vendredi 21 mars 2014

Les 23 et 30 mars, un seul geste : voter à gauche

Le premier tour des élections municipales arrive à grandes enjambées puisqu'il se déroule ce dimanche. Pour la peine, de multiples de raisons s'amoncellent pour rappeler que voter est primordial, spécialement à gauche.
  1. Le point le plus important et peut-être le moins médiatique : Votez pour le maire qui vous convient ! Si le maire sortant est socialiste ou si le candidat socialiste dans l'opposition a de bonnes idées et/ou un bon bilan dans la commune, alors il est surement le mieux placé pour continuer à mener l'évolution de la commune.
    Par exemple, à Bordeaux où l'élection municipale se finit au 1er tour depuis 1947, il est difficile de combattre Alain Juppé car il semble avoir fait beaucoup pour la ville de Bordeaux. A côté il ne faut pas oublier pour tous les électeurs hors de Paris, l'élection municipale est pour la 1ère fois l'occasion d'élire les représentants à cette communauté urbaine. Pour reprendre l'exemple de Bordeaux, Vincent Feltesse a fait beaucoup pour développer les communes limitrophes à Bordeaux.
  2. Cette élection municipale est aussi l'occasion de voter directement pour son représentant à la communauté de communes. Fini les désignations arbitraires, les choix électoralistes, tout électeur va choisir au même moment son maire, qui gérera les activités courantes de la commune, et son représentant à la communauté de communes, communauté qui joue un rôle de plus en plus important dans la vie quotidienne.
  3. Les communes de gauche ont majoritairement montré le chemin d'une véritable politique de gauche. Paris, avec Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, a municipalisé la gestion de l'eau, comme de nombreuses villes socialistes. Résultat immédiat, les Parisiens ont vu leur facture de consommation d'eau baisser de 8% en moyenne !
  4. Il ne faut pas confondre gestion de la ville et gestion du pays. Ce n'est pas parce que vous pourriez être déçus de la politique social-démocrate (et loin d'être de droite), que vous devez vous venger sur les élections locales. Si la politique locale a fonctionné, spécialement grâce aux maires progressistes de gauche, alors il semble cohérent de reconduire l'équipe municipale, même si la tête de liste change avec la dernière élection. L'exemple le plus facile est celui de Paris, où Anne Hidalgo est là pour reprendre le flambeau progressiste de Bertrand Delanoë, loin de toutes les remarques anti-constructives de l'opposition sur des sujets qui plaisent aux parisiens comme:
    • l'aménagement des voies sur berges pour les piétons (grande réussite populaire ET touristique)
    • la création d'une nuit culturelle (la Nuit Blanche s'est exportée dans de nombreux pays, j'ai eu la chance d'en voir une adaptation à Ramallah en Palestine)
    • La création de centaines de kilomètres de pistes cyclables
    • La création de centaines de kilomètres de voies de bus pour favoriser des transports en commun sans embouteillages
  5. Voter pour un maire socialiste (ou d'autres partis de gauche ou écologistes) permet d'accentuer la présence de la Gauche au Sénat, seule et unique façon de réussir à donner le droit aux étrangers vivant en France depuis plus de 5 ans à voter pour les élections locales.
  6. Garantir l'accès à la culture, quelles que soient les conditions de revenu des familles, surtout dans les musées nationaux (comme a osé le faire la ville de Paris qui a rendu gratuits tous les musées gérés par l'Hôtel de Ville de Paris).

