Le futur candidat vu par CroisonsLes |
François Fillon en a marre d'être un simple collaborateur de Nicolas Sarkozy. D'après des propos tenus en off au près de journalistes de Valeurs Actuelles, François Fillon sort l'artillerie lourde. François Fillon a donc décidé de s'émanciper du leader encore incontesté il y a un an pour se déclarer candidat à l'élection présidentielle 2017.
"Aujourd’hui, je crois que je suis mieux placé que Nicolas Sarkozy pour l’emporter en 2017. Si je ne le pensais pas, je ne serais pas candidat."
A l'origine de l'idée du droit d'inventaire du Sarkozisme, Fillon en remet une couche en n'épargnant pas ses camarades de l'UMP qui refusent de toucher au sacro-saint président. Pour cela, l'ancien premier ministre ne mache pas ses mots :
"Quand on perd une élection, il est impossible de dire qu’on a fait une bonne campagne (...) On a le devoir d’en analyser les raisons. On est obligé de se remettre en cause, sinon, c’est un bras d’honneur aux Français."
Quand il était président, Nicolas Sarkozy avait porté plainte (et fait condamné) un militant altermondialiste pour offense au chef de l'Etat (François Hollande a depuis fait supprimer ce délit). François Fillon serait-il en train de faire le procès du Sarkozysme sous la forme d'une plainte pour offense aux citoyens ?
Pour ceux qui trouvent le comportement de Fillon un peu osé après avoir été le Premier Ministre durant les 5 ans de mandat de Nicolas Sarkozy, François Fillon s'explique :
"Il faut rembobiner le film à l’envers pour comprendre. Moi, en 2007, j’ai totalement soutenu Sarkozy, mais cela ne veut pas dire que son projet était totalement le mien. Il était le leader, mais sur beaucoup de sujets, j’aurais aimé faire les choses différemment, notamment sur la dette, les déficits, les finances publiques."
François Fillon regrette-il la politique anti-étranger de Nicolas Sarkozy ? S'éloigne-t-il de la stratégie de rapprochement du FN mise en place par Buisson ? A première vue non puisque s'il reconnait une "maladresse", il ne semble pas regretter ses propos sur sa position volontariste envers le FN si leurs candidats se montrent moins sectaires qu'à gauche.
Il dit regretter l'action économique de l'ancien président. Pourtant il propose un programme se basant sur la baisse du coût du travail, la fin des 35 heures, une refonte
de l’indemnisation du chômage, la réduction du nombre des
fonctionnaires, la fusion régions-départements. Bref, c'est exactement les promesses et les tentatives de Nicolas Sarkozy.
Le droit d'inventaire à l'UMP semble plus se baser sur des questions de personnes que sur des questions de programme. Dimanche, François Fillon annonçait qu'il allait "casser un peu de vaisselle." Pour le moment, il casse surtout du sucre, la porcelaine est encore en sécurité.
En fait finalement, Fillon fait dans la gesticulation avec un peu de coup de couteau dans le dos de Sarkozy. Du Sarkozysme quoi.
RépondreSupprimerC'est exactement ça
SupprimerEn même temps, que le off pète de temps en temps est plutôt réjouissant. Marre de cette complicité/collusion/porosité !
RépondreSupprimerSurtout qu'un journaliste de VA interrogé hier sur iTélé expliquait que le off avait pété car Fillon n'avait pas respecté son engagement avec VA et avait aussi parlé du sujet avec le JDD.
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