mercredi 9 juillet 2014

Soutien au gouvernement #AppelDes1000

On connaissait les députés godillots, capable de voter des lois alors qu'ils annoncent être contre, on connaît les députés frondeurs refusant de voter des lois basées sur des propositions ou des principes sur lesquels ils ont été élus, à présent ce sont des militants qui sont satisfaits du gouvernement qui décident (enfin) à s'exprimer. Un peu comme pour les manifestations pro-mariage pour tous, une bande de militants socialistes ont décidé de lancé une pétition de soutien à la politique gouvernementale pour montrer que malgré les mécontents parlant fort, de nombreux socialistes sont en accord avec la politique menée par les gouvernements Ayrault et Valls.

Etant en accord avec l'intégralité du texte de cette pétition (texte à lire quelques lignes plus bas), j'ai bien sur signé cette pétition. J'ai signé cette pétition car je pense qu'il est nécessaire de montrer aux camarades socialistes qu'il ne faut pas baisser la tête, que la politique menée par ce gouvernement est une politique socialiste et non une politique de droite comme l'opposition de gauche aimerait le faire croire. J'ai d'autant plus signer cette pétition que j'étais outré d'entendre mon secrétaire de section parler de François Hollande comme étant un Président 3% de soutien comme a essayé à tort de le prouver le Figaro. 

La gauche de la gauche aime cette posture se montrant comme étant la vraie gauche en opposition à ces "sociaux-traitres" du PS, même si dans ces gouvernements il y a des écologistes, des radicaux et souvent (sauf depuis 2012) des communistes. Cette gauche de la gauche, qui aime s'appeler la vraie gauche, aime faire du bruit pour faire perdre le PS coupable de ne pas avoir respecter les engagements de campagne des candidats de gauche non PS. Le bruit constant réussit à troubler les esprits. C'est pour quoi des militants socialistes ont lancé une pétition pour montrer qu'au delà des députés socialistes frondeurs, au delà des sympathisants du Front de Gauche, il existe des militants et des sympathisants qui ont confiance en la politique socialiste et non mélenchoniste pour redresser la France. 

Dans l'appel ci-dessous, on retrouve les thèmes abordés ici depuis mai 2012 : positionnement contre une culture d'opposition, dialogue social avec les syndicats progressistes, réformes pour un compte formation des salariés, mariage pour tous, pour une gauche unie dans sa diversité, et surtout pour un rassemblement socialiste. Voici cet appel dont je suis fier de faire parti des 200 premiers signataires :

Appel des Mille


Pour une gauche du réel, qui assume l’exercice des responsabilités – Soutien à l’action du Président de la République et du gouvernement

Le réel, c’est quand on se cogne (Jacques Lacan)

Depuis plus d’une décennie, la société française ne cesse de « se cogner » à la réalité. Elle se heurte à des défis redoutables, qu'il lui faut aujourd'hui relever : croissance anémique et chômage de masse - notamment chez les jeunes, forte progression de la dette publique - malgré le niveau élevé des prélèvements obligatoires, déficit commercial record et perte de compétitivité des entreprises. Et pour faire face à la crise, notre modèle social et républicain atteint ses limites : « l’ascenseur social » est en panne, notre système éducatif ne parvient pas à résorber les inégalités et la pauvreté progresse.

Fidèles aux valeurs de la gauche et confrontés à l’exercice des responsabilités, par la volonté d’une majorité de Français, les socialistes affrontent plus que les autres cette réalité-là.

Nous voulons que le gouvernement de la gauche réussisse et que la France progresse à nouveau. Il faut pour cela que la  gauche évolue, qu’elle reprenne sa marche en avant, qu’elle s’adapte et participe aux transformations du monde et qu’elle devienne enfin, loin des postures et des solutions simplistes, une gauche moderne, dynamique et créative, en prise avec le réel et la société. Une gauche qui concilie justice sociale et efficacité économique.

Nous ne sommes plus à l’époque des Trente Glorieuses, mais dans une économie mondialisée, où notre capacité à innover et à mobiliser toutes les énergies sera déterminante. Nous devons aujourd’hui nous en donner les moyens.

Il nous faut remettre la société en mouvement, vaincre l’immobilisme, en ayant le courage de résister aux conservatismes et aux corporatismes de tous bords, qui entravent notre pays et l’empêchent de prendre toute sa place en Europe et dans le monde.

