Affiche pour le référendum sur l'élection du président de la République au suffrage universel direct, en 1962. Crédits photo : -/AFP |
Fantasmes,
délires ou réalité ? C'est la question qui me vient en tête à chaque
fois que l'on parle de fuites sur l'entrée en campagne de Nicolas
Sarkozy. Preuves de l'impatience qu'aura réussi à provoquer le
président-toujours-pas- candidat-mais-qu'est-ce-qu'il- attend en retardant son entrée officielle en campagne.
Mercredi, c'était le lieu de son premier meeting de campagne qui résonnait un peu partout. Le président et son ego voudraient s'offrir une entrée en campagne qui reléguerait le Bourget de François Hollande et ses 25 000 participants en 2ème division des meetings. Le bruit courait même qu'il souhaitait battre les 40 000 soutiens de Ségolène Royal réunis à Charlety pour l'entre-deux tours. Si la première hypothèse semble plausible, la seconde relève du fantasme, ne serait ce qu'à cause de la météo actuelle. Réunir plus de 40 000 personnes, cela signifie remplir un Parc des Princes, un Stade Vélodrome ou un Stade de France, sous -10°C... Bon courage...
Ce jeudi, ce sont des fuites du programme présidentiel qui occupent les discussions. Le candidat prévoirait, s'il est élu, d'organiser des référendums, un sur l'allocation chômage, le second sur le droits des étrangers. D'après les informateurs, le premier demanderait aux Français s'ils sont d'accord pour retirer l'allocation chômage aux demandeurs d'emploi refusant des postes. Ne cherchez pas, il s'agit déjà d'une loi passée sous le quinquennat Sarkozy. Le second référendum a pour but de modifier la législation et les procédures d'expulsion des étrangers. Par modification, comprenons nous bien, il s'agira de simplification pour permettre d'atteindre encore plus facilement les 30 000 reconduites à la frontière, voire même battre ces records sans être embêtés par la Justice... Pour plus de détails sur ces référendums, je vous invite chaudement à lire Intox2007 qui a très bien décortiqué ces deux points.
Reste qu'il ne s'agit que de fuites, de projet supposés. Comme l'a fait Sarkozy a maintes reprises durant son mandat, il peut très bien s'agir uniquement de pistes pour tester l'opinion, si levée de boucliers il y a, il a encore le temps de supprimer ces passages de son projet. Autre point positif pour le futur candidat, on parle de ses idées sans qu'il ait besoin de le faire. Alors qu'il n'est pas encore candidat, que son projet n'est pas encore présenté, même pas dans les grandes lignes, qu'il est déjà débattu.
Il faut avouer que l'idée d'un référendum n'est pas bête. Le candidat Sarkozy pourrait se présenter devant les électeurs en disant "Il semble que vous n'aimez pas ma politique envers les étrangers ou ma politique envers les chômeurs... Ce n'est pas grave, votez pour moi, vous pourrez directement influencer ces politiques plus tard par référendums!". Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, surtout que depuis 2007, il y avait des raisons de faire un référendum sur les modifications de la Constitution, sur le Traité de Lisbonne, sur la réforme des retraites, sur le nucléaire...
Durant les deux prochaines semaines, ce phénomène risque de s'accentuer, il ne faudra pas se laisser prendre au piège de la diversion et continuer à suivre notre propre feuille de route. C'est pourquoi sur ces référendums, alors que je trouve en avoir déjà
trop parlé, je n'ajouterai qu'une chose, le meilleur référendum aura
lieu les 22 avril et 6 mai. Lors de ces deux tours les Français pourront
exprimer un NON clair et massif pour refuser ces idées, ces méthodes,
cette façon de faire la politique.
Pendant ce temps, loin des fantasmes et des délires, François Hollande, de plein pied dans la réalité, continue de présenter les grands thèmes de son projet présidentiel. Aujourd'hui, il parlait Éducation. Tout comme la Justice dont je parlais hier, beaucoup de choses sont à faire ou à refaire dans ce domaine abîmé par 10 ans de politique de Droite. A Orléans, alors qu'il honore la mémoire de Jean Zay (ministre de l'éducation durant le Front Populaire), il rappellera et détaillera surement ces principales propositions pour l'Education:
Pendant ce temps, loin des fantasmes et des délires, François Hollande, de plein pied dans la réalité, continue de présenter les grands thèmes de son projet présidentiel. Aujourd'hui, il parlait Éducation. Tout comme la Justice dont je parlais hier, beaucoup de choses sont à faire ou à refaire dans ce domaine abîmé par 10 ans de politique de Droite. A Orléans, alors qu'il honore la mémoire de Jean Zay (ministre de l'éducation durant le Front Populaire), il rappellera et détaillera surement ces principales propositions pour l'Education:
- Créer 60 000 poste dans l’Éducation Nationale en 5 ans
- Favoriser l'accueil des plus jeunes (moins de 3 ans en maternelle)
- Diviser par 2 le nombre de jeunes sans qualification à leur sortie du système scolaire d'ici 2017
- Affecter en priorité les nouveaux postes dans le primaire
- Réformer les cycles supérieurs pour avoir plus de passerelles entre les filières (notamment entre université et grandes écoles)
- Abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers
- Simplifier le financement de la Recherche pour que les chercheurs puissent se consacrer pleinement à leurs tâches.
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