mardi 10 avril 2012

Amateurisme et dissension à l'UMP

Il est toujours intéressant de jeter un coup d’œil sur ces brèves de campagne qui ne font pas les gros titres des médias nationaux mais qui reflète l'ambiance de la campagne. Aujourd'hui, l'AFP nous apprend que Nicolas Sarkozy a choisi son mandataire parisien, ou plutôt a choisi son nouveau mandataire parisien après en avoir désigné un la semaine dernière.
Cette petite brève de campagne nous montre une nouvelle fois que l'UMP est loin d'être unie, que certains pensent déjà plus à 2017 qu'aux scrutins du 22 avril et du 6 mai. En effet l'ex-mandataire était proche de Jean-François Copé alors que le nouveau est un proche de François Fillon.
De plus cela montre un certains sens de l'amateurisme dans l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Quand en 2007, une véritable machine de guerre était en place, cette année on ne peut être que troublé par le candidat Sarkozy. Il aura fallu attendre d'être à 2 semaines du premier tour pour avoir le programme du candidat sortant. Si l'on voit et entend le candidat Sarkozy, sa porte-parole est quasi muette et pourtant elle est extrêmement bavarde si on la compare aux différents membres du gouvernement sortant. Et aujourd'hui on apprend que même pour le poste de mandataire départemental, il est difficile de prendre une décision ferme et définitive à 11 jours de l'élection présidentielle.
Quelle image ressort de tout cela ? D'un candidat perdu, sans projet de société pour la France et à première ayant même des difficultés à gérer son équipe de campagne...


Pour info, voici l'article en question :

FRANCE2012-PRÉSIDENTIELLE-PARTI-UMP-PARIS
Désigné mandataire de Sarkozy à Paris, un "copéiste" a dû céder sa place à un "filloniste"
10/04/2012 14:36:42 GMT+02:00
#461735 DVBP 1837 PRH05 (4) AFP (396)


PARIS, 10 avr 2012 (AFP) - Désigné "officiellement" la semaine dernière représentant de Nicolas Sarkozy à Paris pour la présidentielle, le maire UMP du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, proche de Jean-François Copé, a dû céder sa place à un élu filloniste, après des pressions des amis du Premier ministre.
Les relations entre M. Copé, secrétaire général de l'UMP, et François Fillon, déjà notoirement mauvaises, se sont à nouveau animées la veille du week-end pascal, après la nomination pour Paris du maire du VIe arrondissement comme "mandataire" du candidat-président.
Dans une lettre que l'AFP s'est procurée mardi, adressée aux responsables UMP de la capitale, dont le patron de la fédération Philippe Goujon, M. Lecoq expliquait sa nouvelle fonction: "Cette mission consiste à superviser l'ensemble du déroulement de la campagne officielle, notamment le bon acheminement des professions de foi, (...) et vérifier le bon affichage des affiches officielles".
Il indiquait ensuite à M. Goujon: "J'ai l'honneur de vous déléguer cette fonction (de délégué d'arrondissement, ndlr) pour le XVe arrondissement", un "honneur" qui n'a pas vraiment réjoui le député-maire du XVe.
Le courrier a aussitôt provoqué une levée de bouclier de proches de M. Fillon, investi pour les législatives dans la 2e circonscription. Le Premier ministre aurait même contacté M. Sarkozy pour lui faire part de son mécontentement, selon plusieurs sources à l'UMP.
Selon M. Goujon, "il y a eu un loupé quelque part. La dernière fois (en 2007), j'étais le mandataire", a-t-il expliqué à l'AFP.
"Tout est revenu dans l'ordre puisque nous avons considéré que c'était plutôt à Vincent Roger (élu filloniste du IVe, ndlr) de remplir cette fonction", a-t-il ajouté.
"M. Goujon a piqué une colère", a de son côté relaté à l'AFP M. Lecoq, "alors que c'est le représentant national de M. Sarkozy qui m'a nommé et que j'avais déjà désigné des sub-délégués dans 18 des 20 arrondissement de Paris".
La retrait de ce "poste" lui a été notifié par téléphone vendredi: "Je ne comprends pas vraiment. Etre mandataire, c'est une tâche qui n'a rien d'exaltant, c'est administratif et très formel", a-t-il ajouté.
M. Lecoq, qui avait soutenu la candidature dissidente de Pierre Charon lors des sénatoriales en septembre 2011, a regretté un manque de prise en compte des différentes "sensibilités" à Paris.
phi/rh/er

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