Nous n’avons pas du socialisme une conception figée, qui nous relèguerait dans une éternelle culture d’opposition. Nous appelons à dépasser les discours visant à opposer artificiellement les intérêts des salariés et ceux des entreprises, ou encore les interprétations par trop mécaniques et inopérantes de la pensée keynésienne. Nous assumons et nous revendiquons un socialisme du 21e siècle, qui nous permettra de redresser la France et de donner à l’Europe un nouveau souffle.

Oui, il faut promouvoir le dialogue social et construire une alliance durable avec les syndicats progressistes : ceux qui s’engagent, qui prennent leurs responsabilités et acceptent des compromis, pour transformer le quotidien des salariés et gagner la bataille contre le chômage.

Oui, après 10 ans de désindustrialisation massive et de recul de notre compétitivité, il faut rendre la fiscalité des entreprises plus incitative à l’investissement, pour leur permettre d’innover, de conquérir de nouveaux marchés et de créer des emplois.

Oui, nous soutenons les textes budgétaires qui viennent d’être adoptés par l’Assemblée nationale, quand d’autres nous poussaient à la démagogie et la surenchère, car le redressement des comptes publics est une condition essentielle de notre souveraineté et de notre capacité d’action.

Oui, nous revendiquons les mesures qui viennent d’être prises, dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité, en faveur des plus modestes : baisses d’impôts pour plus de 3 millions de ménages, soutien au pouvoir d’achat des salariés payés au niveau du SMIC ou des petites retraites.

Et oui, nous sommes fiers aussi de tout ce qui a été réalisé depuis deux ans. Fiers des nouveaux droits pour les salariés, du compte personnel de formation, de la taxation accrue des contrats précaires. Fiers du mariage pour tous. Fiers de la priorité donnée à l’éducation et à la jeunesse. Fiers des 34 plans de reconquête industrielle et du projet de loi sur la transition énergétique, qui engagent notre avenir.  

Fiers d’agir sur le réel, et pas seulement de rêver l’idéal.

Notre message est simple : nous sommes solidaires de l’action du Président de la République et du gouvernement. Nous ne croyons pas à une hypothétique alternative à gauche et nous assumons ce réformisme ambitieux et nécessaire, sans lequel aucune transformation durable de la société n’est possible.

Nous l’assumons pour la France, comme nous l’assumons déjà dans les nombreuses collectivités locales administrées par la gauche. La gauche unie, dans sa diversité. Partout, les politiques dont nous avons la responsabilité reposent sur les mêmes priorités : les services publics, la formation, l’innovation, le dynamisme économique et culturel, la solidarité. Et partout, c’est le même sérieux qui prévaut dans la gestion de la dépense publique.

Partout, sur l’ensemble du territoire, c’est la même gauche responsable, une gauche qui transforme, qui invente, qui crée, et qui gère toutes les contraintes.

Nous ne sommes ni les « 40 », ni les « 100 », ni une autre fraction prompte à s’extraire de l’action collective. Nous sommes la majorité des militants du Parti socialiste : 1000 aujourd’hui et beaucoup plus demain !

Nous lançons un appel à tous les militants de notre parti - et au-delà, à tous nos sympathisants, exaspérés de n'entendre que le bruit de la discorde et jamais - ou presque - la voix de ceux qui assument leur soutien à l'action de grande ampleur engagée depuis deux ans. Nous appelons au rassemblement de tous ceux qui veulent faire entendre, dans la grande famille socialiste, la voix de la majorité. Si les interrogations et les doutes de chacun doivent être respectés, si le débat qui traverse le Parti socialiste est légitime, c’est en son sein, dans les cadres démocratiques prévus à cet effet, qu’il doit être mené.

Majoritaires, nous allons reprendre le temps de parole qui nous revient, dans nos débats internes comme dans l'espace public et médiatique.

5 commentaires:

  1. J'ai signé.
    Plus par pragmatisme que par euphorie, mais c'est fait.

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  2. C'est un fake, non ?
    Je veux dire, l'orthographe, la syntaxe, tout...

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  3. Même si on me paie, c'est non!
    "Politique de gauche"? Sans rire... Si Valls fait une "politique de Gauche, alors Arnaud Montebourg, l'autre 1er Ministre, serait donc... "Communiste"?
    C'est ça? Première nouvelle...

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