dimanche 7 septembre 2014

Trierweiler, j'ai lu, j'aurais pas du

Merci pour ce moment, vu par Chrib
Ce week-end, je me suis penché avec scepticisme et voyeurisme sur le dernier livre de Valérie Trierweiler. On m'a passé un exemplaire, ce qui m'a empêché de devoir déboursé de l'argent pour lire l'ouvrage, un peu comme je suis heureux que mon médecin soit en retard pour que je puisse lire les vieux exemplaires de Public et Voici. La ressemblance est poussée à son paroxysme dès les premières pages du livre, la qualité d'écriture étant la même. 

Valérie Trierweiler fut journaliste politique à Paris Match, c'est ainsi qu'elle rencontra François Hollande et c'est ainsi qu'il se retrouveront en couple en 2005. Pourtant à lire ses écrits, on est loin d'un ouvrage politique relatant la vie de l'Elysée et des années qui ont mené François Hollande au plus haut de l'Etat français. Valérie Trierweiler a fait le pari de publier un ouvrage où les trois quarts sont réservés à son rôle de femme déçue. Elle est bien sûr déçue de s'être fait quitter par le 3ème homme de sa vie. Elle est déçue d'avoir finie dans l'ombre d'un Président de la République, qui, surprise, était plus disponible quand il n'était pas Président de la République. Elle est surtout déçue de passer après une Ségolène Royal qui cristallise son mépris.

Au final Ségolène Royal est peut être autant présent que François Hollande dans le récit. Quand elle parle politique, c'est uniquement pour parler de Ségolène Royal. L'affaire du tweet de soutien à Falorni n'est expliqué qu'uniquement parce que Hollande lui avait dit qu'il ne s'exprimerait pas sur la campagne législative à La Rochelle. Toute l'organisation de la primaire de 2007 est centrée sur la volonté de Ségolène Royal d'être candidate uniquement pour punir Hollande de l'avoir quittée pour Trierweiler. On n'apprendra rien d'autre sur la campagne de 2012, sur le Bourget, sur le meeting de Rennes, sur la cérémonie d'investiture, que le fait que Ségolène Royal soit présente et que ça énervait la nouvelle compagne de François Hollande.

Valérie Trierweiler, avec son "Merci pour ce moment", réussit l'exploit de ne rien livrer aux lecteurs si ce n'est son intimité, sujet dont elle se plaint pourtant durant tout l'ouvrage. Elle livre un bouquin vengeur contre son ancien partenaire et contre la précédente partenaire de celui-ci. Au final, "Merci pour ce moment" est comme un mauvais film, tout est dans la bande annonce et même les moments croustillants tombent à plat quand ils sont remis dans leur contexte. Son livre n'est pas intéressant, pas instructif et sort à un moment des plus inappropriés. Ce livre n'apportant rien, il aurait pu (du ?) sortir dans 8 ans, quand François Hollande ne sera plus Président de la République. Attaquer une personnalité de ce plan alors qu'il est toujours en exercice, c'est d'une bassesse extrême. 
On est loin, très loin des mémoires d'une autre première dame qui en a vu des vertes et des pas mures, Danielle Mitterrand.

4 commentaires:

  1. Franchement, c'est odieux, de la politique poubelle, des affirmations sans preuves et tu sais combien je suis opposée à l'action de Hollande en ce moment, mais en plus, la colère populaire à cause de l'expression, la rumeur des "sans dents"...je ne suis pas d'accord.
    J'ai même aucune intention de lire ce truc.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Surtout que cette expression arrive comme un cheveu sur la soupe dans le livre.
      Ce livre semble être fait dans l'unique but de rabaisser un homme, mais pour moi il montre la niveau pathétique de son auteure.

      Supprimer
  2. Un livre inintéressant au possible, une femme absolument égocentrique qui se prend pour le centre du monde...

    RépondreSupprimer