Le
groupe Eiffel le chante depuis l’automne 2009, « à tout moment la rue peut aussi dire non ». C’est ce que font depuis 6 mois les opposants au
mariage pour tous. Associations plus ou moins bien implantées, partis
d’opposition (UMP, PCD, FN) et simples citoyens opposés au projet de loi
pour le mariage et l’adoption pour tous les couples se retrouvent dans
des manifestations, des sit-in et autres opérations plus ou moins pacifiques. Ces personnes,
qui découvrent le monde de l’opposition après 10 ans passés avec un
gouvernement bienveillant envers eux, se plaignent du traitement, du
soit-disant mépris et du soit-disant silence dont ils sont victimes par
le gouvernement actuel.
Pourtant,
et aussi étonnant que cela puisse paraître, ce gouvernement est bien
plus à l’écoute des contestataires que le gouvernement précédent par
exemple. Le collectif de La Manif Pour Tous et des élus UMP se
plaignaient depuis le début de la mobilisation de l’absence de débat.
C’était d’ailleurs pour cette raison que l’UMP décidait de grossir les
rangs de cette manifestation pour tous. A la fin de la procédure
parlementaire, ce projet de loi a passé 5 jours en commission des lois, 13 jours de débats au sein de l’Assemblée Nationale et 7 jours de discussions au Sénat.
A titre comparatif, les députés ont débattu 2 jours pour abolir la
peine de mort en 1981 et ils ont débattu seulement 4 jours pour
légaliser l’IVG en 1974. Le gouvernement les a donc entendu et a agi
dans leur sens.
Autre
réclamation des opposants au mariage pour tous, le risque de
« dénaturer » la parentalité en autorisant la PMA (Procréation
Médicalement Assistée) et la GPA (Gestation Pour Autrui). Si certains
députés et sénateurs de la majorité gouvernementale étaient tentés par
l’introduction de la PMA dans les amendements du projet de loi initial,
le gouvernement les en a dissuadé. La question de la PMA a été posée au
Comité Consultatif National d’Ethique et leur avis, qui risque fort
d’être négatif, sera pris en compte dans une future loi sur la famille.
En ce qui concerne la GPA, le Président de la République le précise
régulièrement, il n’en est pas question au cours de ce quinquennat.
Encore une fois les craintes des opposants au mariage pour tous ont été
écoutées.
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