jeudi 31 octobre 2013

L'écotaxe pour un quotidien meilleur

Je ne veux pas faire une fixation sur cette écotaxe mais je dois avouer avoir du mal à comprendre l'hostilité qui accompagne cette mesure. Je commence même à me poser des questions sur le fait d'avoir bien compris le principe de cette taxe puisque j'aurais tendance à la ranger dans le lot des rares mesures du précédent gouvernement qui me convienne. Pourtant suite à la décision de Jean-Marc Ayrault de suspendre l'application de cette taxe décidée par le gouvernement Fillon-Sarkozy, 2 Français sur 3 trouvent cette suspension justifiée.

On peut toujours de poser la question si la majeure partie des 67% des Français sont pour la suspension de l'écotaxe afin de calmer les esprits en Bretagne ou s'ils sont pour la suspension car ils ne veulent tout simplement pas de la mise en place de cette mesure écologique. Quoi qu'il en soit, d'un point de vue purement statistique, nous avons surement le plus haut taux d'adhésion de la population à une décision du gouvernement Ayrault, ce qui est assez rare pour être souligné.

Pourtant il faudrait poser une autre question à ces 67% de bienheureux de la mise en attente de l'écotaxe. Sont-ils pour que des centaines de camions traversent les villes situées sur les routes nationales ? Sont-ils d'accord pour que des poids lourds fassent courir un risque aux habitants de Neuvy-sur-Barangeon dans le Cher, pour que d'autres poids lourds préfèrent traverser les villages des Landes comme Pissos au lieu de payer le péage de l'autoroute voisine, ou pour qu'un poids lourd entre toutes les deux secondes dans le village de Pradelles dans le Nord ?

L'objectif de l'écotaxe est de faire réfléchir tout un secteur d'activité à une autre manière d'envisager le transport de marchandises. L'idée de cette taxe n'est pas de tuer le monde du transport routier (le coût de cette taxe a beaucoup moins d'impacts financiers que la hausse du prix du diesel à la pompe) mais de trouver une meilleure articulation entre méthodes de transport sur longue distance et approvisionnement local. En faisant payer les gros transporteurs qui empruntent les routes nationales, le gouvernement essaye de réduire le nombre de camions par heure traversant les grandes voies des villes situées en bordure de nationale tout en encourageant la transition écologique.

Certes, de nombreux Français (67% ?) ne sont pas concernés par ces rues encombrées de poids lourds à tel point que les personnes âgées n'osent plus traverser ces rues, mais tout le monde a y gagner de réfléchir autrement le transport de marchandises. S'il faut passer par une faible taxation pour développer ces autres moyens de portage, alors n'hésitons pas. C'est l'environnement quotidien de nombreux Français qui en profitera.

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