour lui c'est inexplicable. Même confusion chez ses amis Nadine, Brice et Christian. Pour eux, la seule explication, c'est un complot de son successeur pour l'empêcher de revenir à la tête de l'entreprise familiale.

Le problème est que dans l'entreprise familiale, nombreux sont ceux qui voudraient tourner la page des dernières années. Ils n'ont pas fait tous ces efforts pour dégager Jean-François pour voir revenir Nicolas. La justice peut prendre du temps et le temps joue en leur faveur. François, Alain et les autres se font silencieux, hors de question de se retrouver une nouvelle fois embarqués dans les affaires de Nicolas. Dans la famille, seul Jean-Louis s'exprime ouvertement. Jean-Louis est ami de Jacques et ces deux compères n'ont jamais apprécié les manières du jeune Nicolas. Jean-Louis critique donc une nouvelle fois Nicolas, essayant une fois encore de lui apprendre le respect. Pas sur que Nicolas daigne écouter les plus anciens de sa famille, surtout quand d'autres s'obstinent à lui montrer une poignée de gens nostalgiques...

Jean-François, qui se faisait discret depuis son limogeage laissant Jérôme se débrouiller seul, est de nouveau sous les feux des projecteurs. A son départ, Luc a voulu savoir l'état financier de l'entreprise familiale. Si Jean-François a stabilisé les recettes, il a explosé les dépenses. Luc s'en doutait un peu, puisque c'était le motif du départ de Jean-François, mais ne s'attendait pas à apprendre que Jean-François et sa femme se sont fait payer par l'UMP 51 000€ de billets d'avion ! Une fois n'est pas coutume, Jean-François n'est pas le seul à être visé. Les salaires de proches de Nicolas posent également question : 10 000€ net par mois pour celui qui était surnommé "l'oeil de Nicolas" au sein de l'UMP ou 6 000€ pour Geoffroy un des plus fidèles supporters de Nicolas.

Nicolas pensait profiter de l'été pour mettre en scène son retour triomphal, mais cette première semaine risque de ralentir ses plans. Est-il prêt à sacrifier l'avenir de l'entreprise familiale sur l'autel de son égo ? Pendant ce temps, Rama, Yves et Chantal essaye de relancer une nouvelle fois l'entreprise concurrente se voulant l'alternative centriste de l'UMP. Ils ont déjà réussi à placer Jean-Pierre en haut de l'organigramme de l'UMP, qu'ont-ils préparer d'autres pour compliquer la tâche de leurs concurrents ? Alain, François, Luc et les autres vont-ils réussir à tirer profit des mésaventures de leur précédent chef tout puissant ? Jean-François s'attend à un été difficile, mais qui va-t-il emmener dans sa galère ? Nadine et Christian vont-ils s'unir pour prendre la place de Luc et ainsi préparer le retour de Nicolas en cas de retard dans les plans de ce dernier ? 
Vous le saurez (peut-être) dans les prochains épisodes de la saga de l'été : La droite UMPitoyable.


A lire aussi chez Klaire fait grr : Les affaires de l'UMP pour les nouilles.