Après ces considérations nationales, il y a de bonnes raisons de continuer à avoir une politique de gauche à Paris:
  1. Depuis 2001, socialistes et communistes gèrent ensemble et majoritairement d'une seule voix la politique municipale. Depuis 2001 les écologistes, qui sont des forces gouvernementales et parlementaires de poids,  se comportent régulièrement comme des opposants et se présentent de manière indépendante, sans assumer des principes de bases et écologiques comme la municipalisation de l'eau, le développement des moyens de transports écologiques (bus sans diesel, Vélib, Autolib, etc.), l'attention aux associations de tous bords.
  2. Il suffit de comparer le document mis en ligne par Anne Hidalgo avec le projet municipal longtemps attendu et mis en ligne tardivement par la candidate député de Longjumeau, Nathalie Kosciusko-Morizet.
  3. A choisir entre une tête de liste parisienne qui est d'accord pour avoir des anti-mariage pour tous en tête de liste d'arrondissement et qui constitue ses listes sur la seule représentativité nationale et non locale contre une tête de liste parisienne qui a la connaissance de l'Hôtel de Ville depuis 2001 et qui a réussi à s'entourer d'une équipe unie faisant la part belle à ceux qui ont fait avancer Paris entre 2001 et 2014 et à la nouvelle génération qui donnera un nouveau souffle à la Capitale, mon choix va vers le progrès et l'évolution de Paris.
  4. Critère qui fonctionne pour Paris comme pour de nombreuses villes en France, voter pour le candidat qui semble le plus dévoué à sa ville, quitte à refuser des postes plus importants si on le lui demande (à la façon de Bertrand Delanoë qui a toujours préféré se consacrer à Paris dans la durée qu'il s'était impartie).
  5. D'un point de vue purement idéologique, entre une candidate qui veut que Paris soit à l'avant-garde de la mixité sociale dans tous les arrondissements constituant la ville et une candidate jugeant que seuls les arrondissements les plus pauvres doivent accueillir les personnes ayant besoin de soutien, alors je n'hésite pas à choisir Anne Hidalgo et ses colistiers pour éviter que certains quartiers de Paris ne se transforment en ghettos.

Quel que soit le cas de figure, quelle que soit la municipalité, la chose à faire le 23 mars puis le 30 mars est de voter. 
Il est possible de vouloir profiter du 1er tour des élections municipales pour montrer son désaccord avec la politique locale, mais il ne faut pas oublier le bilan de la politique locale. Il faut voir les difficultés mises sur les chorégies d'Orange ou les bâtons dans les roues empêchant toute association de Vitrolles d'agir avec la municipalité FN pour comprendre le risque de faire confiance au parti de Jean-Marie et Marine Le Pen.
Les 23 et 30 mars, il faut se souvenir des magouilles de Balkany, prêt à voler la caméra d'un journaliste, il faut se souvenir des affaires parisiennes de Chirac et Tibéri, il faut surtout savoir ce qu'ont fait des municipalités de gauche innovantes comme :
  • Montdidier qui a réussi à développer son offre de service public en 6 ans alors que les comptes de la ville étaient dans le rouge foncé,
  • Lyon ou Lille qui ont réussi à mettre en place une métropole européenne grâce à une vision ouverte et non claustrophobe de leurs voisins,
  • Grenoble qui est année après année un laboratoire prouvant qu'une politique audacieuse et innovante de la ville fonctionne,
  • bien d'autres villes de gauche, socialistes, communistes, écologistes, qui font que la vie quotidienne est plus adaptée à tous les habitants et non seulement à la frange restreinte de leurs électeurs.

Les 23 et 30 mars, le geste simple, le geste citoyen est de voter. Le geste impliqué dans la vie quotidienne de sa ville est de voter à gauche, quelle qu'elle soit pour garantir le progrès et l'humanisme pour tous les habitants.

2 commentaires:

  1. le 23 et le 30 , je voterai pour mon maire socialiste sortant

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  2. A Villenave d'Ornon près de Bordeaux, je vote pour une liste genre gauche plurielle PS PC EELV, parce qu'en plus de toutes les raisons que tu as cité, on ne supporte plus ce maire de droite.
    Pour revenir à Bordeaux, cette ville doit autant à Feltesse qu'à Juppé.....il faut que Feltessse fasse le mieux possible pour la CUB

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