jeudi 10 octobre 2013

Pour une union de la Gauche à Paris dès le 1er tour

Ian Brossat (PCF) aux côtés d'Anne Hidalgo (PS)
A gauche, la préparation des municipales passe par de nombreux votes militants. Les militants socialistes parisiens ont déjà voté en novembre dernier pour désigner Anne Hidalgo à la tête des socialistes parisiens pour la municipale de mars 2014 et votent ce jeudi soir pour désigner leur tête de liste d’arrondissement. Les militants communistes sont appelés à voter dans une semaine sur la stratégie de leur parti, c’est à dire entre le renouvellement du Front de Gauche avec le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon ou le renouvellement de l’union de la gauche qui existe depuis 2001 à Paris.

Pour les dirigeants communistes, leur choix est clair. Ils sont 67% à vouloir reconduire l’alliance avec les socialistes dès le 1er tour comme ils l’avaient fait en 2001 et 2008. Il faut avouer que les négociations avec l’état major d’Anne Hidalgo a du fortement peser dans la balance puisqu’en cas de victoire de la liste d’Union de la Gauche, les communistes récolteraient 13 postes d’adjoint au maire contre 8 actuellement. A lire les militants communistes, l’affaire ne semblent pas tant entendue que ça…

Comme je le disais dans mon édito pour Mediavox.fr la semaine dernière, « le Parti Communiste ne fait pas parti du gouvernement et a donc toute légitimité pour le critiquer. Mais la question des alliances locales ne devrait pas être soumise aux réactions d’une politique nationale. » « En tapant sans distinction sur les socialistes au gouvernement et sur les socialistes locaux, tout ce que va réussir à réaliser Jean-Luc Mélenchon est de porter le discrédit sur l’action et le bilan de ses alliés qui ont activement participé à la gestion de nombreuses villes françaises. » Je suis assez heureux de voir que je suis sur la même longueur d’onde que Pierre Laurent. Le secrétaire national du PCF, élu sénateur de Paris sur une liste d’union de la gauche, expliquait aujourd’hui dans le Parisien que les communistes n’allaient pas  « changer toute la politique nationale avec les élections municipales. Mais si nous pouvons améliorer la vie locale, alors il faut saisir cette occasion qui nous donnera plus de force pour infléchir le cap vers la gauche. » Il insiste même en rappelant qu’à Paris, ils sont « entendus et respectés depuis deux mandats dans la majorité municipale. »

Surtout Pierre Laurent souligne quelque chose de fondamental. Jean-Luc Mélenchon est en train de se tromper (encore une fois) de cible. Par exemple, le leader du Parti de Gauche fait de ses priorités les villes de Nantes et Evry, respectivement dirigées jusqu’en juin 2012 par Jean-Marc Ayrault et par Manuel Valls. Le n°1 du PCF précise qu’il ne comprend pas pourquoi cibler la ville d’Evry, qui est à gauche, alors que sa voisine, Corbeil, est le fief de Serge Dassault.

La question est plus que légitime. Même si ce n’est pas Mélenchon qui se présentera à Evry ou à Corbeil, pourquoi cherche-t-il perpétuellement à augmenter la division à gauche plutôt que d’essayer de trouver l’unité pour faire battre la droite ? Je peux comprendre que la ligne du gouvernement ne lui convienne pas. Il a dit tout le mal qu’il pensait du programme de François Hollande durant la campagne présidentielle, il n’y a aucune raison pour qu’il change d’avis une fois que le Président de la République applique sa politique. Mais il existe des nuances au niveau local qui sont plus visibles qu’au niveau national. 

Pour se faire entendre à Paris, la gauche du PS se doit de se joindre à ce dernier pour une véritable union de la Gauche. Si l’élection à Paris en 2014 s’annonce plus difficile qu’en 2008, elle ne l’est pas plus qu’en 2001. Ces deux fois là, socialistes, communistes et radicaux avaient œuvrés main dans la main dès le 1er tour pour faire de Paris cette capitale en perpétuel mouvement. Ne cassons pas cette spirale positive, continuons à travailler ensemble. Rendez-vous le 20 octobre pour savoir ce qu’auront décidé les militants communistes.

8 commentaires:

  1. "Le n°1 du PCF précise qu’il ne comprend pas pourquoi cibler la ville d’Evry, qui est à gauche, alors que sa voisine, Corbeil, est le fief de Serge Dassault."



    comme il le répète en permanence , la merluche n'a qu'un adversaire : le FN

    CQFD

    ps : Corbeil est une ville dirigée pendant 40 ans par les communistes (Combrisson puis Marianne Lesage) avant que Dassault ne débarque avec ses millions

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    1. Il va falloir que je fasse un billet pour expliquer que Valls n'est pas de droite et encore moins d'extrême-droite

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    2. De plus, je ne connaissais pas l'historique de la ville de Corbeil. Raison de plus pour se battre et la rendre de nouveau à gauche

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  2. Tu veux dire que Mélenchon est un con ou guignol ? Sois plus précis...

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  3. Je partage ton opinion : c'est un guignol, mais selon moi, c'est aussi un talentueux et amer manipulateur, dont la dangerosité n'est pas négligeable : ses anciens amis, membres de la même Section, qu'il évoquait en citant les mille repas qu'il avait chez eux partagés et le fait que sa fille allait dans la même école que leurs enfants, disent comment il les a trahis et comment il a fait délibéremment perdre la Gauche dans cette ville.
    Il perd à qui la faute : pour lui toujours aux autres ! Son échec à Hénin Beaumont lui a fait connaitre les pires humiliation et déception de sa vie : il n'est plus qu'un bloc de haine sur lequel souffle patiemment, ce que j'estime être la paranoïa intéressée de certains mauvais conseillers qui l'entourent.

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  4. http://www.liberation.fr/politiques/2011/03/16/melenchon-revanchard-dans-son-fief-de-massy_721915

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    1. la merluche a fait perdre Massy (Claude Germon) et l'a donnée sur un plateau à la droite
      et il va persister

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