mardi 28 mai 2013

Mon édito pour Mediavox : "Hauts salaires, reniement ou 1ère avancée"

Qui  peut admettre que des patrons touchent des millions d’euros quand le salaire annuel médian en France est de 17 500 € ? Pas grand monde en temps normal, sûrement encore moins en cette période de crise où l’on nous explique à longueur de temps qu’il faut faire des efforts, que nos salaires ne vont pas être augmentés ou pire qu’il faudra travailler plus d’heures pour le même salaire mensuel.

Ce constat était bien compris par les candidats à l’élection présidentielle l’an dernier. L’an dernier, Jean-Luc Mélenchon proposait de limiter les salaires des patrons (du secteur public comme du secteur privé) à 20  fois le salaire médian, soit 350 000€ annuel. Que proposaient les deux du second tour ? Pour Nicolas Sarkozy, afin d’éviter les dérives actuelles, il voulait que les salaires des patrons des grandes entreprises soient votés par l’assemblée générale des actionnaires. François Hollande promettait de limiter les écarts de salaires de 1 à 20 dans les entreprises publiques (26ème engagement). Pour les entreprises du secteur privé, le candidat socialiste proposait de faire entrer des représentants des salariés au conseil d’administration ou en comité de rémunération. Déjà à l’époque, François Hollande croyait aux vertus de l’auto-régulation.

Quelques semaines après la formation du gouvernement, Pierre Moscovici présente un décret limitant les salaires des dirigeants des entreprises publiques à 450 000€, soit 20 fois les salaires moyens les plus bas dans les entreprises publiques. Le 25 juillet, le gouvernement approuve le décret qui prendra effet en octobre 2012. Il reste à s’attaquer aux entreprises du privé. Si Pierre Moscovici annonce depuis l’été 2012 que l’Etat va proposer une loi sur le sujet, on sent la question complexe. La loi est souvent repoussée et la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem prévient que les rémunérations du privé ne pourront pas être contrôlé de la même façon que celles du public.


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