Il y a 100 ans, l'empire
d'Autriche-Hongrie gouvernait sur une grande partie de l'Europe et
était partie prenante dans le déclenchement de la Première Guerre
Mondiale. Aujourd'hui, la Hongrie continue à faire trembler l'Europe
suite à son week-end d'élections législatives. Les Hongrois ont
voté dimanche dernier et ont redonné leur confiance à Viktor
Orban, le chef d'état populiste et nationaliste à plus de 66 %
des voix.
Depuis 4 ans, Orban et
son parti du Fidesz ont fait passé 850 lois ! Ils ont modifié
la constitution du pays pour faire de nouveau mention d'une référence
au christianisme ou pour limiter l'indépendance de la Justice. Mieux
encore, le scrutin législatif a été modifié pour être réalisé
en un seul tour avec une large prime au candidat en tête à la fin
du premier et unique tour. Pire, les quatre dernières années ont vu
le Fidesz gouverner sans partage mais non pas sans reprendre des
idées d'autres partis. Le problème est que le seul parti dont les
idées ont été reprises est le Jobbik. Ce parti d'extrême-droite,
raciste, homophobe, anti-européen a vu ses idées gagner les plus
hautes sphères du pouvoir.
A quelques jours de
l'élection européenne (le dimanche 25 mai en France), tous les
scrutins européens sont observés avec attention. L'élection
municipale française a déjà été une alarme non négligeable.
L'élection législative hongroise en ait une autre. Dans les deux
cas, nous avons à faire à un parti basiquement anti-européen, pas
un parti contre la vision actuelle de l'Europe mais contre l'entité
européenne en tant que telle.
Ces deux signaux
d'alarmes doivent être entendus dans l'Europe entière et pas
uniquement au sein du gouvernement français. Les citoyens européens
témoignent depuis de nombreux mois, pour ne pas dire de nombreuses
années, d'une méfiance contre le fonctionnement actuel de l'Union
Européenne. Les citoyens sont contre cette Europe conservatrice qui
préfère ouvrir l'Europe aux OGM, à l'exploitation du gaz de
schiste plutôt que de s'occuper d'homogénéisation par le haut des
conditions de travail (avec un salaire minimum par exemple), de
fiscalité des entreprises ou de libertés humaines (comme
l'autorisation de l'IVG dans TOUS les pays européens).
Rien ne dit que cette
autre politique progressiste aurait redonné confiance aux citoyens
européens. En revanche, je suis persuadé que cette autre politique
aurait pu empêcher cette perte de foi des citoyens européens envers
l'Union Européenne. Rappelons que des nombreux Ukrainiens se sont
battus dernièrement pour une politique pro-européenne. Rappelons
que l'Union Européenne a mené une politique de soutien aux pays
européens les plus défavorisés pour qu'ils puissent se développer.
Cette même Union Européenne et son programme Erasmus, a permis à 3
millions d'étudiants (dont moi) de découvrir un pays européen, une
nouvelle culture, une nouvelle façon d'étudier et de travailler.
L'Union Européenne a le
mérite d'exister et mérite d'exister encore de nombreuses
décennies. Elle doit encore évoluer, être plus proche des attentes
de ces citoyens. La prochaine élection va dans ce sens en faisant en
sorte que le président de la commission européenne soit issu du
parti majoritaire au Parlement Européen. Pour encourager cette Union
de continuer d'avancer en ce sens, alors il est nécessaire de voter
pour ces listes pro-européennes et bien sur en premier lieu le Parti
Socialiste Européen et son candidat Martin Schultz (allemand,
francophone et europhile).
C'est curieux, quelque chose me dit que vous n'allez guère être entendu, le mois prochain… et heureusement, à mon sens. Il est grand temps d'abattre l'UE, si l'on veut que l'Europe (la vraie, celle qui existe depuis des siècles) ait une chance de survie., ce qui me semble encore possible : la Russie a bien survécu à l'URSS…
RépondreSupprimerJe ne suis pas pour cette Europe qui a existé durant des siècles avant l'Union Européenne, c'est à dire des pays européens qui ne cherchent qu'à envahir et se battre contre leurs voisins.
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