Une de Libé du 20 mars 2012 |
Ce lundi matin fut un choc pour tous. Après l'assassinat de 3 militaires ces derniers jours, ce matin 3 enfants et un adulte ont été tués dans un collège de Toulouse. Réaction unanime des candidats à la présidence de la République, chacun a arrêté ou fortement modifié son agenda de campagne.
Donc aujourd'hui pas de billet militant mais une compilation des déclarations des 10 candidats officiels dans l'ordre défini par le Conseil Constitutionnel:
Eva Joly (EELV) :
Je suis particulièrement choquée par l’attentat terrible commis ce
matin à Toulouse. Je pense en premier lieu aux victimes et à la
brutalité de la peine qui touche leurs familles et leurs proches.
Aujourd’hui, ce sont tous les citoyens qui sont touchés. Dans la
douleur, nous devons nous rassembler et être unis pour apporter aux
familles notre soutien.Il faut permettre à la police et à la justice de
bien faire leur travail. Je condamne d’avance toute récupération de cet
acte ignoble.
Marine Le Pen (FN) :
Marine LE PEN condamne la fusillade criminelle qui a frappé une école privée juive à Toulouse ce matin.
A ce stade des informations dont dispose le grand public, il semble
que le mode opératoire soit le même que celui utilisé à Montauban à
l’encontre de nos militaires.
Nous présentons nos sincères condoléances aux familles et demandons
aux pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour empêcher un nouveau
drame.
Nicolas Sarkozy (UMP) :
Face à la tragédie nationale que nous vivons, je suspends ma participation à la campagne présidentielle au moins jusqu'à mercredi.
Jean-Luc
Mélenchon (Front de Gauche) :
Ce matin la fête est finie, déjà. L’idée de nos pauvres petits assassinés
et de ce criminel qui court nous déchire le ventre. En une seconde,
sitôt qu’on sait, on s’identifie. Nous sommes tous les parents
foudroyés, ce sont nos petits qui nous ont été arrachés ! De toute part
on m’assaille pour que je fasse je ne sais quoi. J’écris. C’est le
mieux. Un communiqué. Rien ne serait plus obscène, selon ma manière
d’être, que d’imposer le fracas et les bousculades de la campagne
présidentielle aux familles et aux enfants qui vivent cette horreur... (lire la suite)
Philippe Poutou (Nouveau Parti
anticapitaliste) :
Le NPA est horrifié par la tuerie
qui a fait ce matin 4 morts, un professeur de religion et ses trois
enfants, devant l’école juive de Toulouse, Ozar Hatorah. Comble de
l’horreeur, le tueur s’est acharné, poursuivant ses victimes jusqu’à
l’intérieur de l’école.
C’est un acte ignoble et barbare qui suscite indignation et révolte.
Sans préjuger de ce que dira l’enquête, ce geste est d’autant plus monstrueux qu’il a un caractère raciste, antisémite. Il vient rappeler de façon dramatique à quel point il est criminel de flatter de quelque façon que ce soit les préjugés racistes quels qu’ils soient.
Il est essentiel d’exprimer notre solidarité pleine et entière aux familles et aux proches des victimes.
C’est le message que veut faire entendre le NPA.
C’est un acte ignoble et barbare qui suscite indignation et révolte.
Sans préjuger de ce que dira l’enquête, ce geste est d’autant plus monstrueux qu’il a un caractère raciste, antisémite. Il vient rappeler de façon dramatique à quel point il est criminel de flatter de quelque façon que ce soit les préjugés racistes quels qu’ils soient.
Il est essentiel d’exprimer notre solidarité pleine et entière aux familles et aux proches des victimes.
C’est le message que veut faire entendre le NPA.
Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) :
«C’est complètement barbare, je n’ai pas d’autre réaction», a déclaré à 20 Minutes
la candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle. Contrairement à
Nicolas Sarkozy et François Hollande, Nathalie Arthaud ne se rendra pas
sur place, car «instrumentaliser, ce n’est pas mon genre.» Selon elle,
le déplacement de ses deux adversaires à l'élection, «c’est du cirque
électoral, ce n’est pas eux qui vont arrêter le meurtrier.» (lu sur 20minutes.fr car rien n'a été publié sur son site de campagne)
Jacques Cheminade (Solidarité & Progrès),
D’autres candidats ont décidé de suspendre leur campagne en raison
des crimes commis à Toulouse. Je pense au contraire que le meilleur
hommage que l’on puisse rendre aux victimes est de continuer à se battre
à chaque instant pour que les questions fondamentales concernant notre
pays puissent être posées et résolues. En particulier qu’il soit mis fin
aux conditions qui ont pu conduire à ces dérives criminelles. Il ne
faut en aucun cas que ces événements fassent l’objet d’exploitation
politique comme cela a déjà été le cas, dans d’autres circonstances.
