lundi 19 août 2013

Quelle France en 2025 ?

Aujourd'hui, le gouvernement fait sa rentrée politique en participant à un séminaire sur l'état de la France en 2025. Alors, à quoi ressemblera le pays dans 10 ans ?

Nous sommes en 2025 et le pays va mieux, principalement grâce aux bons résultats des gouvernements socialistes successifs. Il y a un peu plus de 10 ans, en 2014, les élections européennes ont été marquées par une singulière défaite des 5 principaux partis du paysage politique français puisque c'est la "coalition des non représentés" qui a reçu la majorité des suffrages, les électeurs ont massivement voté pour tous ces partis farfelus que l'on trouve habituellement à cette élection : Alliance Europe Ecologiste, parti pour la décroissance, la Terre sinon rien, Euskal Herriaren Alde, le Parti Breton (qui a fait un score à 2 chiffres en Ile de France), Alliance Royale, Europe Démocratie Esperanto, Parti Humaniste, Mouvement Résistance, Cannabis Sans Frontière, Union Des Gens, Parti Faire un Tour, Citoyenneté et Culture Européenne et Programme contre la précarité et le sexisme. 
Conséquence, François Hollande organisa un remaniement ministériel sans Europe Ecologie Les Verts qui avaient fait une campagne très dure contre le Parti Socialiste et sans le Front de Gauche qui s'était oublié dans une campagne anti-Hollande. Le nouveau gouvernement a fait la part belle aux associations, avec par exemple le président du DAL au ministère du budget, la porte parole de RESF en tant que ministre délégué à l'immigration qui a du travaillé main dans la main avec Manuel Valls resté en place. Le portefeuille de l'écologie s'est lui retrouvé dans les mains d'un militant de Greenpeace.

Fin 2016, la politique de François Hollande a commencé à porter ses fruits, le chômage est en baisse continue depuis février 2014 (0,3 points par mois), les reconductions à la frontière de famille ont totalement disparu, un loi audacieuse a fait baissé les loyers moyens de 20% dans les grandes villes et la grande politique mise en place par le ministre de l'aménagement du territoire, Axelle Lemaire, montre ses premiers résultats positifs et de moins en moins de personnes vivant en campagne ont le sentiment d'être délaissé par l'élite parisienne. C'est donc sans surprise que François Hollande remporte l'élection présidentielle de 2017 surtout que la droite était partie divisée, François Fillon et Jean-François Copé s'étant présentés tous deux.

Durant le second quinquennat de François Hollande, la vieille promesse d'arrêt de Fessenheim a enfin vu le jour (les réacteurs du site ont tous été définitivement arrêtés en janvier 2018). Il faut dire que EDF n'était plus si contre puisque la part du nucléaire dans la production française avait déjà baissé à 60% en 2017 grâce au développement de champs d'éoliennes au large du Havre et de champs de panneaux solaire en Méditerranée. Le chômage a continué à baisser et s'est stabilisé aux alentours de 5%. Martin Bouygues est en tête du mouvement des colibris, ce mouvement de patrons à petite tête qui n'ont pas vu le vent tourner et qui sont obligés de faire une croix sur des milliards d'euros qu'ils économisaient auparavant grâce au travail au noir et au chantage à l'emploi.

La fin du second quinquennat a été marquée par deux grandes primaires citoyennes. La première à gauche pour trouver un successeur à François Hollande. Harlem Désir, Axelle Lemaire, Martine Billard et Jean-Vincent Placé se présentent devant les électeurs de gauche (le FdG et EE-LV ont accepté de jouer le jeu car mis à l'écart du gouvernement depuis le remaniement de 2014, ils espèrent ainsi peser un peu plus dans le paysage de gauche) alors qu'à droite c'est une primaire opposant Nicolas Sarkozy (qui n'avait pu se présenter en 2017 pour cause d'inéligibilité), Bruno Le Maire, Gilbert Collard. Aux cris de "dictature socialissssse", c'est Axelle Lemaire (qui a toujours une grande côte de popularité en régions depuis son passage à l'aménagement du territoire) qui remporte la primaire citoyenne de gauche et l'élection présidentielle.

En 2025, nous sommes à la moitié du quinquennat de Lemaire. Deux nouvelles centrales nucléaires ont fermé (Chooz et Tricastin), la Creuse est la premier département producteur d'énergie grâce au traitement des émissions de méthane par les vaches (procédé révolutionnaire trouvé par le nouveau conglomérat énergétique public issu de la fusion de GDF et de Véolia).
Le grand chantier de François Hollande lancé en 2019, le pont Transméditerranée devrait être inauguré au début de l'année 2026. Pensé par Stéphane Le Foll (premier ministre du second quinquennat Hollande), Axelle Lemaire (ministre des affaires étrangères à l'époque) et Louis Gallois (ministre de la relance continue), ce pont supporte 2 voies ferroviaires (sur le pont supérieur) et une autoroute réservée aux véhicules roulant sans pétrole (sur le pont inférieur). Grâce à ce pont, Marseille est à 2h30 en train de Sétif.
Enfin en 2025, le ministère de la formation continue lance un plan national pour inciter les salariés à se former et à être plus à l'abri des possibles problèmes économiques de leurs employeurs. Il faut dire que c'est le dernier point noir d'une décennie socialiste à qui tout a souri dans le domaine éducatif. En effet les différentes réformes de l'éducation menées par Vincent Peillon et Geneviève Fioraso tout le long du premier quinquennat Hollande ont montré des résultats plus que positifs sur les premiers enfants qui ont eu le droit à la réforme des rythmes scolaires. Avec 96% d'une génération qui détient le bac, avec 75% des élèves diplômés dans la filière de l'enseignement supérieur qu'ils ont choisi, le modèle Français fait référence dans le monde entier (malgré un classement PISA toujours moyen).

Qui aurait cru que la rentrée politique 2013 et son séminaire verrait l'avènement de tant de changement dans la société française ? Certainement pas la droite qui avait encore une fois raillé cette rentrée. Cette droite doit regretter son comportement passé, elle qui n'est plus que la 3ème force du pays en 2025 puisque depuis plusieurs années elle se fait devancer par les Radicaux, le regroupement des radicaux de gauche, de certains membres de l'UDI, du Modem, et dirigé par Thérèse Neroud, l'ancienne dirigeante du Parti Humaniste et de la Coalition des non représentés lors des élections européennes de 2014.

10 commentaires:

  1. Bel exercice ! (que je n'avais pas vu quand j'ai fait mon billet ce matin).

    Bravo ! (à part le pont...)

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    1. Merci !

      (et qu'est ce qu'il a mon pont ?)

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    2. Il est peu crédible... Je vais le transformer en tunnel. Billet à venir.

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    1. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis pas surpris que ça te plaise ;)

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  3. Entre nous, revenant de Marseille, il y a aucun besoin de pont, entre les ferry et les avions, depuis la révolution, ça déménage de ce côté.
    Je crois en plus que les tunisiens n'en voudront jamais.
    Bon billet!

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    1. zut les Algériens...
      C'est en Tunisie qu'il y a énormément de trafic( au niveau voyages aucunement je ne fais allusion à de la délinquance)
      C'est que Sétif est juste à la frontière...

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    2. L'idée (reprise sous la forme de tunnel chez jegoun) était un lien physique entre les continents.
      Ton erreur me fait plaisir, je trouvais que Sétif, du fait de sa proximité avec la Tunisie pouvait satisfaire les Algériens et les Tunisiens :)

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