Dessin de Vidberg |
Dimanche à 15h, une grande manifestation aura lieu à Paris
(et surement dans de nombreuses autres villes françaises) pour « défendre
les valeurs de la République face à la barbarie ». A cette occasion, une
nouvelle fois nombreux seront ceux qui s’estiment être eux aussi des Charlie.
Il y aura aussi ceux qui ne sont pas Charlie soit parce qu’ils
ne les portaient pas dans leurs cœurs, soit parce qu’ils sont eux-mêmes, ce qui
est déjà bien.
Dimanche à 15h, il y aura des journalistes, syndiqués ou
non. Il y aura des associations (la Ligue des Droits de l’Homme, Fondation
Copernic, la LICRA, le MRAP, SOS Racisme), des organisations syndicales (CFDT,
CFE-CGC, CFTC, CGT, FSU, SNJ, SNJ-CGT, CFDT Journalistes, UNSA) et des partis
politiques (EELV, Ensemble, Front Démocrate, Gauche Unitaire, MDP, MODEM, MRC,
Nouvelle Donne, PCF, PG, PRG, PS, UDI, UMP) puisque tout ce monde fait parti
des premiers signataires de l’appel à manifester (et surement pas les seuls).
Il y aura des représentants religieux catholiques, juifs, musulmans, peut être
même bouddhistes, il y a aura des croyants et des athées. Mais surtout,
dimanche à 15h, il y aura des femmes et des hommes, beaucoup de femmes et d’hommes,
énormément de femmes et d’hommes de toute origine car cette manifestation n’est
pas une manifestation pour une politique ou une autre. Elle n’est pas pour une
réforme ou une autre. Elle n’est pas là pour se compter ni évaluer son
influence. Dimanche à 15h, on manifestera pour défendre nos valeurs parmi
lesquelles figurent en bonne place la Liberté, la liberté d’expression, la
liberté de pensée, la liberté de travailler…
Dimanche à 15h, il ne devrait pas y avoir de drapeaux. Il y
aura des banderoles en tête de cortège. Celle des syndicats devrait être vierge
de tout logo car l’important dimanche ne sera pas qui s’exprime et en quelle
qualité mais pourquoi on s’exprime et quel message veut-on faire passer. Ainsi
une banderole « Le monde du travail
ensemble, pour les libertés et la démocratie » sera portée pour dire
au monde entier, aux intolérants de toute sorte, qu’ils ne sont pas les
bienvenus, ni ici, ni ailleurs.
Dimanche à 15h, il n’y aura pas besoin d’invitation pour se
joindre au rassemblement. Il ne sera demandé que de la motivation, du respect,
de la tolérance. Il ne faudra venir qu’armer de son irrépressible envie de
liberté (et peut être d’un crayon). La marche sera officiellement silencieuse,
ni les associations, ni les syndicats, ni les partis politiques ne scanderont
de slogan personnel puisque dimanche à 15h, comme depuis mercredi midi, nous ne
serons qu’un, un groupe de millions de personnes libres et extrêmement conservatrices
sur ce sujet.
Dimanche à 15h, dans ces conditions, toute personne se
reconnaissant dans cette démarche est la bienvenue. Pas la peine d’être membre
d’une association, d’un syndicat ou d’un parti politique pour exprimer, par sa
présence, sa solidarité envers les journalistes, les forces de l’ordre et tous
ceux qui agissent pour protéger notre liberté.
Merci pour cette précision, Cyril
RépondreSupprimerDans ce cas, à quel titre certains représentants du PS ne veulent pas du FN dans cette manif ?
C'est peut être un vieux réflexe. Personnellement, dimanche je ne demanderai pas à mes voisins pour qui ils votent. L'important est d'être les plus nombreux possibles.
SupprimerPour que notre union soit plus forte que leur haine ?
RépondreSupprimerMais qui pourrait nous haïr ?
Nous qui sommes si bon....