Je fais confiance à nos autorités judiciaires et de sécurité publique
pour que cette affaire puisse être résolue sans interférence d’aucune
sorte.
François Bayrou (MoDem) :
"C'est une horreur préméditée qui est survenue ce matin, dont on voit les
intentions perverses et haïssables", a estimé le député des
Pyrénées-Atlantiques. "Le fait que ce sont des enfants qui en sont les
victimes ne fait que renforcer le caractère insupportable de cette
tuerie antisémite. On a absolument besoin, face à cet acte, des gestes
les plus forts d'unité nationale.
Tous les Français sont atteints et blessés par cette folie meurtrière qui prend des visages différents. On a l'impression qu'elle ne s'arrêtera jamais. Il nous faut aussi réfléchir, je ne dis pas aux causes, car probablement la folie n'a pas de causes directes, mais il y a toujours des causes indirectes."
Tous les Français sont atteints et blessés par cette folie meurtrière qui prend des visages différents. On a l'impression qu'elle ne s'arrêtera jamais. Il nous faut aussi réfléchir, je ne dis pas aux causes, car probablement la folie n'a pas de causes directes, mais il y a toujours des causes indirectes."
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) :
J'ai appris ce matin comme tous les Français la
terrible fusillade de Toulouse qui a coûté la vie à 4 personnes, dont 3
jeunes enfants d'un collège-lycée juif de Toulouse.
La France est aujourd'hui endeuillée par cette
terrible nouvelle et je veux exprimer mes plus sincères condoléances aux
familles ainsi qu'aux proches touchés par ce drame : rien n’est plus
douloureux que la perte de son enfant dans des circonstances aussi
atroces.
Après les meurtres de militaires à Toulouse et Montauban, je souhaite
que les pouvoirs publics mettent en œuvre tous les moyens nécessaires
afin de retrouver l'auteur de ce qui semble être une série de meurtres
odieux. J'ai toute confiance dans les forces de l'ordre pour mettre la
main au plus vite sur l'assassin et connaître ses motifs.
Je serai jeudi à Toulouse et je rendrai hommage aux victimes de ce crime ignoble.
François Hollande (PS) :
Ici s’est produit un terrible drame,
horrible – quatre morts, trois enfants, un blessé grave. C’est une
ignominie, et je devais être là pour exprimer à ces familles meurtries,
mais aussi à cette école juive – car c’est une école juive qui a été
visée, l’antisémitisme s’ajoutant à l’abjection –, je devais être là
aussi pour exprimer ma solidarité à l’égard de la ville de Toulouse. Et
dire que ce n’est pas une école, des Juifs, une ville qui ont été
touchés. C’est la France tout entière.
Et c’est donc la République, dans ce
qu’elle a de plus grand, de plus fort, son unité, qui doit répondre face
à cette barbarie. L’assassin devra être retrouvé. Le plus tôt sera le
mieux, car c’est un danger majeur. Et puis, il y a la demande de
protection et de sécurité qu’expriment des familles, qu’expriment aussi
des communautés religieuses qui sont touchées parce qu’elles sont,
justement, objet de haine.
La République, c’est la laïcité – et
donc c’est la liberté de la religion. Et c’est la protection de tous
ceux qui croient, comme d’ailleurs de ceux qui ne croient pas.
Je suis ici, dans cette école, auprès
des familles, auprès des enseignants, pour dire aussi que nous
n’oublierons rien : rien de ces enfants tombés dans des conditions
atroces, rien de ce directeur d’école qui a vu sa fille assassinée
lâchement. Nous n’oublierons rien, pour que la République à chaque fois
soit plus grande et plus forte. Parce que la démocratie et la République
seront toujours capables défaire la barbarie.
Voilà les mots que je voulais dire
ici même, à l’endroit exact où s’est produit le drame. Il y a des
moments où nous devons être tous rassemblés, tous unis autour d’une
cause qui nous dépasse chacun d’entre nous, chacune d’entre nous, parce
que c’est la cause de l’unité nationale, parce que c’est la cause de la
République.
Voilà le message que j’ai adressé aux familles, aux parents et aussi aux enseignants.
Voilà le message qui doit être porté
partout en France : celui de l’unité et celui de la force de la
République face à l’ignominie.
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